mercredi 31 octobre 2007

Gérard Desrente, Jean-Claude Landreau : La fusion !

Difficile de faire une liste aux élections municipales quand celle-ci doit réunir 35 noms. Gérard Desrente vient de s’en apercevoir et c’est pourquoi il s’est rapproché de Jean-Claude Landreau et de Philipe Delacroix, également sur la ligne de départ. Une fusion va avoir lieu. Pour l’effusion, on verra plus tard...

Il y a quelques mois, Gérard Desrente, qui fut adjoint de Michel Baron, maire socialiste de Saintes, a annoncé qu’il se présentait aux élections municipales avec l’avocat Pierre Sarfaty. L’annonce étant faite aux Saintais, il se lança dans le recrutement de ses futurs colistiers. Et il se rendit à l’évidence : on ne trouve pas 35 personnes sous le sabot d’un cheval ! « Nous n’avons pas réussi à concrétiser ce que nous souhaitions » avoue-t-il avec la franchise qui le caractérise. Ce qui ne l’empêche pas de garder une véritable passion pour la cité santone !
Il a donc pris contact avec une autre liste, celle que conduit Jean-Claude Landreau, afin de travailler ensemble. Apparemment, les deux hommes, qui se connaissaient déjà, sont tombés d’accord. Bien qu’issus de familles politiques différentes, ils partagent des points de vue communs sur de nombreux sujets.

L’union fait la force

La fusion aura donc lieu avec un schéma directeur qui gravitera autour du renouveau économique saintais. Aux acquisitions de terrains qui permettront une véritable politique foncière, indispensable à l’installation d’entreprises, s’ajouteront l’animation commerciale du centre ville ainsi qu’un vrai coup de pouce en direction des jeunes et de la culture. « Saintes a tout d’une grande » dit-il en fournissant des détails : « en comptant les villes que sont Cognac, Bordeaux, Royan, Angoulême, nous avons un potentiel à drainer de deux millions d’habitants. Ça change tout ! Nous pourrions créer un Romanoscope autour du patrimoine roman et des vestiges gallo-romains. On peut conjuguer culturel et ludique, Saintes ne doit pas être une ville musée ». D’ailleurs, ce concept est démodé : aujourd’hui, on recherche l’interactif et des effets spéciaux ! Aux dernières nouvelles, cette liste - qui n’est pas encore baptisée - compterait une bonne vingtaine de candidats : « ils viennent d’horizons différents, ont une certaine éthique, de la rigueur et sont soucieux d’une bonne gestion. Je la sens bien, cette liste ! » déclare Gérard Desrente !

Tir sur le quartier général et sur le flanc gauche

Si Gérard Desrente se présente, c’est sans doute qu’il a quelque chose à reprocher à Bernadette Schmitt ... « Je n’ai rien contre elle personnellement. Par contre, elle a une incapacité à prendre des décisions et passe trop de temps dans les études. Or, les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Les finances sont dégradées. Depuis douze ans, la ville ne bouge plus ».
Bizarre, Bernadette Schmitt n’est pas élue depuis douze ans ! Explications : Dans cette constatation, Gérard Desrente inclut le dernier mandat de Michel Baron : « On a fait du sur place. Avec le recul, on s’aperçoit que Bernard l’Hostis, son chef de cabinet et Philippe Callaud n’ont pas beaucoup réagi sur le Gallia »... Il est vrai que ce théâtre a coûté fort cher !
Mais revenons à Bernadette : « elle a échoué sur Bassompierre et je voudrais bien savoir où en est le financement du plan de rénovation urbaine. Quant au stationnement, c’est une catastrophe, on a hypothéqué l’avenir de Saintes avec des négociations mal verrouillées ». Et de poursuivre avec un témoignage “maison“ : « en fin d’année dernière, Pays Santon Entreprises, auquel j’appartiens, a rencontré la mairie pour dresser le bilan du développement économique. La zone des Charriers est mal entretenue. Nous lui avons proposé de réfléchir ensemble et un plan a été dressé. Nous devions nous revoir. Nous attendons toujours de leurs nouvelles ». On voit bien où iront les tirs d’artillerie en mars 2008...
Côté gauche, Gérard Desrentes fait preuve d’humour : « Quand je vois ce que passe au PS de Saintes, je me demande comment Catherine Quéré va faire pour l’encadrer. Où en est le parti socialiste aujourd’hui ? Jean Rouger a été incapable de prendre une décision à l’époque où nous avions le manche ensemble. La seule à avoir une logique est Margarita Sola. Quant à Dominique Barella, était-il vraiment intéressé par cette municipale ? Il a démissionné avant même d’être candidat. J’ai rarement vu cela »...
Ces petites remarques sur ses anciens copains n’empêchent pas l’amitié. Gérard Desrente voit toujours Michel Baron qui se partage entre la Tremblade et la petite île de E’ghor, en face de Dakar. « Je crois pouvoir dire qu’il n’a pas mandaté Bernard L’Hostis pour dire du mal de Jean Rouger, comme on l’a prétendu ! Je vois souvent Michel et nous entretenons des liens cordiaux ».
À la question : l’ancien maire pourrait-il vous soutenir aux municipales ? Gérard Desrente lance un regard sans ambiguïté : « compte tenu de mon choix, je ne m’y attends pas vraiment »... Effectivement, il semblerait que Michel Baron n’ait pas les mêmes valeurs que Philippe Delacroix par exemple !
Dans un proche avenir, la liste Desrente-Landreau organisera cinq groupes de travail qui rendront leurs copies en fin d’année. Les grands axes seront alors définis. Ensuite, la campagne battra son plein et les débats devraient être animés : Sonnez hautbois, sortez cuirasses !

Obsolète, le Conseil Général ?

Gérard Desrente n’est pas intéressé par le Département pour deux raisons : d’une part, il est contre le cumul de deux mandats locaux et d’autre part, il estime que « le Conseil Général est obsolète ». En effet, les strates n’en finissent pas de s’accumuler : « il serait bon de donner plus du pouvoir aux Régions et de confier les compétences restantes aux CDC ou CDA. Les structures actuelles se font concurrence et coûtent cher aux contribuables ».
Par ailleurs, il se dit favorable au rapprochement des villes de Saintes et Cognac qui forment un véritable bassin de vie. Avis que ne partagent pas forcément les préfets de deux départements.

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