samedi 28 mars 2009

Hôtellerie : Le Moulin du Val de Seugne, logis d’exception



L’assemblée générale des Logis de Charente-Maritime s’est tenue lundi dernier à Saint Genis de Saintonge sous la présidence de Françoise Bernard. A l’heure du déjeuner, les participants se sont retrouvés à Mosnac où le Moulin du Val de Seugne fêtait deux évènements...

Passé le bourg de Saint Georges-Antignac, le moulin est tout proche. Il se profile à l’horizon, près d’un pont de verdure.
Bordant la rivière, la bâtisse est vaste et tranquille. Dans l’entrée, le premier élément qui attire le regard est la roue de l’ancien moulin. En balayant l’eau claire, elle tourne et chante, dit-on !
La rivière est la compagne de ce restaurant dont la particularité est de posséder une île où s’ébattent palmipèdes et animaux variés : chèvres, chevaux, lapins, oies, canards. L’été, ils sont l’attraction des clients qui leur donnent la “becquetée“. L’hiver, ils regagnent leurs quartiers en attendant les beaux jours.
L’hôtel est à l’image de cette nature apaisée. Les chambres, élégantes et fonctionnelles, s’organisent autour d’un patio. A l’étage, elles se déploient le long d’une galerie, travail d’un compagnon. Chaque pièce porte un nom prometteur, minutieusement choisi.
Au rez-de-chaussée, la salle de restaurant est spacieuse. Conçue par Dominique Bouchet, le fondateur du lieu, elle a perdu de sa froideur originelle. Les propriétaires actuels, Jean-Marie et Maryse Bedin, ont composé un espace intime agrémenté d’une cheminée.
Dès que le temps le permet, la terrasse et ses tables en fer forgé constituent un havre très agréable.

Un seul et il se trouve à Mosnac !

La démarche de qualité du Val de Seugne vient d’être récompensée. Cette année, les Logis de Charente-Maritime lui ont décerné leur meilleur label : le fameux logis d’exception.
Un tel classement n’est pas attribué au hasard. Il résulte d’un questionnaire poussé et de la visite d’un « client mystère », mandaté par un organisme indépendant dont la mission est de contrôler les prestations : menus, confort de l’hôtel, accueil et, bien entendu, rapport qualité/prix. Quel que soit le guide touristique, le principe est le même ! L’inconnu ne dévoile son identité que le lendemain. Il rédige ensuite un rapport détaillé à la Fédération.

Que le seul logis d’exception du département se trouve à Mosnac est une chance pour la Haute Saintonge ! La France en propose treize.
Lundi dernier, les Logis de Charente-Maritime ont fêté l’événement qui coïncidait avec un anniversaire : il y a très exactement dix ans que le restaurant rouvrait ses portes après des années de silence.
Jean-Marie Bedin ne regrette pas son choix qui était ambitieux, avouons-le. Reprendre une affaire ayant connu mauvaise fortune n’était pas chose aisée. Il s’est organisé et surtout, il s’est entouré d’une équipe motivée. Son chef cuisinier, Eric Prud’homme, élabore une cuisine fine à base de produits du terroir tandis que Christophe Genat-Lalagüe, maître d’hôtel, est un sommelier avisé. Le service est soigné et le personnel souriant. Ce détail compte pour Jean-Marie Bedin qui apprécie la bonne humeur : « Que retient-on d’un restaurant ? La saveur des mets, bien sûr, mais aussi l’ambiance » souligne-t-il.

Alerte sexagénaire !

En 2009, les Logis de Charente-Maritime ont soixante ans. A leur création, « l’objectif recherché était de valoriser le tissu rural » explique Claude Augier, ancien conseiller général de Montendre.
La gestion était tripartite, se répartissant entre professionnels, élus (conseillers généraux) et OVTEG (organismes à vocation économique et touristique). Y siégeaient également des banques qui se sont retirées par la suite. En toute franchise, l’affaire avait du mal à trouver son envol.
En 1985, poussé par M. Cadet, du Comité départemental du Tourisme, Claude Augier organisa une grande réunion à Saintes afin de promouvoir l’association. Le moment était venu de “dépoussiérer“ la structure en opérant un véritable travail de recensement et d’évaluation des établissements répertoriés. Dans le Sud Saintonge, par exemple, plusieurs ne correspondaient plus aux normes. Pour être crédible, l’outil devait être efficace et performant afin de satisfaire ses utilisateurs. Les Logis ont donc évolué en surveillant étroitement leur budget. Cette année, ils ont demandé une subvention au Conseil Général qui leur a attribué 15 000 euros (sur les 45.000 demandés). La trésorerie est également assurée par les cotisations des membres (quelque 22.000 euros).
Françoise Bernard, qui fut responsable d’un hôtel à Rivedoux (île de Ré), veille aux destinées des Logis de Charente-Maritime. Elle encadre les dossiers qui aboutiront au classement des professionnels et à l’élaboration du guide annuel. Il comporte trois degrés d’estimation (cheminées et cocottes), plus les logis d’exception. L’Europe compte 3 052 établissements (dont 2 935 en France) qui respectent la charte élaborée : « Ce que nous voulons, c’est offrir une hôtellerie à visage humain » déclare-t-elle.
Dans leur itinéraire 2010, les Logis se sont fixés onze défis à relever pour marquer leur différence en apportant une valeur ajoutée claire aux clients actuels et potentiels.
Autrement dit « leur but est de se moderniser sans perdre leur âme ! » conclut la présidente.


Photo 1 : Face à l’île du Val de Seugne, on reconnaît Jean-Marie Bedin, Stéphane Villain, conseiller général d’Aytré et président du CDT, Francis Savin, conseiller général de Montguyon, Françoise Bernard, présidente des Logis de Charente-Maritime et Jacky Quesson, conseiller général de St Genis.

Photo 2 : Durant la conférence de presse.

Photo 3 : Le Moulin du Val de Seugne possède quatorze chambres confortables avec coin terrasse. L’établissement est conforme aux règles 2011. Il utilise les énergies renouvelables (panneaux solaires et climatisation aquathermique).

Photos 4 et 5 : Les partenaires du déjeuner : Domaine du Chêne, Belle de Brillet, Château de Montifaud, NSA Côtes de Bourg (vins présentés par Florence Varaine), Huîtres la Maline, pain SEDB, France Boissons, Foie gras Sorivisa, Top langouste, Société Sturia de Saint Genis de Stge (caviar), Ets Bouteville (légumes), M. Jacques (Jozac), Chocolat Cluizel, Nescafé.

Photo 6 : À gauche, Joëlle Brard et François Huchet, anciens propriétaires du Vieux Logis. Nous ne retrouverons pas Joëlle à Vitrezay cette année car elle a rompu son contrat avec le Conseil Général. Elle envisage de créer un resto sympa du côté de Montendre.

1 commentaire:

abedin a dit…

C'est en Août 2005 avec mon épouse que nous avons découvert l'endroit et ses personnages. Le patronyme du patron ne nous avait pas échappé et comme il m'avait précisé être natif de Treize Vents en Vendée, je lui dois encore une recherche généalogique sur ses origines ! On ne peut que recommander cette hôtellerie de grande qualité estampillée France et la recommander à ses proches ou relations. Tout est organisé pour se sentir très à l'aise, les chambres sont élégantes et confortables, la table est riche de saveurs et le travail des équipes qui précèdent le service est ressenti. Félicitations à
Jean Marie BEDIN,son Epouse et l'ensemble de ses Collaborateurs. En conclusion : "du bel ouvrage"