Durant la Seconde Guerre mondiale, Hitler pensait que ses ennemis viendraient de la mer. En conséquence, il avait doté les côtes, donc celle de Royan, d'équipements sophistiqués dont le fameux Mur de l’Atlantique. Il s’étendait de Narvik, non loin du Cercle polaire, jusqu’à la frontière espagnole. Soit 4 500 km d’installations militaires prêtes à affronter les forces navales.
Hitler pensait que ses ennemis viendraient de la mer... |
Le long des côtes, le mur de l'Atlantique |
Le Mur de l'Atlantique
Ainsi virent le jour des blockhaus, casemates et autres bunkers censés empêcher un débarquement. Le long de l’Atlantique, se trouvaient également des bases sous-marines dont l’une était située à Bordeaux (actuels Bassins des Lumières, centre d'art numérique). Le littoral royannais s’est retrouvé bétonné. Hitler, dit-on, estimait que le système était bon jusqu’au moment où il s’aperçut que l'adversité pouvait surgir de l’intérieur. En effet, les résistants ont attaqué les bunkers à partir de la terre ferme ! Les sentinelles de béton n’ont donc servi à rien, sauf à fasciner les générations suivantes qui ont transformé la destination première de ces structures austères en les ornant de tags et peintures.
Les anciens bunkers inspirent les artistes |
La suite, on la connaît avec le Débarquement en Normandie en juin 1944 et le funeste bombardement de Royan en 1945, victime de l'aviation alliée (faisant 500 morts et 1000 blessés parmi les civils).
Après la guerre, les entreprises du bâtiment ont comparu devant une commission spéciale. Certaines d’entre elles ont été condamnées (au maximum, peine d’un an sans travailler). Toutefois, comme l’heure était à la reconstruction, elles ont repris du service et tout rentra dans l’ordre. Honneur aux vainqueurs…
Les armements de la pointe de Suzac |
Falaises et criques de la pointe de Suzac (@ Nicole Bertin) |
• Blockhaus battus par les flots sur la Grande Côte où ils inspirent les tagueurs
La communauté d'agglomération Royan Atlantique a compté environ 280 ouvrages sur une trentaine de kilomètres |
Ces chiens de garde en béton rappellent le douloureux temps de l’Occupation. En septembre 1944, la poche de Royan abritait quelque 5000 Allemands commandés par l’amiral Michahelles |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire