jeudi 29 septembre 2011

Sénat : La prise du Luxembourg


Larcher
prend une flèche en plein cœur


Sous les ors du Palais du Luxembourg, on osait à peine y croire. Et pourtant, l’UMP est placée devant le fait accompli. Dimanche dernier, la Gauche a remporté les Sénatoriales. La chambre haute va-t-elle devenir une chambre froide pour les amis de Gérard Larcher, actuel président de cette assemblée chargée, comme le Parlement (appelé chambre basse), d’examiner les projets de lois. Question.

Il doit se retourner dans sa tombe. En 1968, Charles de Gaulle voulait rénover le Sénat en recentrant les pouvoirs sur le Gouvernement et l’Assemblée Nationale. Il avait alors subi un échec cuisant. Le message des sénateurs avait été clair : ils n’entendaient pas se voir marginalisés de la vie politique française. En 1969, le non au référendum entraîna le départ du Général et la nomination par intérim d’Alain Poher, président du Sénat, à la présidence de la République. Candidat à cette fonction, il s’inclina devant Georges Pompidou.

Entre dorures et peintures de maîtres, la vie continua au Palais du Luxembourg, comme si de rien n’était. Les occupants de ce somptueux édifice, construit au début du XVIIe pour Marie de Médicis, justifiaient leurs actions - et donc leur présence - par une mission d’équilibre. Contrairement à l’Assemblée Nationale, victime des turbulences politiques, le Sénat adoptait une position sage et apaisée dans le travail législatif. Et même si certains comparaient le mandat de sénateur à une « maison de retraite pantouflarde pour élus en fin de cycle », l’implication d’une majorité de ses membres était suffisamment édifiante pour atténuer cette méchante rumeur.

Majoritaire depuis Gaston Monnerville, Radical de gauche qui présida le Sénat de 1959 à 1968, la Droite n’imaginait pas qu’un jour, cette tendance puisse basculer tant les coutumes et usages y semblaient solidement institués. C’était sans compter sur les élans qui poussent les Français à tout bousculer !

Cette fois, la leçon est dure puisque le vote du 25 septembre concernait les grands électeurs, autrement dit les élus (maires, conseillers municipaux, conseillers généraux, etc). En effet, le Sénat, renouvelable par moitié tous les trois ans, est composé d’élus issus de ce suffrage indirect.
Que les responsables locaux, traditionnellement attachés à leurs racines, en finissent avec le conservatisme est révélateur d’un malaise. « Les hommes politiques l’ont bien cherché entre scandales financiers, réforme des collectivités territoriales, suppression de la taxe professionnelle » avouent-ils. Les maires eux-mêmes se sentent menacés : « nous voyons bien que le rôle des communes s’amenuise. Si notre fonction se cantonne à l’état civil, si nous devons être simplement une voix perdue dans la masse des CDC ou des CDA, le rôle de premier magistrat n’a plus aucun intérêt ».

Par ailleurs, l’avènement du conseiller territorial, qui siégera à la fois au Conseil général et au Conseil régional, tétanise ceux qui devront tirer leur révérence puisque le nombre des nouveaux représentants sera inférieur à celui que nous connaissons. Si les citoyens y voient une économie substantielle pour les deniers publics, les intéressés appelés à disparaître s’estiment par avance dépossédés d’un pouvoir auquel ils avaient pris goût. Et pour cause, titulaires d’un mandat de six ans, les futurs conseillers territoriaux seront 3 000 au lieu des 5 899 conseillers généraux et régionaux actuels. Un chiffre révélateur d’une coupe rase…

Ce contexte de mécontentement, à sept mois des Présidentielles, n’est pas réjouissant pour Nicolas Sarkozy. On se souvient du sort que connut François Mitterrand en 1993, après la révélation de dossiers gênants pour le PS. L’affaire Urba a d’ailleurs été à l’origine de deux lois sur le financement des partis politiques par l’État, celle de janvier 1990 et la loi Sapin de janvier 1993, dispositif achevé par la loi Séguin de 1995. Ces dispositions en faveur d’une plus grande transparence n’ont pas empêché la circulation de valises de billets, semble-t-il. Les faits récents, détaillés par la presse, peuvent-ils contrarier la réélection de Nicolas Sarkozy en mai 2012 ou, plus simplement, est-ce le personnage qui irrite ? Certains UMP ne cachent pas qu’ils préféreraient pour candidat François Fillon, « un homme plus rassembleur que l’actuel chef du gouvernement ».

Sur cette photo, quatre sénateurs UMP, Jean-Pierre Raffarin et le trio de Charente-Maritime, Michel Doublet, Claude Belot et Daniel Laurent.

Une chose est sûre : les mois qui viennent seront durs entre la Droite et la Gauche et tous les coups seront permis.

Qui sera le nouveau président du Sénat ?

Élu président du Sénat en octobre 2008, Gérard Larcher, sénateur UMP des Yvelines, avait devancé son rival Jean-Pierre Raffarin. Dimanche soir, à peine décoiffé par les résultats et toujours aussi bien nourri, il a annoncé qu’il serait à nouveau candidat à sa succession, jetant la stupéfaction dans les rangs socialistes. Pourquoi ? Parce que pour eux, il ne fait aucun doute que le futur leader doit être de gauche. « Oui mais… il y a les alliances » déclare un observateur qui préfère garder l‘anonymat. Mais encore ? « Larcher peut rallier à sa cause un certain nombre de Radicaux. Il lui faudra être suffisamment persuasif ».


Face aux ambitions de Gérard Larcher, Jean-Pierre Bel, responsable du groupe PS et candidat lui aussi au poste de président, a plutôt mal réagi, allant jusqu’à parler “d’un hold-up“ tandis que Pierre Moscovici a utilisé le terme de “tripatouillages“. Bref, le PS n’entend pas perdre la face après cette victoire.
« Une partie des tractations pourrait se dérouler à l’intérieur des loges » souligne un sénateur qui rappelle un article paru dans l’Express en 2008.

À la question du magazine : « Que représente pour vous la franc-maçonnerie ? Quelle est son influence dans la rédaction et le vote des lois ? », Jean-Pierre Raffarin, sénateur UMP de la Vienne, avait répondu : « Pour moi, la Franc-maçonnerie est une école de pensée avant d’être un réseau. La réflexion philosophique qu’elle développe pénètre la société à travers des valeurs comme la laïcité, la fraternité, l’humanisme. En ce qui concerne la loi contre le voile à l’école, pour la laïcité, j’ai bénéficié en 2004 d’un réel appui des francs-maçons dans tous les groupes de l’Assemblée et du Sénat ».

À droite, Gérard Larcher est venu à Jonzac présenter la réforme des Collectivités Territoriales. Il est aux côtés de C. Belot et M. Doublet.

Gérard Larcher avait abondé dans son sens : « Pour moi, la Franc-maçonnerie est une famille de réflexion et de pensée qui plonge ses racines dans le siècle des Lumières. Au travers du rôle important qu’elle a joué sous la Troisième République, où nombre de ses valeurs ont inspiré des législations fondatrices, elle a contribué à bâtir notre démocratie. L’influence de la Franc-maçonnerie ne me paraît ni plus, ni moins importante que celle d’autres fortes communautés de pensée de notre pays qui s’impliquent dans la vie sociale. Il ne faut pas fantasmer à partir du halo de secret qui entoure le mouvement maçon. Pour le vote des lois, il n’y a pas de bloc maçon. Il y a répartition, d’ailleurs à peu près égalitaire d’après moi, entre la Droite et la Gauche ».

