samedi 27 juillet 2024

Paris/Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques : Jolie ou pas jolie ?

Les passions se déchaînent quant à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Certains l’ont adooorée, d’autres un peu moins, surtout la première partie qui les a interpellés. Les commentaires vont bon train. Parmi eux, l’idée de présenter et de confiner les athlètes sur un bateau par exemple. Sous la pluie, mais c’est la faute du ciel qui s'est montré capricieux. Voir les délégations sur terre, arborant le drapeau de leurs nations respectives, aurait été plaisant. C’est trop banal, sans doute. 


Venons-en aux différents tableaux qui « questionnent » dont le cavalier de l’Apocalypse et cette pauvre Marie-Antoinette tenant sa tête entre ses mains tandis que son cou apparaissait fraîchement coupé. Et ce sang qui jaillissait des ouvertures de la Conciergerie... Quelle puissance que ce sacrifice royal qui conduira à la fin des privilèges (enfin, pas pour tout le monde, mais sans particule !). Interdit aux âmes sensibles et aux moins de 12 ans ? Aucune mention sur l'écran. « Tout sauf l’indifférence » dira-t-on en signe de consolation. Allez, ça ira, ça ira ! 

Autre sujet qui fâche, la nouvelle adaptation du dernier repas de Jésus. Sur fond de Seine, pour qui donc est cette cène qui entre en scène en se calquant sur l’œuvre de Vinci ? Lequel n’en demandait pas tant. Cherchons décodeur afin de comprendre le profond hermétisme de la séquence. Mille pardons aux créateurs : on est un peu demeurés, c’est pourquoi des explications sont recherchées ! Dans les campagnes saintongeaises où se parle encore le patois (c’est ringeard ?), la cousine Yvette aurait déclaré à coup sûr :  « Qué tou quo lé, j’comprend reune à tielle jhavasserie ». Ah, il y a aussi cet homme à la peau bleue (comme Noé, enfin à ce qu’on prétend, ne l’ayant pas rencontré personnellement) qui découvre sa nudité avec gourmandise. Certains pays auraient coupé des passages de la retransmission. Selon les traditions et les religions, on peut comprendre que d’aucuns se sentent "gênés" par l’envolée lyrique des libertés tricolores. 

La suite a réconcilié les spectateurs. Sportifs, discours, célébrités, stars et tutti quanti ont apaisé les tensions. La dernière partie en particulier avec Marie-José Perec, Teddy Riner, la flamme olympique, le super ballon en hommage aux frères Montgolfier fonctionnant à l'électricité et la merveilleuse Céline Dion chantant Piaf. Amore, amore… De quoi clouer le bec à la critique. 

Que ceux qui restent néanmoins mécontents se rassurent. A la manière de Malherbe, « cette cérémonie aura vécu ce que vivent les cérémonies, l’espace d'une soirée ». Autrement dit, une actualité en chasse une autre. Un événement s’annonce tout aussi haut en couleurs, la cérémonie de clôture au stade de France à Saint-Denis, le 11 août prochain. Préparez-vous intellectuellement, il n’est pas bon de trop buller sur la plage ou devant sa télé !

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