dimanche 27 novembre 2011

Véhicules électriques :
Plus l’essence sera chère,
plus leur percée sera rapide !


Aimeriez-vous conduire 
un véhicule électrique ? Les Cycles Elec, implantés au Gua, ont répondu à cette question en invitant les 
journalistes à découvrir ces modèles 
qui incarnent l’avenir.


« 100 % respectueux de l’environnement, économiques et agréables à conduire, les véhicules électriques s’inscrivent dans la case des bons élèves. Les grandes marques ne se sont pas trompées en investissant sur ces véhicules, à 2 ou 4 roues, à la pointe des dernières technologies » souligne le responsable de cette rencontre originale, Jacky Vernoux.
Dans le département, les professionnels ne sont pas très nombreux à proposer ces moyens de transport « nouvelle génération » et le maire du Gua (car Jacky Vernoux est également premier magistrat) a choisi cette filière précisément parce qu’elle est novatrice.


Dans le hall spacieux, les vélos côtoient les voitures au design original. Tous en commun d’être électriques. Pour l’instant, ce sont surtout les collectivités qui en font l’acquisition. Les entreprises tentent l’expérience, mais elles sont plus frileuses, semble-t-il. L’atout de ces véhicules réside dans leur maniabilité et leur aspect fonctionnel. Dans leur faible consommation énergétique et le respect de l’environnement aussi.

Une gamme de véhicules électriques assez large. En Charente-Maritime, de nombreuses collectivités et sociétés se sont équipées de véhicules électriques en Charente-Maritime : Mairie de Hiers-Brouage, Mairie d’Ars en Ré, CDC de Ré, Pépinière Corme Royale, Mc Donald de Saintes, des lycées.


Petit bémol, il est évident que l’esthétique n’est pas le premier critère recherché. Qu’importe l’apparence pourvu qu’on ait des résultats ! Le nouveau Méga, par exemple, dispose d’une benne basculante et il peut transporter des charges importantes. La plupart sont des utilitaires à usage ciblé comme le Heuliez Pélican.

Imaginer l’avenir

Dans ce milieu en constantes recherches, les choses bougent. L’objectif, vous l’avez compris, est de prendre des parts de marché au créneau occupé par les véhicules classiques. Ainsi Renault présente ses premières Kangoo ZE et Fluence ZE (berline qui a soigné son look) en l’attente de la Zoé qui devrait avoir la taille d’une Clio et coûter moins de 15 000 euros.

De nombreux constructeurs planchent sur ce débouché dont Heuliez qui figure parmi les pionniers du Poitou-Charentes (cette entreprise a été soutenue par Ségolène Royal). L’enjeu est important, surtout si la maîtrise des gisements de pétrole devient de plus en plus difficile de par le monde (et malgré une importante découverte au large de la Guyane française). Et puis, il faut tenir compte de l’explosion des pays émergents dont la population veut, elle aussi, disposer d‘une voiture, attitude bien légitime. Ne pas émettre de CO2 dans des villes saturées est un avantage évident…

Nous sommes donc à une époque charnière où les moyens de locomotion sont en train d‘évoluer. L’époque des hydrocarbures, qui a marqué le XXe siècle, cède peu à peu la place à de nouvelles opportunités. Les experts misent sur un développement important de l’électrique d’ici deux ans. Et qui sait si un jour, les voitures ne voleront pas comme dans les films de science-fiction (ou Fantômas) ? Ce n’est pas une plaisanterie puisqu’un ingénieur toulousain, Michel Aguilar, a obtenu plus d’un million d’euros de subventions de l’État pour construire un aéronef monoplace à décollage quasi-vertical pour des déplacements rapides. L’Xplorair sera mi-avion mi-voiture. L’aventure ne fait que commencer, semble-t-il…

• Oublier ses réflexes !

Quand on prend le volant d’un véhicule électrique (type Mia), il est impératif d’oublier ses habitudes. En effet, il n’y a pas de vitesses, ce qui ne vous empêche pas de chercher désespérément le levier alors que vous n’en avez nul besoin ! Les deux pédales se résument à l’accélération et au freinage. Il faut un certain temps d‘adaptation, mais une fois les nouveaux réflexes acquis, l’engin est idéal pour faire les courses, effectuer des déplacement urbains. Il file incognito et s’insère dans le concept des petits modèles qu’on peut stationner n’importe où sans trop se casser la tête.
La Mia peut rouler jusqu’à 70 km. Pas besoin d‘aller à la pompe puisque les batteries sont rechargeables à la maison ! En raison de sa faible autonomie, vous devez anticiper vos déplacements afin de ne pas être pris de court. Au sujet des batteries, les technologies lithium manganèse devraient se perfectionner avec le développement d’une nouvelle option “air zinc air“ (c’est dans ce domaine que devront intervenir les améliorations).
Pour les amateurs de balades campagnardes, le vélo électrique est une opportunité à saisir : il change la vie. « On ne regrette jamais d’en avoir acheté un » souligne Jacky Vernoux. « Le vélo se vend mieux que la voiture. Nos meilleurs ambassadeurs sont nos clients ». Bref, il est dans l’air du temps et il permet certaines performances. Attention tout de même, il ne pédale pas à la place de son propriétaire, il l’aide…

• Ce qu’en pense Caroline, 
une utilisatrice


La voiture électrique est obligatoirement automatique. Cette caractéristique nécessite un temps d’adaptation au volant qui n’a rien à voir avec le moteur électrique, mais qui peut être déstabilisant au départ pour les non initiés.
Bien entendu, la voiture électrique ne fait pas de bruit et il est vrai qu’au stop ou au feu, on a l’impression d’avoir calé ! Il est cependant intéressant de noter qu’elle est plus bruyante à l’intérieur qu’à l’extérieur. En effet, en circulant, un bruit d’entraînement (comme dans un tramway) s’entend dans l’habitacle. On s’y habitue vite et on est loin du tonnerre des anciens moteurs diesel…
La voiture électrique - en général - est moins large qu’une voiture classique. Elle est maniable, souple et permet une conduite agréable.
Côté batterie, il faut compter 1 heure et demie de temps de recharge sur une borne ou 5 heures à son domicile.
Son autonomie et sa vitesse maximale (on est loin des 24 h du Mans !) la limitent à une utilisation citadine ou à de courts trajets quotidiens.
L’achat d’une voiture électrique doit être étudié de près en fonction de l’utilisation qui en sera faite car elle ne peut pas se substituer à une voiture classique.
Son coût à l’achat est relativement élevé malgré les aides - généreuses - de la Région Poitou Charentes. L’investissement semble rapidement rentabilisé car 100 km = 1 € d’électricité ! Ceci est vrai aujourd’hui mais n’oublions pas que l’essence est taxée chez nous à hauteur de 80 % environ. Si la voiture électrique se développe demain, quel sera le comportement du Gouvernement et de ERDF sur le coût de recharge de nos voitures ? Question légitime à se poser par les temps qui courent…
En conclusion, de nos jours, l’utilisation de la voiture électrique est très restreinte. On comprend facilement pourquoi elle se développe plus dans les collectivités ou les campings que chez les particuliers …

• Les prix de ces véhicules : de 11 500 à 17 000 HT. Subvention de la Région de 4 000 euros ; pour les collectivités 30 % du montant HT plafonné à 6 000. C’est cher, mais il y a un avantage : il n’y a plus de carburant à acheter !


• Mega E-City - 2 places - 22 750 €, 80 km d’autonomie, 67 km/h de vitesse max. Voiture plus bruyante et moins confortable du fait de son châssis de voiturette. Elle a également une moins bonne tenue de route. Moteur moins puissant que la précédente, ce qui rend la conduite moins réactive.


La Mia - 4 places - 15 960 € (bonus déduit), 100 km d’autonomie, voiture confortable avec des équipements proches de nos voitures "traditionnelles" (ABS, airbag) qui renforcent le sentiment de sécurité. Bon moteur permettant une bonne réactivité sur la route.

Mirambeau : le pays des légumes


Du producteur au consommateur

Il y a une dizaine d’années, Isabelle et Sandrine Inizan ont quitté Paris pour un retour aux sources. Fuyant la pollution de la capitale, elles ont élu domicile en Haute Saintonge où elles se sont lancées un défi : changer leur mode de vie en 
devenant agricultrices bio.


