vendredi 19 avril 2024

Jonzac/Carmes : « Les mots du silence », une exposition à ne pas manquer

Jusqu’au 24 avril, le cloître des Carmes accueille l’exposition photographique de Jennifer Lescouët. L’artiste invite le public à écouter « les mots du silence ».

Lors du vernissage, mercredi dernier

La surdité dont elle a été atteinte dans son enfance est à l’origine de la démarche de Jennifer Lescouët, jonzacaise d’adoption. Cette différence lui a permis d’entrer de l’autre côté du miroir, d’en partager les émotions et les interrogations. 

Durant l'adolescence, elle reçoit un appareil photo, source d’évasion : « Grâce à la photographie, je ne m’ennuyais plus lors des réunions familiales. Je n’arrivais pas à suivre les conversations, alors je prenais des photographies. J’essayais de deviner de quoi on parlait en observant les mimiques des visages ». Entendant de nouveau et forte de son expérience, elle choisit de se consacrer à cet art en étudiant à l'école de photographie EFET. Quoi de plus motivant pour son projet de fin de scolarité que d’exprimer ses sensations, ce qu’elle a vécu quand elle était dans le monde du silence. Elle réalise alors une série de clichés où chaque sujet emploie le langage des signes qu'elle a appris. Le temps de pause et le flash permettent de détailler le mouvement des mains, d’analyser le geste, de l’immortaliser en accompagnant cette parole qui ne demande qu’à être partagée. A noter la qualité des tirages en noir et blanc.

Jennifer Lescouët, une photographe talentueuse

"Les mots du silence", une exposition à visiter dont se dégage une extrême sensibilité.

• Jusqu’au 24 avril de 14 h 30 à 18 h 30 cloître des Carmes Jonzac. Entrée libre

jeudi 11 avril 2024

Conseil municipal de Jonzac : Le torchon brûle entre Claude Belot et Christophe Cabri

Barbara Lachamp démissionne de ses fonctions d'adjointe

Claude Belot ne siègera plus aux réunions plénières de majorité

A quelques encablures du théâtre du château, s'est jouée mercredi soir au conseil municipal une scène digne des "grandes manœuvres" de la vie jonzacaise. Alors que tout semblait aller pour le mieux entre Claude Belot et Christophe Cabri, l'ambiance est désormais tendue. Conséquence de leur soutien à la candidature de J.F. Mougard aux municipales de 2026, trois élues ont perdu leurs délégations, retirées par le maire, et l'une d'elles, Barbara Lachamp, a eu la double peine en démissionnant de son poste d'adjointe. Les ambitions politiques de l'ancien directeur des services de la ville de Jonzac et de la CDCHS produisent un certain effet...

Tout tacticien a lu le fameux livre de Sun Tzu "l'art de la guerre", traité de stratégie écrit au IVe siècle avant J.C. Malgré les ans, il n'a pas pris une ride. L'objectif, qu'il soit militaire ou politique, est de conserver le pouvoir, l'ouvrage expliquant comment y parvenir. Nul doute que Claude Belot, élu depuis les années 70 et dont la carrière a été bien remplie (maire, conseiller général, sénateur, président et créateur de la CDCHS) l'a eu un jour entre les mains ! Depuis des décennies en effet, il a accompli un travail remarquable sur la ville de Jonzac (3550 habitants) qui n'a pas à se plaindre des infrastructures dont il l'a dotée. Il a toujours œuvré avec des équipes relativement soudées. Pourquoi relativement ? Parce que certains membres ont été soumis aux aléas du temps. On se souvient en particulier de la pénible époque où des adjoints proches de Claude Belot, tels que Christiane Proux, Jean-Paul Tornier, Gérard Masson et Louis Chalié avaient été écartés d'une élection municipale. D'autres cas d'édiles peuvent être évoqués, Valérie David Delcroix, ancienne adjointe ou encore la démission de Jean-Charles Chapuzet. Que dire de ces situations ? Les observateurs ne pouvaient que prendre acte et attendre la suite au prochain numéro.