Samedi 1er octobre, jour du scrutin au Palais du Luxembourg, la situation s’éclaircira. La réélection de Gérard Larcher ferait beaucoup de bruit, mais après tout, nous avons un précédent en Charente-Maritime. En 2004, Claude Belot (sénateur maire UMP de Jonzac) parvint à garder la présidence du Conseil Général alors que la Gauche était majoritaire sur le papier.
Une nuance cependant, l’écart avec le candidat PS y était minime. Il n’en est pas de même pour Gérard Larcher...

Jean-Pierre Raffarin à l’Abbaye de Trizay. N’étant plus Premier Ministre, il se consacre au Sénat.

Académie de Saintonge


L’assemblée annuelle de l’Académie de Saintonge aura dimanche 2 octobre à 14 h 30, salle Saintonge à Saintes. Toutes les personnes intéressées sont cordialement invitées. Hommage sera rendu à l’ancien président de l’Académie, Jean Glénisson, disparu l’an dernier. Suivra la remise des prix.

Palmarès 2011

• Grand prix de l’Académie de Saintonge à Gaëlle Arquez, soprano (Alain Michaud)
• Prix Champlain : Mickael Augeron pour l’ensemble de ses travaux et la direction de l’ouvrage "Les huguenots et l’Atlantique" (Marc Seguin)
• Prix de la ville de Royan : Brigitte Colle-Lindenau et Didier-Michel Colus pour "August Hampel : J'occupais Royan (1943-45)", éditions du Croît-Vif (Jacques Bouineau)
. Prix de l’agglomération Royan Atlantique : Festival Plein Sud (Bernard Mounier)
• Prix de la Mer/ Aquarium La Rochelle : Anne Renault, voilière à l’ancienne de Fouras (Marie Dominique Montel)
• Prix Dangibeaud : Nicolas Ménin "La Rochelle au XIXe siècle" (Pascal Even)
• Prix Madeleine Labruyère : Jean-Marc Chailloleau pour ses récits-spectacles et le Théâtre d'ardoise d’Oléron (Pierre Dumousseau)
• Prix de la Ville de Saintes : Abbaye de Fontdouce (Jean Combes)
• Prix de la Ville de Saint-Jean d’Angély : Jacques Barinet pour ses films et particulièrement celui sur la tempête Xynthia (Marie Dominique Montel)
• Prix Jacques et Marie-Jeanne Badois : Gabriel Magne, Moulin de Narrat, écomusée, à Saint-Maigrin (Nicole Bertin)

Gabriel Magne, qui a restauré le Moulin de Narrat à Saint Maigrin, recevra le prix Jacques et Marie Jeanne Badois, propriétaires du Château de la Roche-Courbon


• Prix Cognac Chabasse : Georges Charpentier, sculpteur (Jean Combes)
• Prix de la Ville de Rochefort : Arnaud Dautricourt et Ariane Leandri pour l’exposition La mer à l’encre à la Corderie Royale (Bernard Mounier)
• Prix de la Haute-Saintonge : Nicolas Champ "La religion dans l’espace public au XIXe siècle en Charente-inférieure" - Fédération historique du Sud-Ouest- (Jean Flouret)
• Prix du Patrimoine (Commissaires priseurs de la Rochelle) : Jean-Luc Terradillos, Actualités Poitou Charentes (Alain Quella Villéger)

dimanche 25 septembre 2011

Samia et Boher à Jonzac


Plus belle la vie au Familia

Pas la peine de présenter leurs passeports, Samia Nassri et Jean Paul Boher, deux comédiens du feuilleton “Plus belle la vie“ ont été accueillis à bras ouverts jeudi à Jonzac ! Leur venue coïncidait avec la projection, en avant-première, du 8e “prime“ diffusé sur France 3 le 20 septembre.


Le festival de la fiction TV, qui s’est déroulé du 7 au 11 septembre dernier à La Rochelle, a la particularité de se décentraliser. L’une de ces escapades hors les murs avait lieu jeudi dernier à Jonzac où des comédiens de Plus belle la vie étaient annoncés. Oui, mais lesquels ? Le plateau est riche, en effet ! Les paris étaient ouverts et le véhicule, qui devait les déposer devant le cinéma le Familia, était attendu avec impatience. La mairie avait sorti les grands moyens en déployant un service d‘ordre au cas où les fans seraient un peu trop pressants…

L'arrivée au Familia, les fans attendent !

Dans la salle bondée, le public guettait l’arrivée des vedettes tandis qu’à l’extérieur, devant la boutique Chantal, quelques éclaireurs s’étaient postés en bonne place dans l’espoir d’une dédicace anticipée. Le temps paraissait long quand soudain ils arrivèrent. Les voici, les voilà, Samia Nassri et Jean-Paul Boher servis sur un plateau saintongeais ! Ravissante Samia, égale à elle-même avec ses longs cheveux noirs, accompagnée d’un Boher souriant, à l’aise dans ses baskets… sans compte à rendre à sa commissaire !

Vive les dédicaces !

L’originalité de la soirée était la diffusion du “prime“ de 50 minutes qu'ont découvert les téléspectateurs le 20 septembre. Sur grand écran, c’était géant ! Au départ, les aficionados eurent des sueurs froides, le film ne voulant pas démarrer. Grâce à la réactivité de la projectionniste et des responsables, les choses rentrèrent dans l’ordre.

Un cinéma archi bondé !


L’histoire gravite autour d’une montre célèbre (offerte par Kennedy à Marylin)  qui vient d’être volée : les policiers doivent la retrouver. Les scènes cocasses se succèdent et Boher, qui craint d’être muté à Dunkerque, déploie des trésors d’ingéniosité !
Quant à Yves Rénier, qui sortait couvert à l’époque de Belphégor ou du Commissaire Moulin plus récemment, on le verra dans le plus simple appareil. La faute à qui ? à Wanda forcément ! Acheteur de la fameuse montre, il apparaît les fesses à l'air sur la corniche de Marseille. Faut rigoler pour empêcher le ciel de tomber !

Ce prime, conçu par quatre scénaristes, a rencontré autant de succès que le précédent qui avait mobilisé 5,2 millions de “fidèles“. « Il s’agit d’une comédie à part entière » souligne Hubert Besson, producteur. Six mois de tournage ont été nécessaires. À Jonzac, nous n’avons vu que la première partie. Patience, la seconde est venue quelques jours plus tard à la télé !

Après la projection et un moment d’inquiétude devant l’absence des comédiens (partis dîner en ville), suivit une grande séance de dédicaces. Samia et Jean-Paul s’y livrèrent avec le sourire et sans jamais capituler devant l’affluence. Un regret cependant : qu’ils n’aient pas répondu aux questions qu’on avait très envie de leur poser…

Claude Belot, sénateur maire, a vécu la soirée avec intérêt : « la diffusion de cette série coïncide généralement avec l’heure où j’arrive à la maison. C’est pourquoi je le connais ! » avouait-il en aparté.

Claude Belot aux côtés de Samia et Jean-Paul

Samia : « On a tourné ce huitième prime cet été. On s’est bien amusés ».

Grâce à son audience record, ce feuilleton a atteint en 2008 le millier d’épisodes, cas unique dans l’histoire de la télévision tricolore. Elle est pas belle, la vie ?

Politique et cinéma : entre les plateaux et les hémicycles, existent des similitudes...

• Samia (Fabienne Carat) et Jean Paul Boher (Stéphane Henon). Mariés dans le feuilleton, ils sont très complices dans la vie, comme l’avoue Stéphane dans une interview : « Il se passe un truc entre nous, mais on n’est pas ensemble »… « On a une relation très particulière. Je dis souvent que Stéphane est un peu la chance de ma vie, professionnellement parlant. Et je crois que c’est réciproque. On s’apprécie profondément et sincèrement. Pour autant, avec Stéphane, ça ne dévie pas amoureusement comme Samia avec Boher » ajoute Fabienne Carat.
Stéphane Hénon est le frère jumeau d’Éric, metteur en scène.

