Dominique Bussereau, député sortant sur la circonscription de Jonzac/Royan, répond à nos questions
Dominique Bussereau aux côtés de Jean-Pierre Raffarin lors d'un meeting à Pons
Votre réaction après ce premier tour d’élection sur la quatrième circonscription ?
J’étais persuadé qu’il y aurait un deuxième tour vu l’élection du président Hollande et l’importance du vote Front National aux Présidentielles. Je continue la campagne entre les deux tours avec un maximum de présence sur le terrain, soit une trentaine de réunions. Lundi dernier à Pons, Jean-Pierre Raffarin se trouvait à mes côtés pour animer un grand meeting.
Fabienne Dugas Raveneau a réalisé 35 % des suffrages alors qu’elle est peu connue sur le Sud Saintonge. Êtes-vous surpris par ce score ?
Quand Régine Joly et Philippe Callaud se sont présentés aux Législatives contre moi, ils n’étaient pas très connus sur le secteur et néanmoins, ils ont obtenu des scores qui correspondaient à leurs familles politiques, PS et PRG. Prenez le cas du candidat du Front National, il habite Villeneuve d’Ornon. Il n’est pas venu une seule fois sur le terrain et pourtant, il a totalisé près de 14 % des voix. Plus qu’à la personne, cette élection est liée au vent qui porte.
Quels sont les grands axes de ce deuxième tour ?
Avec mon suppléant Francis Savin, nous poursuivons la campagne du premier tour, c’est-à-dire évoquer à la fois des sujets nationaux et des thèmes plus locaux. Entre autres, quelle sera l’organisation de la République quand nous serons au Parlement ? Les problèmes de politique étrangère, la zone euro, ce qui va se passer en Grèce, en Espagne. S’y ajouteront de nombreuses questions concernant la Charente-Maritime, la libéralisation des droits de plantation, l’aménagement des villages, des routes, la gestion de l’eau, la création d’emplois, la LGV, etc.
En tant que membre du Parti de la Charente-Maritime, le fameux PCM, vous soutenez Olivier Falorni sur la circonscription de La Rochelle. La chasse“Royal“ serait-elle ouverte ?
Non, ce n’est pas la chasse à la perdrix royale, d’ailleurs très appréciée des chasseurs ! La bonne et vieille tradition du parti de la Charente-Maritime, créée en son temps par Claude Belot, Philippe Marchand, Jean Noël de Lipkowski, Michel Crépeau, François Blaizot, consiste à dire : « à certains moments, l’intérêt de la Charente-Maritime prime avant le reste ». Deux exemples. À La Rochelle, on pouvait être de Droite aux Présidentielles et voter Crépeau aux municipales. Idem à Jonzac où la Gauche est souvent majoritaire aux Présidentielles et où Claude Belot est réélu à chaque municipale. C’est une particularité qui est peut-être due au tempérament un peu rebelle des habitants qui choisissent la personne avant le parti politique.
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