Aujourd'hui, c'est un scénario du même type que rencontre le maire, Christophe Cabri. Jusqu'à présent, sa carrière est sur de bons rails : d'abord conseiller municipal, puis conseiller départemental et maire de Jonzac, sans oublier une vice-présidente à la CDCHS. « Et je ne veux pas être sénateur » ajoute-t-il. Voilà qui répond aux rumeurs qui circulent.

Mercredi soir, lors du conseil municipal, la dernière question de l'ordre du jour (la 7ème) attirait l'attention : "Le maire demande à l'assemblée de se prononcer sur le retrait de ses fonctions d'adjointe au maire de Barbara Lachamp". Intrigué, le public avait répondu nombreux - une trentaine - inspirant cette réflexion au premier magistrat : « si ça continue, la prochaine réunion du CM sera organisée au centre des congrès ! ».

Que s'est-il donc passé pour que la majorité du conseil municipal ait soudain une opposition en son sein ? Rappelons qu'aux dernières municipales, une seule liste menée par Christophe Cabri et incluant C. et N. Belot était sur la ligne de départ, l'opposition conduite par Gilles Clavel et Jack Ros ayant déclaré forfait par manque de combattants. On supposait que Claude Belot avait trouvé en Christophe Cabri ce fils spirituel dont rêve tout leader pour assurer la relève. Toutefois, les habitués remarquèrent assez vite qu'aux manifestations, Christophe Cabri avait ses "followers" et Claude Belot les siens. L'unité n'était-elle qu'apparente ?

Le climat se serait détérioré l'an dernier entre les deux hommes, dit-on. Jusqu'au jour récent où Christophe Cabri a réalisé qu'une "fronde" existait réellement dans son conseil. Pour preuve, l'article de Sébastien Lahalle, paru le 15 mars dans Sud-Ouest, annonçant la candidature aux prochaines municipales de l'ancien directeur général des services de la ville de Jonzac et de la CDCHS Jean-François Mougard, jusqu'alors inconnu au bataillon des prétendants municipaux jonzacais. Cette "révélation" était assortie d'un titre accrocheur "l'intelligence n'est plus au pouvoir à Jonzac" et d'observations dont « la mauvaise gestion des affaires publiques, l'argent dilapidé et le manque de vision d'avenir ». S'y ajoutait l'état de la ville jugée « sale ».

Christophe Cabri : « J'ai pris la décision de retirer leurs délégations aux trois élues »

Bref, coup de massue sur la tête de Christophe Cabri qui constate que dans ses troupes, des élu(e)s vont rejoindre Jean-François Mougard. « Après les propos que j'estime injurieux au sujet de l'intelligence qui ne serait plus au pouvoir à Jonzac, je me suis interrogé sur "les gens de l'exécutif" censés être aux côtés de ce candidat déclaré. J'ai donc posé une question de confiance en réunion. Barbara Lachamp, Hélène Héraud et Marie-Christine Nouguès ont déclaré vouloir se présenter avec J.F. Mougard dans deux ans. Quand on a des responsabilités au sein d'un conseil, on ne peut pas continuer à travailler avec un maire, moi en l'occurrence, et monter une liste parallèlement avec quelqu'un d'autre. Ce sont des choses incompatibles. Je leur ai donné une semaine pour remettre leurs délégations et, à Barbara, sa démission de son poste d'adjointe. Elles resteraient conseillères municipales. Je n'ai pas eu de nouvelles. J'ai donc pris la décision de retirer leurs délégations aux trois élues. Ce soir, nous aurons à voter le maintien ou non dans ses fonctions d'adjointe de Barbara. Je ne remets pas en cause le travail qu'elles ont effectué sur la mobilité, au CCAS, le cadre de vie et Petite Villes de demain ».

