jeudi 13 novembre 2025

Saint-Denis d'Oléron/Société des Archives Historiques : Marc Seguin, Jacques Gaillard et Bertrand Beauvois ont droit aux registres !

Les historiens Marc Seguin et Jacques Gaillard ont transcrit les registres de la fabrique de Saint-Denis d'Oléron de la fin du XVe siècle au début du XVIIe siècle. Ce travail a été présenté samedi dernier par la Société des Archives historiques de l'Aunis et de la Saintonge que préside Pascal Even. Accueillis par le maire de Saint-Denis, Joseph Huot, les participants étaient invités à une conférence sur le sujet et à la découverte du tome 74 qu'ont écrit Marc Seguin, Jacques Gaillard, Bertrand Beauvoit, Jacques Boucard, et Jean-Claude Bonnin. La période concernée s'étend de 1496 à 1610. « Toutefois, il n'y a pas eu de registres durant les guerres de religion. Nous avons étudié les années qui se sont déroulées durant "le beau XVIème siècle" sous les règnes de Louis XII, François 1er et Henri II » explique Marc Seguin. Un public nombreux assistait à la réunion. 

L'église de Saint-Denis d'Oléron

L'après-midi, une visite de l'église dédiée à Saint-Denis, évêque de Paris martyrisé au IIIe siècle, était organisée, guidée par M. Macé. Pour Marc Seguin, cet édifice religieux, qui possède un porche aux sculptures remarquables, était sans doute situé à proximité d'une structure défensive aujourd'hui disparue.

La société accueillie par Joseph Huot
Un nombreux public (@ Philippe Gautret)

Historique : 

L'église Saint-Denis conserve une partie de son décor roman, en dépit de plusieurs campagnes de reconstruction importantes menées au XVIIe siècle et au XIXe siècle. La nef montre ainsi des colonnes engagées et des chapiteaux à motifs végétaux. Le prieuré de Saint-Denis est mentionné dans une charte de 1047, où on apprend sa donation à l'abbaye aux Dames de Saintes par Geoffroy Martel, comte d'Anjou, alors maître de la Saintonge. La communauté subit de plein fouet les excès des guerres de religion et en 1584, l'église est saccagée et en partie détruite. Une première campagne de reconstruction (façade et toiture) est menée à partir de 1598. En 1850, l'église, devenue vétuste, doit être fermée pour des raisons de sécurité. Une campagne de restauration est mise en œuvre à partir de 1853. Si la structure est en partie respectée, l'édifice se voit doté de bas-côtés et d'une nouvelle abside, ainsi que d'un campanile néo-roman, élevé en 1877. Le soubassement de la façade, classé monument historique en 1896, s'inspire par ses techniques architecturales des réalisations gallo-romaines (motifs géométriques, marguerites rectangulaires, feuillages, colonnes rudentées).

Motifs géométriques, marguerites rectangulaires, feuillages, colonnes rudentées
Chapiteau de colonne
Un édifice religieux à découvrir

Au printemps 2022, des morceaux de pierre sont tombés de la flèche du clocher qui, dès le mois de juin, a pu être sécurisée par les compagnons tailleurs de pierre. Mais le diagnostic réalisé à cette occasion a mis en évidence la grande fragilité de la partie haute du clocher, aux pierres altérées par l'érosion et par les sels marins, ou fracturées en raison d'éléments métalliques oxydés.


La priorité est la consolidation du clocher, qui fait l'objet d'une première tranche de travaux en 2024-2025. Mais le chantier devra ensuite s'étendre à la toiture et aux maçonneries extérieures afin d'assurer la pérennité de l'église au cœur du village.


Le Napoléon :
cette maquette est un ex-voto, c'est pourquoi elle est exposée dans l'église. Elle était autrefois suspendue à la voûte de la nef. Elle date de la fin du XVIlle siècle ou du début du XIXe. Sa coque est taillée dans la masse. Frégate de 52 canons, elle est dénommée "Le Napoléon".

L'autel

• Tome 54 des Archives Historiques : Tout renseignement auprès de M. Boucard  - Mail : jacques.boucard@orange.fr

mercredi 12 novembre 2025

Jonzac/11 novembre : « J'voudrais faire un slam pour le monde, pour attraper le soleil, chanter l'amour aux enfants et faire la paix »

La cérémonie du 11 novembre, date marquant la fin de la Première Guerre mondiale, s'est déroulée mardi matin en présence des autorités civiles, militaires, des anciens combattants, de la fanfare de l'Ecole des Arts et de la population. Des enfants de l'école primaire, encadrés par leur directeur, Fabrice Puythorax, ont offert au public "un slam pour la paix", message du cœur « pour faire briller la vie et voir mourir la guerre »

Recueillement devant le monument aux morts

« J'voudrais faire un slam pour le monde, pour attraper le soleil,
chanter l'amour aux enfants et faire la paix »

Après les allocutions prononcées par Christophe Cabri, maire, Helène Lemesle, sous-préfète et Jean-Claude Laby, président de l'UNC, un dépôt de gerbes a eu lieu devant le monument aux morts tandis que la liste des « morts pour la France » rappelait combien le premier conflit mondial a été meurtrier. Les pertes humaines se sont élevées à 10,5% des forces engagées, sans compter les blessés et les mutilés. Au total, la guerre 1914-1918 a tué environ 13 millions d'hommes. 
Un second hommage a été rendu place de la République, suivi d'une aubade place du château et d'un verre de l'amitié servi dans la salle municipale. 

Christophe Cabri, maire
Les représentants des associations patriotiques

• Message de Catherine Vautrin, ministre des Armées et des Anciens combattants et d'Alice Rufo, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées et des Anciens combattants

« Le 11 novembre, la France écoute battre son cœur. Elle se recueille devant les noms de ceux qui ont donné leur vie pour que nous vivions libres. Elle se rassemble pour commémorer la victoire et célébrer la paix. C'était il y a 107 ans. Au fracas des armes, succédait le silence des plaines dévastées de Champagne, des vallées de la Meuse, des forêts. Ce silence portait le poids immense de ceux qui étaient morts, durant quatre années, dans les grandes batailles, couchés dessus le sol ou ensevelis sous la boue.

Un million quatre cent mille soldats « tombés au champ », autant de familles meurtries. Quatre millions de blessés et de mutilés. Et parmi ceux apparemment indemnes, combien de nuits hantées par des terreurs sans fin.

Chaque année, devant les monuments de nos communes, les générations se rejoignent. Unis dans cette mémoire, nous rendons visible l'idéal qui nous tient debout, le sens que nous avons donné à notre histoire, le projet collectif que nous poursuivons par-delà les tragédies. « Construire un ordre tel que la liberté, la sécurité et la dignité de chacun y soient garanties » selon les mots du général de Gaulle en 1941. Ce projet porte un nom : la République.