• Un couple “mixte“

Le mariage de Samia et Jean-Paul, couple “mixte“, a connu quelques rebondissements. Les deux familles, catholique et musulmane, s’étaient retrouvées autour de leurs enfants après quelques péripéties… Mais c’est l’infidélité du père de Jean-Paul qui a conduit les mariés à convoler en justes noces lundi (et non vendredi) en présence de deux témoins seulement.
Chaque soir, “Plus belle la vie“ est suivi par de nombreux spectateurs, jeunes, moins jeunes, hommes, femmes, enfants ! L’intérêt de cette production, dont les plans courts et rythmés s’inspirent des séries américaines, est de traiter des questions d’actualité avec objectivité. C’est sans doute là que réside son succès : les gens se reconnaissent dans des situations qu’ils ont pu eux-mêmes rencontrer.

Montendre : Les 50 ans de prêtrise du père Marcel Mallard

• Les raisons de son engagement
• Le célibat des prêtres

Sa mission d’aumônier des prisons


Il y a 50 ans que le Père Marcel Mallard, actuel curé de Montendre (17), est entré dans les ordres. Comme son frère Joseph. Pourquoi est-il devenu prêtre ? Comment ce choix s’est-il imposé à lui ? Quelles ont été ses différentes missions ? Quelles sont les réflexions que lui inspire l’actualité ? Il répond à nos questions avec la simplicité qui le caractérise.

• Père Mallard, vous fêtez cette année votre demi-siècle de prêtrise. 50 ans déjà ! Nous allons remonter le temps et commencer par votre enfance au sein d’une famille de neuf enfants en Vendée. L’engagement chrétien de votre père a-t-il déterminé votre vocation ?

Toute mon enfance a baigné dans une ambiance chrétienne. Mon père vivait avec Dieu et il avait un immense respect pour le prêtre. Très attaché à la vie de l’Église, il se privait pour la soutenir. La prière en famille transformait celle-ci en une sorte de sanctuaire. Maman, malgré la charge de ses neuf enfants, n’aurait jamais manqué la messe du dimanche. Elle y trouvait un temps de pause avant de reprendre la rude tâche de mère de famille nombreuse.

• Vous dites avoir découvert les Évangiles à l’âge de 12 ans quand d’autres enfants, de nos jours, préfèrent passer leur temps devant leurs consoles de jeux. Quels sont les passages de ces Évangiles qui, les premiers, ont attiré votre attention ?

Tout jeune enfant, je baignais dans la vie chrétienne comme dans quelque chose qui allait de soi. Vers l’âge de 11, 12 ans, j’ai découvert l’Évangile et j’y ai pris goût grâce au Père Zénobe, un curé impossible, véritable caractériel. Mais, peut-être parce qu’il m’aimait bien, il m’a fait rencontrer Jésus comme quelqu’un d’extraordinaire. Au-delà de ses sautes d’humeur, je percevais, en mon curé, un homme plein de Dieu, qui me l’a fait aimer plus que le craindre. La manière dont il m’a fait percevoir Jésus homme, et son lien à Dieu, demeure encore pour moi le pivot de ma foi.
En poursuivant mes études au Séminaire, je me suis aperçu que, par mon curé, j’avais déjà reçu une formation assez “poussée“ par rapport à d’autres. L’insistance sur la pratique cultuelle l’emportait, hélas, sur la pratique évangélique : le “Aimez-vous les uns les autres“ disparaissait un peu trop par rapport à l’assistance à la messe.

Cérémonie à Montendre en l'honneur du Père Mallard en compagnie de son frère Joseph, des pères Loriaud et Jeanneau

Vous vouliez être agriculteur, le contact avec la nature vous comblant dans le vrai sens du terme. Quand le projet d’entrer au Séminaire est-il né ? Quelle fut la réaction de votre entourage ?

Franchement la vie en pleine nature favorise la méditation. Je pensais suivre l’exemple des aînés. Pourtant, un soir, tout a changé. C’était le 3 décembre 1948. Mon curé m’avait invité à faire une neuvaine à Saint-François Xavier. Je lui ai demandé de prendre dans ma famille - que je voulais grande - un enfant pour lui : qu’il soit prêtre. Je me suis ressaisi et me suis dis : « je veux bien que les autres se sacrifient, mais moi, je veux orienter ma vie comme il me plaît ». Le pas décisif était franchi. J’ai dit au Seigneur : « Si tu veux, prends-moi tout de suite ! ». Ma décision était prise. Un moment, j’ai eu la tentation d’attendre 20 ans pour être sûr de ne pas me tromper. Il m’en coûtait de quitter la terre, de renoncer au mariage et de reprendre des études.
J’ai rencontré mon curé pour le lui dire. Sa réponse a été celle-ci : « cela ne me surprend pas ». Mes parents ne s’attendaient pas du tout à cette nouvelle, mes frères et sœurs encore moins. La réponse de mon père me fit mal : « J’espère que tu as bien réfléchi et que tu ne te retourneras pas ».
Je suis entré au Séminaire le 24 février 1949. L’entrée au Séminaire était un engagement quasi définitif. En sortir, c’était se montrer infidèle à Dieu. « Perdre sa vocation », c’était compromettre son salut éternel.
Ce fut une période merveilleuse de ma vie. Je me sentais tout léger, libre, plein d’enthousiasme. Je rencontrais des jeunes qui venaient des milieux les plus divers, sur un pied d’égalité. À cette époque, les cultivateurs étaient fort complexés par rapport aux jeunes apprentis ou ouvriers, à plus forte raison en face de ceux qui venaient de classes supérieures.
À mes premières vacances, à Pâques, je me souviens de la surprise de ma sœur : « C’est drôle, Marcel parle français ». Je me suis bien vite remis au charme de ma langue maternelle : le patois vendéen.
Après quatre années et demi de Séminaire où j’ai surtout fait du latin et une année de philosophie, j’ai été orienté vers les Missionnaires de la Plaine.

• Le 2 juillet 1961, vous êtes ordonné prêtre. Vous souvenez-vous de la célébration de votre première messe à Saint Michel de l’Herm en Vendée ?

J’ai été ordonné prêtre aux Essarts le 2 juillet 1961, en même temps que mon cousin André et un autre camarade. Pour trois, l’Évêque se rendait sur place au lieu du domicile des séminaristes. Cette année, dans le diocèse, nous étions très nombreux : environ 45. Ce nombre n’a fait que diminuer depuis.
C’était la journée la plus attendue. Ce dimanche 2 juillet n’était que pour nous trois, entourés de nos familles et compatriotes, dans une église archi-comble.
Le prêtre, cet homme mystérieux à qui l’on pouvait aussi demander le pardon de Dieu, c’était moi désormais. J’étais le même et pourtant j’étais autre. J’ai vécu cela comme une pauvreté qu’il me fallait assumer et non comme une richesse dont j’aurais pu être fier.
À la fin de la messe, avec notre Évêque, nous avons béni la foule ensemble, puis chacun a béni sa propre famille en commençant par ses parents. Maman était seule, mais les paroles de Papa, onze ans auparavant, nous le rendaient encore plus présent.
Le dimanche suivant, je célébrais ma première messe solennelle. Ensuite, j’ai été nommé vicaire en Vendée : Saint-Michel en l’Herm et l’Aiguillon sur Mer.
Cette première année, malgré une surcharge évidente, fut intéressante.
Au bout d’un an, je suis parti en Charente-Maritime où mon frère m’avait précédé. Je fus en quasi-chômage durant quatre mois. Je me sentais un peu perdu. En quittant Saint-Michel et l’Aiguillon, j’avais l’impression que l’on m’avait coupé de mes racines. Les jeunes, surtout, m’avaient bien adopté, au-delà de mes espérances.
Je fis alors un remplacement à Notre-Dame de La  Rochelle, en centre-ville. À la fin de mon séjour, je ne connaissais pas plus de monde qu’au début de la deuxième semaine. J’étais un “fonctionnaire du culte“.
Je logeais seul, au presbytère en réparation. On m’avait installé un lit dans une chambre. L’un des ouvriers s’est exclamé en le voyant : « Quel petit lit ! Mais vous couchez tout seul ? ».