Barbara Lachamp : « La seule chose qui m'est reprochée, c'est de ne pas repartir en 2026 avec toi »

Visiblement touchée, Barbara Lachamp s'adresse à Christophe Cabri : « Effectivement, lors d'une réunion d'adjoints, tu nous as demandé notre position pour 2026. Nous avons répondu en toute honnêteté qu'Hélène, Marie-Christine et moi-même ne serons pas tes colistières lors du prochain mandat. Nous avons le droit de partir en campagne avant. Prenez le cas d'Emmanuel Grégoire à Paris, il est candidat à la mairie en 2026 et n'a pas été démis de ses fonctions par Anne Hidalgo pour autant. Où est la tolérance à Jonzac ? La seule chose qui m'est reprochée, c'est de ne pas repartir en 2026 avec toi. Durant ces dernières années, nous avons travaillé pour le bien commun. Aucune décision n'a été prise sans concertation et nous avons voté les budgets et autres projets. J'ai toujours rendu compte à l'ensemble du conseil municipal des actions que j'ai menées sur Jonzac. Ma décision n'est pas contre Christophe Cabri, mais pour l'avenir de Jonzac. C'est ma ville, j'y suis née. Ma famille s'est impliquée et battue pour elle, je veux prolonger les valeurs qu'elle m'a inculquées. J'ai accepté le poste d'adjointe afin d'œuvrer pour l'intérêt général, l'avenir et le destin de Jonzac. Je donne ma démission par souci d'intégrité et pour respecter les intérêts que nous servons. Je resterai conseillère municipale ».

Marie-Christine Nouguès enchaîne : « Je n'ai rien à ajouter. Tu es maire, tu donnes les délégations, tu les retires, c'est ton rôle. Je regrette le tribunal inquisitorial où tu nous as placées, on a été fléchées, je suis très déçue par ton attitude. Un maire doit accepter que ses conseillers lui disent ce qui se passe sur le terrain. Nous sommes proches des habitants, apportons notre aide, notre soutien à la population. Je resterai également conseillère municipale. Hélène et moi-même avons servi avec nos convictions humanistes et surtout, nous avons été loyales avec toi. Pour 2026, il y a des choses avec lesquelles nous ne sommes pas d'accord, mais ce n'était pas une raison pour retirer nos délégations. Je m'interroge : Où la démocratie dans tout ça ? ».

Réaction de Julien Glémet : « A la question précise de Christophe Cabri sur nos engagements, chacun a répondu avec franchise. Vous avez pris vos responsabilités, nous les nôtres et il n'y avait pas de procès d'intention, contrairement à ce que tu avances ».

Claude Belot prend la parole en dernier, déclarant « qu'il vit dans cette salle depuis les années 1970 et qu'il n'a jamais eu de problème avec le suffrage universel à Jonzac, permettant la stabilité de la ville ». Il souligne au passage que des élus présents, engagés à ses côtés, ont « la mémoire courte » et qu'il aurait souhaité de leur part autant de courage que celui déployé par Barbara Lachamp, « issue d'une famille bien connue ». Après avoir rappelé ses racines jonzacaises et son engagement inconditionnel pour la cité, il annonce ne plus vouloir siéger aux commissions plénières de majorité : « si je suis invité, je ne viendrai pas. Comment en est-on arrivé là ? » . Voilà bien la question que pose le premier adjoint. Il déplore les remous qui ont suivi la déclaration dans la presse relative à l'intelligence à Jonzac, provoquant « un débat inutile et infondé ». Et d'ajouter des recommandations dans la gestion de la ville : « dégager une marge d'épargne maximale, faire attention au fonctionnement, ne pas utiliser les fonds versés par le casino pour payer l'éclairage public ou des choses qui ne sont pas indispensables ».

André Beauffigeau, pour sa part, avance une idée : faire une motion de soutien au maire de Jonzac.

En donnant sa démission, Barbara Lachamp a évité à ses collègues d'être placés dans une situation inconfortable, celle de faire un choix en séance publique. Les mois à venir nous diront comment les choses vont évoluer lors des prochains votes au conseil municipal et où penchera la balance. Christophe Cabri sait qu'il va devoir croiser le fer et il a un avantage, ses opposants sont identifiés. Ceux-ci envisagent la formation d'un groupe de propositions de projets appelé "Liberté".

Une séance largement suivie 
On notait la présence de J.F. Mougard. candidat aux municipales de 2026 à Jonzac
selon ses récentes déclarations

• Claude Belot, actuel premier adjoint, a voté le budget 2024 de la ville. Barbara Lachamp, Hélène Héraud, Marie-Christine Nouguès et Christophe Gadrat se sont abstenus.

