mardi 13 août 2019

Ville de Saintes : modification de la délimitation de la partie classée "Site Patrimonial Remarquable"

Trois rencontres pour échanger : Saint-Eutrope, rive droite et Saint-Vivien



En juin dernier, une première réuion publique s’est déroulée en présence de Nelly Veillet, maire adjoint, Jean Engelking, conseiller urbanisme, Amandine Decarli, Architecte des Bâtiments de France, Romain Huriaud de la direction de l’Aménagement, du Foncier et de l’Urbanisme, Muriel Perrin, responsable de l’Atelier du Patrimoine et Alexandra San, architecte du patrimoine.  La nouvelle délimitation du Site Patrimonial Remarquable n’a pas pour but de réécrire les règles du PSMV (Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur) et de la ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager). Elle va permettre de poser des contenus nouveaux dans les futurs cahiers des charges et préparer les thématiques à aborder dans les nouveaux documents.
Le calendrier de réunions publiques, sous forme de visite urbaine à 18 h avec temps d’échange, a été fixé  : 23 septembre : Saint-Eutrope à la ville : patrimoine, continuités ; 21 octobre : rive droite jusqu’à la gare, de la ville antique à la ville XIXème ; 4 novembre : de St-Vivien à la ville, la question des espaces publics/architecture.
 « J’insiste sur l’importance de cette démarche de concertation qui doit permettre au plus grand nombre de s’approprier les critères et les méthodes de protection et de mise en valeur de notre patrimoine privé. Cette appropriation ne se limite pas aux propriétaires ou résidents ou commerçants : elle concerne aussi tous les professionnels tels que les agents immobiliers, les artisans du bâtiment, les notaires, etc » souligne Jean Engelking, conseiller urbanisme de la ville de Saintes. Toutes les personnes intéressées sont cordialement invitées à participer à ces rendez-vous.




Retour sur la réunion du 25 juin dernier

Cette première réunion publique consistait à présenter la démarche de la modification du Site patrimonial remarquable et à interroger les habitants présents sur les documents de gestion en place : objet de la démarche par rapport à l’évolution ; thématiques nouvelles : un patrimoine vivant, des outils cohérents avec le projet de 
territoire, l’environnement ; dispositifs existants à Saintes : ZPPAUP-PSMV ; acteurs réunis autour du projet, ville de Saintes, architecte des Bâtiments de France, équipe 
chargée d’études ; contenu et le calendrier général de l’étude ; actions et le calendrier proposé ; échanges et premiers retours sur les documents existants ZPPAUP- PSMV ; application des règles...
 Suite à cette présentation assurée par l’Atelier Lavigne, plusieurs échanges et débats se sont tenus. Des questions et des réponses claires pour bien situer et préciser la démarche :


• J.-L. Houiller demande à ce que le vocabulaire « secteur sauvegardé / secteur protégé » soit précisé, rappelé, explicité. Le terme secteur sauvegardé n’est plus employé. Ce terme est remplacé par le SPR (Site Patrimonial Remarquable) qui, depuis la Loi LCap de juillet 2016, gère les PSMV (Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur) et les AVAP (aire de Mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine/ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager).

• A. Morin regrette que les règles existantes aient été largement oubliées. Il estime que la médiation n’a pas porté ses fruits. En fait, les études de secteurs sauvegardés - PSMV n’étaient pas soumises à l’époque à la concertation telle qu’elle est aujourd’hui. Elle est désormais obligatoire. Cependant, Muriel Perrin rappelle que la ville d’Art et d’Histoire, le travail de l’atelier du Patrimoine ont été mis en place dès les années 1990, secteur sauvegardé - PSMV de 1989. 


• Alexandra San montre un travail pédagogique réalisé sous forme de fiches sur le secteur sauvegardé et la ZPPAUP. Ces documents sont importants et permettent souvent l’échange avec le pétitionnaire. La mise en place du nouveau PSMV et futur PVAP (Plan de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine) en remplacement de la ZPAUP devrait également être accompagnée d’un guide illustré et explicatif. 


• F. Doutreuwe remarque que de nombreux travaux en secteur sauvegardé se font sans demande d’autorisation. Les auteurs penseraient-ils qu’ils ne seront pas sanctionnés ?
 Il existe une veille opérée par les policiers municipaux et tous travaux réalisés dans le PSMV sont soumis à une visite de conformité en fin de chantier. 


• Monique Potel : Va-t-on enfin faire quelque chose pour les immeubles de quartiers mal entretenus ? Les futures règles prendront-elles bien en compte les énergies nouvelles ? Rien n’est simple. A part des mesures prises exceptionnelles tel que l’arrêté de péril sur un édifice (car mise en danger d’autrui), il n’existe pas de moyens pour obliger un propriétaire à faire des travaux. Cette question des énergies renouvelables renvoie au sujet plus vaste des économies d’énergie et la qualité des tissus anciens pour répondre à ces enjeux. Il s’agit d’une demande particulière sur l’étude en cours et cela entraîne l’intégration d’un environnementaliste (cabinet Eugée). 


• Pour J-Ph Baigl , il n’y a pas que ce qui se voit dont il faut tenir compte, il y a aussi l’aspect de « l’épaisseur » en réutilisant les vestiges. Alexandra San précise que l’équipe chargée d’études est également constituée de spécialistes pour prendre en compte le volet historique et archéologique de la ville.



• S. Terville propose une idée : élaborer un nouveau document graphique dans l’esprit de celui qui a été réalisé il y a une quinzaine d’années par l’agence de Claude Calmettes.
Alexandra San répond que ce n’est pas l’objectif immédiat, mais que la démarche actuelle prépare la révision des documents de gestion et donc des plans.

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