La République a donné à chaque soldat mort pour la France, aussi anonyme soit-il, d'être honoré à la place la plus élevée : celle qu'occupe la tombe du Soldat inconnu sous de l'Arc de Triomphe. En lui s'incarne le sacrifice de tous les morts pour la France et tous ceux qui, loin de chez eux, sont tombés en Indochine, en Algérie, dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan, au Levant. En lui se mêlent leurs visages venus de tous horizons. Ceux des fusiliers marins bretons et des tirailleurs sénégalais, unis dans le même héroïsme à Dixmude. Ceux tombés à Verdun et sur les plages de Provence. Ceux des francs-tireurs et partisans, et des résistants du réseau Alliance. Ceux de ces combattants venus du Pacifique, des Amériques et qui reposent désormais dans le sol de France, sous les croissants, les étoiles, ou les croix des carrés militaires. Ceux des incorporés de force alsaciens et mosellans, pris dans le drame intime de leur conscience. Ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n'y croyaient pas. Sur ce soldat de tous les âges et de toutes les origines, la flamme du souvenir ne s'est jamais éteinte.

Il y a cent ans, en 1925, était organisé aux Invalides le premier atelier de confection du Bleuet de France. Devenue le symbole de la solidarité avec le monde combattant, cette petite fleur qui poussait dans les tranchées témoigne de la force de la Nation. Force d'âme qu'ont rappelée les commémorations du 80e anniversaire des débarquements, de la Libération et de la Victoire, dans une époque, la nôtre, où nous réapprenons que la guerre est possible. Assistant depuis Londres au péril qui pesait sur la survie même de la France, la philosophe Simone Weil offrait en 1942 une définition du patriotisme que chacun peut faire sienne : « le sentiment de tendresse poignante pour une chose belle, précieuse, fragile et périssable ».

Ce patriotisme demeure une nécessité vitale. Marc Bloch, « l'homme des Lumières dans l'armée des ombres » en incarna l'exemple. Son entrée au Panthéon le 16 juin prochain, décidée par le Président de la République, rappelle que l'esprit de défaite est toujours un poison mortel. La flamme qui l'animait fut une invincible espérance, l'espérance de ceux qui ont décidé d'être forts pour protéger ce qui est juste.

Cette espérance que symbolisaient déjà dans le ciel de Reims, le 11 novembre 1918, les tours restées debout de la cathédrale martyre. Le 8 juillet 1962, sous ses voûtes reconstruites, était scellée la réconciliation franco-allemande, pour que l'Europe vive libre et en paix. Car là sera toujours l'espérance de la France, fidèle au sacrifice de ses anciens, à ses valeurs et à ses promesses, consciente de sa vocation universelle au service de la paix ».

Dépôt de gerbes place de la République

Lecture du message de Catherine Vautrin par Hélène Lemesle

La fanfare de l'Ecole des Arts
« L'UFAC agit résolument et avec persévérance pour la paix »

Aujourd’hui, nous commémorons, dans toutes les villes et dans tous les villages de France, la signature à Rethondes de l’Armistice mettant fin à la guerre de 1914-1918. Après le conflit, partout ou presque partout, ont été érigés des monuments aux morts ou des stèles commémoratives, véritables sentinelles de la mémoire qui nous rappellent les sacrifices et les souffrances endurés par nos aînés.

En outre, la Nation a décidé d’honorer un soldat symbole de tous les Morts pour la France. Ainsi, le 11 novembre 1920, le corps d’un soldat français inconnu, tombé au champ d’honneur au cours de la Première Guerre mondiale, est solennellement honoré sous l’Arc de Triomphe, puis y est inhumé en 1921.

En 1923, afin de perpétuer ce souvenir et ce sacrifice, une Flamme brille sur sa tombe. Celle-ci n’a jamais cessé d’être ravivée chaque soir, y compris sous l’occupation. Le 11 novembre 1940, des étudiants de France se sont même réunis pour honorer le soldat inconnu dans un des premiers actes de la Résistance française à l’occupant.

Malgré le traité de paix signé à Versailles, la Première Guerre mondiale qualifiée de "grande" alors que rien de ce qui est porteur de haine et de division ne peut-être grand, ne fut pas la dernière, comme tous l’avaient espéré.

C’est la raison pour laquelle, l’Union française des associations de combattants et de victimes de guerre (UFAC), œuvre à l’interdiction du recours à la guerre pour le règlement des différends internationaux et défend ardemment le droit de chaque être humain à la paix.

Pour ce faire, l’UFAC agit résolument et avec persévérance pour la paix, en particulier en direction des jeunes générations, nos successeurs en tant que "Passeurs de Mémoire", invitées à devenir des citoyens d’un monde tolérant sans haine ni guerre.

Dans ce monde incertain, il faut rester conscient de la fragilité de la paix et de la nécessité d’unir toutes les bonnes volontés pour la faire perdurer.

Aubade dans la cour du château
Hommage aux porte-drapeaux

Royan Expo/Philippe Robert nous invite à venir voir... Devinez !

Cette expo, qui se tient au Palais des congrès jusqu'au 12 novembre, est un hymne à l'évasion.

En l'intitulant « Ne vois-tu rien venir ? », Philippe Robert - bien connu à Talmont - a laissé vagabonder ses idées sur la toile, tout en laissant au visiteur sa liberté d'expression. Car rien n'est formel et chaque regard est façonné par son propre vécu. L'artiste aime la douceur de l'imagination et « les temps suspendus ». Sa peinture profonde fait appel à des questionnements intimes, lien entre « ce qui a été et ce qui tend à disparaître ». Carpe diem. 


Le public est invité à pousser une porte, à explorer un univers, à saisir un instant fragile où l'art devient récit. L'ambiance est déterminante et l'intimité entre en scène quand l'amour s'anime sous le jeu des pinceaux. Un couple qui marche dans la rue, deux êtres enlacés. Ô temps, suspends ton vol ! « Les amoureux sont seuls au monde » semble dire l'artiste qui privilégie ces instants de tendresse à un monde pétri de détresse. 

« Aujourd’hui, nous devons rester debout. Je m'y applique en tout cas ! » explique Philippe Robert qui joue sur le clavier de la vie des notes teintées d'une émouvante sensibilité. Sans aucun fatalisme, sa partition est réaliste et volontairement optimiste !

Bernard Mounier, qui vient de nous quitter, parlait superbement de son voisin, Philippe Robert : « C'est un peintre des rêves enfouis, éclairés en flashes de lumières. Adepte du réel irréel, il monte les escaliers d'un observatoire idéal pour mieux crier au monde sa passion des femmes. Esthète entêté de jambes féminines, il les observe comme Charles Denner dans le film de François Truffaut "l'homme qui aimait les femmes". Car Philippe Robert peint comme d'autres font des films, en fignolant les cadres, en jetant sur la vie les gros plans de ses regards. Il y a du Chirico dans le détail de ses décors et du Wim Wenders dans la mise en scène de ses personnages. Tout ceci en musique, du jazz de préférence : il peint les musiciens comme il le fait des femmes, en les caressant de ses pinceaux. Au moment où "l'ami américain" Edward Hopper triomphe à Paris, on ne peut s'empêcher de penser que Philippe Robert est avec lui en bonne compagnie. Celle d'une peinture dessinée avec soin, colorée en trompe l'œil, attentive à l'effet immédiat produit sur le passant. Leur travail a pour ambition commune de devenir, dans l'instant, "élitaire pour tous". Hopper et Robert, deux artistes qui aspirent à éveiller l'intérêt avec discrétion : on ne veut surtout pas déranger, mais ça nous ferait plaisir quand même que vous nous aimiez ! Enfin, Hopper est mort, qu'il me pardonne. Robert est bien vivant, il n'y a pas de mal à les réunir dans une même pensée magique ». 