Quelles expériences, multiples et variées, retirez-vous de vos différentes affectations ? Tonnay-Boutonne, Rochefort, Surgères, Saintes, Matha et enfin Montendre ?

Ma nouvelle nomination arrive. Je rejoins l’équipe de Tonnay-Boutonne. Nous desservons un secteur rural immense, 21 communes à trois prêtres. Durant quelques mois, il m’est arrivé de faire 200 km de ramassage en minicar pour le catéchisme.
Les gens sont peu expansifs et la pratique religieuse à peu près nulle. Je commence par visiter la partie du secteur dont j’avais un peu plus la charge. Le porte-à-porte est pénible. Et j’entends dire : « Alors, Monsieur le Curé, vous vous promenez ! ». Cependant, j’ai toujours été bien reçu, comme si on m’attendait.
Un jour, mon Supérieur m’a demandé si j’accepterais d’aller à Rochefort. Il pensait que je pouvais prendre en charge le quartier bidonville. J’ai accepté.
En ville, j’ai surtout rencontré des gens très pauvres : c’est ce qui m’a le plus étonné. Mais j’ai pris de l’audace auprès des personnes mieux nanties et plus cultivées.
C’est alors que le responsable de l’équipe sacerdotale de Surgères a été nommé à Saintes. Mon Supérieur me demanda de le remplacer. La vie est une véritable aventure : une aventure avec les autres !
En 1986, on m’a confié une succession difficile à Saintes. À 53 ans, j’avais l’impression que le meilleur de ma vie était derrière moi. La paroisse débordait de vitalité. J’ai accueilli à l’Abbaye aux Dames des personnalités politiques et religieuses dont François Mitterrand, plusieurs ministres de la Culture, Monseigneur l’Évêque de Lyon.
Les inondations de 1994 m’ont beaucoup impressionné : expérience de notre fragilité en face des catastrophes naturelles…
À 64 ans, je suis nommé à Matha. Je me plonge dans le monde des jeunes. Tous étaient en attente de confiance, d’écoute, d’amitié qui sont des chemins de spiritualité vécue.
Pendant ce temps-là, mes confrères et moi prenons de l’âge. Sept ans après mon arrivée, l’un se retire en maison de retraite, l’autre se rapproche de sa famille et les deux autres sont rattachés à la Communauté de Saintes où il ne restait plus qu’un missionnaire de la Plaine.
La paroisse de Matha développe un dynamisme nouveau au point que la grande surprise du nouvel Évêque, pour sa première veillée pascale, est d’y venir célébrer le baptême de quatre jeunes et quatre adultes.
Pour mes 75 ans, année de ma retraite, l’Évêque me propose une “aide“. Être « co-responsable » avec un prêtre natif du Rwanda. Autant noter la grande différence de cultures, de réactions et de rapidité d’exécution. Nous avons accepté nos différences et nous étions tout prêts à poursuivre notre « co-responsabilité » !


• Vous avez côtoyé le monde carcéral. Comment un prêtre peut-il “soulager“ le quotidien des détenus ?

J’ai reçu ma nomination d’aumônier de prison en janvier 1971.
Aujourd’hui, le problème des prisons est mieux connu. Le sujet est difficile et les avis sont partagés : entre les gardiens et les détenus bien sûr, mais aussi entre les sociologues, les psychologues, les éducateurs, les assistantes sociales, les visiteurs, les aumôniers… Je ne peux donner que mon point de vue d’aumônier de prison de jeunes, tout en restant à l’écoute de tous.
Toutes les semaines, je passe quelques heures avec eux. Je commence par me rendre sur la cour : là, je les rencontre tous. Puis je monte leur rendre visite individuellement dans leurs cellules. Au début, ils avaient honte de demander ma présence : c’était considéré comme un signe de faiblesse. Le plus souvent, je ne fournis pas à rencontrer tous ceux qui me réclament…
Je prête une attention particulière aux nouveaux arrivants. Ils sont souvent perdus, désespérés. Nombreux n’avaient pas pensé que leurs actes les conduiraient là.

Ils sont très différents quand je les rencontre seul. Je m’efforce d’être très compréhensif et de leur manifester mon amitié. J’écoute leurs histoires, leur histoire. Volontiers, ils me font lire leurs lettres quand ils en reçoivent. J’ai de la peine à imaginer que l’on puisse vivre sans amour, et, pour en finir, d’être rejeté par la société elle-même qui les met à l’écart.
Certains s’habituent très bien à la prison : ils ne manquent pas d’y revenir de temps en temps. Pour d’autres, c’est insupportable : ils tournent littéralement en rond dans leur cellule. Ils ont l’impression de perdre la tête. Quelques-uns perdent pied complètement.
Qu’ont-ils fait pour être là ? La plupart du temps, c’est pour vol de voiture, cambriolage, vol de nourriture… D’autres sont pris pour viol. Par période, on retrouve des jeunes liés aux trafics de drogue. La prison ne leur enlève pas le désir de recommencer.

Les journées sont longues entre quatre murs. Il y a beaucoup d’illettrés. La plupart n’ont pas goût au travail. L’oisiveté est désastreuse. Seuls les travaux faits pour le compte d’une entreprise peuvent être rémunérés.
Beaucoup pensent à l’humanisation des prisons. Certains sont pour la répression, ne trouvant pas d’autres remèdes à la maladie de la délinquance. Quelques-uns militent pour l’abolition de la prison, et même du Code Pénal… sans pour autant laisser faire n’importe quoi.
Il est vrai que la solution idéale n’est pas trouvée. Ce qui pourrait être une amélioration peut devenir aussi une occasion de relâchement. Si les réformes ne réussissent pas, cela dépend avant tout de la médiocrité des hommes chargés de les appliquer.
Enfin, la plupart des détenus ne comprennent rien au mécanisme de la justice. Le langage est compliqué. Ils ont l’impression d’être délaissés, y compris par leur avocat, souvent commis d’office faute de moyens pour le payer.

Y a-t-il des irrécupérables ? On a envie de le dire. Mais ce mot, je ne peux pas le supporter : il me fait mal. Il ne me paraît pas chrétien car en tout homme, il y a quelque chose de bon. Trouveront-ils quelqu’un qui saura vraiment les aider, les aimer ?

• En 2011, vous fêtez donc vos 50 ans de prêtrise. Que vous ont-ils apporté ? En quel sens votre engagement a-t-il changé votre personnalité ? Avez-vous le sentiment d’avoir rempli votre mission ?

Que je suis heureux d’avoir dit “oui“ ce 5 décembre 1948 ! Et ce n’était pas évident pour moi de changer complètement d’orientation : style de vie, vie affective, etc ! En m’acceptant un jour tel que je suis, j’ai fini par être à l’aise avec toute personne, quel que soient son milieu, sa culture, son âge. Parfois, je fatigue et l’évolution de l’Église n’est pas sans problème, mais j’ai deux mots qui guident ma pensée et mon comportement : « abandon et confiance ». Ils sont de Sainte-Thérèse. Je les lui dois et je l’ai prise comme guide spirituelle.
Il me semble que cela doit se voir que je suis heureux de mon choix de vie…

• Un mot sur la communauté chrétienne de Montendre ?

