jeudi 17 septembre 2015

A quoi ressembleront les collèges
du XXIe siècle ? Dominique Bussereau
au collège Edgar Quinet de Saintes

Quel meilleur endroit qu'un établissement scolaire pour présenter les actions soutenues par le Département en faveur des collèges ? Vendredi dernier, Dominique Bussereau et Brigitte Rokvam ont animé un point presse au collège Edgar Quinet de Saintes... après avoir déjeuné à la cantine, pardon au self !


Il y a belle lurette qu'ils n'ont pas déjeuné à la cantine ! Dès leur arrivée, les élèves qui s'apprêtent à rejoindre le réfectoire sont un peu surpris. Que viennent faire au collège Edgar Quinet les personnalités réunies aux côtés de Gilles Périnet, leur principal ? Dans un premier temps, elles sont là pour déjeuner et découvrir - par la même occasion - la composition des menus, leur saveur, l'organisation qui entoure la préparation des repas… sans oublier deux points importants, la lutte contre le gaspillage et le recyclage. Chacun prend sagement son tour dans la file avec un plateau aux couleurs des pôles nature !

Des plateaux aux couleurs de la Charente-Maritime
Sitôt le dessert pris, Gilles Périnet présente son établissement. Ayant fait l'objet de plusieurs rénovations, il accueille 750 élèves (enseignement général, SEGPA, ULIS) et emploie 123 salariés dont 14 agents du Département. Il s'étend sur un surface de 10.000 m2, propose la demi-pension (à midi, 600 repas sont servis) et sa salle polyvalente est destinée aux manifestations, formations.
Ce collège est situé dans le quartier des Boiffiers Bellevue, inscrit dans la politique de la ville.
Gilles Périnet est un gestionnaire soucieux des deniers de l'Etat : « chaque fois que nous sollicitons le Département pour des aménagements, nous tenons à participer grâce à notre fond de réserve. Nous tenons à apporter notre part de financement ». En 2015, des travaux sont prévus, dont des revêtements de sols.

Moins d'élèves en maternelle et au collège

Dominique Bussereau prend le relai et détaille les actions conduites par le Conseil départemental sur l'ensemble des collèges (51 au total dont deux avec internat à Rochefort et Saintes et trois implantés dans une cité scolaire Pons, Saint-Jean d'Angély et Surgères). Le nombre d'élèves est de 25.550, soit une baisse de 395 collégiens par rapport à l'an dernier. Plus de 80% sont demi-pensionnaires.
La diminution des effectifs inquiète les élus. Eric Pannaud, responsable des affaires scolaires à la CDA, souligne ce phénomène : « à Chaniers, j'ai pu constater que les parents s'y prennent toujours au dernier moment pour les inscriptions. Seraient-ils étourdis ? J'ai eu une grosse frayeur, il manquait 250 enfants. Au final, le déficit est de 40. Les chiffres sont meilleurs que ce que nous pensions ». En conséquence, la rentrée s'est déroulée dans de bonnes conditions malgré un prévisionnel difficile à maîtriser en avril.
Selon Gilles Grosdemange, inspecteur académique, le nombre d'enfants a diminué en maternelle et au collège. Par contre, il a progressé au lycée. Les effectifs sont très importants en seconde.

Visite guidée du collège Edgar Quinet par Gilles Périnet
Donner des moyens aux établissements 

Le Département a inscrit une somme de 12.500.000 euros pour les travaux, le réparations et les équipements des collèges. De grosses opérations auront lieu à La Jarrie, Aigrefeuille, Dompierre, Archiac, Montendre (parking). Etudes en cours à Cozes, Courçon, Surgères. La mise aux normes d'accessibilité pour les personnes en situation de handicap se poursuit (ascenseurs à Aulnay, René Caillié à Saintes et Saint-Genis de Saintonge).
Les établissements privés (dix au total, 3392 élèves) bénéficient des mêmes aides que ceux du public dans le cadre de la loi Falloux (ce qui engendre des débats animés au Conseil départemental avec les pour et les contre !).
En ce qui concerne l'informatique, le renouvellement du matériel a lieu tous les cinq ans. En 2015, la base est d'un ordinateur est prévue pour 5 élèves ; en 2016 pour 4 élèves. Chaque salle dispose d'un vidéo-projecteur et d'un ordinateur dédié à l'appel et à la gestion du cahier de texte électronique.
Les 51 collèges comptent 4568 ordinateurs et 1100 vidéo-projecteurs. Tous disposent de l'internet à très haut débit.

Donner des moyens aux collégiens, c'est préparer leur avenir !
Dans le cadre du plan numérique pour l'Education, le Département dotera enseignants et élèves de sixième et cinquième en équipements individuels mobiles (tablettes) avec déploiement du réseau wifi (rentrée 2016 pour les cinquièmes, 2017 pour les sixièmes).
Les collèges pionniers sont Courçon, Emile Zola à Royan, Montendre, Fabre d'Eglantine et Pierre Mendès France à La Rochelle. Le collège de Courçon sera opérationnel dès la rentrée 2015 avec la remise de tablettes aux cinquièmes durant le premier trimestre.

L'informatique fait partie de l'univers des collégiens
En conclusion, Dominique Bussereau insiste sur un autre volet, les pratiques durables dans les services de restauration des collèges (achat de produits d'origine française, viande en particulier), traitement des bio-déchets (compostage), lutte contre le gaspillage alimentaire. Edgar Quinet a pris les devants sur ce chapitre puisqu'il recycle déjà les denrées alimentaires…

Au réfectoire, un personnel sympathique et motivé
Cette rencontre se termine par la visite du site et l'annonce de la création d'un nouveau collège en Aunis par Dominique Bussereau. Christophe Dourthe souhaite, quant à lui, une couverture efficace en wifi. L'avenir n'est-il pas d'être bien connecté ?

• Participent à ce point de rentrée : Dominique Bussereau, président du Conseil départemental, Brigitte Rokvam, vice-présidente du Conseil départementale chargée des affaires scolaires, Gilles Grosdemange, directeur académique des services de l'Éducation nationale, Gilles Perinet, principal du collège Edgard Quinet, Céline Douteau, principale adjointe, Marie-Chantal Regnard, gestionnaire, Jean-Philippe Machon, maire de Saintes, Eric Pannaud, chargé des affaires scolaires à la CDA, Brigitte Favreau, Christophe Dourthe, Alexandre Grenot et Sylvie Mercier, conseillers départementaux.

• La dotation de fonctionnement globale du Département aux collèges est de 5.396.961 euros. L'investissement est de 12.500.000 euros. 

• Au menu, entrée au choix, saumon et légumes, fromage, dessert. Le collège Quinet participe depuis 2009 au projet favorisant l'introduction de produits issus de l'agriculture biologique (récoltés dans le secteur) dans les menus servis aux élèves.

Au réfectoire du collège, Dominique Bussereau, Brigitte Rokvam et Gilles Périnet
Gilles Grosdemange, Jean Philippe Machon, Eric Pannaud
Brigitte Favreau, Christophe Dourthe, Sylvie Mercier

• Des formations post baccalauréat (BTS) pour permettre aux futurs étudiants de parfaire leur formation sans quitter leur lycée
Triste constat, de nombreux élèves quittent le système scolaire après l'obtention du bac : c'est particulièrement vrai en Haute et Sud Saintonge où l'on s'aperçoit qu'une bonne partie des bacheliers entrent tout de suite dans la vie active (quand ils trouvent un emploi). Les raisons ? L'université de Poitiers est éloignée et seules quelques filières, dont Médecine et Sciences Po, sont accessibles à Bordeaux. Par ailleurs, les frais qu'occasionne la vie du futur étudiant ne sont pas à la portée des familles modestes.
En conséquence, des filières post baccalauréat, dont des BTS, seront créées en Saintonge pour permettent à ces jeunes de parfaire leur formation. Un bon point à souligner. Et Jean-Philippe Machon va plus loin : « Une faculté, décentralisation de l'université de La Rochelle, pourrait-elle voir le jour à Saintes ? ». Pourquoi pas ?

• Jeudi 17 septembre, la première grève nationale contre la réforme du collège dont l'application est prévue en 2016.
Les contestataires prennent les devants. En quoi consiste cette réforme ? La loi du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République prévoit que le collège unique soit repensé. Le collège de 2016 devra mieux enseigner les savoirs fondamentaux, former à d'autres compétences et avoir un fonctionnement quotidien assoupli pour s’adapter à la diversité des besoins des élèves. Cette réforme est porteuse d’un impératif : assurer un même niveau d’exigence pour que tous les élèves acquièrent le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, par une priorité centrale donnée à la maîtrise des savoirs fondamentaux. Ainsi la réforme du collège concerne simultanément les programmes, les pratiques d'enseignement et l’organisation pédagogique. Apparement, certains enseignants ne partagent pas cet enthousiasme…

• La valeur n'attend pas le nombre des années : Le conseil départemental des jeunes collégiens est doté d'un petit budget dont il a voté l'affectation : le pass-sports servira à payer une partie des licences à l'UNSS. Les membres d'Handisports en bénéficieront également.

Un olivier dans la cour du collège Edgard Quinet
• Francis Savin, conseiller départemental des Trois Monts, tient sa promesse à Montendre :
Le parking du collège, programme de la campagne électorale, se fera. Les travaux commenceront à la fin du mois de septembre. Coût 200.000 euros.

 • Les transports : Selon la loi NOTRe, les transports scolaires seront délégués aux nouvelles Régions. « Les élus de droite comme de gauche souhaitaient que les départements puissent conserver ce service qui sera à la charge de la Région Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin dès 2017 » souligne Domnique Bussereau. Aux dernières nouvelles, les chefs de file aux Régionales, Alain Rousset (gauche) et Virginie Calmels (droite) seraient favorables à ce que les départements puissent assurer cette mission.
27000 élèves prennent le car chaque année scolaire, ce qui représente 10, 2 millions de kilomètres effectués… et une dépense de 30 millions d'euros (coût moyen par élève 880 euros). Le transport des enfants en situation de handicap est sous la responsabilité des départements (coût par élève 4810 euros).
La part des familles est de 73 euros pour les élèves non boursiers. « C'est Philippe Marchand, ancien ministre de l'Intérieur, dont le fils était scolarisé à Saintes, qui a demandé à ce que les familles paient une participation, même minime, pour le transport scolaire » explique Dominique Bussereau. Une manière de responsabiliser les parents et de ne pas considérer ce service, onéreux pour le Département, comme un droit acquis qu'on emprunte quand on en a envie.
Nouveauté, les conducteurs de car seront soumis à un éthylotest quand ils prendront le volant et les collégiens devront mettre leur ceinture de sécurité.
Le Conseil départemental finance une partie des déplacements des élèves vers les pôles nature (Vitrezay) et autres excursions "découvertes" (Moulin du Fâ à Barzan, Paléosite de saint-Césaire, station de la lagunage de Rochefort, archives départementales de La Rochelle).

Point presse rentrée scolaire dans les collèges © Nicole Bertin

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