Les lieux, les ambiances...


• Philippe Robert partage son atelier avec sa compagne Claire Lise Boulch, créatrice de bijoux de tête, rue de la Tour blanche à Talmont sur Gironde. 

Philippe Robert et sa compagne Claire Lise Boulch
• Le Palais Royan Événements ouvre ses portes à une nouvelle aventure artistique. Classé monument historique, ce lieu emblématique de la reconstruction des années 50 continue d'interpeller par son architecture singulière et son ancrage dans l'histoire de Royan. Aujourd'hui, il se veut aussi un espace de rencontres et de partages culturels, où les talents du territoire et d'ailleurs trouvent une scène à la hauteur de leur inspiration.

Les amoureux de Nadu Marsaudon (fresque ornant le hall du palais des congrès)

lundi 10 novembre 2025

Montendre : le 11 novembre, c'est la foire de la Saint-Martin !

Demain mardi, toute la journée, traditionnelle foire de la Saint-Martin. Environ 400 exposants proposant gastronomie, textiles, marché agricole, marché aux bestiaux, fête foraine, etc

Cette foire de Montendre existe depuis longtemps
• Attention, en raison de la foire, la circulation et le stationnement seront interdits en ville dès le 10 novembre au soir et jusqu'au mardi 11 vers 21h. Prévoir de déplacer les véhicules stationnés !

Par ailleurs, conformément aux préconisations préfectorales, dès la veille de la manifestation, des voitures anti-bélier et des blocs bétons seront positionnés aux accès de secours et sur les autres voies conduisant à la zone d'emprise de la foire.

11 novembre : Il y a 107 ans, la signature de l'armistice mettant fin à la Première Guerre mondiale

En souvenir des 8 500 000 morts de la guerre 1914-1918

Mardi 11 novembre, la France célébrera l'anniversaire de l'armistice de 1918 mettant fin au premier conflit mondial. Retour sur cette période terrible de l'histoire de France...

Des poilus de la Première Guerre Mondiale
 Il y a 107 ans, le 11 novembre 1918, s’achevait une guerre incroyablement meurtrière. « Plus jamais ça » clamaient les familles endeuillées. On s'imaginait qu’après une telle épreuve, la civilisation apporterait l'apaisement à cette humanité qui n'en avait guère et que le temps vieillissant, l'homme blessé tirerait les leçons de l’histoire. Douce naïveté...

Dans le chapitre sanglant et morts inutiles, le XXe siècle a été le plus "remarquable". Et pourtant, dès la fin du XIXème siècle, les gouvernements s’étaient donné bonne conscience en instituant une Cour Internationale d’arbitrage en cas de mésentente. Partant d’une bonne intention, la démarche ne tarda pas à rencontrer des difficultés. Pour la petite histoire, les vingt-six États réunis à la Haye en 1899 furent incapables de s’accorder sur la limitation des armements, se heurtant à « des problèmes insolubles ». Néanmoins, pour le règlement pacifique des conflits, les membres votèrent la déclaration suivante : « Les puissances considèrent comme un devoir, dans les cas où un conflit aigu menacerait d'éclater entre deux d'entre elles, de leur rappeler que la Cour permanente leur est ouverte ».

En 1872, l'Angleterre, sous le gouvernement de Gladstone, avait été la première à solliciter l'avis d'un comité extérieur. Les États-Unis exigeaient d'elle une réparation pour avoir, durant la guerre de Sécession, laissé armer dans ses ports un navire sudiste, l'Alabama. Cette affaire, soumise à un tribunal d'observateurs étrangers, condamna la Grande Bretagne à payer une indemnité de 80 millions. Gladstone aurait pu en être amer. Au contraire. Il mit en avant la démarche de deux grandes puissances « venant de bon gré devant un tribunal loyalement choisi, plutôt que de sen rapporter au jugement de l'épée ».

« Mourir pour des idées, l’idée est excellente. Moi, j’ai failli mourir de ne l’avoir pas eue » (Georges Brassens)

Malheureusement, les textes en vigueur ne mirent pas fin aux ardeurs belliqueuses. La France allait connaître ce qui fut pour elle la plus grande de ses guerres : celle de 1914-1918.

Depuis des lustres, quand deux groupes s'opposaient, ils alignaient leurs armées en un site déterminé. La Première Guerre prit une tournure différente puisqu'elle fut universelle, impliquant l'Europe, les empires centraux, la Russie et enfin les États-Unis qui se jetèrent dans la bataille en 1917. Les effectifs engagés étaient énormes, de l'ordre de 20 millions d'hommes de chaque côté. Les combats prirent une envergure mondiale, touchant la France, l’Allemagne, l’Italie, la Russie, les Balkans, l’Afrique, l’Asie et même les océans. Jamais on avait vu autant de forces armées déployées.

Tous les hommes en âge de défendre leur pays furent mobilisés (ils partirent "la fleur au fusil"). Dans les laboratoires, les savants travaillaient à l’élaboration de nouveaux produits permettant d’anéantir l’ennemi (obus à gaz asphyxiant, lance-flammes, etc). L'armement se développait avec l'aviation, les chars d'assaut, les mitrailleuses. Les femmes remplaçaient leurs maris à la campagne ou dans les usines ; les enfants quêtaient de l'argent.

Que d'hommes, chairs à canons, sont tombés au champ d'honneur...
Sur le front, les hommes vivaient un véritable cauchemar. Le nom de Verdun évoque à lui seul le deuil et la souffrance. Imaginez ces soldats (qui n'étaient pas des militaires de carrière) enterrés comme des rats dans des tranchées, victimes du froid, de la faim et des maladies. On les faisait boire, on les droguait pour partir à l'attaque. ll faut l'aimer, son pays, pour confier sa vie entre les mains d’hommes politiques orgueilleux et inconséquents ! Ceux qu'on nomme "Grands" sont rarement sur les champs de bataille. Pourquoi se saliraient-ils les mains ?...

Après des incertitudes quant à l'issue des affrontements, l'arrivée des Américains changea le cours des événements. L'Allemagne avait également du fil à retordre avec les Russes.

Après une offensive générale des alliés qui libérèrent les territoires occupés, l’Allemagne capitula le 11 novembre 1918. Par le traité de Versailles (28 juin 1919), l'Alsace et la Lorraine redevinrent tricolores. Ce même traité établit la Société des Nations qui constituait « une grande espérance des hommes de cœur de toutes les patries ». Les jolis mots ! On ignorait que vingt ans plus tard, les hostilités allaient reprendre de plus belle. 