Je n’ai pas accepté de bon cœur le changement de paroisse. Il y avait l’âge, une santé très éprouvée, la mémoire qui devient défaillante, une différence de fonctionnement entre la paroisse de Montendre et celle de Matha. Mais je ne voulais surtout pas que mes nouveaux paroissiens souffrent de ma mauvaise disposition.
J’ai découvert aussi une équipe de chrétiens très motivés, se partageant naturellement les différentes tâches. L’accueil est encourageant. Je pense surtout à la célébration festive et communautaire des baptêmes : familles heureuses, équipes liturgiques très disponibles avec les paroissiens très agréables dans l’ensemble.
J’apprécie, en outre, la collaboration importante entre les trois paroisses du Sud, la présence de la Communauté de Croix Gente pour la messe en semaine ainsi que celle du Père Lucas, mon prédécesseur, discret et encourageant.

La chorale corse de Montendre (50 ans de prêtrise du Père Mallard)

• Est-ce que le célibat qu’on impose aux prêtres vous a pesé ? Pensez-vous que l’Église catholique devrait évoluer sur ce point ?

Voici ce que j’écrivais sur le sujet il y a 30 ans : Au point de départ de ma vocation, le célibat était, pour moi, lié à l’engagement sacerdotal et il le demeure. Je sais que des prêtres n’ont pas toujours fait la même démarche. Ils ont accepté le célibat pour devenir prêtre. Mais renoncer à fonder un foyer ne se fait pas seulement une fois pour toutes. Heureusement d’ailleurs. L’appel fondamental vers l’union de l’homme et de la femme revient à tout moment. Les contacts avec les foyers, la proximité du monde féminin au sein du ministère, les confidences parfois, sont autant d’appel au désir naturel du mariage. L’ambiance actuelle rend certainement plus difficile le célibat du prêtre, tout comme la fidélité dans le mariage. Mais ce n’est pas parce qu’il y a des divorces en grand nombre que le mariage est à supprimer. Ce n’est pas parce que 6 ou 7 % des prêtres se marient qu’il faut remettre en cause la valeur du célibat consacré.
Il est évident que je n’ai pas été insensible au fait que deux prêtres sur sept de mon année de noviciat se sont mariés. Quand j’ai appris également que l’un des prêtres que j’avais apprécié pour sa foi et son entrain avait quitté son engagement, je me suis senti moi-même très faible : est-ce que je serai capable de tenir plus que lui ?

Le renoncement au mariage ne peut pas être quelque chose de négatif, ni une performance à réaliser. Il ne peut pas non plus être envisagé seulement pour être plus disponible à tous et à tout moment, même si cette disponibilité est appréciable. Des gens mariés sont admirables de dévouement et d’ouverture. On peut être prêtre, religieux ou religieuse et tout à fait replié sur son petit égoïsme.

J’ai la chance de pouvoir parler facilement à un prêtre qui m’a soutenu par son amitié et sa compréhension. Parfois, la lutte peut être difficile, voire douloureuse. Il reste que j’ai toujours gardé la certitude que je ne me suis pas trompé de chemin : c’est fondamental.
J’accepte volontiers, qu’un jour, les prêtres soient mariés, comme je trouve heureux que des ouvriers soient prêtres. Je pencherais à croire qu’il y a même urgence d’y penser et de s’orienter vers cette solution, non pas d’abord pour résoudre un problème de nombre, mais pour que ces prêtres mariés apportent la richesse de leur vie conjugale à la fonction sacerdotale. Cette solution aurait l’avantage de mieux distinguer la fonction sacerdotale du signe du célibat consacré, même si les deux vont bien ensemble.
Cette solution ne résoudra pas tous les problèmes : on ne trouvera jamais le foyer idéal par exemple. Mais existe-t-il un prêtre célibataire idéal ? Je crois que ces prêtres, d’un genre nouveau, ayant famille et profession, sauraient mieux que nous faire partager leur responsabilité. Leur langage pourrait être plus proche de l’ensemble des gens. Ils apparaîtraient peut-être moins comme des fonctionnaires du culte à qui l’on peut tout demander du moment que l’on est baptisé.
Je m’efforce, quant à moi, de vivre mon célibat comme un don reçu du Seigneur, une marque extraordinaire de confiance, et non pas comme une croix à porter. Il ouvre le cœur et il est d’une grande libération. Je sais le recevoir comme un signe de son amour et quand il me conduit, en son nom, vers les autres, sans recherche d’aucune compensation.

Le Père Mallard, un prêtre généreux, profondément humain

• Ces dernières années, des scandales ont agité l’Église où certains prêtres ont été accusés d’être trop proches des enfants. Comment avez-vous réagi face à ces affaires qui entachent un engagement censé être sincère ?

J’ai été stupéfié par l’ampleur du problème. J’ai trouvé Benoît XVI vraiment courageux. C’est vrai que les problèmes sexuels étaient passés sous silence. Les délits étaient bien moins punis en 1970 que maintenant. De quoi faire réfléchir ceux qui seraient attirés par les enfants pour eux-mêmes…

• De tous les Papes qui se sont succédé, lequel vous a le plus marqué ? Serait-ce Jean-Paul II ?

J’ai apprécié chaque Pape. Pie XII m’impressionnait. J’ai été déçu par la nomination de Jean XXIII à cause de sa “raideur“, mais il nous a vite rassurés. Paul VI, que j’ai rencontré à Rome un an avant sa mort, m’est apparu comme quelqu’un de très bon et joyeux alors que les médias le montraient comme un homme austère. La popularité de Jean-Paul II me gênait, mais le malade fut admirable. J’aime Benoît XVI pour son humilité et sa profondeur spirituelle.

• De nos jours, de nombreux courants religieux, venant des États-Unis le plus souvent, viennent concurrencer le message de l’Église catholique. Y voyez-vous une réelle menace ou tout simplement une liberté de “cultes“ offerte aux individus ?

La liberté de culte est une valeur fondamentale. Ceci dit, tout n’a pas la même valeur dans les propositions. Des représentants de l’Église Évangélique ont une présentation de Jésus sauveur qui ressemble peu à celle que j’ai reçue dans mon Église. Chez eux, je trouve une telle insistance sur le péché qu’elle me fait oublier l’essentiel : que Dieu m’aime et qu’il est miséricordieux.

La famille du Père Mallard transformée en chorale !

• Pour conclure, quel message souhaitez-vous transmettre aux paroissiens que vous avez connus… de 1961 à 2011 ?
Un message ? Dieu m’aime - Dieu aime chacun. Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils ; Il n’y a pas plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime , ce qu’a fait Jésus. Le vrai bonheur est de donner autant qu’on peut.

Propos recueillis par Nicole Bertin

Champagnolles : Dominique Branchut et Philippe Chevallier
prennent leur retraite !


Eh oui, le temps passe et un beau jour, arrive la retraite. Dimanche dernier, Dominique Branchut et Philippe Chevallier ont fêté l’événement entourés de leur famille et amis.

Chez Denat, à Champagnolles, ils avaient organisé un pique-nique pour régaler les tablées et choisi des produits dont l’origine n’excédait pas 17 kilomètres. Pourquoi ? Parce que la Charente-Maritime porte le chiffre 17 ! Poissons de l’estuaire, agneau du coin, fromages de Saint-Ciers du Taillon, pain de Mortagne, vins venant de la région : une agréable façon d’honorer l’amitié et les saveurs du terroir !

Dominique est née dans une famille d’enseignants originaire de Cabariot. Bien connue à Jonzac, elle a travaillé de longues années au collège, puis au lycée où elle était conseillère principale d’éducation, tout en donnant des cours de formation à l’IUFM, comme son mari.


Philippe, quant à lui, a laissé de bons souvenirs au collège de Montendre où il a porté la bonne parole à des générations de collégiens dans ses cours de technologie. Natif de Mortagne où son frère a repris l’exploitation viticole, il aime les gens authentiques.



Dimanche, entouré des leurs, enfants, petits enfants, cousins et relations, Dominique et Philippe ont apprécié le moment présent.


