vendredi 22 février 2008

Mickaël Plaine : Les raisons de son engagement à 26 ans

Il y a quelques années, les parents de Mickaël Plaine ont acheté le château de Croix-Gente qui accueillait, dans le passé, les jeunes en formation agricole. La famille, qui a des projets, restaure actuellement les pavillons “vacances“ abandonnés depuis vingt ans. Mickaël, quant à lui, est étudiant à Bordeaux et prépare un master en comptabilité. Candidat sur la liste Envie de Montende conduite par Francis Motard, il répond à nos questions.


Mickael Plaine, quelles sont les raisons de votre engagement sur la liste Envie de Montendre ?

J’ai tout simplement envie de m’engager pour la collectivité. Pour moi, cette notion d’engagement est importante.
Dans une petite ville comme Montendre, l’action et l’implication des élus sont nécessaires afin de tisser des liens et créer un espace convivial pour tous. Quand Francis Motard et Claude Augier m’ont demandé de les rejoindre, j’ai répondu positivement car je souhaite apporter ma pierre à l’édifice.
Participer au projet porté par la liste Envie de Montendre est passionnant.

Venant de Haute-Savoie, votre famille s’est installée au domaine de Croix-Gente. Quels sont ses projets quant à ce lieu emblématique ?

Quand il achète un site historique, le nouveau propriétaire s’intéresse forcément à ceux qui l’ont succédé.
Nous nous sommes donc plongés dans l’histoire de ce site pour en connaître le passé. Il s’agit d’un ancien relais de chasse édifié en 1863 par un certain Jean-Baptiste Gaillard. Nous étions très curieux et le sommes toujours !
La propriété a été léguée à l’Église dans les années 30, puis des associations en ont pris les rênes, dont l’UDAF, Union Départementale des Associa-tions Familiales. On ne peut donc pas arriver ici en faisant n’importe quel projet. Au contraire, on se doit d’avoir une continuité pour que ce site soit préservé, tout en trouvant une nouvelle personnalité propre à son époque.
Dans un premier temps, nous envisageons de rénover tous les pavillons et de les proposer à la location. En mauvais état, ils n’étaient pas utilisés depuis une vingtaine d’années.
L’été, l’UDAF les louait à des familles à faibles revenus. Manquant de capitaux, cette structure a abandonné peu à peu cette prestation.
Conséquence, les pavillons sont restés fermés. Nous avons dû tout refaire, de la toiture à la maçonnerie parce que les murs étaient fissurés, sans oublier l’intérieur, électricité, eau, etc. L’ensemble sera terminé mi 2009, les locataires ciblés sont des retraités valides.
En ce qui concerne le château, nous sommes dans une phase de réflexion. Il est en mauvais état également.
L’intérieur date d’une soixantaine d’années, les tapisseries, les tuyaux en plomb, le réseau électrique.
Des travaux seront entrepris dès que les pavillons seront restaurés.

Quand votre famille a-t-elle acheté le domaine ?

Voici quatre ans. Précédemment, nous habitions donc en Haute-Savoie et depuis toujours, mon père souhaitait concrétiser un grand projet de rénovation. Ici, il est gâté ! L’achat de la propriété mérite d’être conté. Dans la revue “Belles Demeures“, nous sommes tombés sur une annonce passée par une agence immobilière de Royan.
Tout de suite, le descriptif a attiré notre attention, il correspondait exactement à ce que mon père recherchait depuis longtemps, c’est-à-dire une maison, un petit étang et des pavillons.
Nous avons eu un coup de cœur et sommes partis dans la nuit pour arriver le lendemain à Croix-Gente où nous avions rendez-vous avec le vendeur. Nous avons été conquis et la transaction s’est faite rapidement, après avoir réuni les capitaux. Le précédent acquéreur était un Anglais qui n’avait pas réussi à obtenir son prêt.

Mickaël Plaine, vous êtes étudiant et vous vivez aujourd’hui votre première expérience de politique locale. Qu’est-ce qui vous a séduit dans le projet de la liste de Francis Motard ?

Sa diversité et les compétences des uns et des autres. C’est une liste hétérogène qui, en même temps, est complémentaire et présente de nombreux points de synergie. Appartenir à cette liste est une occasion de s’enrichir sur un plan humain.
Quant aux projets, j’habite Montendre depuis seulement quatre ans. Dans un premier temps, il était difficile de se positionner pour l’une ou l’autre liste.
En effet, pour se faire son propre jugement, il faut avoir une expérience de vécu dans une ville. Par rapport aux avis de la population, j’ai constaté que les grands projets de Montendre avaient été réalisés avant les années "Bernard Lalande". D’un point de vue objectif, il ne me semble pas que le maire sortant ait réellement conduit et concrétisé de grands projets pour Montendre, malgré des effets d’annonce. C’est pourquoi, pour moi, la liste Envie de Montendre s’inscrit dans la ligne du renouveau pour Montendre.