Après avoir suivi une formation en maraîchage biologique, elles sont passées de la phase théorique à la pratique en exploitant plusieurs hectares de terre en fermage à l’entrée de Mirambeau, au lieudit Noyant. Elles ont concrétisé leur projet le cœur empli d’espoir, guettant leur première récolte avec impatience. Leur ligne directrice ? Proposer des légumes sains dans le respect de la charte environnementale, loin des insecticides habituels et autres toxines dangereuses.

Les difficultés sont venues quand elles ont voulu installer un stand route de Royan à Mirambeau, non loin de l’entrée de l’autoroute. Elles ont alors essuyé un refus de la municipalité. Depuis, elles participent au marché situé en ville, chaque samedi matin. Par contre, elles n’ont pas obtenu gain de cause à Jonzac malgré plusieurs demandes.

La réponse négative est liée à la présence de commerçants occupant le même créneau et au manque de place. « Nous ne comprenons pas pourquoi les élus de Jonzac ne veulent pas de nous. Ce que nous recherchons, c’est développer notre entreprise. Nous travaillons dur et nous avons pris notre première semaine de vacances seulement cette année ! » expliquent-elles. L’affaire est d’autant plus surprenante que la France importe 40 % de ses produits bio…

Bref, si vous souhaitez aider Isabelle et Sandrine Inizan, vous pouvez vous rendre à Noyant ou les rencontrer sur les quatre marchés de la région où les mairies ont accepté de les accueillir. Elles proposent des paniers variés selon la saison. À découvrir ! Bien sûr, les prix sont moins chers que dans les grandes surfaces puisqu’il n’y a pas d’intermédiaires…


Le Pays des Légumes produit une large gamme : tomates, courgettes, pommes de terre, choux, carottes, radis noir, céleri, mâche, épinards, cucurbitacées, etc.
Rens. sur le site http//lepaysdeslégumes.jimdo.com - 06 79 46 28 21 (Mirambeau, route à prendre en face de l’Ami Parasol).
Vente directe à la ferme de Noyant, entrée de Mirambeau. Présence sur les marchés de Pons (halles) le mercredi ; à Saint-Genis de Saintonge place de la mairie le jeudi ; à Mirambeau place des tilleuls le samedi et à Cognac les 1er et 3e dimanche place Saint Jacques.

Futur mariage des CDC
de Haute Saintonge
et du canton de Pons


Les certitudes de Claude Belot,
la gratitude de Daniel Laurent,
les incertitudes de Bernard Lalande


L’une des questions 
principales, débattues lors de la réunion de la CDCHS qui s’est tenue jeudi dernier à la Maison de la Vigne d’Archiac, concernait le nouveau schéma de 
coopération intercommunale. La CDC de Pons 
s’apprêterait donc à 
rejoindre celle de Haute Saintonge, la plus grande de France par le nombre 
de communes (123). Alliance dont se réjouit le sénateur maire de Jonzac Claude 
Belot. Il en rêvait, il l’a fait !

La fusion des territoires de Jonzac et de Pons, qui n’avait pas abouti en 1992 en raison du différend qui opposait Claude Belot à F. Pierre Delapeyronnie, devrait se concrétiser prochainement. En effet, les temps ont changé ! Dans le cadre d‘une réorganisation générale de l’intercommunalité, les CDC de Haute Saintonge et de Pons sont appelées à faire un bout de chemin ensemble, Daniel Laurent, sénateur et conseiller général de Pons, estimant que son canton a été trop longtemps divisé.

En amont, les communes des deux entités étaient appelées à s’exprimer sur cette union par un vote. Lors de la dernière réunion de la CDCHS à laquelle participaient Daniel Laurent, Michel Geneau, président de la Communauté de Communes de Pons et Dominique Bussereau, président du Conseil général, Claude Belot a donné le résultat de cette consultation : « nous avons eu un débat approfondi en Commission départementale de coopération intercommunale. L’adhésion est très large avec 89 % d’avis favorables (1). La CDC s’est réunie en octobre dernier pour étudier une série d‘amendements. Les choses sont désormais calées et décidées ».
Bien sûr, il faut tenir compte de l’opinion de certaines communes du Nord de Pons qui veulent rejoindre la future CDA de Saintes. « Mais ce n’est pas encore fait », d’autant que Rouffiac serait alors placée dans une enclave. « Nous voulons constituer des CDC cohérentes. En dépend l’avenir ». À ceux qui disent que Pons est bien éloigné de La Barde, le président de la CDCHS rétorque que Delapeyronnie, dont les oreilles ont sifflé, « a commis une erreur, il y a 20 ans. Il est grand temps de la corriger en aidant les secteurs ruraux à se développer ». Bref, l’union fait la force et la force passe manifestement par Claude Belot !

J. Quesson, F. Savin, JM Rapiteau, C. Wilfart, C. Belot, D. Bussereau, B. Lalande et C. Guimberteau.

Une 
aventure historique

Daniel Laurent, ancien président de la CDC de Pons, remercia Claude Belot (avec qui il partage les bancs du Sénat) : « Avec vous, notre aventure est historique. Nous avons fait tout ce que nous avons pu pour harmoniser nos compétences afin d’être ensemble ». Au passage, il glisse quelques mots sur les communes de Brives, Salignac et Montils. Il regrette en particulier que des élus saintais soient venus faire « des histoires sur son canton ».

« Quand j’ai été élu en 1993, je m’étais engagé à rassembler le canton qui était partagé. Certaines communes appartenaient à la CDCHS, les autres à la CDC de Pons, Saint-Sever à la CDC du Pays Santon et Coulonges voulait rester indépendante. Malgré les velléités de quelques-uns, nous avons trouvé des solutions dans l’intérêt général ». Sentiment que partage Michel Géneau, actuel président de la CDC de Pons : « il y a une continuité territoriale entre les deux collectivités. Ce sera une bonne fusion qui alliera compétences et pertinence. Le président Belot est concis et précis ».

Bernard Lalande allait-il s’associer à cette gerbe de compliments élogieux, lui dont la ville a voté contre la fusion avec Pons. « Je n’ai rien contre cette ville. Nous sommes encore quelques-uns, avec Claude Belot, à être les bâtisseurs de la CDCHS. On a construit ensemble et personne ne s’en est plaint. Il y a trois secteurs qui tirent leur épingle du jeu, Jonzac, Pons et Saint-Genis. Dans le Sud, au milieu des pinèdes, nous n’avons pas les mêmes atouts ». Les élus des trois monts seraient-ils condamnés à être des “rameurs“ ?
La crainte du maire de Montendre serait « la création d’un pôle économique d’en haut » qui négligerait les cantons du bas. « Je suis avant tout un démocrate et je ne mélange pas politique et intercommunalité ». Et d’ajouter « la CDCHS est une association d’intelligences au service des citoyens » (en matière de satisfaction, le conseiller général de Montendre ne semble pas « se moucher avec un dail » !). « Nous sommes les porte-parole des conseils municipaux et les communes ont approuvé la fusion à 89 %. Nous nous inclinons devant cette majorité et nous trouverons toujours des terrains d’entente entre la Droite et la Gauche. C’est une longue aventure depuis 1992. Parmi les prochains projets, figure la zone de Bédenac située dans le secteur de Montlieu ».


« Nous avons sauvé 
les communes »


Pour Dominique Bussereau, « Jonzac et Pons montrent l’exemple quand Saintes ne dispose pas d’une intercommunalité forte ».
Le but recherché par le nouveau schéma est d’offrir des structures suffisamment conséquentes pour être opérationnelles. « Notaire des débats » qui ont lieu, il estime que la nouvelle carte permettra une meilleure gestion des territoires. Analyse que partage Claude Belot : « Vingt ans après, on s’aperçoit que les petites CDC n’ont rien produit et ont coûté cher en fonctionnement. Les grandes ont concrétisé des infrastructures. À titre d’exemple, prenez cette Maison de la Vigne qui n’existerait pas sans la CDCHS ! Nous avons créé du travail et de l’emploi comme aux Antilles qui rapportent de l’argent. Nous avons sauvé les communes sans qu’elles en aient réellement conscience car à Paris, on voulait les supprimer. 36 000, c’est trop au goût de certains beaux esprits. La CDCHS aide les maires à constituer leurs dossiers, à concrétiser leurs projets. Ces derniers mois, je suis allé dans de nombreux cantons pour parler de l’intercommunalité. J’ai eu des journées de bonheur avec les conseils municipaux ! Au sein de la CDCHS, vous êtes informés et vous participez autant que vous pouvez. C’est une œuvre commune ».