Dominique et Philippe privilégient la convivialité et la générosité. Porte toujours ouverte, liberté d’expression, bonheur d’être ensemble, des valeurs encore plus précieuses quand la maladie a failli vous jouer des tours…


Jeunes retraités, ils ont des projets dont l’ouverture d‘une brocante “Au chat qui louche“ où Dominique propose des objets intéressants à découvrir. S’y ajoute une activité de randonnées équestres et de balades à faire dans ce secteur boisé et pittoresque.


La retraite n’est qu’une nouvelle étape à inventer. Nous leur souhaitons d’en profiter sous le soleil de Haute-Saintonge !

• Brocante : Au chat qui louche, chez Denat à Champagnolles. Ouverture le samedi toute la journée ou sur rendez-vous au 05 46 70 92 94. Présence sur les salons.

Primaires socialistes :
Votez pour la nouvelle star !


Les Primaires socialistes ont des effets pervers. Elles donnent aux meetings politiques des faux airs d’émissions de télé. En août, à l’université d’été de La Rochelle, les principaux candidats socialistes ont essayé de tirer leur épingle du jeu en déployant leurs talents respectifs sur la scène médiatique.

Dans la nature, certains oiseaux rivalisent d’imagination durant les parades nuptiales. Pour séduire leur future compagne, ils arborent des plumages magnifiques et entonnent des chants mélodieux !
Les hommes sont-ils éloignés de ces pratiques ? Pas tellement ! Dans le cas présent, la dulcinée s’appelle Marianne et elle est terriblement courtisée. Installée dans un palais, l‘Élysée, cette fille de la Révolution, qui mène grand train de vie, est un cœur à prendre. Le dernier à l’avoir conquise, Nicolas Sarkozy, entend bien la garder dans ses rets. Mais la dame, volage, pourrait succomber aux avances d’un autre soupirant.
En 2012, en effet, les Français seront appelés à élire leur futur Président de la République. Bien malin qui peut prédire le nom du vainqueur. Les cabinets de voyance ne désemplissent pas, mais les devins, prétendus extralucides, n’ont pas la science infuse. Quant aux pythies, il y a belle lurette qu’elles ont quitté Delphes.

En déplaçant les centres de décisions, en entraînant des mouvements monétaires, la mondialisation a changé la donne. Bien que cinquième puissance mondiale, l'hexagone n'a pas toutes les cartes en main. Les plans de rigueur appliqués dans plusieurs pays de la C.E. ont perturbé les esprits. Ils laissent pressentir des lendemains laborieux à une génération qui croyait en la stabilité. La France vient de découvrir le sien et elle craint - sans en avoir la preuve - la fin de ses jours heureux. Dépitée, elle range ses vacances dans des valises en carton.
Seule l’Allemagne avait mis la charrue avant les bœufs en affrontant la crise quand les premiers signes sont apparus. En fourmi avisée, Angela Merkel, digne héritière de la rigueur allemande, a fait preuve d’anticipation quand d’autres ont préféré jouer les cigales. À chacun la douceur de ses étés !

Les Socialistes en première ligne

Réunis en août dernier La Rochelle, les Socialistes ressemblaient à une ruche. La future reine pourrait être une femme puisque deux sont en lice, Martine Aubry et Ségolène Royal. Mais ce pourrait être un roi puisque François Hollande les affronte dans l’arène. Les sondages le placent d’ailleurs en tête. S’y ajoutent deux outsiders, Arnaud Montebourg et Manuel Valls. Lui qui aime la corrida devrait être “comblé“ dans les mois qui viennent !

• À La  Rochelle, les candidats ont déployé des trésors d’ingéniosité. Ils ont montré qu’ils étaient unis pour la photo de famille, chacun à sa place… tout en affichant leurs différences. Le message lancé aux électeurs de la Primaire, qui aura lieu les 9 et 16  octobre, était clair : «  D’accord, on a l’air de s’entendre, mais ce serait aussi bien si vous votiez pour moi  ».

La situation est d’autant plus complexe qu’elle met en scène Ségolène Royal et son ancien compagnon, François Hollande. Que Ségolène Royal, opposée à Sarkozy lors des dernières Présidentielles, se retrouve sur la même voie que l’ex-homme de sa vie est original et inattendu. D’autant qu’il évolue en version « light », élégant, débarrassé d’un embonpoint qu’il n’avait pas encore perdu lorsqu’ils vivaient ensemble. Entre ces deux-là, le réchauffement climatique n’est pas pour demain !
On le comprend. Imaginez la tête de Nicolas Sarkozy si Carla Bruni lui faisait de l’ombre. Prudente, elle préfère se cantonner à un rôle classique, celui de mère. D’ailleurs, c’est une autre femme, Hélène de Yougoslavie, ex Mme Gaubert, qui occupe la une de l’actualité. En dévoilant publiquement certaines activités de son mari, elle a ouvert une boite de Pandore qui ne devrait pas déplaire à la Gauche, elle-même gênée par l’affaire DSK...

Face aux questions du “Grand Rendez-Vous“ de l’émission politique d’Europe 1, iTélé et Le Parisien, orchestrée par Jean-Pierre Elkabbach, François Hollande a semblé plus modéré que Ségolène Royal et Martine Aubry, incisives et déterminées. Pour se faire entendre, les femmes doivent-elles monter d'un ton ? On serait tenté de le croire.

Les femmes plus "guerrières" que les hommes ?

Première à s’exprimer, Ségolène Royal a affiché ses différences. Se détachant du moule socialiste, elle veut aller de l’avant par des actions courageuses qui la distingueront des autres. « Les Français doutent, souffrent, s’indignent ou sont désenchantés. Nous pouvons récupérer des moyens de manœuvre pour rendre à la population la maîtrise de sa vie ». Parmi ses priorités, figure la relance de l’activité économique : « je veux faire de la France un pays d’entrepreneurs et donner les moyens de créer des emplois qui assureront des salaires ». Pour favoriser l’initiative, les banques devront être moins frileuses et surtout moins spéculatrices.

Dans l’arène des Primaires, Ségolène Royal, de rouge vêtue. À ceux qui disent que la Primaire est pliée, elle rappelle la prudence quant aux annonces hâtivement faites…

Défavorable aux augmentations d‘impôts, elle souhaite combattre la fraude fiscale qui s’élèverait à 45  milliards d’euros. Et que les riches remboursent le bouclier fiscal estimé à 2,6 milliards d’euros ! Son objectif est d’organiser un Grenelle des PME avec la possibilité, pour les Régions, d’entrer dans le capital de certaines sociétés. En Poitou-Charentes, elle l’a fait pour Heuliez dont les premiers véhicules électriques sortiront en septembre.
En matière d‘éducation, elle verrait d‘un bon œil deux professeurs par classe, un titulaire et un stagiaire. «  L’échec scolaire coûte cher. Il entraîne l’ignorance, la déstructuration de la société, le chômage et la délinquance  » estime-t-elle.

300.000 emplois jeunes

Pour Martine Aubry, « la France a besoin de transformation par une politique sérieuse et rigoureuse ». Fini le PS qui était, disait-on à l’époque, un cadavre à la renverse : « le parti est aujourd’hui sur pied et il a voté un projet commun voici quelques mois ».
Après avoir dit “nous“, Martine Aubry prend la liberté de dire “je“. Elle veut donner un nouveau visage à la France « dont les atouts ont été abîmés par la Droite ». Dans une lettre adressée aux Français, elle explique le sens de sa démarche. Par la création de 300.000 emplois jeunes (dans les pas de Lionel Jospin), la dame des 35  heures veut favoriser la croissance, en donnant une chance à la nouvelle génération. Reste à en connaître le financement exact (il en sera largement question durant la campagne électorale).
Sûre d’elle, elle se verrait bien opposée à Nicolas Sarkozy. Sorte d’Angela Merkel brune nourrie au vent du Nord !

