lundi 4 août 2025

Jonzac/Musique : La scène métal au cœur des débats

Lundi dernier, l’espace culturel accueillait une table ronde intitulée « Esthétiques Métal », animée par Corentin Charbonnier, anthropologue et spécialiste reconnu des publics de la scène métal. A ses côtés, plusieurs acteurs majeurs de la région étaient présents : Rémi Marquiseau (association Rock en Tête), Romuald Favrole (association Adonf et Rock School à Montendre), Victor Pépin (Festival 666 à Cercoux) et Carl Ceccarello (Festival Freemusic à Montendre). 

Par sa programmation culturelle diversifiée, le maire Christophe Cabri a souligné le rôle des Archives départementales dans l'organisation de cette rencontre. Après la cuisine il y a quelques mois, cette nouvelle thématique sort des sentiers battus (hors du cadre historique habituel des conférences) ! Une exposition sur l'univers de la musique Metal, avec des photographies de Corentin Charbonnier et des œuvres du sculpteur Lucien Campa, est proposée jusqu'au 29 août du lundi au vendredi de 13 h 30 à 17 h.

Corentin Charbonnier, Victor Pépin, Carl Ceccarello, Romuald Favrole,
Rémi Marquiseau, Christophe Cabri, Xavier Latorse, Angélique Cecarello 
Une scène vivante et diversifiée

Les intervenants ont d’abord dressé un état des lieux du métal. De ses racines historiques à ses formes actuelles – du heavy au death en passant par le metalcore –, le genre a su progresser tout en conservant un public fidèle. Si le métal reste une musique de niche, il bénéficie aujourd’hui d’une reconnaissance croissante, notamment grâce à une communauté passionnée et active dans toute la région.

Chacun des organisateurs a détaillé la place du métal dans sa programmation. Festival 666 : Victor Pépin a souligné l’ADN résolument métal de l’événement, véritable rendez-vous pour les amateurs du genre. Adonf : Romuald Favrole a défendu une approche éclectique, intégrant le métal au sein d’une programmation ouverte pour attirer des publics variés. Freemusic, créé en 2001 : Carl Ceccarello a reconnu que, bien que minoritaire dans leur line-up, le métal reste un moment fort et attendu. Rock en Tête : Rémi Marquiseau a insisté sur l’importance de maintenir une offre de métal régulière au sein d’autres formes de musiques pour faire vivre la scène locale.

Les débats ont porté sur des enjeux concrets dont l’accessibilité : dispositifs dédiés aux personnes à mobilité réduite, zones aménagées, navettes. L'environnement, également, avec des actions comme le tri des déchets, la promotion du covoiturage, des gourdes à la place des bouteilles en plastique, des parkings adaptés, du personnel supplémentaire, veiller à ce que le lieu où se produisent les concerts reste propre.

Tous les participants ont insisté sur le rôle structurant des festivals pour dynamiser la vie culturelle des territoires, créer du lien social et offrir une alternative aux grands centres urbains.

• Réseaux sociaux, influenceurs et image du métal

La communication des festivals passe aujourd’hui largement par les réseaux sociaux, complétée par des partenariats avec des influenceurs spécialisés. Ces outils contribuent à casser les clichés persistants autour du métal, longtemps perçu comme un genre marginal ou violent, et à le repositionner comme une véritable culture musicale, ouverte et inclusive. 

Photographies de Corentin Charbonnier
• La place des femmes dans le métal

Les intervenants ont abordé la question de la présence féminine dans le métal. Si les femmes sont encore sous-représentées, leur nombre croît à la fois parmi les artistes et dans les équipes d’organisation. Les festivals entendent favoriser cette dynamique pour rendre la scène plus équilibrée. 

Pour Samuel Vincent, responsable du festival Blues Passion à Cognac « les groupes métal sont en train d’évoluer avec une relève qui séduit un public qui était peu sensible au métal auparavant ». Sentiment que partage Rémi Marquiseau, nouveau salarié de la ville de Jonzac : « Le style avance avec une génération nouvelle et des codes qui se dessinent ». La musique métal offre, en effet, une diversité incroyable de sous-genres, chacun avec sa propre identité !

En conclusion, cette table ronde a confirmé l’importance du métal dans le paysage culturel régional et souligné la volonté des organisateurs de poursuivre leurs efforts pour développer l’accessibilité, renforcer leur ancrage local et encourager la diversité. Plus qu’un simple genre musical, le métal apparaît ici comme un véritable vecteur de lien social et de vitalité culturelle en milieu rural.

Cette conférence a été suivie par le verre de l’amitié offert par la Ville et des concerts place Fillaudeau.

Accessibilité, image du genre, place des femmes et ancrage rural :
un échange riche qui confirme la vitalité d’une scène fédératrice.
• A Cercoux, l’association de Victor Pépin propose une découverte du métal aux enfants des écoles. Le prochain festival, labellisé Site en scène, aura lieu le 8, 9 et 10 août. Il estime que l'attirance pour le métal se transmet de père en fils, comme ce fut son cas. 

Clion sur Seugne : La fête des vieux métiers, que de souvenirs !

La Fête des Vieux Métiers avait lieu dimanche dernier dans le parc du Presbytère. Une bonne occasion pour remonter dans le temps avant la modernisation de l'agriculture et de l'artisanat

Intérieur fin XIXe début XXe

Le musée présente des objets anciens
Outils de la forge

Cette année, l’Association des Amis du Temps Passé, qui gère le Musée artisanal et rural de Clion, célèbre ses 50 ans à travers cet événement gratuit et ouvert à tous. Des matériels anciens étaient exposés qui ont rappelé des souvenirs aux aînés : maréchal-ferrant, charron, distillateur, alambic, tissage, forge, taille de pierre, etc. Les plus jeunes ont découvert ces "antiquités "avec intérêt. 

Le Musée artisanal et rural de Clion, créé à partir d’objets patiemment collectés dès 1972, expose plus de 2 000 outils d’autrefois répartis dans sept salles thématiques (artisanat, forge, salle de classe, chai, bistro, etc.) et de grands appentis de 300 m². 

Ces collections illustrent la vie rurale de la fin du XIXᵉ et début du XXᵉ siècle, mise en valeur par une équipe de bénévoles passionnés. 

Ce rassemblement est bien plus qu’un simple événement local : c’est une véritable ode au patrimoine, à la mémoire des savoir-faire traditionnels et à la convivialité de la vie campagnarde. Une belle parenthèse intergénérationnelle ! A noter la participation du groupe folklorique Aunis et Saintonge, toujours bon pied bon œil, sous le soleil de l'été !

Pourquoi notre département veut s'appeler Charente-Maritime ?...
Carte ancienne avec l'Aunis, la Saintonge, l'Angoumois
Avant de rire, la vache était sérieuse !
Stands d'artisanat

Ancien tracteur 
Commerce ambulant tiré par un cheval
Reconnaissez-vous ces outils ?
Le groupe foklorique Aunis et Saintonge