Les maires de la CDCHS réunis au grand complet

La fusion devrait intervenir officiellement vers 2013, 2014. D’ici là, il y aura un travail de préparation à faire. Et Claude Belot de demander à Michel Geneau un rapprochement entre les secrétaires générales des deux CDC !

(1) 89 % d’avis favorables : 69 communes ont délibéré et donné un avis favorable à l’union avec la CDC de Pons. Il convient d’y ajouter les 40 qui ne se sont pas exprimées, ce silence étant considéré comme « consentant ». Soit 109 communes pour la fusion sur les 123 que compte la CDCHS. 14 ont voté contre. Pour Claude Belot, le rapprochement Jonzac/Pons correspond au périmètre historique de l’arrondissement.

• L'info en plus

Comment se portent 
les “créations“ de la CDCHS ?


• Antilles de Jonzac : “La saison a été exceptionnelle“ dit Claude Belot.
• Pôle nature de Vitrezay : 50 000 personnes sont venues dont 12 000 payantes (activités de pêche, location de carrelets). Le Saintongeais, bateau passeur, a très bien fonctionné dans ce petit port du bout du monde. Dommage qu’il ait arrêté ses voyages en septembre…
• Pôle mécanique de La Genetouze : vitesse de croisière, Julien Beltoise est satisfait ; l’agenda serait rempli jusqu’à fin 2012.
• Maison de la vigne d’Archiac : actions de qualité avec 23 000 visiteurs en 2011. Des cours de cuisine sont organisés ainsi que diverses activités. Selon Chantal Guimberteau, le sous-préfet de Cognac serait envieux de cette structure qu’il aurait préférée en Charente. Claude Belot, ravi de cette confidence, rappelle aux Cognaçais qu’ils sont les bienvenus en Haute-Saintonge. Par ailleurs, il avait proposé aux élus de Barbezieux et de Segonzac de participer au projet. Le bâtiment aurait alors été construit en bas d’Archiac, mais en Charente. Les décideurs avaient décliné l’offre.
• Maison de la Forêt de Montlieu : 17 000 visiteurs dans ce pôle nature avec ateliers découvertes animés par Benoît Perret. Des terrains vont être acquis à proximité (200 000 €) pour une extension. La scénographie sera refaite. La scénographie sera refaite.

• Que le Département 
aide les CDC en priorité !

Claude Belot est clair : Entre les subventions que perçoivent les CDA dans le cadre des contrats de territoires et les CDC, le rapport serait de 1 à 10 ! « Je souhaite que cette solidarité aille au profit des secteurs ruraux » demande-t-il à Dominique Bussereau (en effet, le Conseil Général a décidé de réduire ses dotations aux “pays“ d’environ 30 %. 2012 sera une année difficile pour le Conseil Général en raison de ressources moindres).
D’après Claude Belot, les grandes villes ont davantage de marges de manœuvre que les petites communes car elles peuvent accéder à l’emprunt : « Je comprends les communes qui veulent entrer dans les CDA, ça rapporte davantage, mais c’est discriminatoire. Nous devons passer le message à Paris ».

• Laurent, Lalande 
 et la future présidence de la CDCHS

Selon certains observateurs, Daniel Laurent se tromperait quand il pense succéder à Claude Belot à la tête de la CDC de Haute Saintonge. Pourquoi ? Parce que l’actuel sénateur-maire de Jonzac devrait se présenter aux prochaines élections, si sa santé le lui permet, et reprendre les postes qu’il assume actuellement. Si ce n’était pas le cas, il aurait le choix entre soutenir B. Lalande, maire PS de Montendre, ou D. Laurent, sénateur UMP de Pons. Vers qui irait sa préférence ? Voilà bien la question, d’autant que son fils Nicolas, conseiller régional, pourrait figurer sur les rangs !!!

Salignac, Brives, Montils

« Non à une intégration forcée

dans la CDC de Haute Saintonge »


Alors que Claude Belot et Daniel Laurent espèrent une 
réunification des Communautés de Communes de Pons et de Jonzac, fracturées à l’époque delapeyronnienne (1), 
plusieurs maires du canton nord de Pons contestent le schéma de la nouvelle carte intercommunale et demandent à être rattachés à Saintes. Les raisons en sont nombreuses, du bon sens géographique au poids de la fiscalité et aux services proposés. Quant à La Jard et Colombiers, elles ne veulent pas être intégrées à la CDC de Gémozac 
et entendent rester à Saintes…

Sur la table, Jean-Paul Geay, maire de Montils, a étalé une carte. « Regardez, la géographie parle d’elle-même ! Les communes de Montils, Brives sur Charente et Salignac sont si proches de Saintes qu’elles demandent naturellement à rejoindre la future CDA du Pays Santon ». Depuis la dernière réunion de la Communauté de Communes de Haute Saintonge, jeudi dernier à Archiac, où Claude Belot s’est réjoui que 89 % des communes de Haute Saintonge et de Pons soient favorables à une alliance, les maires des secteurs limitrophes du fleuve Charente sont sur des charbons ardents. Ils ne veulent pas « d’une intégration forcée dans la CDCHS de Jonzac » qui entraînerait « une augmentation des impôts locaux et des services moindres à la population ». Bref, le mariage ne leur convient pas vraiment !

Pour bien comprendre ces épisodes à rebondissements, il convient de faire un retour en arrière. Au moment où sont nées les Communautés de Communes, Claude Belot, maire de Jonzac et le maire de Pons, Fernand Pierre Delapeyronnie, partageaient des avis différents. Les deux hommes étaient déterminés et Fernand Pierre Delapeyronnie ne voulait pas faire allégeance au maire de Jonzac. En découla une division. Le canton de Pons fut coupé en deux camps. Les pro Belot rejoignirent la CDCHS (créée en 1992) et les “dissidents“ constituèrent une CDC de petite taille en 1993, sous la présidence de Geneviève Hadet, maire de Brives sur Charente.

Quand il fut élu maire de Pons (Fernand Pierre Delapeyronnie ayant connu des déboires), Daniel Laurent prit la tête de la CDC avec l’espoir de réunir son canton victime d’une fracture intérieure. Ces événements, les maires actuels de Brives, Salignac et Montils les connaissent bien. « Cette séparation des communes du canton de Pons en deux entités a été un déchirement. À l’époque, elle résultait d’un conflit d’intérêt entre deux hommes politiques, Belot et Delapeyronnie » souligne Jean-Paul Geay.
Depuis, la CDC de Pons a suivi son bonhomme de chemin jusqu’à ce que Daniel Laurent supprime, voici quelques années, la compétence Écoles des statuts, s’alignant ainsi sur la CDCHS de Jonzac. « En ce qui concerne Montils par exemple, la conséquence de cette décision a été une charge supplémentaire pour la commune. Sur un budget de 500 000 €, ce poste s’élève à 60 000 €. Nous avons obtenu un fonds de concours de 10 000 €, mais nous devons assumer les 50 000 restants. Deux solutions se sont offertes à nous, augmenter les impôts ou rogner sur certains postes » observe J.P. Geay.

200  euros d’impôts en plus ?

La question qui se pose actuellement est d’ordre matériel et pratique. D’une même voix, Maurice Desbourdes, Philippe Guillon et Jean-Paul Geay rappellent que leurs communes respectives s’insèrent dans les bassins de vie de Saintes et Cognac : « Les services se trouvent sur le secteur de Saintes, hôpital, centres administratifs, commerces, établissements scolaires. Nous n’allons jamais à Jonzac et encore moins à Saint-Aigulin ! Ce n’est pas une critique envers ces localités que nous respectons, mais Saintes est à 10 km et Jonzac à 45 ! Dans ces conditions, notre population n’est pas intéressée par les investissements que propose la CDCHS ».
Leur position ne résulte pas d’un mouvement d’humeur, mais d’une étude réalisée par le cabinet Stratorial Finances de Voiron : « Saintes propose la compétence Écoles, extrascolaire et cantine, pas la CDCHS ; en ce qui concerne les ordures ménagères, Jonzac se cantonne à leur ramassage, Saintes a un éventail plus large et collecte les encombrants à domicile ».
C’est surtout en matière de fiscalité que le bât blesse : « Si nous entrons dans Jonzac, les impôts locaux des ménages augmenteront de 200 euros. Avec Saintes, la fiscalité devrait rester stable ». M. Desbourdes établit une comparaison : « Sur la CDC de Pons, la taxe d‘habitation est de 2,62 %, elle est de 5,97 % à la CDCHS ; le foncier bâti est de 2,64 % sur la CDC de Pons et de 5,44 % sur la CDCHS. Ces taux se passent de commentaires ».

