dimanche 26 octobre 2008

Pépinière d’entreprises : Belot tend la main à Lalande !


Vendredi dernier, Bernard Lalande et son conseil municipal présentaient le bilan de l’année écoulée. Une occasion d’évoquer l’avenir et de rayer de la carte le fameux grand projet de Montendre qui devait s’articuler autour de Champlain et de Nouvelle France. Le maire a été clair : nous ne voulons pas de structure « type Center Parc » à Montendre. Une façon claire de mettre fin à un dossier qui fit rêver un certain nombre d’habitants espérant que leur ville pourrait tirer son épingle de jeu. Aujourd’hui, le seul « grand projet » est une future pépinière d’entreprises financée et gérée par la Communauté de Communes que préside Claude Belot...


Chaque année, une réunion permet aux Montendrais et aux habitants des communes associées, Chardes et Vallet, d’apprécier et bien sûr de juger le travail effectué par le conseil municipal. Elu en mars dernier, il compte dans ses rangs, et pour la première fois depuis des lustres, une opposition de quatre membres.
Successivement, les adjoints présentèrent les domaines dont ils ont la responsabilité. Patrick Giraudeau, premier adjoint, exposa plusieurs dossiers dont celui la Maison de la petite enfance qui devrait ouvrir ses portes en 2009 dans un bâtiment situé derrière la mairie. Cette structure (en fait une crèche halte-garderie), bénéficiant « d’une architecture bioclimatique » dont une toiture photovoltaïque, accueillera dix-huit enfants de 0 à 3 ans. M. Poujade, quant à lui, détailla le budget. Les finances locales semblent avoir repris des couleurs, le pic de l’endettement (2000-2006) appartenant désormais au passé, d’après le graphisme présenté au public. Cette situation est logique puisque la commune s’est peu développée ces dix dernières années. Bernard Lalande reste cependant inquiet quant à un éventuel désengagement de l’Etat qui entraînerait une augmentation des impôts locaux. Situation qui n’est guère souhaitable car une fiscalité trop importante peut dissuader l’installation de nouveaux habitants qui choisiront d’autres communes.
Le maire se présenta comme le coordinateur de l’action municipale : « Je suis plutôt un partageux et je ne m’attribue pas le travail des autres ». Parmi les projets à concrétiser, se trouve la pépinière d’entreprises (zone artisanale comprenant trois lots) prévue sur le terrain de sports, situé près de l’ancienne piscine.


Il s’agit de mettre à la disposition de sociétés embryonnaires, disposant de moyens limités, bureaux, secrétariat et autres équipements leur permettant de débuter sans frais excessifs : « ces entreprises en création partageront des compétences pour prospérer ». La construction du bâtiment de 6000 m2 est estimée à 1.561.800 euros. Il abritera quatre ateliers et huit bureaux. A proximité, se trouvera le nouvel immeuble de la Régie des Eaux. La maîtrise d’ouvrage sera confiée à la SEMDAS.
La pépinière (axée sur les nouvelles technologies liées à l’économie d’énergie et au développement durable) sera financée par la Communauté de communes de Haute Saintonge, appelée à débattre de ce projet lors d’une prochaine assemblée. « Nous ferons tout pour garder sur notre territoire ces jeunes pousses » précisa l’élu qui sait qu’elles auront le choix de leur implantation : «c’est la CDCHS qui gèrera, pas moi ! Montendre n’est pas un village de gaulois, il vit avec l’extérieur». Surtout quand l’extérieur s’appelle Belot ! Il est évident que des installations sur la ZI du Lézard seraient les bienvenues puisqu’elles généreraient des emplois.
Par ailleurs, Montendre, proche de Bordeaux par le train, a une carte à jouer auprès des personnes travaillant à Bordeaux. Si elle cible ce créneau (déjà évoqué dans le passé), la ville doit s’y préparer par des infrastructures nouvelles et attractives (réserves foncières, offre commerciale, etc). Cependant, l’objectif de Montendre est-il de devenir la banlieue de la capitale girondine ? L’aspect du bourg fut d’ailleurs critiqué par un habitant, père de deux enfants, qui n’est pas attiré par le centre ville (il habite près d’Intermarché). « S’il y avait des jeux pour les enfants, je serais plus enclin à m’y rendre » dit-il. On peut ne pas partager cette opinion : le cœur de ville est intéressant et le patrimoine qui s’y trouve (les halles en particulier, le château tout proche) mériterait d’être valorisé plus largement.

Pas de Center Parc dans les pins !