Le Une de l'Intransigeant
L'Europe ensanglantée en 1870, en 1914, en 1939 : Combien de générations sacrifiées pour que notre pays reste la France ? Depuis des décennies, écrivains et historiens s’interrogent sur les obstacles qui s'opposent à la paix. Le sujet est ardu car il est lié à la nature humaine, imprévisible et habituée à la destruction. Sur la question, le général allemand, Erich Ludendorff, qui prit une part déterminante dans les opérations en 1917 et 1918, avait son opinion : « La paix internationale est un rêve et ce n'est pas un beau rêve. La paix est une partie de I’ordre du monde créé par Dieu. Sans la guerre, le monde s'enfoncerait dans le marais du matérialisme »

D'où la "fortification" européenne, dont l'acte de naissance est le Traité de Rome de 1957. II symbolise l’union franco-allemande qui instaure une paix durable en Europe. L'esprit communautaire fait barrage aux idées nationalistes et aux égoïsmes qui surgissent et se dressent. L'établissement d'une monnaie unique était une démarche utile pour cimenter les équilibres. Des décennies de stabilité constituent un miracle : la génération née après 1945 n’a jamais connu la guerre sur le sol français. Toutefois, la guerre en Ukraine et ses possibles retombées peuvent faire craindre le pire dans les années qui viennent. Quant aux nationalismes, ils se réveillent si les états faiblissent...

jeudi 6 novembre 2025

Saintes/Société d'Archéologie et d'Histoire : La langue gauloise et ses applications locales

La Société d'archéologie et d'histoire de la Charente-Maritime vous invite à sa prochaine conférence intitulée « la langue gauloise et ses applications locales », avec le professeur agrégé d’histoire Bernard Petit


Le conférencier évoquera l'ancienneté et l'ampleur spatiale de la diffusion de ce que les chercheurs nomment plutôt le vieux-celtique continental, puis présentera les caractères d'une langue à déclinaisons, probablement cinq. Enfin, il évoquera les aspects plus locaux perceptibles à partir surtout de l'épigraphie de l'époque gallo-romaine, de l'instrumentum et quelques autres supports divers.

Il montrera des aspects nouveaux de la recherche à partir des pratiques linguistiques de tradition celtique analysables depuis la conquête romaine jusqu’au IIIe siècle. Par exemple, les noms de personnes du pays charentais, voire de la Gironde, présentent longtemps et de manière surprenante peu de comparaisons avec ceux des peuples voisins, mais au contraire offrent de réels rapprochements avec ceux du nord-est de la Gaule romaine. Au-delà du IIIe siècle, la langue celtique n’est plus dominante face au latin dans les usages courants ; dorénavant, l’ancienne langue se mélange avec le latin pour disparaître progressivement des écrits locaux.

Pour réfléchir ensemble à ces questions, nous vous donnons rendez-vous le vendredi 19 décembre 2025 à 18h30, à l’auditorium de la salle Saintonge, rue Chapsal à Saintes. Entrée et participation libres.

Pons, Jonzac : Philippe Dupuy nommé conciliateur de justice

Philippe Dupuy a été nommé par le premier Président de la Cour d'appel de Poitiers conciliateur de justice dans le ressort du Tribunal de Saintes et du tribunal de proximité de Jonzac

Des permanences ont lieu à Pons dans les locaux de France Services, 17 rue Charles de Gaulle. Prendre rendez vous au préalable en appelant le 05 46 92 62 71. Permanence le 1er lundi de chaque mois, de 9 h à 12 h

A Jonzac, au Point Justice de la Maison de l'emploi, Mission locale, Résidence Philippe Bât D. Prendre rendez vous au préalable, en appelant le 05 46 48 58 10. Permanence le 3ème vendredi de chaque mois, de 9 h à 12 h

Pour mémoire, les permanences se tiendront : En novembre, le vendredi 21 à Jonzac ; en décembre, le lundi 1er à Pons, le vendredi 19 à Jonzac.

La conciliation de justice

 La conciliation est un mode de résolution amiable des différends dans lequel le conciliateur de justice aide les parties en litige à trouver un accord, pour y mettre fin. Si elle réussit, elle évite des procédures judiciaires longues et coûteuses.

La conciliation conventionnelle :

Volontaire : les parties sont d’accord pour l’entreprendre hors de toute procédure judiciaire ou en cours de procédure judiciaire

Gratuite : avec un conciliateur de justice

Rapide et souple : elle évite les délais et formalités du procès

La conciliation judiciaire peut être ordonnée par le juge en cours de procédure, les parties doivent y consentir, le juge n’est pas dessaisi, le juge peut y mettre fin : à la demande d’une des parties, à l’initiative du conciliateur de justice ou d’office.

Sauver l'Hermione : une aventure humaine et maritime d'exception

 L’aventure de L’Hermione continue !

L’association Hermione – La Fayette est entrée dans une procédure collective à compter du 18 septembre dernier. Le Tribunal judiciaire de La Rochelle a prononcé cette décision considérant qu’une poursuite du projet est encore possible. Loin de signifier la fin d’une aventure, cette procédure de protection doit permettre de donner à l’Association le temps nécessaire pour consolider ses soutiens et en obtenir de nouveaux pour finir les travaux.

Le Tribunal a décidé d’une procédure de redressement judiciaire avec période d’observation. C’est une mesure positive pour l’équipe de l’Association qui n’a pas ménagé ses efforts de gestion, comme le souligne le rapport de la Chambre régionale des comptes, et qui continue à se battre sans relâche pour préserver ce « symbole de l’histoire de France ».

Maintenir le cap pour ne pas faire disparaître le travail réalisé

Plus de 5M€ ont déjà été investis depuis 2022 permettant de réaliser 50% des travaux. Abandonner aujourd’hui reviendrait non seulement à effacer des années d’efforts collectifs, à abandonner les investissements déjà engagés mais aussi à laisser se dégrader un navire d’exception, fruit de décennies de travail et de passion.

Le Tribunal donne donc du temps et toutes ses chances à l’Association pour mener à bien son plan de redressement qui nécessite l’entrée de nouveaux partenaires/mécènes pour finir la restauration de la Frégate.

L’Association appelle les Citoyens, les Entreprises, les Mécènes, les Collectivités et l’Etat à venir faire équipage, pour réécrire une grande histoire.

De même que la cathédrale Notre-Dame de Paris a pu renaître grâce à l’engagement de grands mécènes en 5 ans, à l’occasion de l’année des JO 2024, L’Hermione, véritable « cathédrale des mers » doit, elle aussi, retrouver toute sa majesté. Restaurée dans les règles de l’art avec les savoir-faire français, elle pourra alors continuer à servir notre pays et porter les valeurs de transmission, de solidarité, de paix et de liberté.

Car il est encore possible de revoir L’Hermione dans son port d’attache Rochefort, émerveiller petits et grands dans les grandes fêtes maritimes en France et dans le monde ; comme il est encore possible de voir L’Hermione endosser le rôle de navire-passeur, reliant symboliquement la France et les États-Unis à l’horizon des Jeux Olympiques de 2028.

