vendredi 2 mars 2012

Claude Belot : The artist ?


L'eau du robinet moins chère

Tous les maires en rêvent : qu’opposition et majorité soient sur la même longueur d‘ondes. Lundi soir, en proposant au conseil municipal de reprendre la gestion du réseau d’eau potable, Claude Belot a fait l’unanimité…
D’autant que le projet de mettre l’eau minérale de Jonzac en bouteilles est plus que jamais d’actualité.


Les actions de Claude Belot ne recueillent pas toujours l’unanimité, mais il est une qualité qu’on ne peut lui nier, celle d’imaginer l’avenir de sa ville et de la région. Tout au long de ses mandats, il n‘a cessé d’avoir des idées. Si toutes n’ont pas abouti, il a eu le mérite de les lancer. Celles qui se sont concrétisées font de Jonzac une petite ville agréable avec les Antilles, le casino, un cinéma doté des dernières technologies et les Thermes qui résonnent en leurs carrières comme une valeur sûre. Bien sûr, direz-vous, l’homme a bénéficié d’heureuses conjonctures. Sans doute, mais il fallait constituer les dossiers, les conduire et les faire aboutir.

Claude Belot et la secrétaire de séance, Hélène Dubus Héraud

L’eau du robinet moins chère ?

Le dossier de distribution de l’eau potable, présenté lors du dernier conseil lundi soir, est révélateur du consensus que Claude Belot est en train de mettre en place avant les prochaines échéances électorales (dont les municipales de 2014).
Jusque-là, le réseau d’eau potable était géré par Veolia dont le contrat est arrivé à expiration. La ville s’est donc retrouvée face à une interrogation. Allait-elle renouveler sa confiance à une société privée ou devait-elle reprendre en main le marché de la distribution ? Un nouvel élément est venu s’ajouter avec la mise en bouteilles de l’eau minérale de Jonzac. « L’eau du robinet que reçoivent les 3 000 foyers jonzacais est de l’eau minérale naturelle ! » rappelle l’élu. Un cas peu fréquent qui mérite d’être souligné.


Un appel d‘offres a donc été lancé et, au terme de longues discussions, les élus sont tombés d’accord sur un point. Ils ne voulaient plus d’une délégation de service public. « L’eau potable sera donc exploitée sous notre responsabilité » explique Claude Belot qui ajoute « comme nous ne possédons pas la capacité technique, l’exploitation sera confiée à une entreprise qui peut assumer cette tâche ». Cette prestation de service a été confiée à la SAUR pour un montant de 857 296 euros HT. S’y ajoutera le volet concernant la commercialisation de l’eau minérale. Le contrat est établi sur une durée de quatre ans à compter du 1er mars 2012 : « La vente sur le marché de l’eau de Jonzac est un projet ambitieux. Nous croyons à sa réussite » remarque Claude Belot qui cite en référence la ligne de produits de beauté “Jonzac“ élaborée par le laboratoire Léa Nature.

Désormais, c’est donc la ville qui facturera les consommations d’eau des usagers et une baisse des tarifs est annoncée. Selon un principe clair qui découle du Grenelle de l’Environnement, les gaspilleurs seront plus imposés que les personnes soucieuses de préserver l’élément liquide. Soit, pour un ménage consommant 15 m3, une facture avec l’assainissement de 84 euros par an environ. Pour 120 m3, toujours avec l’assainissement, ce sera plus cher (360 euros).
Pour les élus de gauche, un tarif social, qui s’inspire de ce qui a été fait à Libourne, est intéressant pour les abonnés : « Nous approuvons, avec détermination et enthousiasme, cette régie directe de l’eau potable ainsi que le projet d’embouteillage à partir de la source de Beauregard » déclare Jack Ros. Qu’ajouter de plus ?

La Gauche, conduite par Gilles Clavel, approuve le retour en régie publique de la distribution de l’eau potable jonzacaise. De quoi rendre envieux les Ecologistes et les Communistes de Saintes. Récemment, ils se sont opposés vivement à leur maire, Jean Rouger, qui a choisi la formule de la régie intéressée en déléguant cette prestation à une société privée.