En matière d’environnement, la mairie est propriétaire de plus de 300 hectares de forêt : « le lac est un endroit populaire et il n’est pas question d’y faire un Center quelque chose. De toutes les façons, nous n’en avons pas les moyens, ni la volonté » avoua le maire qui se réjouit de la fréquentation des sentiers de randonnée : « tous les dimanches, on y croise entre 400 et 1000 personnes » et tout ça « sans bistrot ». En effet, le Chalet, vendu par les frères Jabouille à la municipalité, a fermé ses portes. Finie la buvette ! Un nouveau restaurant serait pourtant le bienvenu car l’endroit est agréable. La ville a une carte à jouer dans ce domaine en partenariat avec la CDCHS et le Conseil général.
Bonne nouvelle, grâce au travail de Janine Dumoulin, le cinéma pourrait renaître de ses cendres dans une salle multiculturelle. La mairie serait prête à réaliser les investissements nécessaires.
Bernard Lalande conclut ses propos en déclarant que
« la municipalité ne promettait pas, mais faisait au mieux des intérêts de Montendre». Suivirent les questions du public et l’opposition aurait alors pu soulever des sujets intéressants (point touristique, axe de contournement de la ville, activités sportives des clubs, commerce, travaux de la Tour carrée, argent du Free Music volé dans la mairie), mais elle resta silencieuse. Sans doute préfère-t-elle s’exprimer sur son nouveau site internet...


Autres informations :

• Vallet et Chardes : Même combat !

Après avoir dénommé ses voies (afin d’éviter les confusion d’adresses) et installé de nouveaux points d’éclairage, la mairie de Chardes va créer un lotissement, baptisé «le clos de la Nauve» souligna Mme Fabien. Eve Lalande, maire délégué de Vallet, se lance elle aussi dans le bâtiment avec la réalisation d’un village écolo «le hameau du Pontignac». Situé non loin de l’école, l’originalité du projet réside dans son volet écologique puisque les maisons en bois, mitoyennes, seront dotées d’énergies renouvelables. L’objectif est d’attirer des jeunes couples à Vallet : le nombre de lots est de 7, de 609 à 868 m2. Le prix sera de 41 euros TTC le m2, assainissement compris. L’ensemble s’articulera autour d’une place centrale (la présence d’un petit commerce serait la bienvenue). Les acquéreurs auront la possibilité de rencontrer un architecte conseil et recevront un livret explicatif. «Ce lotissement servira de base reproductible à d’autres projets de lotissements» souligna l’élue qui rencontre actuellement les habitants des villages avec son adjointe, Liliane Cortès. Un effort a été fait pour l’entretien de la voirie. L’extension du cimetière, quant à elle, se fera en 2009. En ce qui concerne l’école maternelle, des lits seront achetés pour les enfants et des travaux seront réalisés à la cantine.

• Marche arrière interdite

Pour la sécurité du personnel, les camions à ordures ne peuvent plus reculer. Voilà qui contrarie un Montendrais qui se trouve obligé de porter ses ordures à l’entrée du lotissement. Cette décision est applicable partout, mais c’est au maire d’avertir ses administrés. Un autre se plaignit de devoir curer les fossés : «j’ai sorti 22 brouettes, malgré mon handicap». Il fut un temps où les cantonniers, en hommes de terrain, étaient attentifs à l’écoulement des eaux pluviales. Depuis, les choses semblent avoir changé...

• L’immeuble «Jean-Marie Joyé»

La Maison de la Solidarité, rue de Tivoli, réunira plusieurs services en un même site : l’Association d’aide aux chômeurs, Itinéraires 17 et l’accueil d’urgence (où les personnes sans abri peuvent loger six nuits maximum). Céline Briaud, en charge du dossier, rendit hommage à Jean-Marie Joyé qui, longtemps, s’occupa des affaires sociales dans la cité des pins. L’immeuble prendra d’ailleurs son nom. Elle souligna également le travail accompli par Luis Bonet. Le conseil étudiera la destination à donner à l’ancienne maison des Chômeurs (place de la Paix) quand celle-ci aura déménagé.

• Une histoire «à pisser aux culottes» ?

Les toilettes situées près de l’église sont dans un tel état que le curé se trouva dans l’obligation de poser la question au maire. Quand une personne a une envie pressante, où peut-elle aller ? En tout cas, nous lui déconseillons la lecture des messages qui sont apposés sur les murs de ce lieu haut en illustration.


Une chose est sûre : ces phrases ne sont pas extraites des évangiles à moins qu’il en existe une version coquine ! Bref, ces WC sont carrément glauques et B. Lalande a parfaitement conscience du problème. La gendarmerie a été avertie, mais il est difficile de cerner les auteurs des dégradations. Idée : On pourrait installer de nouvelles toilettes qui fermeraient à 18 h. On éviterait ainsi les mauvaises fréquentations nocturnes. Si ce cas de figure venait à se réaliser, Montendre serait la première ville dans le Sud Saintonge « à appliquer à ses WC les horaires des fonctionnaires territoriaux » ! Voilà qui provoqua les sourires de l’assistance. La mairie a promis de songer
« collectivement » à la question. Des « sanisettes » seraient une idée.
Ci-contre : un des nombreux messages écrits dans ces toilettes.