Une période cruciale s’ouvre pour l’Association

Une dynamique positive est amorcée depuis la publication du « Manifeste pour sauver L’Hermione » le 20 mai dernier. Plus de 4000 citoyens et personnalités ont apporté leur signature, plus de 500 000 € de soutiens ont été récoltés, le public a été plus nombreux cet été sur le site de visite à Anglet, l’opération « Relais de la Flamme Hermione » initiée par les gabiers et bénévoles à Anglet, Bordeaux et Rochefort continue avec une marche de mobilisation à Brest et à Orléans, puis d’autres à Rouen, La Rochelle, Paris ; des proclamations et appels sont lancés dans plusieurs villes des Etats-Unis… Et plus de 50 acteurs économiques français ont contribué depuis le début des travaux. L’attachement à L’Hermione est puissant et réel.

Aucun soutien n’est vain. Chaque visite compte, chaque don compte, et les prochains mois – souvent qualifiés de mois de la générosité – seront décisifs pour permettre à l’Association de reprendre les travaux. Qu’il s’agisse de fonds publics ou privés, chaque euro est employé avec le plus grand souci de transparence et de bonne gestion, au service de la sauvegarde et de la renaissance du navire et de l’ensemble des missions d’intérêt général portées par l’Association.

Ils appellent à se mobiliser : 

« La coque de l’Hermione est réparable et réparée à plus de 50%, il n’est pas imaginable que le travail réalisé par nos artisans français ne soit pas reconnu et que ce chef d’œuvre de notre patrimoine maritime disparaisse ; j’appelle tous les marins, amoureux du patrimoine maritime et entreprises du secteur de la mer à se mobiliser le plus vite possible »

• Marc de Briançon, Vice-Amiral d’escadre (2S), Président de l’Association Hermione La Fayette

« Je salue le travail de l’Association qui s’applique à redonner vie à cette magnifique aventure en conjuguant savoir-faire, formation et innovation. La Région Nouvelle-Aquitaine est fière de soutenir ce projet. J’invite donc tous les acteurs néo-aquitains qui le peuvent à se rapprocher de l’Association, il en va de notre patrimoine régional vivant »

• Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle Aquitaine

« Le Département de la Charente-Maritime a accompagné l’association Hermione - La Fayette depuis l’origine du projet. Nous espérons qu’une issue favorable pourra être trouvée, tant pour les entreprises impliquées dans la réparation du navire, que pour les salariés et bénévoles qui se sont investis dans cette aventure »

• Sylvie Marcilly Président du Département de la Charente-Maritime

« Nous soutenons la restauration de l’Hermione et nous sommes très attachés à l’implication des centaines de bénévoles ; demain nous resterons aux côtés de l’Association mais nous avons besoin que de nouveaux partenaires nous aident à dans cette opération de sauvegarde de notre patrimoine commun »

• Hervé Blanché Maire de Rochefort et Président de la Communauté d’agglomération Rochefort Océan

« Nous étions engagés avant l’avarie, nous avons renforcé notre soutien compte tenu des travaux à réaliser. Nous devons être présents aux côtés de l’Association, ce type de projet il y en n’a pas 36, il est même unique ! C’est une chance extraordinaire pour le territoire. Cheminées Poujoulat continuera d’être là mais nous devons être encore plus nombreux à nous mobiliser »

• Frédéric Coirier, PDG Cheminées Poujoulat, entreprise Mécène

« Être devenu bénévole de L’Hermione m’a redonné envie d’avancer, ça m’a permis de croire un peu plus en moi. J’avais une situation précaire, j’ai retrouvé un travail grâce au bénévolat. On se sent valorisé avec les marins et les gabiers, grâce à eux j’ai retrouvé le goût de la vie et le sourire »

• John, bénévole sur le chantier

« C’est un élément incroyable du Patrimoine Historique français !! Impensable d’envisager l’éventualité du démantèlement de ce trésor !! un vestige de l’histoire, des techniques, savoir-faire et métiers ! »

• Pauline D., signataire du manifeste

« C'est un monument qu'il faut absolument préserver pour nos futures générations »

• Christiane C., signataire du manifeste

• Pour faire un don défiscalisable : https://don.fregate-hermione.com/ 

Pour lire et signer le manifeste : https://fregate-hermione.com/association/soutenez-laventure/manifeste-soutien-entreprises-mecenes/ 

Pour devenir mécène : emilie.beau@hermione.com 

Pour visiter : à partir de 10 € – 12 avenue de l’Adour à Anglet – www.fregate-hermione.com/visiter-lhermione/infos-pratiques/ 

A propos 

L’Hermione est la fidèle réplique d’une frégate du 18e siècle qui a transporté le Marquis de La Fayette aux États-Unis en 1780 pour prêter main-forte aux insurgés américains en lutte pour leur indépendance. C’est au début des années 1990 que naît l’idée de reconstruire L’Hermione. Cette reconstruction s’inscrit dans un long processus de réappropriation par la ville de Rochefort de son patrimoine maritime, commencé dès les années 1960 avec la restauration de la Corderie Royale. Le choix se porte sur un des navires les plus emblématiques de l’arsenal : L’Hermione. La reconstruction de ce navire a été un projet monumental qui a débuté en 1997 pour s’achever en 2014. 

Exposition sur le camp de concentration nazi de Mittelbau-Dora

Pour rendre hommage aux déportés du camp de concentration de Mittelbau-Dora, la Région Nouvelle-Aquitaine accueille l’exposition itinérante : « Le camp de concentration nazi de Mittelbau-Dora : la page la plus sombre de l’histoire de la conquête spatiale (août 1943 – avril 1945) ». Visible aux Maisons de la Région de Limoges et Poitiers tout au long du mois de novembre grâce à un partenariat avec l’association Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation – délégation de la Charente (AFMD DT16), cette exposition sera accompagnée d’une conférence sur chacun des sites.

Dans le cadre de cette exposition, des conférences sont organisées de 14h30 à 17h30 :

- Le mardi 18 novembre à la Maison de la Région de Limoges (27 boulevard de la Corderie)

- Le mercredi 19 novembre à la Maison de la Région de Poitiers (15 rue de l’Ancienne comédie)

Photo prise à l'occasion de l'inspection de militaires américains de l'armée de l'air dans le complexe souterrain de Dora Mittelwerk, après la libération du camp en 1945 (Wikipedia)

Le 28 août 1943, il y a 80 ans, un premier groupe de 100 détenus du camp de concentration de Buchenwald était envoyé dans le massif du Kohnstein pour préparer l’aménagement de l’usine la plus perfectionnée et la plus secrète de l’histoire du IIIème Reich.

Ce « Kommando Dora », tel qu’il était désigné par la SS, avait pour objectif de préparer l’arrivée de milliers d’autres esclaves rapidement plongés dans un enfer souterrain destiné à la production de la fusée A4-V2, l’arme miracle avec laquelle Hitler comptait inverser le cours de la guerre. Directement impliqués dans ce projet qui conduira à la mort de 20 000 déportés, les scientifiques qui ont mis au point le premier missile de l’histoire connaîtront un après-guerre glorieux, sans jamais être jugés pour leur responsabilité dans ce crime de guerre.