Tout comme Jean-Paul Geay, ex-entrepreneur dans le bâtiment, cet ancien cadre sait de quoi il parle en matière de chiffres : « Quand Claude Belot dit qu’il dispose d’une cagnotte de 7 millions d’euros pour construire une salle de congrès, j’en conclus que les contribuables de Haute Saintonge sont trop imposés. La CDCHS devrait faire un peu plus appel à l’emprunt. Par ailleurs, les frais de fonctionnement de la CDCHS atteignent 70 % du budget alors que la moyenne nationale est de 63 %. Le système de la CDCHS semble être de privilégier les villes. Ce que nous souhaitons est une meilleure redistribution aux communes. Il est normal qu’elles puissent bénéficier de certaines commodités puisqu’elles participent financièrement ».

L’espoir dans un nouvel amendement

Dans un premier temps, les maires de ces trois communes ont déposé un amendement présenté devant la commission réunie à La Rochelle. Il a recueilli 22 voix (18 contre), soit 55 % d’avis favorables. Or, pour être pris en compte, la loi a fixé le seuil à 66 % ! L’amendement a donc été écarté et les maires l’ayant déposé s’interrogent. Curieusement, la commission ne compte pas moins de quatre représentants sur le canton de Pons, le sénateur Daniel Laurent, Michel Géneau, président de la CDC de Pons, Christian Dugué, maire de Pérignac et Julien Tissandier, maire de Rouffiac, favorables à leur intégration dans la CDCHS. Toute coïncidence serait-elle purement fortuite ?
« Malgré cette situation, nous espérons faire entendre notre voix. Daniel Laurent veut rassembler son canton, ce qui est légitime, mais il doit aussi écouter ce que nous avons à dire. C’est la même chose pour Dominique Bussereau et Claude Belot, des hommes de terrain avec qui nous entretenons de bonnes relations ».

La prochaine réunion de la commission aura lieu le 28 novembre prochain. C’est Loïc Girard qui devrait présenter les doléances des communes de Brives, Salignac et Montils. La dernière consultation se tiendra le 18 décembre. Ensuite, les dés seront jetés.

Si les requêtes des maires ne sont pas entendues, il leur restera les pétitions, le referendum, les démissions collectives et une action auprès du Tribunal Administratif. Nous n’en sommes pas encore là car ces élus estiment que leurs arguments pèseront dans la balance. En effet, sur quoi pourrait déboucher une intégration forcée de leurs communes dans la CDCHS ? À un certain bouleversement en ce sens où les réunions, habituellement peu agitées, pourraient le devenir avec l’arrivée de premiers magistrats peu inféodés au « politiquement correct habituel »…


1 - Fernard-Pierre Delapeyronnie (RPR) a été maire de Pons de 1983 à 1995 et conseiller général. À l’époque, Daniel Laurent était l’un de ses adjoints. Responsable de l’entreprise Socoa, des affaires malheureuses l’ont conduit au dépôt de bilan. Son opposition à Claude Belot, avec qui il avait entrepris un bras de fer intercommunal, semble l’avoir fortement desservi…

Jonzac, ville ambassadrice
du Téléthon


Les vendredi  2 et samedi 3  décembre avec la télévision

• Jonzac-Plage : baignez vous dans les douves du château !
Pour Jonzac, la Beauté, la Forme, la Santé, l’Énergie, les Saveurs sont les maîtres mots de ce Téléthon 2011 ! Le cœur de ville se transforme sous le thème “Jonzac Plage“. Eau, sable, et 
bien-être, seront au rendez-vous d’un véritable Beach Téléthon  : tentez une 
baignade en eau chaude dans les douves du 
Château, participez aux 
nombreuses activités 
ludiques. Venez tous nous rejoindre pour l’escale exotique de ce Téléthon 2011.

Animations
 : 2  décembre place du Château :
- 18 h ouverture du Téléthon place du château ; Défilé de tous et embrasement du château. Il serait sympa que les participants arborent les couleurs du Téléthon (écharpes et casquettes) disponibles à l’office de tourisme et auprès des commerçants de la ville.
- 19 h 45 les défis 30 heures Hauts-Saintongeais ;La “Fontaine ruisselante“ réalisée en pierre de taille de Jonzac avec l’aide des sculpteurs des Lapidiales de Port d’Envaux. Un défi physique est lancé à tous pour acheminer l’eau de la Seugne sur la place du Château au moyen de hottes et seaux de vendanges et alimenter ainsi une belle cuve de tonnellerie. Vive les savoir faire locaux !
- L’écharpe saintongeaise. À l’initiative de la MSA, “Le ruban de la solidarité“ sera assemblé place du Château. Vous pouvez dès à présent apporter des morceaux de tissu fins mais résistants de couleur (50 cm de longueur sur 30 cm de largeur) à l’agence Groupe MSA, place du 8 mai à Jonzac ou le week-end du Téléthon sur le stand du groupe MSA place du château. Objectif : 10 kilomètres de ruban !

• Baignade dans les douves, water jump et plongée.

A partir de 20 h 40, votre soirée du vendredi :
- Le lancer de sinces (serpillère). Sous l’autorité d’un arbitre, venez vous exercer au jet de cet objet ô combien utile de notre quotidien !
- Le Bœuf fanfare Jonzac. Défi : réunir 150 musiciens pour jouer 4 à 5 morceaux autour des musiciens de l’École des Arts de Haute Saintonge. Tout musicien avec son instrument pourra participer (jusqu’à 21 h).
- Le Vox’Thon avec l’association Arts et Spectacles. Le défi sera de réunir plus de 70 chanteurs du territoire (élèves, groupes, formations, enseignants…) et créer la plus grosse chorale. La thématique retenue, les chants marins.
- Rando VTT nocturne à partir de 20 h et jusqu’à 6 heures départs continus, cour intérieure du château (devant la salle des fêtes).
- La scène Rockversale. Les rockers se mobilisent pour le Téléthon (en salle des fêtes). Défi : scène rock de 23 h 30 à pas d’heure… Les groupes The Jack, Shorter Than Fast, Psome, Idwan, Mad Men’s Club, Aliens Fail, 3Scobar.
NB : À partir de 21 h 30 défis entre villes ambassadrices. Soyez nombreux à venir les relever et participer (autour de 20 h 45) au jeu de France Télévision : La tête et les Jambes.
Aussi bridge au casino, défis judo, natation, kiné aux Antilles, séances nuit ciné, ouverture moulins…

Animations 
du samedi 3  décembre
- Réveil du village Téléthon autour du château et reprise des activités avec le petit-déjeuner géant.
- 8 h la matinale du samedi : feu de camp sur la plage et réveil musculaire cours d’aérobic, aquagym dans les douves.
- Petit déjeuner insolite et baptêmes de montgolfière (dès 8 heures).
- De 9 h à 12 h : grand jeu sportif pour 6 - 15 ans. Rendez-vous 9 h sur le parking des Antilles avec une tenue de sport, un maillot de bain et une serviette et… un déguisement de super-héros. Au programme un parcours sportif, un parcours aquatique (nageurs et non nageurs), 2 tyroliennes et une arrivée groupée sur la place du château à 10 h 50 pour un défi collectif de grande envergure.
- Les calèches du Téléthon - Baptêmes de poney proposés par les prestataires équestres (le matin ou tout le samedi durant).

École de Kinésithérapie de Poitiers, massages sur la plage du château

Cyclo-cross du Téléthon départs 14 h (féminine, cadet, minime et 3e catégorie) et 15 h 30 (1re, 2e catégorie). Présence du champion de France Handisport Jacky Galleteau (engagements 05 46 04 18 94) parking du lycée. École de cyclisme au parc des expositions dès 13 heures.