• Le contexte va-t-il devenir difficile au sein de l'équipe ? C'est à craindre. Christophe Cabri a toutefois remercié Claude Belot pour les judicieux conseils qu'il a toujours apportés.

samedi 6 avril 2024

Saintes/Société d'Archéologie : L'Aquitaine aux temps des Vikings

La Société d'archéologie et d'histoire de la Charente-Maritime organisé sa prochaine conférence intitulée « L'Aquitaine aux temps des Vikings » vendredi 12 avril. Elle sera animée par Pierre Lemaitre, ex-chercheur associé CRAM-CNRS Université de Caen et président de l'ASSA Barzan et Jean-François Mariotti, archéologue subaquatique et sous-marin, membre de l'AREPMAREF, responsable des opérations subaquatiques programmées sur le site de Taillebourg

La société scandinave alto-médiévale est souvent présentée à travers les expéditions commerciales, parfois interlopes, devenant razzias, incendies, pillages voire meurtres, ainsi que par la quête de richesses qui seront mises au service d'ambitions politiques.

Nous verrons que le phénomène viking ne se limite pas aux actions de pillards sanguinaires telles que nous les présentent les sources contemporaines. Certains d'entre eux s'établiront dans des régions marquées par l'absence de pouvoir fort.

Des rivages nord-américains à l'Oural, ces premières colonies jetteront les bases de nouveaux états plus ou moins intégrés ou éphémères, mais dont les effets sont encore aujourd'hui bien présents dans nos institutions.

Alors que l'empire hérité de Charlemagne se trouve dans la tourmente au milieu du IXe siècle, qu'en est-il de la Francie et, plus particulièrement, de l'Aquitaine carolingienne ? Les chroniques rédigées par des clercs ou religieux ont-elles exagéré les prédations subies durant près de deux siècles ?

Une relecture des sources et une réévaluation des données issues de l'archéologie permettent d'éliminer beaucoup d'idées reçues. Y a-t-il eu des implantations durables de bandes vikings en Aquitaine ou bien seulement quelques bases, relais d'expéditions plus lointaines ? L'archéologie ne parvient pas, faute de traces matérielles, à étayer la présence d'établissements pérennes sur le territoire français.

En l'état de la question, les intervenants ne sauraient revendiquer l'apport d'une nouvelle réflexion sur les interactions entre le monde scandinave et un royaume d'Aquitaine aux frontières très diffuses mais, plus modestement, dresser l'inventaire des lacunes et proposer des axes de recherches, notamment autour du fleuve Charente.

Rendez-vous vendredi 12 avril à 18h30, auditorium de la salle Saintonge, rue Chapsal à Saintes. Entrée gratuite, participation libre

• Renseignements : Société d'archéologie et d'histoire de la Charente-Maritime 8 rue Mauny - 17100 SAINTES - 05 46 74 67 75 - info@sahcm.fr- sahcm.fr

Jonzac/Restauration du châtelet : Visite chaque jeudi !

Samedi 23 et dimanche 24 mars, la ville de Jonzac proposait des visites du châtelet rénové. Deux tranches de travaux importantes, encadrées par l’équipe de Philippe Villeneuve, architecte des Monuments historiques (il supervise également ceux de Notre-Dame de Paris), ont été réalisées par des entreprises spécialisées, restauration intérieure et extérieure. Dimanche après-midi, des élus ont accueilli le public, Patrick Carré, Barbara Lachamp, Pierre-Jean Ravet aux côtés du maire, Christophe Cabri. L’atout majeur de ce châtelet est le chemin de ronde, système de défense vieux de plusieurs siècles qui constitue une véritable œuvre d’art. Si la découverte de ce lieu particulier vous intéresse, une visite est organisée par l’office de tourisme chaque jeudi après-midi.

Le châtelet de Jonzac a retrouvé sa couleur d'origine, un beau calcaire de la région.