Alors que la conquête de l’espace redevient un enjeu stratégique mondial, cette exposition interroge les liens entre progrès scientifique et responsabilité morale.

À travers dix panneaux documentés, elle invite le visiteur à s’interroger : comment l’histoire du dernier-né des camps de concentration nazis peut-elle éclairer des problématiques qui se posent aux nouvelles générations en matière d’avancées scientifiques et des limites morales à ne pas franchir ? Comment les avancées technologiques peuvent-elles s’inscrire dans une démarche éthique ? La formule de Rabelais — « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » — résonne ici avec une force particulière.

Conçue par Laurent Thiery, docteur en histoire, chargé de recherches à la Fondation de la Résistance et directeur scientifique du Livre des 9 000 déportés de France au camp de Mittelbau-Dora (Cherche Midi, 2020), l’exposition s’appuie sur des recherches menées depuis près de vingt ans, notamment à partir des archives d’Arolsen (Allemagne). Les dix panneaux, largement illustrés de documents d’archives, témoignent du travail d’enquête historique et visent à éveiller l’esprit critique des visiteurs, notamment des élèves.

 Un livret pédagogique élaboré par Céline Thiery, enseignante formatrice de l’académie de Normandie et spécialiste de l’éducation aux médias et à l’information, accompagne l’exposition. Celui-ci propose des pistes de travail en lien direct avec les programmes scolaires des différents niveaux (du CM2 au lycée) et selon les types d’établissements (lycées professionnels, Maisons familiales et rurales, etc.).

 L’association Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation – délégation de la Charente (AFMD DT16) mène des actions mémorielles auprès des lycéens afin de rendre les jeunes acteurs du passage de la mémoire de la seconde guerre mondiale et les aider à réfléchir sur le monde d’aujourd’hui et l’avenir de demain en tant que citoyen.

A ce titre, elle est accompagnée par la Région Nouvelle-Aquitaine dans le cadre du soutien aux initiatives des structures de jeunesse.

• Informations pratiques

Entrée libre - Les Maisons de la Région de Limoges et de Poitiers sont ouvertes du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h00 

  

Rochefort : Emmanuel Macron fait étape à la Corderie Royale

Où il a été question de l'Hermione

Le Président de la République était mardi en Charente-Maritime où Rochefort a retenu son attention. Deux étapes figuraient à son déplacement : la Maison de Pierre Loti et la Corderie Royale où il a été accueilli par Olivier Poivre d'Arvor, président du Centre international de la mer - La Corderie Royale et Emmanuel de Fontainieu, directeur de la Corderie Royale

Emmanuel Macron et Emmanuel de Fontainieu (@ Corderie Royale)
La venue présidentielle a suscité une émotion bien compréhensible à la Corderie, d'autant que les responsables n'ont été avertis de l'événement que lundi. Confidence, Olivier Poivre d'Arvor, par ailleurs ambassadeur de France pour les pôles et les enjeux maritimes, connaît Emmanuel Macron et sans doute a-t-il convaincu le chef de l'Etat de faire étape en ce lieu renommé de Charente-Maritime ! « François Mitterrand, Jacques Chirac sont venus à la Corderie. L'équipe est honorée d'avoir reçu Emmanuel Macron » souligne Emmanuel de Fontainieu. « La Corderie royale est une curiosité architecturale. D’une longueur de 374 mètres pour 8 mètres de largeur, elle a été jusqu’au XXème siècle le plus long bâtiment industriel en Europe » expliquent les spécialistes. Et pour cause, on y fabriquait des cordages. Elle faisait partie du grand arsenal de Rochefort décidé en 1666 par Louis XIV.

Olivier Poivre d'Arvor accueille le président de la République
(@ Corderie Royale)
Le Centre International de la mer a un projet : "Les Entretiens du Vivant"

Cette visite a été l'occasion de mettre en avant un projet "les Entretiens du Vivant" qui pourraient se tenir à l'automne 2026. Il s'agit d'organiser des rencontres et des débats sur la biodiversité, l'estuaire, la mer et bien sûr l'eau qui est un vrai sujet dans le département, aussi bien en quantité qu'en qualité. Seraient rassemblés des acteurs (locaux, nationaux, voire internationaux) comme le Conservatoire du littoral, l'Office français de la biodiversité, la Ligue de protection des oiseaux, etc. Une idée intéressante à concrétiser.

Il a également été question de l'Hermione, la réplique de la frégate de La Fayette qui a vu le jour à Rochefort et dont la fabrication, sous les yeux du public, est une belle histoire. Les Rochefortais souhaiteraient la revoir, mais elle a besoin de réparations et se trouve actuellement à Anglet (dans la forme de radoub). « On aimerait bien qu'elle revienne. Je me désole que rien ne bouge » avoue Emmanuel de Fontainieu. 

Le président de la République est resté une trentaine de minutes. En partant, il aura pu admirer la plus belle façade de la Corderie située côté fleuve. « Rochefort entretient avec le paysage une relation particulière. La mer est partout présente mais on ne la voit jamais, contrairement à La Rochelle. Il faut l'imaginer. Les jours de brume, on croit l'apercevoir » remarque le directeur qui a consacré plusieurs publications à cet univers. Le dernier en date est un livre collectif « Atlantique, le grand livre de l’océan » sorti en octobre dernier.

Un peu d'histoire sur la Corderie :

« Pendant près de 200 ans, la Corderie a été utilisée pour réaliser la fabrication les cordages de la Marine royale. Autrefois, le cordage le plus long d'un navire mesurait une encablure, soit environ 195 m. Or, il devait être réalisé d'un seul tenant afin d'être le plus solide possible. En sachant que le commettage (technique de fabrication d'un cordage consistant à réunir plusieurs brins ensemble par torsion continue), réduit sa longueur d'un tiers, l'atelier de fabrication devait donc faire au minimum 270 m de long, d'où les grandes dimensions du bâtiment de la Corderie royale de Rochefort (374 m). De plus, les navires de guerre les plus importants de l’époque nécessitaient jusqu’à 100 km de cordages ! On utilisait  du chanvre qui arrivait des provinces de France et de Riga en mer Baltique. Les étapes de la fabrication, aujourd’hui détaillées dans l’exposition, étaient entièrement prises en charge à l’arsenal. Cela comprenait la réception de la matière première : le fil de chanvre, sa transformation en fils de caret, puis en cordages et enfin le goudronnage. Les cordages étaient ensuite envoyés à la forme de radoub en vue de leur utilisation pour la construction des navires de guerre. Entre 1669 et 1862, près de 550 navires ont été construits à Rochefort, dont le Victorieux, la Méduse et L’Hermione. À partir de la révolution industrielle, au XIXe siècle, la propulsion à voile disparaît progressivement. La production de cordages à Rochefort ralentit jusqu’à être totalement arrêtée en 1862 avec le départ des cordiers ».

