lundi 15 octobre 2007

Élections municipales de Saintes

Philippe Callaud : « j'ai toujours eu l'intention de conduire une liste »...

À quelques mois des Municipales, les états majors sont en ébullition. Que va faire la gauche sur Saintes alors que Jean Rouger vient d'être désigné par le PS ? De son côté, le radical de gauche Philippe Callaud poursuit sur sa lancée et explique sa position. Il répond à nos questions :

Actuellement, on parle beaucoup des élections municipales sur Saintes, mais il subsiste encore des zones d'ombre. Allez-vous conduire une liste au printemps 2008 comme vous en avez manifesté l'intention ?

J'ai toujours eu l'intention de conduire la liste de l'ensemble de la gauche à Saintes en mars 2008. J'ai la confiance de mon parti pour ce faire. En outre, il me semble détenir quelques qualités pour cela ! Enfin, j'ai d'excellents rapports avec l'ensemble de la gauche pour pouvoir y prétendre. Tout cela me conduit à maintenir ma candidature.

Jeudi soir, Jean Rouger a été désigné tête de liste du PS. Le soutiendrez-vous et comptez-vous le rejoindre si vous ne constituez pas votre propre liste ?

J'ai pris acte du vote de Jean Rouger qui a été choisi par le PS vendredi soir. Cependant, le PRG m'avait désigné depuis un mois pour le même poste. C'est ainsi que nos partis respectifs, contrairement à La Rochelle ou Rochefort, ont choisi des candidats différents pour conduire la Gauche en 2008 ! C'est le résultat d'un choix démocratique et personne n'a une légitimité supérieure. En conséquence, il convient de choisir entre nous lequel semble le mieux placé pour présider aux destinées de cette liste. C'est ce que je propose depuis un mois au PS par fax, par mail et par téléphone sans réponse à ce jour. Cependant, bien qu'au PRG, on travaille sur le programme depuis longtemps, il est urgent que nous puissions le faire tous ensemble. Je dois préciser que je bénéficie de soutiens importants qui sont essentiels pour poursuivre ma candidature, et surtout, j'ai un capital de sympathie reconnu dans l'ensemble de la gauche saintaise et même avec le centre de l'échiquier politique, qui me permettra d'obtenir la plus large audience possible.

La désignation de Jean Rouger plutôt que Margarita Sola ou Philippe Nivet vous a t-elle étonné ? Comment voyez-vous l'union de la gauche en général dans la perspective de 2008 et quel nombre de places le PRG souhaite-il ? Quelle est votre position vis-à-vis du Modem ?

Comme je le précisais, la sociologie politique a évolué dans notre pays et notamment sur la ville de Saintes ! J'estime pouvoir rassembler autour de mon nom et de l'équipe que je conduirai des gens qui vont au-delà de la gauche traditionnelle. Cependant, avant de prendre contact avec le Modem, il est nécessaire d'établir un programme avec nos alliés naturels et d'envisager certaines alliances. Il faut procéder dans cet ordre et non pas l'inverse...
Il est trop tôt pour parler de places avant de déterminer les accords, mais il est certain que sur la liste que je conduirai, c'est au Parti socialiste que doit revenir la place de premier adjoint que j'envisage déjà et le nombre le plus important de poste. Cela sera déterminé entre nous au fur et à mesure de nos discussions. J'ai également quelques noms en tête pour le Parti communiste et les Verts. Là encore, je rencontrerai les partis...

Vous venez de passer un mandat dans l'opposition. Comment jugez-vous l'action conduite par Bernadette Schmitt ? Quelles sont ses failles à vos yeux ?

Il me sera difficile de juger l'action de Bernadette Schmitt en quelques mots. Cependant, je pense que son équipe a manqué de solidarité quelquefois et surtout certains dossiers ont été mal montés ou pas suffisamment étudiés. Comme je l'ai dit à de nombreuses reprises, elle aurait dû écouter plus souvent son opposition pour éviter des écueils parfois très coûteux...

Personnellement, quels projets défendrez-vous pour les Municipales ?

Il est difficile de fixer un programme sans en parler avec toute mon équipe, mais en voici quelques grandes lignes : avancer sur le grand projet archéologique et le gallo-romain, poursuivre le plan de rénovation urbaine au plus près des gens fragilisés, redresser au plus vite les finances de la ville, renouer un dialogue apaisé avec les associations saintaises, élaborer un dialogue avec les commerçants pour le centre-ville et le plan de circulation, envisager la communauté d'agglomération, amplifier l'attractivité économique de la ville et bien d'autre choses encore parmi lesquelles la place des jeunes, du patrimoine, de la culture. Toutes les cultures doivent avoir une place importante.

Que pensez-vous d'un rapprochement de Saintes avec Cognac ?

Il est évident que tout nous rapproche. En premier lieu, le fleuve Charente, l'attractivité commerciale, le tourisme et le patrimoine, les échanges culturels, y compris le sport. Ce rapprochement est d'autant plus nécessaire, que désormais Rochefort, quant à elle, se rapproche de La Rochelle, pour les raisons qu'il est aisé de comprendre.

Enfin, quel est votre point de vue sur la future carte judiciaire et la probable suppression de Tribunaux de Grande Instance dans le département ?

En ma qualité d'avocat et membre du conseil de l'ordre, mais également d'élu municipal et de candidat aux élections municipales, j'ai bien conscience qu'il s'agit d'un enjeu important pour Saintes et la Saintonge.
Notre bâtonnier, l'ordre des avocats, l'ensemble de la profession, les magistrats, tout le personnel des greffes, les justiciables et tous les élus ont œuvré ensemble pour maintenir notre TGI à Saintes.
Il serait en effet suicidaire d'envisager un quelconque déplacement. Il s'agit en effet de la deuxième juridiction du Poitou-Charentes en nombre d'affaires, derrière Poitiers et également du siège de la Cour d'Assises de Charente-Maritime. Il est donc important de se mobiliser pour conserver cette structure judiciaire à Saintes.

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