Veste blanche, Martine Aubry met les bouchées doubles pour devancer François Hollande. Elle ne fustige pas DSK, tout en comprenant que certaines femmes puissent avoir une opinion sur son comportement…

Si la solution pour « sortir du nucléaire » (qui la rapprochera des Verts) est toujours entre les mains d’experts, elle est embarrassée par la question relative au patron socialiste des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, convoqué par le Tribunal début septembre. Soupçonné d’affaires pas très “catholiques“ (enquête sur plusieurs dossiers liés à des marchés publics présumés frauduleux visant son frère, Alexandre Guérini), cet élu sentirait-il le soufre ? « Ce n’est pas l’un de mes soutiens. Je ne connais rien à son dossier. Je crois en la justice de mon pays et s‘il est jugé coupable, je lui demanderai de se retirer du PS ». Depuis son arrivée à la tête du PS précisément, Martine Aubry aurait changé pas mal de choses, « certains militants ne s’y sentant pas libres »…

François Hollande n’est pas rancunier. Bien sûr, quand Martine Aubry est arrivée à la Fédération, les mauvaises langues disaient que « le PS faisait pitié ». Il oublie le passé en gardant le regard fixé sur le cap présidentiel. Il fait fi des querelles à l’intérieur du parti qui s’estomperont dès que le candidat 2012 aura été désigné. Il croit à la création des 300.000 emplois jeunes avec un ordre de priorités à établir : « Nous mettrons l’accent sur la jeunesse qui a besoin d’être aidée ». La réforme fiscale devra être étudiée rapidement avec une remise en cause des niches qui n’atteignent pas leurs objectifs. Les impôts seront rendus “plus efficaces“, sans perdre de vue l’enjeu que constitue une bonne croissance.

François Hollande : il veut apparaître comme une force tranquille.

François Hollande, dans les pas de Defferre, veut poursuivre la décentralisation en transférant des compétences aux collectivités territoriales. En pleine refonte, reste à savoir si ces dernières auront les moyens d’assurer de nouvelles charges sans appesantir les contribuables…
En ce qui concerne la Présidentielle, François Hollande avoue qu’il n’est pas Nostradamus : « Je parle aux Français comme un possible Président de la République. Tout est une question de confiance ». Quant à DSK, il n’exclut pas les personnes qui pourront apporter des avis judicieux : « nous aurons besoin de tous les talents pour faire avancer la France ».

Arnaud Montebourg : il affiche ses différences.

Derniers intervenants de ce plateau, Arnaud Montebourg veut être le candidat du renouvellement : « je ne défends pas la totalité du projet socialiste ». Quant à Manuel Valls, il incarne cette jeune génération dont le tour viendra forcément.

Manuel Valls : son tour viendra !

Où ça passe, où ça casse…

En conclusion, le Parti socialiste, qui avait failli mourir après Mitterrand (dixit Rocard), a repris des couleurs avec le désir d’entreprendre et de gagner. La Présidentielle est une étape importante car il y joue son avenir et sa crédibilité. Les choses ont beaucoup changé depuis l’époque de Jaurès où les tribuns s’affrontaient, mais s’estimaient.
Aujourd’hui, la rivalité entre les candidats est réelle : d’aucuns la jugent “malsaine“ (elle était déjà perceptible en 2007 quand les éléphants du PS ont “trompé“ Ségolène Royal). Signe évident, les “petits“ candidats à la Primaire luttent pour ne pas être marginalisés !

Selon l’écrivain Michel Antoine Burnier, Ségolène Royal, qui devrait obtenir entre 13 % et 18 % des suffrages, pourrait jouer le rôle d’arbitre. Si Martine Aubry venait à remporter la Présidentielle, elle pourrait alors lui demander un ministère important (Matignon ?). Actuellement, la question est de savoir « si la Présidente de la Région Poitou-Charentes apporte plus de voix qu’elle n’en fait fuir » s’interroge le politologue, auteur du livre “Le Rouge et le Rose“, paru aux Éditions La Martinière.

Dans son dernier livre, Michel-Antoine Burnier raconte l’histoire du socialisme

François Hollande, quant à lui, souhaite une victoire aussi belle que celle qu’obtint Mitterrand en 1981. Ces paroles d’espoir estompent temporairement la crise boursière, les dévaluations, les crans de ceinture qui se resserrent. Voire les bactéries qui résisteraient aux antibiotiques. Liste non exhaustive…

jeudi 22 septembre 2011

Invitation
au Château de Dampierre


Chers amis, je suis heureuse de vous inviter à ma nouvelle exposition "De Venise à Xi'an" au château de Dampierre sur Boutonne (17), près d'Aulnay.
Un château à découvrir avec sa fameuse galerie des alchimistes !



Station thermale de Jonzac :
Une jeune fille de 25 ans !


• 950 curistes par jour

Depuis leur création, il y a vingt-cinq ans, la fréquentation des thermes est en constante progression. En 2011, chaque jour, 950 curistes viennent y recevoir des soins.
Cette réussite, on la doit aux vertus curatives de la source, mais pas seulement. S’y ajoutent le dynamisme de la Chaîne Thermale du Soleil et les « pionniers »
de cette formidable aventure de Jonzac, ville qui aurait pu rester une « petite » sous-préfecture de Charente-Maritime !


Les thermes de Jonzac sont troglodytiques. Sur cette photo, le rocher abritait un habitat préhistoire

Un lieu en pleine nature, propice au repos

Mais qui sont-ils donc, ces marcheurs au pas décidé, dont le signe distinctif est un sac à cordelière ? Pas de doute, ils se rendent aux Thermes de Jonzac. Tous les ans, à partir du mois de mars, Jonzac accroît sa population. La cité retrouve ses fameux curistes dont certains reviennent avec une étonnante régularité. Des liens d’amitié se sont tissés avec les commerçants et les autochtones qui les revoient avec plaisir. Avec le temps, des habitudes se sont créées !
Ils arrivent d’un peu partout, à la recherche de bien-être et d’une solution à leurs problèmes de santé. Chaque jour, sauf le dimanche, les patients convergent vers le lieudit Heurtebise, où est située la station. Sans interruption, de 6 h à 17 h, ils se succèdent aux différents soins, selon les prescriptions médicales.


Le rituel est toujours le même. La première halte se trouve aux vestiaires où ils endossent leur tenue de combat, un peignoir gris. Munis d’une serviette du même coloris et de leur laissez-passer, sorte de carte d’embarquement, ils effectuent leur traitement au sein des équipements répartis en unités. Dans la piscine, les mouvements, orchestrés par un kiné durant les 21 jours de la cure, donnent une meilleure souplesse et le jet est bien agréable pour « décontracter » les membres endoloris. Il y a aussi les cataplasmes, les bains de kaolin, les douches multiples et variées, le vaporarium.

En phlébologie, dont les structures ont été inaugurées en 2010, l’eau, plus froide, favorise la circulation veineuse via un couloir de marche et un autre bassin.
Toute la journée, telle une ruche, la station vit, s’anime et bourdonne ! « Ici, c’est beaucoup moins strict que dans des stations plus importantes où le curiste a un numéro qui s’affiche sur un tableau. Le timing doit être impérativement respecté. Jonzac a gardé un esprit familial qui la rend attrayante » souligne un quinquagénaire venant de la région parisienne. De plus, chaque nouvel arrivant bénéficie d‘un « guide » qui le familiarise avec les lieux. Ainsi, il se sent moins perdu dans les couloirs…


Un bel outil

Avec ses trois indications, rhumatologie, voies respiratoires et phlébologie, la station thermale de Jonzac a trouvé son rythme de croisière. On est bien loin du premier module thermal et de la thèse du docteur Chalié qui inspira à Claude Belot la naissance de cet établissement. Des volontaires, souffrant de rhumatismes, avaient accepté de tester les bienfaits de l’eau issue d’un forage initialement destiné au chauffage géothermique.