Le papillon est sorti de sa chrysalide. Libéré de son cocon d’échafaudages, le châtelet, fleuron du patrimoine local datant du XVème siècle, a retrouvé une nouvelle jeunesse. Sa restauration donne fière allure à la cité ! D’ailleurs, le site a toujours été habité : après avoir été la propriété de plusieurs familles illustres dont les Sainte-Maure, l’ensemble est resté lieu de pouvoir après la Révolution. La majeure partie des bâtiments abrite les services de la mairie tandis que l’aile droite, propriété du Conseil départemental, est occupée par la sous-préfecture. 

La première étape était la salle des mariages où les visiteurs ont découvert une très belle maquette du châtelet réalisée par Alexandre Gublin, compagnon charpentier du devoir. Cette œuvre constitue son travail de réception. Le tréteau à devers, quant à lui, a été fabriqué par Robin Fontaine, aspirant charpentier bordelais. « Aujourd’hui, nous montrons au public le résultat de ce chantier commencé en 2022. Cette reconstitution facilite la compréhension du savant assemblage des bois de charpente et le savoir-faire des compagnons » explique Pierre Jean Ravet. 

Un travail remarquable des compagnons
Au dernier étage, une forêt de bois !

Après cette première étape visant à présenter l'architecture du châtelet telle que ses concepteurs l’ont conçue, plusieurs escaliers aux nombreuses marches (pierre et bois) attendaient les visiteurs, heureux de découvrir cette partie du château occupée autrefois par les gardes et soldats. Le châtelet était, en effet, le lieu d’entrée du château (on voit encore l’emplacement de la herse). En hauteur, se trouvait le fameux chemin de ronde qui permettait de repérer les entrées et sorties, mais aussi de se défendre des assaillants. « A partir du châtelet, les accès au château, entrée, cour, étaient surveillés » remarque Sandrine, guide à l’office de tourisme.  

Le chemin de ronde

Les pièces se succèdent et l’épaisseur de murs laisse méditatif. Les pierres ont été nettoyées, les joints refaits. Les salles sont actuellement brutes de décor en l’attente d’être aménagées en musée. On remarque quelques cheminées. Les artisans ont cherché à conserver un maximum d’éléments d’origine, les planchers, les poutres, les bouches à feu, d’anciennes canonnières - comblées quand la menace de guerre était moins importante - et même des latrines. Sur certains murs, apparaissent des graffitis dont le dessin du châtelet, des personnages, des inscriptions. Pour la petite histoire, au XXe siècle, les concierges de la mairie occupaient ces pièces situées à l’étage. On se souvient aussi que des associations (office de tourisme, Radio Jonzac animée à l’époque par Michel Nassif, y avaient leurs bureaux. Sans oublier la police municipale qui conserve son emplacement.

On devine le châtelet dans ce dessin qui avait été recouvert par la suite
Qui sont ces personnages ?

Patrick Carré, chargé des travaux, a tenu à rassurer les Jonzacais : « Les deux phases ont coûté 2.300.000 euros, ce n’est pas une paille. Que les habitants ne s’inquiètent pas. Nous avons obtenu 80% de subventions, Etat, DRAC, Fondation du Patrimoine, dons des particuliers. Je suis très fier que l’architecte qui supervise les travaux soit aussi celui de Notre Dame de Paris. Pour l’instant, nous faisons une pause. Nous engagerons la troisième phase, celle de la muséographie, dans trois ou quatre ans ».

Après deux ans de "remise en beauté", le châtelet du château est inscrit au programme des visites commentées qu'organise l’Office de Tourisme. Découverte des nouvelles salles. du chemin de ronde, de la superbe charpente. Venez feuilleter cette page d'histoire que décrit fort bien Marc Seguin dans ses deux derniers ouvrages, « Seigneurs et dames de Jonzac, de Charles VII à Louis XIII» en particulier.


Vue imprenable sur la ville !

• Prochains rendez-vous : Jeudi 11 avril, jeudi 18 avril, jeudi 25 avril à 15h. Nombre limité de personnes, sur réservation à l’Office tourisme au 05 48 48 49 29.

Petit renfoncement qui donne sur une fenêtre permettant de surveiller l’accès au château 
Ancienne bouche à feu

• Le châtelet a été entièrement découvert et certains bois ont été changés. Les charpentiers ont fait leur travail, suivis par les couvreurs. 