• Montendre : 32 % d’actifs seulement

Selon les chiffres de l’INSEE, Montendre-Chardes-Vallet ne comptent que 32% de personnes actives. Si le nombre de chômeurs reste à peu près stable (un peu plus de 7%), les retraités par contre sont en augmentation (33,7%). La catégorie « autres inactifs » atteint 22,5% et les étudiants 4,6%. Montendre aurait besoin d’un coup de fouet économique afin de donner du travail au nombre important de personnes sans emploi sur ce secteur.
- L’âge des habitants : Avec 38,4%, les femmes de plus de 60 ans sont les plus nombreuses, la tranche 20 à 39 ans atteint 18,2%, celle de 40 à 59 ans 25,9%. Chez les hommes : c’est à peu l’équilibre dans les tranches : de 20 à 39 ans 22,3%, de 40 à 59 ans 27,2%, 60 ans et plus 29,6%. Les femmes vivent donc plus longtemps que les hommes (mais ça, on le savait déjà !).

• La fraternité ?

Une ex conseillère municipale s’adressa, avec franchise, à l’équipe de B. Lalande : « Vous parlez de fraternité et vous feriez bien de l’appliquer. Pourquoi ne pas dire bonjour à l’opposition ? Tout ça est lamentable et je voulais le signaler publiquement ». Un silence suivit cette remarque. Elle n’entraîna aucun développement de la part de la majorité, si ce n’est qu’effectivement, la période électorale semble encore présente. Néanmoins, les valeurs de la municipalité étant l’humanisme et la tolérance, elle devrait montrer l’exemple !

• Les chasseurs auront leur local

Régis Bourdelaud s’enquit de ce futur local promis par la municipalité. Il se trouverait dans une propriété de 14 ha que s’apprête à acheter la mairie près de la zone industrielle. Reste à débattre du prix avec le vendeur. Bernard Lalande en profita pour remercier les chasseurs qui régulent la population des sangliers.

• Pas écolo !

Un habitant se plaignit du «bosquet qui grossit tous les ans» et bouche la vue des automobilistes venant de la rue de Pins. «L’idéal serait de mettre des plantes naines» préconisa-t-il. On peut aussi mettre du désherbant !!!

• Vers le village vacances

Dans un même périmètre, on devrait trouver le nouveau centre de loisirs, une extension du club house du tennis, un projet d’école populaire à l’environnement et un accueil multifonctionnel au stade de la Taulette. Une enveloppe de 5000 euros est débloquée pour étudier ce projet. Un espace jeunes adolescents est également à l’étude sur Montendre.


• Energies renouvelables

L’objectif de la municipalité est de réduire sa note globale d’électricité. «Un état des lieux va être dressé» déclara Michel Lathière. En ce qui concerne l’environnement, récupérer l’eau, diminuer l’utilisation des pesticides, favoriser l’arrosage au goutte à goutte, envisager des éclairages disposant de variateurs d’intensité sont des pistes à étudier.

• Eglise

En ce qui concerne l’église proprement dite, rappelons que le plafond de l’édifice se fendille dangereusement. Bien qu’ils attendent le ciel, il serait fâcheux que les paroissiens le reçoivent sur la tête...

• Maison de retraite

Elle va s’agrandir et comprendra une unité Alzheimer. L’Orangerie accueillera en résidence des adultes handicapés.

Photo 1 : Le public durant le conseil municipal

Photo 2 : L’ancienne piscine où beaucoup d’enfants ont appris à nager. Après avoir servi à tester les toboggans de Zodiac, elle est aujourd’hui a l’abandon. C’est à proximité, sur l’ancien terrain de sports, que se trouvera la pépinière d’entreprises gérée par le CDCHS.

Photo 3 : Avec ses 3117 habitants, Montendre se rapproche de Jonzac qui ne compte plus que 3520 habitants. Les Montendrais constatent d’ailleurs que leur ville se développe sous la maîtrise d’œuvre du Conseil général et les initiatives de la CDCHS...

Photo 4 : Les inscriptions sur les murs des toilettes n'ont rien de catholique !

Photo 5 : Combien de collégiens ont parcouru cette piste !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

http://www.guedelon.fr/fr/presse_05.html
Monsieur Lalande aurait dû réfléchir et avoir plus de culture et de créativité pour imaginer la construction d'un morceau du Québec de Champlain dans cet espace de fôret qui somme toute serait restée intacte simplement habitée par de nouvelles âmes cahrgées d'histoire et de rêves

Anonyme a dit…

si bernard et claude veulent un coup de main pour la futur pépinière, je ne suis pas trop loin...j'en ai créé une à Bordeaux en 2004 dans le secteur de l'aéronautique et du spatial qui marche pas trop mal...le plus important c'est pas les m2 proposés, c'est l'accompagnement des projets et les outils à mettre en place (notamment les ressources humaines).
françois