Le chemin fut long, l’agrément de l’Académie de Médecine étant nécessaire. Le jour J, à Paris, de nombreux Jonzacais, dont les journalistes du cru, avaient fait partie du voyage : l’expédition dans la capitale était devenue collective. Remercions Claude Belot – déjà maire - pour ce déplacement qui eut l’avantage de plonger la presse au cœur de l’événement !
La suite, on la connaît. Adrien Barthélemy, PDG de la Chaîne Thermale du Soleil, se laissa séduire par cette nouvelle station en terre saintongeaise. Les directeurs se succédèrent dont la pionnière, Mme Couybes, suivie de Serge Espin et Georges Favre nommé en 2005. La philosophie de la direction est restée identique : « Le curiste est là pour se soigner et se ressourcer ».


En 2010, Jonzac a accueilli 10 277 curistes et devrait atteindre les 11 000 cette année. Même si Rochefort en reçoit 14 000, il n’existe pas de rivalité entre la ville de l’Hermione et la capitale de la Haute Saintonge. Quant à Saujon, elle s’est spécialisée dans le traitement des maladies nerveuses.

La plupart des curistes venant à Jonzac sont traités en rhumatologie (76 %). Plus modestes sont les voies respiratoires (17 %) et la phlébologie qui en est à ses débuts (7 %). « C’est une station qui tourne » souligne Georges Favre qui dirige une équipe d’une soixantaine de salariés. « Avec un plateau technique équilibré, l’établissement est cohérent. Les parties anciennes et nouvelles, dont l’aménagement de la phlébologie qui a coûté 5 millions d’euros, se combinent » ajoute-t-il. Selon le vœu de l’architecte, une harmonie a été réalisée autour de la pierre.

La carrière possède encore de nombreux hectares à aménager...

Georges Favre, directeur des Thermes

L’un des objectifs que s’est fixé Georges Favre est d’arriver à 15 000 curistes par an. Jonzac devra alors veiller à ne pas perdre cette ambiance personnelle qui fait son charme !
Ainsi va la vie de cette station portée sur les fonts baptismaux en 1986. Dans les années 1960, personne n’aurait imaginé qu’elle puisse voir le jour ! Ce défi a été relevé avec succès. Il s’accompagne d’une ligne de produits de beauté « Jonzac » proposée par le laboratoire Léa. La Chaîne Thermale envisage, quant à elle, de faire construire devant l’entrée (là où se trouve un espace vert) un bâtiment réservé à l’accueil et l’esthétique. Projet à suivre, de même que la commercialisation de l’eau de source en bouteille évoquée par la municipalité…

• En forme avec les Thermes de Jonzac !

En dehors des soins prescrits par les médecins, les thermes de Jonzac proposent des forfaits « remise en forme » ouverts aux personnes qui désirent retrouver du dynamisme. Le forfait vitalité propose diverses possibilités à choisir parmi un éventail comprenant douches, exercices en piscine et vaporarium. Vous pouvez opter pour une simple après-midi découverte ou plusieurs jours d’affilée.
Les bienfaits de l’eau (issue de la source Omega), chargée en oxyde de fer et en oligo-éléments, ne sont plus à prouver.
Pratiqué depuis l’antiquité, le thermalisme permet de limiter, voire de supprimer les médicaments. Ainsi, les confidences d’une curiste, devenue une adepte des bains de kaolin : « Je souffre d’arthrose. Depuis que je viens en cure, je suis parvenue à réduire de manière importante les médicaments anti-douleur ». Que la médecine naturelle remplace les carcans chimiques, la perspective est plutôt tentante ! De plus, les travaux du docteur Dubois, praticien à Saujon, démontrent que la cure parvient à estomper les effets de la dépression.
Outre l’aspect purement médical, l’accueil aux thermes de Jonzac est agréable. Six médecins y travaillent. Encadré par Yannick, responsable des soins, dont la compétence et le dévouement sont appréciés, le personnel est compétent et disponible. Note européenne, les deux kinésithérapeutes sont espagnols. Encore un effet du numerus clausus : les kinés tricolores ne sont plus assez nombreux sur le marché ! Dans d’autres stations, ils viennent de Roumanie, Belgique, voire de Hongrie.


Si vous êtes intéressés, les thermes proposent aux particuliers différents soins en phlébologie dont une table thermo-massante, des jets raffermissants et diverses prestations de bien-être. Les massages permettent au corps, et donc à l’esprit, d’évacuer le stress qui l’encombre. Tous renseignements au 05 46 48 59 59.


Les curistes viennent en majorité du Poitou Charentes, Bretagne, Nord, Pays de Loire et de Région parisienne.

• L’eau est extraite d’une nappe profonde (1 800 mètres). Sa température est de 62 degrés.
800.000 litres est le débit journalier de cette eau riche en oligo-éléments.

• La population supplémentaire que constituent les curistes contribue au dynamisme de la ville de Jonzac et de la région. Activités et manifestations sont présentées au stand que l’Office de Tourisme a installé à l’entrée des Thermes. Les marchés nocturnes rencontrent un certain succès, sans compter les Eurochestries et les concerts donnés durant l’été. Les visites commentées de la ville sont appréciées.

• Bien plus qu’une station thermale !


Les carrières d‘Heurtebise, où se trouvent les Thermes de Jonzac, ont été laissées à l’abandon après la Seconde Guerre Mondiale. Elles étaient alors propriété de l’Armée.
Cette falaise calcaire a une longue histoire. Surplombant la Seugne (rivière dont le tracé s’est modifié au cours du temps), elle était déjà habitée à la préhistoire, comme l’indique la présence de silex et autres pierres taillées retrouvées en ce lieu. Suivirent l’extraction de pierre pour les constructions (dont la cathédrale de Cologne, dit-on) et des champignonnières.
C’est au XXe  siècle, durant le Second Conflit mondial, que le site est entré dans la légende.

La Kreigsmarine, en effet, avait fait de cet endroit un vaste entrepôt de munitions. Un résistant, Pierre Ruibet, aidé par un jeune Jonzacais, parvint à le détruire le 30 juin 1944. Cette opération stratégique plongea la ville de Jonzac dans une situation dramatique, les Allemands demandant quarante otages en représailles.
Le maire de l’époque, René Gautret ainsi que le curé, se désignèrent spontanément. La menace ne fut pas mise à exécution. Seul Claude Gatineau fut jugé et fusillé, le corps de Pierre Ruibet ayant été enseveli sous les décombres durant l’explosion.

Un monument, Boulevard Denfert Rochereau, a été érigé en mémoire des deux hommes. Aux Thermes, une plaque rappelle leur geste héroïque. Un historique plus complet, comme il en existe devant les monuments, serait bienvenu sur le site. De nombreux curistes, curieux du passé, le demandent.


Le 4 août 1986, la station thermale de Jonzac, agréée par le Ministère de la Santé et des Affaires Sociales, a ouvert ses portes avec l’orientation rhumatologique et séquelles des traumatismes ostéo-articulaires. En août 1992, elle a obtenu l’agrément «voies respiratoires», puis en 2006 celui de la phlébologie. Les nouveaux aménagements ont été inaugurés début 2010. Jonzac est la 14e station au niveau national, et la 5e au sein de la Chaîne Thermale du Soleil.

• La station thermale est intimement liée à Jonzac, qui l’entoure. Outre la navette bien commode mise en place par les Thermes, certains curistes souhaiteraient un transport urbain qui leur permette de se déplacer facilement en ville. Sans voiture et selon le lieu de location, faire ses courses peut relever du parcours du combattant !