dimanche 2 décembre 2012

Charente et Charente-Maritime
parlent d’une seule voix !

• Électrification de la ligne Angoulême - Cognac - Saintes - Royan 

 Réunis à Cognac lundi dernier, les Conseils généraux de la Charente-Maritime et de la Charente ainsi que la Région Poitou-Charentes souhaitent améliorer leurs dessertes ferroviaires afin de désenclaver les bassins de vie du Cognaçais, de la Saintonge et du Pays Royannais. 

Certains jours, la politique politicienne s’incline devant l’intérêt commun. Réunis à Cognac, Dominique Bussereau, président du Conseil général de la Charente-Maritime, Michel Boutant, président du Conseil général de la Charente et Ségolène Royal, présidente de la Région ont affirmé leur volonté commune d’améliorer les dessertes ferroviaires des deux départements.

Dominique Bussereau, Michel Boutant et Ségolène Royal
Ainsi, des bassins de vie, qui se portent « plutôt bien économiquement », auront des ouvertures nouvelles et en tireront des avantages. Atout non négligeable, le tourisme draine de nombreux visiteurs sur la façade atlantique. « Finalement, nous sommes tombés d’accord pour assurer l’électrification entre Angoulême et Royan via Saintes et Cognac » souligna Michel Boutant.
S’y ajoute la future LGV entre Tours et Bordeaux « avec de ramifications possibles ».

Claude Belot et Jacky Emon participaient à cette rencontre
Dominique Bussereau abonda dans ce sens : « En Charente-Maritime, la première électrification a été faite entre La Rochelle et Poitiers à l’époque de François Blaizot et Claude Belot. Poursuivre ces aménagements est nécessaire. Le grand chantier de la LGV est l’un des plus grands d’Europe et le serait au monde si nous n’avions pas la concurrence chinoise ! L’investissement est de 8 milliards d’euros dont quatre viennent de l’État et des collectivités. Cette ligne devrait être mise en service en 2017. Si nous bouclons le dossier de l’électrification Angoulême/Royan au premier semestre 2013, les travaux commenceront rapidement. Le chantier pourra être terminé au printemps 2017, en même temps que la LGV ».

Ségolène Royal, Dominique Bussereau
Pour Ségolène Royal, ces projets démontrent la dynamique des territoires. « Pour lutter contre la crise, il faut aller de l’avant » dit-elle. La Région participera au financement comme elle le fait déjà par l’achat de trains, des aménagements, l’extension du centre de maintenance de Saintes et la modernisation des lignes.
 En conséquence, les élus, toutes tendances confondues, ont voté une résolution demandant à Réseau Ferré de France de réaliser l’électrification de l’itinéraire Angoulême/Cognac/Saintes/Saujon/Royan composé des branches Est (vers Cognac et Angoulême) et Ouest (vers Saujon et Royan) de l’étoile de Saintes et, en second lieu, la branche Nord Niort/Saint-Jean d’Angély/Saintes.
RFF assurera la maîtrise d‘ouvrage et participera à son cofinancement. Des aides seront sollicitées auprès de l’État, de l’Europe et de la Région en particulier. Coût de l’opération : branches Saintes/Royan et Saintes/Angoulême entre 138,05 et 143,25 M€ ; branche Saintes-Niort 51 300 000  euros.

Les deux départements demandent à l’État et à la Région d’inscrire au prochain plan Contrat de Projet État-Région l’électrification des deux itinéraires. Collectivités qui participeront au financement : Départements, CDA du Grand Angoulême, CDA de Royan, CdC de la région de Cognac, future CDA de Saintes.
 Plus de trains entre Angoulême et Paris ! 

• À partir du 9  décembre prochain, les voyageurs pourront emprunter un TGV direct à 16 h 21 et à 18 h 21 au départ d’Angoulême à destination de Lille. En revanche, le 10V de 20 h 30 ne sera pas reconduit. Dans un contexte d’accélération de la rénovation du réseau et de construction de lignes nouvelles, la recherche d’un équilibre financier conduit SNCF à adapter ses dessertes en préservant les trains empruntés par le plus grand nombre de voyageurs (six clients en moyenne empruntent ce TGV entre Angoulême et Lille).

• Desserte d’Angoulême : l’offre Paris - Angoulême sera améliorée avec deux arrivées à Paris avant 9 h 30 en 2013, au lieu d’une en 2012. En outre, le TGV de 6 h 11 au départ d’Angoulême verra son temps de trajet réduit de 10 minutes.

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