Les Montendrais sont-ils différents des Savoyards ?

Les Saintongeais sont plus ouverts et plus bavards que les Savoyards qui n’en restent pas moins chaleureux. Cependant, il est plus difficile d’obtenir la confiance des Savoyads.
Avec les Montendrais, on lie facilement connaissance et l’on peut avoir très rapidement de longues conversations. Cette élection est pour moi l’occasion d’aller à leur rencontre.
Participer à un projet électoral est une expérience personnelle intéressante. Je peux également apporter mes connaissances au point de vue informatique et rendre service. Les projets doivent correspondre aux espérances des habitants, d’où l’importance d’un échange constructif. Être à la portée de la population est essentiel pour une équipe municipale.

Quand vous vous êtes arrivé, quelle idée aviez-vous de Montendre ?

Une idée assez proche de celle de la ville où j’habitais en Haute Savoie. J’y ai vécu vingt-deux ans. Nous avions un maire emblématique et une équipe municipale un peu fantôme. C’était la même chose à Montendre : j’y ai vu un maire certainement compétent entouré de conseillers plutôt méconnus. C’est la première impression que j’ai eue.
Par la suite, les premières impressions sont confirmées ou infirmées...

D’une façon générale, qu’attend de la politique un jeune homme de 26 ans dans un pays qu’on dit “morose” ?

En regardant les informations, on peut effectivement avoir de nombreux motifs d’insatisfaction en ce qui concerne l’économie et le social. Cependant, j’ai envie d’être optimiste pour l’avenir parce que je sens une évolution au point de vue individuel. De plus en plus de personnes veulent faire bouger les choses collectivement. Chacun essaie d’être un moteur de cette évolution pour apporter des améliorations dans le quotidien.
Aux municipales, la multitude de listes dans les grandes villes démontre ce désir de s’impliquer dans la vie locale. Nous avons envie de faire bouger les choses et de nous insérer dans des projets. Malgré tous les cloisonnements, les gens ont besoin de communiquer. On s’en rend compte avec les portables, les blogs, internet.
Les Français se désintéressent de la politique quand elle ne les concerne pas. À partir du moment où ils veulent du changement ou que leurs intérêts sont menacés, ils réagissent en demandant des avancées au niveau économique, environnemental, social, associatif. La politique, c’est faire l’arbitrage entre ces différents enjeux.
Il ne faut pas attendre que les gens viennent à nous, il faut aller à eux ! C’est notre objectif pour les Montendrais si nous sommes élus en mars prochain.

Dis-le-moi dans l'oreille :

• Projet Perce-Neige

« A une époque, la mairie de Montendre avait laissé entendre que la fondation de Lino Ventura était intéressée par le château de Croix-Gente. Malheureusement, ce projet est tombé à l’eau, de même que la Maison de Champlain, le fameux grand projet de la mairie de Montendre, qui devait être effective en 2005, près du lac de Montendre » soulignent Francis Motard et Claude Augier.

• L’histoire de Croix-Gente

Ce relais de chasse a été réalisé dans la seconde moitié du XIXe siècle par un homme d’affaires, Jean-Baptiste Gaillard, au milieu des landes de Montendre. Il est situé non loin de la chapelle où sont organisés des pèlerinages. Il s’agit d’une architecture néo-gothique et, du toit du bâtiment, on peut apercevoir la Gironde. En 1885, M. Gaillard légua ce domaine à Henri Mullon qui le transmit à son tour à Mme Giraud. À la mort de son époux, en 1937, elle le donna à l’Église. En 1964, le château et les annexes devinrent propriété de l’UDAF. Le domaine a été racheté par la famille Plaine en 2004 (après avoir appartenu à un Anglais durant un an).

Photo 1 : Mickaël Plaine, Francis Motard et Claude Augier.

Photo 2 : Le château de Croix-Gente vu du ciel.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

A propos de Croix Gente

Croix Gente accueillait ,dans les années soixante ,des fils d'exploitants agricoles .C'était la Maison Familiale Rurale de Croix Gente qui formait en alternance.
Mais,c'était aussi une pépinière d'élus ,si l'on en juge par le nombre de maires de la région qui sont des anciens de Croix Gente.On compte aussi un conseiller général.
JP(ancien de Croix Gente)

Unknown a dit…

Mon père était un amoureux de Croix Gente. Il n'a pas été un élu au sens politique du terme mais plutôt celui qui s'attachait à préserver les Chênes et Arbres Remarquables de ce site! Il nous a transmis (ses enfants) l'envie de conserver ce magnifique site. Grâce à l'U.D.A.F nous avions eu des instants magiques passées avec des personnes en difficultés socio-économiques. Papa pratiquait la mixité sociale. Je me souviens encore des instants aussi entre copains pour faire des matchs de tennis ou bien même un jour de l'an entre amis au Château: MAGIQUES. Il nous arrive encore de nous arrêter devant, regardant à travers le portail, nos souvenirs...