mercredi 5 novembre 2025

Drame dans l'Ile d'Oléron : Communiqué de Corinne Imbert, Daniel Laurent et Mickaël Vallet, sénateurs

 Communiqué des sénateurs de Charente-Maritime 

« Ce matin, sur l’île d’Oléron, un individu a été interpellé par les forces de l’ordre après qu’il a fauché volontairement des passants, faisant 10 blessés. L’enquête déterminera, nous l’espérons au plus vite, les motivations et la qualification juridique de cet acte odieux. Nous tenons à exprimer notre profonde compassion envers les victimes, leur famille et leurs proches, et espérons une amélioration rapide de leur état de santé. Nous tenons à saluer la réactivité et le sang-froid des forces de l’ordre et des services d’intervention et de secours. Nous voulons également assurer les équipes municipales des communes concernées ainsi que l’ensemble de nos concitoyens de l’île d’Oléron de notre solidarité dans ces circonstances si choquantes. Nous nous rendrons très prochainement auprès des maires de l’île d’Oléron pour les assurer du soutien constant de la représentation nationale ».

Corinne Imbert, Daniel Laurent et Mickaël Vallet, sénateurs 

Sur les personnes percutées, deux sont en urgence absolue


mardi 4 novembre 2025

Mortagne/Animations : Brocante, Téléthon, Assemblée de Darouma, Tournoi de poker, Christmas quiz, Marché de Noël

 • MARCHÉ DE MORTAGNE-SUR-GIRONDE TOUS LES DIMANCHES MATIN

Tous les dimanches matin de 8h à 13h sur la place Bel Air qui offre un des plus beaux points de vue sur l’estuaire de la Gironde.

Chaque dimanche, des producteurs et commerçants locaux vous proposeront un large choix de produits pour le plaisir de tous !

• ATELIERS D’ECRITURE MARDI 4 & JEUDI 6 NOVEMBRE 2025 DE 17H30 A 19H30

Atelier d’écriture animé par la romancière Claire Gratias, « Le cercle des goûteurs de mots ». Les ateliers ont lieu 1 fois/mois. Le premier a eu lieu le 07 octobre, le prochain sera le 4 novembre 2025 à 17h30 dans la salle qu’occupe Darouma dans l’ancien presbytère de Mortagne (entrée par la porte principale sur le parvis de l’église).

Le premier groupe du mardi étant complet, un deuxième atelier est proposé le jeudi (une fois/mois) à compter du 6 novembre à 17H30 : séance de découverte à 15 euros pour 2 heures puis 20 euros par atelier.

Renseignements et inscriptions auprès de Claire Gratias 06 12 30 71 90 ou c.gratias@orange.fr

• DANCING NIGHT SAMEDI 8 NOVEMBRE 2025 à partir de 19h

Organisé par l’Association Anthroposcène

Ancien cinéma à partir de 19h30

DJ set : Faber – Nyto - Palyce

Buvette et restauration sur place

Participation libre

Renseignements 06 32 37 84 70

• BROCANTE MENSUELLE TOUS LES DEUXIEMES DIMANCHES DU MOIS

DIMANCHE 9 NOVEMBRE 2025

Organisée par l'Atelier Brocante de la Minoterie

Tous les deuxièmes dimanches du mois jusqu’en avril, brocante ouverte aux professionnels et particuliers.

Objets anciens ; pas d'alimentaire

Accueil des exposants à partir de 7h – 3 € le ML

Réservations au 06 81 06 81 67 / 05 46 74 38 71

Annulation par temps de pluie.

• CÉRÉMONIE DU MARDI 11 NOVEMBRE 2025 à 10H15

Cérémonie commémorative du 11 novembre

Allocution et dépôt de gerbe ; un vin d'honneur sera servi à l'issue de la cérémonie.

• ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’ASSOCIATION DAROUMA SAMEDI 15 NOVEMBRE 2025 à 10H30 à l’ancien cinéma

Donner à voir et faire vivre la création dans toutes ses manifestations est au cœur de l’association Darouma. Peinture, dessin, céramique, photographie, musique et littérature seront présents au long de l’année au travers d’expositions, de concerts, de rencontres…

Contact : 06 87 48 78 28

• GRAND LOTO SAMEDI 22 NOVEMBRE 2025 à partir de 19h15

Organisé par l’ACCA de Mortagne

A la salle polyvalente de Saint-Fort-sur-Gironde

à partir de 19h15

Nombreux lots et bons d’achat à gagner

Buvette et petite restauration sur place

Renseignements 06 75 23 38 62 / 06 89 35 45 64 / 06 15 63 25 56

• TOURNOI DE POKER - TÉLÉTHON SAMEDI 29 NOVEMBRE 2025 à 20H30

Organisé par le téléthon de l’estuaire

Concours de Poker avec le Poker Club Mortagnais au temple, grande rue, à Mortagne-sur-Gironde.

Inscription 10 € au profit du téléthon

Contact Françoise Mouchel : 06 74 29 34 23

• TÉLÉTHON SAMEDI 29 NOVEMBRE, VENDREDI 5, SAMEDI 6 & DIMANCHE 7 DÉCEMBRE 2025

Organisé par le téléthon de l’estuaire

PROGRAMME TELETHON 2025

⁃ Une séance d’entraînement publique avec le judo club de Touvent le vendredi 5 décembre de 17h30 à 20h30 au dojo de Boutenac-Touvent. Vous pourrez acheter des gâteaux dont tous les bénéfices seront reversés au téléthon.

⁃ Un grand quizz sur le thème de Noël avec le club des 400 coups le samedi 6 décembre à 14h30 au Domaine du Meunier sur le port à Mortagne-sur-Gironde. Concours par équipes enfants adultes, avec un goûter. La participation est de 3 euros par joueur.

⁃ Un tournoi de Poker avec le Poker Club Mortagnais le samedi 29 novembre à 20h au temple, grande rue, à Mortagne-sur-Gironde.

⁃ Une vente de couronnes de Noël, réalisées par le Club des 400 coups, sur le stand du Téléthon présent le dimanche 7 décembre au marché de Noël organisé par la mairie de Mortagne-sur-Gironde.

⁃ Une grande tombola avec des lots offerts par les commerçants, artisans et viticulteurs. Les tickets seront vendus par les enfants de l’école de Mortagne-sur-Gironde. Vous pourrez aussi acheter des tickets à la Boulangerie-pâtisserie « le Pain Marin » à Mortagne-sur- Gironde. Le tirage aura lieu en fin d’après-midi sur le stand téléthon au marché de Noël.

Contact Françoise Mouchel : 06 74 29 34 23

• MARCHÉ DE NOËL au profit des Amis des Animaux  DIMANCHE 30 NOVEMBRE 2025 DE 10H30 à 16H00

Ancien cinéma - Venez trouver des bonnes affaires de Noël !

