mardi 16 avril 2019

Notre-Dame de Paris mutilée par un violent incendie : Marie-Dominique Montel, directrice de l'Académie de Saintonge, fait part de son émotion

Lundi en fin de journée, un violent incendie a mutilé l'un des monuments emblématiques de France, Notre-Dame de Paris. Devenue, grâce à l'écrivain Victor Hugo, un symbole populaire au-delà de sa dimension religieuse, la cathédrale aura été le témoin de tous les évènements et aléas de l’histoire de la capitale depuis le Moyen-Age. Parmi ces grands moments, citons le 26 août 1944 où le Général de Gaulle assiste au Magnificat dans la cathédrale malgré des coups de feu à son arrivée qui avaient provoqué un début de panique.
Aujourd'hui, nous sommes à l'heure de bilans et il faut saluer le professionnalisme des sapeurs-pompiers de Paris. Les deux tiers de la toiture de Notre-Dame ont été ravagés, mais le pire a été évité. Une enquête a été ouverte pour "destruction involontaire par incendie". 



Marie-Dominique Montel, directrice de l'Académie de Saintonge, a été témoin de l'incendie qui a détruit une partie de Notre-Dame. Dans ce message, elle nous fait part de son émotion :
« Chers amis, c'est affreux. Nous sommes encore tous sous le choc. De mon balcon, je vois notre belle cathédrale privée de sa flèche et de son toit. Jusqu'aux petites heures du matin, les flammes s'élevaient haut dans la nuit. Hier, j'avais rendez-vous avec un collègue de la BBC dans le café à l'angle du quai et de la place du Châtelet, côté théâtre de la Ville. J'ai entendu les pompiers, sans comprendre. Et puis, j'ai levé les yeux... La flèche flambait. C'était une vision impossible à croire, j'étais paralysée par l'émotion. Un jeune homme a arrêté sa moto à côté de moi et enlevé ses lunettes, il ne pouvait plus avancer, il était en larmes. Le silence des gens était impressionnant, oppressant, certains priaient. Une partie de la voûte, dit-on, s'est effondrée. Les petites rosaces ont sauté, on voit le jour à travers, mais la grande semble avoir tenu le choc. Je ne croyais pas ressentir une telle détresse. Notre-Dame est notre héritage de 1000 ans de culture et de foi chrétienne qui nous ont fabriqués tels que nous sommes aujourd'hui, l'emblème d'une spiritualité au cœur de notre vie, même pour ceux qui ne croient plus. Pensez à nous aujourd'hui. Je vous embrasse tristement ».

• André Finot, porte-parole de la cathédrale Notre-Dame, apportent des précisions sur les trois rosaces : « Les trois belles roses qui datent des XIIe et XIIIe siècle sont encore présentes. Par contre, les vitraux du XIXe siècle ont pu être touchés, mais pas vraiment les joyaux du XIIIe siècle. C'est un peu un miracle et nous sommes très soulagés. Le Grand Orgue n'a pas brûlé du tout, mais il aurait pu subir des dégâts à cause de la forte pression d'eau ».

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