Karts électriques du circuit de Haute Saintonge. Tour de circuit en pleine ville de 10 h à 17 h.

Les Noces Saintongeaises : défilé en costumes folkoriques avec à 12 h 30 le repas de noces, réservation auprès de l’office de tourisme 05 46 48 49 29.
14 h 30 à 18 h Jonzac Plage, animations sportives sur le sable et baignade dans les douves.

14 h 30 à 18 h Le Bœuf fanfare Jonzac. Défi : réunir 150 musiciens pour jouer 4 à 5 morceaux autour des musiciens de l’École de Musique de Haute Saintonge. Tout musicien avec son instrument pourra participer.

16 h la corde sensible. Défi : réunir le plus grand nombre de guitaristes, débutants, amateurs, professionnels et reprendre ensemble le morceau “Smoke on the water“ de Deep Purple en lien avec le défi “baignade dans les douves“ Rock school A’Donf.

16 h 30 Le Paquithon (Paquito Géant) défi : réunir un maximum de personnes sur le Mail du Château avec en finalité l’inscription du message 36 37.
Rendez-vous 16 h 30 Flashmob place du château ! à la salle des fêtes. Pensez à amener un foulard et à visionner la vidéo sur le site www.villedejonzac.fr (cliquez sur l’affiche du Téléthon puis rubrique les défis) avec la participation des 8 écoles de danse du territoire de Haute Saintonge, ouvert à Tous.

18 h le Vox’Thon (voir vendredi) ouvert à tous pour le final, Chorale géante. Concours de chants, jeux France Télévision
À la suite, vente aux enchères des maillots de Football des clubs réputés de France et d’Europe et de tennis (joueurs français). Bilan des défis le ruban de la solidarité et la fontaine ruisselante.

20 h 40 : votre soirée : Grand bal folk du Téléthon avec l’intervention de l’association Feu Nouvia et les groupes Quintet de l’Art, Léon cherche toujours, toutes directions.

Rens : 05 46 48 49 29 http://www.villedejonzac.fr

• Autres lieux 
de vie mobilisés pour le Téléthon Jonzac

Les Antilles de Jonzac : (vendredi et samedi) ;
- défi de 30 heures de judo avec les clubs de Haute-Saintonge et d’autres départements.
- défi de 24 heures de natation au profit du Téléthon avec le Club aquatique de Haute Saintonge et la section natation Handisport et sport adapté. École de Kinésithérapie de Poitiers propose 24 heures de massage non stop le vendredi soir aux Antilles et le samedi sur la place du château.
Le Casino : Tournoi de Bridge (le vendredi soir).
L’Aérodrome baptêmes de l’air en paramoteurs et petits avions (le samedi).
La nuit du cinéma Familia projection de la trilogie des bronzés au profit du Téléthon (nuit de vendredi à samedi : séances à minuit, 2 heures, 4 heures).
Les moulins du Cluzelet et de chez Bret seront ouverts vendredi 2 de 17 h à 21 h ; samedi 3 de 10 h 30 à 12 h et de 14 h à 16 h. Une écharpe ou casquette Téléthon = une entrée gratuite.

mercredi 23 novembre 2011

Montils, Brives, Salignac,
la Jard et Colombiers :
Cinq démissions dans la balance


Alors que les CDCHS et de Pons s’apprêtent à fusionner, trois maires du canton de Pons font part de leurs préoccupations quant à rejoindre le territoire de la Haute-Saintonge. Pour eux, pas de doute, leur bassin de vie est à Saintes où se trouvent services et administration… et non dans le sud du département.

Jean-Paul Geay a été reçu par Béatrice Abollivier, préfet de Charente-Maritime. Les choses semblent avancer, mais il est évident qu’elles se heurtent à la volonté légitime de Daniel Laurent, sénateur et conseiller général de Pons, de réunir son canton divisé depuis des lustres et à celle de Claude Belot qui rêve d’un territoire allant de la Génetouze aux portes de Saintes !
En l’attente de la présentation d’un nouvel amendement où seront exposées leurs doléances, le 28 novembre prochain, ces trois maires ainsi que ceux de La Jard et Colombiers (ces derniers veulent rester à Saintes et non être absorbés par la CDC de Gémozac), ont écrit aux membres de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale.

Lors de la session du 24 Octobre, elle a déjà rejeté un premier amendement. Qu’en sera-t-il cette fois puisque le seuil obtenu doit être de 66% d’avis favorables ? Déterminés, les intéressés n’hésitent pas à parler de démissions collectives de leurs conseils municipaux s’ils ne sont pas entendus. Affaire à suivre d’autant qu’arrivent les Législatives et que ces communes votent traditionnellement à droite. Or, dans le contexte politique actuel, le candidat renouvelable, Dominique Bussereau, aura besoin de toutes ses voix s’il veut conserver son poste de député.

Jean-Paul Geay, Philippe Guillot et Maurice Desbourdes




• Lettre ouverte de Philippe Guillot, maire de Brives, Janine Veron, maire de Colombiers, Jean-Paul Geay, maire de Montils, Maurice Desbourdes, maire de Salignac, Bernard Grenon, maire de La Jard à la Commission :


En l'état, nous voulons attirer votre attention sur certains arguments qui nous semblent essentiels.
Depuis la rentrée scolaire 2011, les trois communes de Colombiers, La Jard et Montils fonctionnent dans le cadre d'un RPI (comme Rouffiac et Saint-Sever de Saintonge). Cette coopération permet d'améliorer la qualité de nos services aux familles et aux enfants et d'être force de proposition auprès de l'Education nationale. Cependant, le Sous-Préfet de Saintes nous informe du refus de création du SIVU, crée le 6 juin dernier par les 3 Communes, pour assurer la gestion et le fonctionnement du RPI.
Le Sous-Préfet s'appuie sur les dispositions de la Loi RCT du 16 décembre 2010. Ce texte interdit la création de syndicats entre communes n'appartenant pas à une même entité intercommunale. Pour être totalement clair, le RPI des communes de Rouffiac et Saint-Sever de Saintonge n'est pas concerné par cette disposition car crée antérieurement à la loi.

Le Sous-Préfet préconise d'attendre l'arrêté de périmètre du nouveau schéma de coopération intercommunale pour se prononcer définitivement et proposer des solutions à cette question. Si le schéma est maintenu en l'état, de nombreux problèmes vont survenir et surviennent déjà. La commune de Montils devra participer au fonctionnement du RPI au moyen d'une convention. Cette hypothèse est insatisfaisante pour les écus des trois conseils municipaux car elle crée un déséquilibre dans la gouvernance du syndicat au sein duquel deux communes seulement sont membres et donc représentées au Comité Syndical.

Déjà, nos trois communes sont en difficulté car le refus de création du SIVU occasionne des problèmes pour régler les premières factures à nos fournisseurs.
 Nous ajoutons que les communes de La Jard et Colombiers, rattachées de force à la CDC de Gémozac, devront reprendre à leur compte la compétence éducation et la gestion de leur personnel (aujourd'hui communautaire).


En plus des arguments évidents de notre première proposition d'amendement, nous soulignons l'évidence de la cohérence spatiale indispensable que nos communes confortent et renforcent par l'intégration de Chaniers et des communes du sud de la CDC du Pays Buriaud (Dompierre-sur-Charente et Chérac) dans la future Communauté d’Agglomération de Saintes.
En effet, rive gauche du fleuve Charente, les communes de Brives, Salignac, Montils, Saint Sever de Saintonge, Rouffiac et Courcoury permettent la constitution d'un ensemble pertinent et cohérent pour les dynamiques économiques et touristiques créées autour du Fleuve et entre Saintes et Cognac. Cette cohérence est nécessaire pour mener des politiques territoriales efficaces et efficientes au même titre que sur le littoral atlantique du Département. 


Dans le cas d'un transfert vers la CDC de Haute Saintonge, la fiscalité des ménages des communes de l'actuelle CDC de Pons serait lourdement impactée d'environ 200 euros supplémentaires par foyer, sans aucun apport de compétences de fonctionnement nouveau pour les habitants.
L'organisation du Canton de Pons doit être clarifiée afin d'aboutir à une organisation raisonnée, plus cohérente répondant aux attentes et aux besoins des élus de terrain. Son unité territoriale est déjà amputée depuis longtemps de la commune de Saint Sever de Saintonge sans que cela n'ait créé de problèmes majeurs.