Pâtisseries de Noël, thé, café, gâteaux, vin chaud, objets artisanaux et sélection de cadeaux, décoration de Noël, tombola

Vente au profit de l’association « Les Amis des Animaux »

Contact : 07 60 00 43 80

• CHRISTMAS QUIZ - TÉLÉTHON SAMEDI 6 DÉCEMBRE 2025 A 14H30

Un grand quizz sur le thème de Noël avec le club des 400 coups le samedi 6 décembre à

14h30 au Domaine du Meunier sur le port à Mortagne-sur-Gironde. Concours par équipes

enfants adultes, avec un goûter. La participation est de 3 euros par joueur.

Montant reversé au profit du téléthon.

Contact : 05 46 97 75 10

• CONCERT SOUL/FUNK SAMEDI 6 DÉCEMBRE 2025

Organisée par l’Association Anthroposcène

"Dusty Colors" et "Music I'd Like to Funk"

Ancien cinéma à partir de 19h

Buvette et restauration sur place

Renseignements 06 32 37 84 70

• MARCHÉ DE NOËL DIMANCHE 7 DÉCEMBRE 2025

De 9h à 18h Place Bel Air

Nombreux exposants et animations diverses

Buvette et restauration rapide sur place

2 € le ML (reversé entièrement au Téléthon) ou 25 € la location d’un barnum 3x3

Renseignements et inscriptions à l’office de tourisme 05 46 08 21 00 / Mairie 05 46 90 60 01/mortagne@royanatlantique.fr

• BROCANTE MENSUELLE TOUS LES DEUXIEMES DIMANCHES DU MOIS

DIMANCHE 14 DÉCEMBRE 2025

Organisée par l'Atelier Brocante de la Minoterie

Tous les deuxièmes dimanches du mois jusqu’en avril, brocante ouverte aux professionnels et particuliers.

Objets anciens ; pas d'alimentaire

Accueil des exposants à partir de 7h – 3 € le ML

Réservations au 06 81 06 81 67 / 05 46 74 38 71

Annulation par temps de pluie.

Nouvelle-Aquitaine/Bordeaux : Journée des doctorants à l’Hôtel de Région vendredi 14 novembre

La Région Nouvelle-Aquitaine organise une journée dédiée à la mise à l’honneur de doctorantes et doctorants dont la thèse est soutenue par la collectivité régionale à travers ses différents dispositifs de soutien à la recherche vendredi 14 novembre prochain à l’Hôtel de Région à Bordeaux


Les objectifs de cette journée sont multiples : Mettre en valeur le doctorat et le parcours doctoral ; valoriser le soutien de la Région auprès des allocataires bénéficiaires, leur faire connaitre la stratégie régionale de ressourcement scientifique et d’innovation ; favoriser les échanges entre les allocataires et la Région, et générer un sentiment d’appartenance à une communauté régionale ; promouvoir le travail des allocataires : démontrer leur plus-value aux entreprises, collectivités ou associations et augmenter leur insertion professionnelle.

Venant des universités de Nouvelle-Aquitaine (La Rochelle, Poitiers, Limoges, Pau, Bordeaux, Bègles, Pessac, Talence) et des 21 écoles doctorales régionales, plus de 130 étudiantes et étudiants doctorants participeront à cette journée. Ils ont été soutenus financièrement dans leurs études par la Région (en 2020, 2021, 2022 et 2023).

Ces doctorants ont, pour l’occasion, préparé des posters présentant leurs thèses et qui seront regroupés selon 5 grandes thématiques : Chimie, physique, mécanique, matériaux, procédés, optique, photonique, optronique ; sciences de l’environnement, sciences de la terre, eau, ressources naturelles ; biologie, sciences pour la santé ; sciences humaines et sociales ; numérique, informatique, mathématiques, électronique.

 Ces posters seront affichés dans les salons de l’hôtel de Région. Plusieurs prix « Coups de cœur » seront remis aux meilleurs posters.

548 allocations doctorales ont été co-financées par la Nouvelle-Aquitaine entre 2020 et 2025

La Région Nouvelle-Aquitaine finance de nombreux jeunes chercheurs à travers plusieurs dispositifs de soutien à la recherche : les appels à projets, les programmes scientifiques de grande ambition régionale (PSGAR), les chaires d’excellence. Elle encourage également la professionnalisation des doctorants.

 « La Région Nouvelle-Aquitaine croit en ses jeunes chercheurs, dont les compétences sont de véritables leviers de l’innovation et de l’attractivité du territoire, pour répondre aux grands défis sociétaux d’aujourd’hui et de demain » indique Françoise Jeanson.

Saintes/Prix internationaux : Le photographe Wolfgang Autexier a immortalisé la comète mystique Tsuchinshan-Atlas C/2023-A3

Grâce à ce cliché extraordinaire où la comète côtoie la basilique Saint-Eutrope et la Charente, Wolfgang Autexier a remporté trois prix à Budapest, Paris et au Japon. Ils récompensent sa passion pour l'astrophysique, son talent de photographe... et sa patience !

©  Wolfgang Autexier

Wolfgang Autexier est attiré par la Voie lactée. « En ce moment, deux comètes sont visibles dans notre ciel : Swan C/2025-R2 et Lemmon C2025-A6. Les comètes sont des objets célestes singuliers associés à l'éphémère et aux présages, qui déchaînent les passions des amateurs du ciel étoilé » explique-t-il. L'an passé, en octobre 2024, la comète Tsuchinshan-Atlas C/2023-A3 faisait sa visite céleste. Bien que géante, elle est passée inaperçue du fait de conditions climatiques peu propices aux observations astronomiques. Il y a pourtant eu un soir favorable : une seule véritable occasion de faire une photo. Et bien sûr, Wolfgang Autexier était là  : « C'est cette unique réalisation que j'ai présentée à plusieurs reprises lors de concours internationaux depuis le début de cette année. Cette œuvre, intitulée "comète mystique", met en scène la basilique Saint-Eutrope avec la comète Tsuchinshan-Atlas, surplombant la Charente voilée d’une brume mystérieuse : tel un élan d’espoir » dit-il avec poésie.

Après plusieurs nominations et mentions honorables, cette photographie lui a permis de glaner coup sur coup trois prix internationaux majeurs : la Médaille de Bronze aux Epson Pano Awards, concours international de photographie panoramique en octobre dernier ; la Médaille de Bronze Px3, Prix international de la Photographie de Paris en septembre dernier ; la Médaille d'Or au BIFA, concours international de photographie de Budapest en octobre dernier. Ainsi, avec ses dernières réussites, il cumule 164 récompenses dont 53 nominations, 82 mentions honorables et 29 prix internationaux décernés depuis novembre 2021.

« Avec cette comète mystique, c'est ainsi un triplé pour une œuvre singulière dans sa catégorie. En effet, l'astrophotographie est une activité hors urbanisation afin de fuir la pollution lumineuse. Or, mon challenge est de capturer ces objets célestes au-dessus de nos plus beaux monuments et panoramas saintais. Avec la réussite d'un cliché, c'est aussi le patrimoine, l'image d'une ville et d'un territoire qui est portée à l'international. C'est pour moi une immense fierté de représenter Saintes, la Charente-Maritime et la photographie française ».