Le contrat d’exploitation du réseau de chauffage urbain, confié à Dalkia, a été renouvelé. Claude Belot rappelle qu’une filière de formation a été mise en place au lycée, en partenariat avec l’entreprise, soit douze bacs pro obtenus en trois ans. « Ces jeunes, formés sur place, ont un travail en CDI au terme de leurs études » souligne-t-il. En ce qui concerne les approvisionnements en bois qui servent à alimenter la chaudière, ils sont réalisés par l’entreprise Huet de Montlieu la Garde. Il n’y a pas si longtemps, la matière première venait d’Angers, c’est pourquoi Claude Belot cherche à promouvoir une filière locale. Des parcelles de saules ont été plantées dans cette perspective. La première récolte, faite au Renaudin récemment, correspond aux attentes. Reste à étendre la surface de plantations.
Au passage, le maire estime que le prix du chauffage urbain reste abordable (malgré une prochaine augmentation) quand celui du fuel a bondi de 118 % en 10 ans.

Travaux et aménagements

• Un poste d’ingénieur territorial a été confié à Christian Bardet que nous félicitons pour cette promotion.

• Travaux : Réfection de la chaussée et des trottoirs dans la rue Alsace Lorraine, coût 67 040,16 euros HT, participation de la commune à hauteur de 5 410 euros HT.

• Aménagement de la place Rémy Piteau, place de la gare : Le maire souhaite que cet espace ne soit pas un lieu de stationnement mais de mouvement. Les automobilistes souhaitant laisser leurs véhicules plus longtemps seront invités à le faire sur les terrains de la SCNF.

• Renouveau du camping : Projet de contournement du camping en accédant par la rue des Mégisseries jusqu’au lycée. Pose de portes automatisées et d‘un portillon (carte d’accès remise aux campeurs). Pour tous les emplacements (dont le nombre reste identique), possibilité de capter la télévision. Coût global 45 000 euros.

• Projet de méthanisation : Le lancement d’une filière de valorisation des boues de la station d’épuration est à l’étude. Au lieu de les répandre sur des parcelles agricoles, elles seraient mélangées à des déchets verts. Le méthane obtenu alimenterait une chaudière. Étude de 50.000 euros.

• Vive la marche ! Afin de réaliser un cheminement entre la rue Guiffier et les Antilles, une convention sera passée avec Bernard Celllou qui possède un terrain dans ce périmètre.
Idem du côté du pont de la Traîne où manquait une parcelle que la famille Normand a décidé de vendre au prix de 7 200 euros.
L’avenue Gambetta est en travaux jusqu’en juillet. Gilles Clavel demande à ce qu’on incite les automobilistes à y réduire leur vitesse. Christian Balout estime qu’avec une nouvelle chaussée ne dépassant pas 5,30 m de largeur, ils devraient d’eux-mêmes restreindre leurs ardeurs !

• L’ancienne coopérative agricole, située avenue des Poilus, sera vendue par la mairie à la CDCHS afin d’y établir, pourquoi pas, une zone artisanale.

• Tarifs halte-garderie : détermination des tarifs selon les ressources plancher (598,42 euros), plafond (4 624,99 euros).
• Vallée de la Seugne : liaison piétonne entre les Antilles et la rue Guiffier par le biais de passerelles et d’aménagements hydrauliques. Coût des travaux 300.000 euros.

• Résidence Philippe : après la rénovation des immeubles F et H, les espaces publics seront réaménagés (sécurité devant l’école la Ruche, stationnement, etc). Coût 400.000 euros.

Restait l’examen du compte administratif qui sera étudié plus en détail lors de la prochaine séance. Une bonne nouvelle en avant-première : la fiscalité n’augmentera pas sur Jonzac en 2012. Elle pourrait même un peu baisser et la ville ne contractera pas d’emprunt…

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