Enfin, que deviendront les cantons après la création des délégués territoriaux ? Cette réorganisation de l'intercommunalité doit être un premier acte de cohérence et de logique pour les populations et leurs modes de vie.
Nous attendons légitimement une décision apolitique, prise avec bon sens et respect des décisions de cinq conseils municipaux toujours mobilisés avec leur population.
Les Maires, les élus et les populations de Brives sur Charente, de Colombiers, de la Jard, de Montils et de Salignac sur Charente sont déterminés pour rejoindre l'agglomération de Saintes et comptent vivement sur votre engagement à les soutenir dans leur demande logique et cohérente avec les attendus de la loi de Réforme.

samedi 19 novembre 2011

Jonzac : Nous avons vaincu
nos préjugés !


A ceux qui pensent que Marivaux appartient au passé, la meilleure réponse à son éternelle jeunesse a été donnée l’autre mardi par les Feuillets d’automne.


Mise en scène par Jean-Luc Rivol, cette comédie de Marivaux a été présentée mardi dernier au Théâtre du Château. Quoi de plus agréable que ce "coffret doré" à l’élégante architecture pour accueillir une troupe haute en couleurs, mutine et joyeuse ! Sur scène, les comédiens en pleine action avouent leurs élans sentimentaux en prenant le public pour témoin. Cupidon les torture - que diantre ! - et les rebondissements sont nombreux, même si la trame de l’histoire reste classique.

La belle Angélique, fière de ses armoiries, a un faible pour Dorante dont la naissance est plus modeste sur l’échelle des valeurs. Seulement voilà, il est riche et il aime la donzelle qui fait bien des manières. Il voudrait l’épouser ! Lisette la soubrette va les « connecter » et ils finiront sur la toile, non pas celle du net, mais des cœurs, là où se tissent les sentiments. Quant à sa mère, dont les apparitions vestimentaires sont un bonheur pour les yeux, elle est aussi douée pour danser le mambo que la jeune génération !

Bref, cette pièce, rafraîchissante, a la couleur menthe à l’eau : de quoi vaincre tous nos préjugés !

La costumière, Aurore Popineau, a déployé des trésors d’ingéniosté : couleurs flashy, robes avec jupon, chapeau pinky, costumes chic et choc…

Mise en scène de Jean-Luc Revol, spectacle créé à la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre . Les comédiens : Olivier Broda, Marie-Julie de Coligny, Louise Jolly, Cédric Joulie, Anne-Laure Pons

Echange avec le public

Photos Nicole Bertin

Sandrine Piau :
Entre rêve et poésie


Dimanche dernier, le concert de Sandrine Piau était dédié au rêve, tandis que les doigts agiles de Suzanne Manoff couraient sur les touches de son Steiner…


Robe rouge sur le tapis rouge. La couleur que foulent les stars. Car Sandrine Piau, invitée des Feuillets d’Automne 2011, en est une ! Dimanche dernier, le concert qu’elle a donné en l’église Saint Gervais a ravi le public. Entre l’elfe au regard mutin et l’égérie qu’une robe joliment dénudée met en scène, cette cantatrice possède une voix particulière, cristalline, retentissante et si tentante.

À la voir heureuse et souriante aux côtés de la pianiste Suzanne Manoff, on se dit que le destin a bien fait les choses. En effet, la dame se destinait à la harpe. Elle a finalement choisi le répertoire baroque où elle possède « l’une des plus belles voix » soulignent les connaisseurs. « Au départ, rien ne m’y prédestinait, d’autant plus que j’étais harpiste moderne. Je ne baignais pas du tout dans le baroque. William Christie, Christophe Rousset et tant d’autres ont clairement orienté ma vie musicale. De plus, ce milieu baroque était très perméable. Rencontrer un chef vous faisait entrer dans une sorte de famille et vous les voyiez tous ! » avoue-t-elle dans un entretien. Avec le temps, la soprano s‘est senti pousser des ailes et l’opéra est venu naturellement. La mélodie a suivi.


Toutes les époques l’intéressent, comme en témoigne le programme choisi pour Jonzac : le XIXe siècle avec Felix Mendelssohn, Gabriel Fauré et Richard Strauss ; le XXe avec Vincent Bouchot, Francis Poulenc et Benjamin Britten. Une très belle prestation dont la poésie n’était pas exclue puisque les plumes de Verlaine, d’Apollinaire et d’Aragon y étaient honorées.

Le dernier CD de Sandrine Piau “après un rêve“ est sorti au printemps dernier chez Naïve. En décembre, elle sera Pamina au théâtre des Champs Elysées. L’an prochain, pour la première fois de sa carrière, elle se produira au Japon et fera une tournée aux États-Unis.

Suzanne Manoff, quant à elle, poursuit sur sa lancée. Elle vient d’enregistrer les sonates de Beethoven avec Nemanja Radulovic (que nous avons applaudi à Jonzac avec les Trilles du Diable) et a joué avec Patricia Petibon à La Rochelle en janvier dernier (venue elle aussi à Jonzac). Les songes deviennent réalité, même dans les petites communes. Avoir reçu ces artistes en Haute Saintonge est un bonheur !


Quand une soprano à la voix superbe et une pianiste parmi les plus recherchées de sa génération se retrouvent sur une même scène, le moment devient inoubliable…

Photos Nicole Bertin

Saint Palais de Phiolin :
Le monde secret
de Svitlana Grebenyuk


Giancarlo et Renata Vedana, propriétaires de la galerie la Bibraudonnière, accueillent les œuvres d’une artiste d’origine ukrainienne, Svitlana Grebenyuk. Jeudi dernier, en son absence pour le vernissage, le maître des lieux l’a présentée avec toute l’admiration qu’il porte à cette artiste habile et talentueuse.

Giancarlo et Renata Vedana habitent Padoue. Ils ont ouvert une galerie d’art en Haute Saintonge, “la Bribaudonnière“.

La galerie abrite deux séries, l’une consacrée aux animaux, l’autre à des personnages célèbres dont le peintre fait ressortir l’expression. Ces portraits, plus vrais que nature, ont touché le public au fond du cœur. Viltana privilégie l’invisible présence qui habite chacune de ses toiles.
Elle aime aussi la couleur, maniant les teintes impossibles, comme le vert, avec la légèreté d’un berger qui conduirait sa palette au pâturage. Il y a, chez cette jeune femme, la volonté d’habiller ses toiles de tonalités franches qui apportent à ses créations une dimension concrète et forte. En ressort un dialogue entre l’ombre et la lumière minutieusement orchestré.

Giancarlo Vedana et Suse Pouillet

Ne manquez pas cette exposition qui se tient jusqu’au 3 décembre prochain à Saint-Palais de Phiolin (près de St Genis).

Parmi les invités, Jean Jacques Millet, artiste peintre

• Exposition ouverte tous les jours de 14 h 30 à 18 h. Entrée libre. Renseignement au 05 46 49 02 91.

• Portrait

Née en Ukraine en 1979, Svitlana Grebenyuk vit et travaille en Italie. Elle a fait ses études à l'Académie des Beaux Arts de Milan. Sa première exposition, consacrée à l’eau, remonte à 2003. En 2005, es œuvres ont été exposées au Museo della Permanente de Milan. En 2006, il a fait partie du projet « un travail fait dans l'art » organisée par Monica PiroIla au Palais Te de Mantoue. En 2007, elle a pris part à l'indicatif présent et participé à l’évocation de 500 ans d’art italien. En 2010, elle a contribué à la peinture de la Croix proposée par Alessandro Riva au Piu Superstudio de Milan. Elle fait de nombreuses expositions et nous sommes heureux de la recevoir en Charente-Maritime.

Législatives 2012 à La Rochelle


Ségolène Royal : Plutôt que La Rochelle, pourquoi pas Chatellerault, l’ancienne ville d’Edith Cresson ?

Sur le blog des Radicaux de Gauche, Yann Juin, président du PRG de Charente-Maritime, dit ce qu’il pense de la candidature de Ségolène Royal sur La Rochelle aux prochaines Législatives…

Le PRG17 était partie prenante des Primaires citoyennes socialistes. Quel bilan en tirez-vous ?