 


Sous le toit du châtelet, on peut découvrir la superbe charpente ainsi que l’enrayure de la tour.

• L’objectif de la municipalité est de créer un musée, après une pause. Le thème serait la Guerre de Cent ans et un éclairage sur les occupants du château dont Pierre Bouchard d’Esparbès de Lussan d’Aubeterre. Un tableau, peint par J.P. Lescrimier en 1727 et exposé à la mairie, est dédié à ses enfants à travers les cinq sens. D’autres thèmes pourront être abordés : les venues de Louis XIII, Louis XIV, plus tard Charles de Gaulle et d’autres personnages. Les idées ne manquent pas. 

• Dans son configuration précédente, le chemin de ronde était un cul de sac. Une porte et un escalier ont été créés pour permettre la circulation des visiteurs.

Le chemin de ronde
Escalier de sortie créé pour faciliter la circulation

• Comment chasser les pigeons du chemin de ronde où ils avaient élu domicile ? Avant la restauration, il a fallu nettoyer une bonne couche de fientes, « plus de 80 centimètres ». La mairie a dû faire preuve d’imagination : « Près de 200 pigeons avaient envahi cette partie. Nous avons opté pour l’installation de grillages et d’un fil qui les dissuade de se poser » a expliqué le premier magistrat. 

• L’ancien mécanisme de l’horloge, aujourd’hui électrifiée, est conservé à l’étage. Autrefois, une personne venait toutes les semaines pour le remonter (système de poids) ainsi que celui de l’église. Les témoins de l’époque parlent d’un léger décalage entre les deux ! 

Christophe Cabri, maire : « Si la partie du château appartenant à la ville a été refaite, reste celle de la sous-préfecture, propriété du conseil départemental dont les locaux sont loués au ministère de l’intérieur. La sous-préfecture a à sa charge de faire les travaux de rénovation. Nous allons écrire à Gérald Darmanin pour l’aviser de la situation. C’est un peu dommage que l’ensemble de cette façade ne soit pas prise en compte ».

La partie sous-préfecture
Cette rue, qui traverse l'ancienne enceinte, a été percée grâce à la famille Gautret
qui a aimablement cédé le terrain à la Ville

Le suivi des travaux : 

https://nicolebertin.blogspot.com/2022/05/jonzacrestauration-du-chateau-trois-ans.html

http://nicolebertin.blogspot.com/2022/07/chateau-de-jonzac-que-se-cache-t-il.html

http://nicolebertin.blogspot.com/2023/01/chateau-de-jonzac-le-chatelet-bientot.html

http://nicolebertin.blogspot.com/2023/07/jonzacrestauration-du-chatelet-la.html


jeudi 4 avril 2024

Saintes/Prévention des inondations : Réunion publique vendredi 5 avril

Saintes Grandes Rives, l’agglo en partenariat avec l'Établissement Public Territorial de Bassin (EPTB) Charente, convient les habitants à une réunion publique importante. Elle se tiendra vendredi 5 Avril à 19 h au Théâtre Geoffroy Martel, situé au 26 rue Geoffroy Martel à Saintes.

Cette réunion publique a pour objectif de présenter le nouveau Programme d'Actions et de Prévention contre les Inondations (PAPI). Au cours de cette session informative, nous discuterons des mesures proactives et des solutions concrètes pour minimiser les risques et les impacts des inondations futures.

Un point crucial de l'ordre du jour sera l'annonce d'une aide financière spécialement destinée aux diagnostics et aux travaux nécessaires pour renforcer l’adaptation des habitations et infrastructures locales.

À l'heure actuelle, cette assistance financière est prévue pour les résidents de neuf communes identifiées dans le périmètre du Territoires à Risque Important d'Inondation (TRI) : Chaniers, Chérac, Les Gonds, Dompierre-sur-Charente, Courcoury, Montils, Saint-Sever-de-Saintonge, Saintes et Rouffiac. La collaboration avec l'EPTB Charente se poursuit afin d'élargir le soutien à d'autres zones affectées.

Les habitants, en particulier ceux touchés par les récentes crues, sont invités à participer à cet échange.