samedi 28 février 2009

Quelle horreur !
Les Australiens sont gais…


Si vous n’aimez pas la ville, si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne, si vous n’aimez pas la campagne, eh bien vivez en France !

Lundi soir, la télévision diffusait un excellent reportage sur l’Australie. Pays des kangourous et des koalas, mais aussi terre de liberté où tous les rêves sont permis. Au point qu’un couple de Français, ex parisiens, disait d’une même voix : « Nous ne reviendrons pas dans l’hexagone, c’est ici que nous avons choisi de vivre ». Certes, pour y rester, il faut montrer patte blanche et entrer dans un créneau d’activité utile. Ainsi en a décidé le Gouvernement dont la sélection ferait hurler les Tricolores, eux qui ont failli arracher les cheveux de Brice Hortefeux, accusé de renvoyer en leurs foyers de malheureux déracinés. Le flamboyant auvergnat a donc changé de ministère, laissant à Eric Besson - l’homme qui mue - la tâche délicate de traiter la question de l’immigration.
Qu’ont-ils donc en plus, ces Australiens costauds et musclés, qui se partagent entre leur boulot et le sport, la plage n’étant jamais bien loin ? Vous n’allez pas le croire. Ils sont gais et, toujours de la bouche d’un autochtone, « Ils ne sont pas jaloux de la réussite des autres. Au contraire, ils se réjouissent quand une personne tire son épingle du jeu ». Quelle horreur !
Par ailleurs, il n’y a pas d’âge pour se distinguer et changer de profession. De quoi faire blêmir ces Français pour qui la vie doit être grave, sérieuse, inscrite sur des tablettes en écriture “cucunéiforme”, fichée dans le tiroir avec la boîte d’antidépresseurs et une notice interdisant la consommation de frites qui donnerait le cancer du rein, formatée dès la naissance pour appartenir à ce monde magistral, que dis-je, envié par l’humanité entière de la pensée unique.

Les grands manipulateurs de cette stratégie de la morosité ne sont autres que nos chères élites qui ont subi la crise de plein fouet. Leur moral en est affecté. Les fins stratèges bancaires n’en croient pas leurs yeux et certains observateurs comparent la situation à la chute d’un astéroïde sur les places boursières, victimes de la mondialisation. Traders indélicats et spéculateurs enrichis au bon grain seraient-ils des dinosaures, dont l’espèce, projetée au fond d’un cratère béant, serait promise à l’ivraie ? Il n’est pas interdit d’annoncer leur disparition. Selon l’ordre naturel établi, des espèces plus petites, réactives et tout aussi motivées devraient leur succéder.

En l’attente d’une nouvelle ère géologique, la gauche révolutionnaire (NPA) renforce sa strate politique. Elle lui tient la queue à cette révolution, quelques poils pour l’instant, mais le ton monte en Guadeloupe. Et s’il se durcit par une bonne “intox”, la France suivra. Pour preuve, on y prépare une grande manifestation le 19 Mars, en même temps que les cérémonies des anciens d’Algérie. L’objectif, mon général, est de descendre Sarkozy, cet arriviste qui se prend pour Napoléon.
Besancenot a trouvé un appui de choix en “la femme debout” qu’est Ségolène Royal. Elle a fait sien le langage du Front Populaire, traitant les patrons antillais de « néocolonialistes » et pressentant la rébellion si le gouvernement n’entre pas en action. Sinon, elle enfourchera son cheval, telle une Jeanne d’Arc au milieu des champs de cannes, pour aller délivrer les Caraïbes ! L’éternelle repentance. Bientôt, la présidente de la Région Poitou-Charentes s’en prendra-t-elle aux Romains italiens, ces affreux colonisateurs qui envahirent la Gaule et Poitiers en trucidant ses habitants en 51 avant J.C ?
De « son palais doré », Fillon a réagi vivement à ses propos qu’il estime exagérés. En effet, il appartient aux employeurs de trouver un accord avec les représentants des salariés et non à l’Etat providence d’être sempiternellement juge et partie.
La Guadeloupe peut aussi demander son indépendance: pourquoi ne pas y organiser un référendum ?
Bref, la France vit toujours sur ses vieux schémas, détestation des patrons, exploitation des ouvriers, lutte des classes. La situation risque d’empirer avec l’augmentation du chômage. Quand se décidera-t-elle à évoluer, à avoir des syndicats modernes et constructifs, pour enfin être connectée au XXIe siècle et retrouver le sourire ?...


Photo : Le bonheur sur la terre, Voltaire y a longuement réfléchi. Sur cette gravure, il se trouve avec des amis au village de Ferney. Il y séjourna à partir de 1759. L’originalité de cette petite commune est qu’elle se trouve à la frontière suisse : il pouvait donc gagner ce pays rapidement en cas de problème avec l’administration royale française.

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