Un bilan très positif. A travers cette primaire, nous nous étions fixé des objectifs précis : rassembler à Gauche, mobiliser l’électorat au-delà des cercles militants, mieux faire connaître le PRG et nos idées, apporter un souffle d’audace et de propositions réalistes et originales. Contrat rempli. Nous avons maintenant un candidat légitime.
Le candidat à l’élection présidentielle est donc désigné. Comment s’engage votre campagne ?
Le PRG sera présent dans la campagne présidentielle avec François Hollande. Nombre de nos propositions seront intégrées au projet : sur l’Europe, l’entreprise, la société. Nous voulons gagner en 2012 et surtout réussir. Car ce mandat sera extrêmement difficile. Nous avons aussi le devoir de réussir les élections législatives avec un contrat de mandat réaliste.

Législatives donc. Quelles sont les perspectives pour les Radicaux de Gauche en Charente-Maritime ?

Nous avons recensé nos candidats Radicaux de Gauche à la candidature sur chaque circonscription. Ceci fait, nous avons engagé des discussions localement et nationalement avec le PS dans la suite logique des primaires. Nous sommes sur la base d’un accord qui permettrait la désignation de candidats communs dans les cinq circonscriptions dont un ou deux Radicaux de Gauche.

Vous pouvez nous indiquer lesquelles ?

A priori la 5ème circonscription, celle de Royan-Ouest/Oléron, ferait plutôt consensus.
Cette proposition serait contestée par Mickaël Vallet et par Françoise Mesnard ?
Comme le PRG, le PS a naturellement des candidats à la candidature dans toutes les circonscriptions ou presque. Dans le cadre du rassemblement – indispensable pour beaucoup dans la suite logique des primaires – des arbitrages permettent de dégager des accords. Sur la 5ème circonscription tout particulièrement (mais ce n’est pas la seule), des candidats Radicaux de Gauche ont le profil pour l’emporter. Et les commentaires du style de ceux de Françoise Mesnard, mettant en cause de manière gratuite ces compétences, sont totalement déplacés (selon elle, Olivier Falorni hypothèquerait les chances de la Gauche dans les 2ème et 5ème circonscriptions en ne soutenant pas David Baudon et Mickaël Vallet). Certains résultats électoraux récents, dans le secteur géographique qui la concerne, pourraient l’amener à plus de réserve dans ses jugements aussi péremptoires.
Vous avez parlé d’autres circonscriptions.
Oui. La discussion nationale s’est poursuivie sur ce sujet.

L’actualité de la 1ère circonscription (La Rochelle) est dense et pleine de rebondissements. Qu’en pensez-vous ?

Les Radicaux de Gauche sont meurtris de cette situation et des décisions du Parti Socialiste dont ils ne sont pas partie prenante. Cela nuit à l’image de cette circonscription qui fut celle du Radical de Gauche Michel Crépeau et où de nombreux élus, notamment Radicaux de Gauche, travaillent admirablement.

Comment recevez-vous l’annonce de la candidature décidée nationalement de Ségolène Royal dans cette circonscription ?

Je répète que nous n’y avons nullement été associés. Elle me surprend comme beaucoup. Je conçois que Ségolène Royal souhaite réinvestir le champ national, parlementaire, ministériel et je trouve qu’elle a à dire et à faire. Il est normal qu’elle étudie une sollicitation reçue sur cette circonscription. Je pense toutefois que le choix de cette circonscription n’est pas le plus évident et qu’une réflexion plus approfondie serait nécessaire. Nous en avons le temps.

Où l’imagineriez-vous candidate ?

Je vois plusieurs circonscriptions. Notamment celles où l’action volontariste de la Région Poitou-Charentes, initiée par Ségolène Royal, est la plus marquante. Je pense par exemple à Châtellerault où l’engagement sur le front économique est exemplaire. S’agissant de l’ancienne circonscription d’Edith Cresson, qui est actuellement détenue par un élu de Droite, cela aurait un sens et répondrait localement aux attentes. Et puis, sa candidature aurait du panache : un retour à sa marque de fabrique, ce qui fait son originalité et la rend indispensable à la politique…

Montlieu La garde :
Des entreprises à la campagne


La semaine dernière, Gilbert Festal, maire de Chevanceaux, avait invité le sous-préfet de Jonzac à visiter des entreprises performantes de sa commune. Parmi elles, Survitec-Zodiac, les Ets Cabannes et la nouvelle station-service de Jacques Gabillaud. Des entreprises à la campagne qui comptent bien y rester, selon le slogan en vogue dans les années 90 !

« La société britannique Survitec, spécialisée dans les équipements de sécurité, a annoncé son intention d’acquérir la division Solas de Zodiac Marine. Sous les marques Zodiac, Bombard et DBC Marine Safety Systems, celle-ci développe et commercialise des engins de sauvetage pour la marine marchande, les navires de croisière et les bâtiments militaires. À travers cette opération, Survitec, qui possède déjà RFD, DSB, EV et Beaufort, veut accroître son développement sur le secteur de la sécurité maritime et disposer d’une gamme complémentaire de produits. Si le projet de reprise, soumis à la réglementation sur la concurrence, voit le jour, la nouvelle entité sera baptisée Survitec-Zodiac » : ce communiqué, publié en début d’année, s’est concrétisé en septembre dernier quand Survitec a acquis - entre autres - l’usine Zodiac de Chevanceaux qui appartenait depuis quatre ans au fonds de pension américain Carlyne. Le personnel encadré par Bernard Pinaud, directeur, a vécu ce rachat avec confiance « à partir du moment où l’équipe est encadrée par des professionnels qui connaissent bien notre créneau et cherchent à le promouvoir ».

Visite de l'entreprise en présence de Gilbert Festal et des maires du canton

Bernard Pinaud donne des explications

À la tête de Survitec-Zodiac, Franck Palomba, responsable d‘activités et Bernard Pinaud, directeur du site de Chevanceaux (à droite de la photo).

Mercredi dernier, Gilbert Festal, maire de Chevanceaux, Philippe Brugnot, sous-préfet et les maires du canton (en l’absence du conseiller général Thierry Jullien) ont été accueillis par cette entreprise spécialisée dans les radeaux de sauvetage. Devant un public attentif, Bernard Pinaud a décrit les activités de sa société qui vit à l’heure de la mondialisation : « Les produits que nous fabriquons sont exportés à 75 % hors de France, en Amérique du Nord, Europe du Nord, Asie et un peu en Afrique ». Parmi les principaux clients, figurent les bateaux de croisière, les armateurs, les chantiers navals, les pêcheurs et la Marine Nationale. Le Queen Mary, par exemple, possède de 70 à 80 radeaux réalisés en Haute Saintonge !

Un radeau, et ce n'est pas celui de la Méduse !

Des radeaux 4 places aux grands modèles pouvant accueillir 150 passagers…

Sur le site de Chevanceaux, le nombre de salariés est de 90. Le changement de direction n’a entraîné aucun licenciement. Au passage, rappelons qu’il ne faut pas confondre Zodiac Rochefort (qui a fermé ses portes il y a deux ans) et Chevanceaux : « nous sommes une niche à part qui va se développer au sein de Survitec. Nous travaillons pour être rentable et notre actionnaire nous y aide. Et pour cause, il fait le même métier que nous ! Ces derniers temps, le groupe a fait de nombreuses acquisitions et se développe rapidement » souligne Bernard Pinaud.
La visite des ateliers permit de se familiariser avec la réalisation des radeaux et des toboggans d’évacuation pour navires dont la confection, protégée par des brevets, est soumise à une réglementation internationale. L’assemblage ressemble à un travail de couture, chaque élément étant placé selon un schéma précis. Le radeau est ensuite déposé dans une sorte de gros tube métallique. Prêt à l’emploi ! À l’intérieur, se trouve une trousse de secours.

Bernard Pinaud : « grâce à la sous-traitance des coutures et du piquage de certaines pièces, qui n’appartiennent pas à notre savoir-faire, nous parvenons à proposer des prix compétitifs sur le marché et à nous développer sur le site saintongeais ».


« Penser que nous sauvons des vies grâce aux équipements qui sont faits ici nous motive »
précise le directeur. Chaque année, 3 000 à 4 000 pièces sortent de l’usine de Chevanceaux.

• Cabannes : du bois dont on fait les parquets


La prochaine étape est la société Cabannes, installée à la sortie du bourg depuis 1985. Petit acteur sur le marché, mais à la croissance permanente, elle fait face à des groupes importants et se bat pour pérenniser son activité. Son principal concurrent est la Chine, cela n’étonnera personne ! « Où réside notre force ? Dans notre souplesse et notre rapidité d’adaptation » explique Benoît Cabannes.

Employant 40 salariés, dégageant un chiffre d‘affaires de 7 millions d’euros, la SA Cabannes est restée une entreprise familiale spécialisée dans une gamme étendue de parquets, lambris, emballages et placages jointés. Les parquets proposés sont vernis ou huilés. Le bois exotique a disparu du catalogue depuis le Grenelle de l’environnement : « nous livrons un produit semi-fini en placage et fini en parquet » précise le responsable qui rend hommage à son père Gérard, pionnier dans les années 1980.
Les deux tiers des entreprises de placage ayant disparu en Europe, de nombreuses questions se posent quant à l’avenir de la profession. D’autant que les goûts évoluent et que des nouveautés arrivent sans cesse pour séduire la clientèle !

Entreprise Cabannes : L’activité placage a commencé en 1985, celle du parquet en 1995.

Les bois utilisés sont principalement des feuillus. Le marché s’est déséquilibré quand sont apparues les chaudières au bois qui utilisent châtaignier, chêne et hêtre pour fonctionner. S’est alors posé un problème d’approvisionnement en matières premières.
Motivée, la société Cabannes mise sur la qualité de ses produits commercialisés sous le nom d’Europlac : « notre particularité, en ce qui concerne le placage, est de proposer tous les formats, des panneaux de plus de deux mètres de large aux plus petits destinés aux meubles, à l’imprimerie ou à l’emballage. Quant aux parquets, le choix est large en dimensions et finitions ».


• Pancarte en attente…

La matinée se termine chez Jacques Gabillaud qui vient d’ouvrir une station essence près de la RN 10. Il l’a baptisée “Kilomètre 488“. S’y ajoute une aire de stockage de matériel destinée aux industriels. Seul problème et pas des moindres, le panneau indiquant la station, qui doit être posé par les services compétents au bord de la route, se fait cruellement attendre. La question a son importance car l’étape “essence“ de Chevanceaux est la seule avant celle de Ruffec située beaucoup plus loin.
En ce qui concerne les prix à la pompe, J. Gabillaud « s’obstine à les garder bas pour rester attractif auprès de la clientèle ».


Gilbert Festal se réjouit de cette installation car la commune ne possédait plus aucune station : « les gens devaient se rendre à Montendre ou Montguyon. Ce n’est pas bon pour le commerce local ». Après avoir été l’employeur de plus de 40 salariés, Jacques Gabillaud a tourné la page en vendant ses grandes surfaces de matériaux à la société Garandeau. Désormais à son compte, il aspire à la tranquillité. Et quand il en a l’occasion, il sort son beau camion made in States. Sa façon à lui de ne pas passer inaperçu !

Devant le camion, Jacques Gabillaud et son épouse, Philippe Brugnot et Gilbert Festal.

• L'info en plus


• Zodiac Survitec : L’équipement de secours


Un équipement de survie (armement) comprend : une ancre flottante de 0,67 m² + 30 m de bout, 1 gonfleur, 2 pagaies, 1 couteau flottant, 1 bouée avec 30 m de filin, 1 écope, 2 éponges, 1 kit de réparation, des comprimés anti mal de mer, 3 feux à main, 2 fusées parachute, 2 bâtons lumineux, 1 miroir de signalisation, 1 lampe en haut de l’arceau, 1 lampe torche étanche, piles et ampoules de rechange pour lampe torche, 1 sifflet.
En septembre dernier, Survitec a repris l’usine Zodiac de Chevanceaux, spécialisée dans la fabrication des radeaux de sauvetage. Par différentes acquisitions, le groupe britannique a ainsi élargi sa gamme de produits en France, Espagne, Amérique du Sud, Moyen-Orient et Asie. Le Président du groupe Survitec, Doug Baxter, déclare : « Introduire Zodiac dans le groupe Survitec est une acquisition extrêmement complémentaire qui renforce notre position dans le secteur de sûreté marine. Les deux compagnies ont une histoire d’innovation technique dans la fabrication et l’approvisionnement en produits de qualité. Ensemble nous pouvons construire pour assurer notre croissance continue de l’industrie marine ».
Et voilà le radeau dans son cocon !

dimanche 13 novembre 2011

Manifestation pour arrêter
les trains à Pons :
Les dés étaient-ils pipés ?


Anne-Marie Molinié nous prie d'insérer

Ces dernières semaines, nous avons été sollicités par une vaste campagne médiatique à venir manifester le samedi 12 novembre en gare de Pons, et tous les samedis à venir, afin de maintenir dans notre ville les arrêts de trains existants. L’objectif : arrêter symboliquement trois trains.

La gare de Pons samedi matin


La population, venue nombreuse le jour J, a joué le jeu. Les élus également, toutes étiquettes confondues.
Cependant, bien naïf est celui qui croit avoir fait un bras de fer avec la direction de la SNCF. Un observateur avisé aurait pu voir ceci…

Parmi les manifestants locaux, Anne-Marie Molinié

Cette manifestation a été organisée par un Comité de Défense avec l’appui de la municipalité de Pons et d’une partie des syndicats de la SNCF. Au-delà de la vie pontoise, la société française est étroitement associée à de larges mouvements de contestation orchestrés par des syndicats réputés puissants et arc-boutés sur les acquis de la société salariale et de l’Etat providence d’Après-guerre. Normalement, ces mêmes syndicats servent les intérêts des salariés de leur entreprise et défendent logiquement l’intérêt public.

Les élus descendent sur la voie ferrée avec une banderole. Ils changeront bientôt de position, le train Nantes-Bordeaux- Saintes arrivant dans l'autre sens...

Cependant, la réalité est parfois un peu « arrangée » aux yeux des personnes non averties. Les tractations ressemblent alors à un jeu d’échecs où chacun essaie de tirer ses propres marrons du feu.
Samedi dernier, à la gare de Pons, les règles du « jeu », annoncées par voie de presse, étaient les suivantes : « Arrivée à 11 heures, amenez vos sandwiches pour faire passer le temps : il faut bloquer au moins 3 trains dans la matinée jusqu’à 13 h 30 ». Les dirigeants de la SNCF étaient dépeints comme « faisant preuve d’inertie et d’un véritable autisme ».

Le premier train arrive. A l'intérieur, les passagers sont quelque peu agacés...


Je vous assure que tel n’a pas été le cas puisque la personne qui tirait les ficelles de la manifestation a bel et bien été l’un des dirigeants de la SNCF, présent sur les quais ! Téléphone en main, il orchestrait la circulation des trains, leurs départs, leurs retards, leurs arrivées, le tout dans un consensus affiché par les syndicats qui faisaient dégager les voies censées rester occupées.

Nous n’étions plus là dans une manifestation pour maintenir un service public dans notre ville, mais plutôt dans un rassemblement qui recouvrait une forme partenariale et bonne enfant, les trains n’ayant pas été bloqués mais retardés, filtrés.
Ces nouvelles règles du jeu, par avance négociées, n’avaient pas été annoncées aux manifestants qui sont venus là en toute bonne foi. Et lorsque nous avons interpellé les syndicalistes et le responsable de la SNCF, ils nous ont fait – c’est un comble - la réponse suivante : « vous prenez en otage les usagers ». Ceux qui prennent le train régulièrement apprécieront leur humour!
Dans ces conditions, nous n’étions pas dans le cadre d’un bras de fer, mais dans un consensus. J’ai eu la désagréable impression que nous avons été manipulés.

J’espère, sincèrement, que nos parlementaires, quels qu’ils soient, feront preuve de plus de fermeté et d’efficacité que la pauvre naïve que j’ai été. Aujourd’hui, la seule obligation qu’aura la SNCF sera de rembourser les billets des usagers qui attendaient dans le train.

Anne-Marie Molinié
Sociologue

Parmi les élus, Dominique Bussereau, ancien Secrétaire d'Etat aux Transports, Daniel Laurent, sénateur et conseiller général de Pons, Claude Belot, sénateur maire de Jonzac, Bernard Lalande, maire et conseiller général de Montendre, etc