Eglise/Jonzac : Un deuxième prêtre dans le viseur ? Les paroissiens en perdent leur latin...

Récemment, un communiqué de Mgr Jacolin, administrateur apostolique du diocèse de La Rochelle et Saintes, révélait au grand public une relation entre le prêtre chargé de la paroisse de Jonzac, Anthony del Castillo, et une jeune fille de 18 ans : « C’est le 11 juillet qu’une amie de cette jeune fille qui avait déjà pris contact avec moi, m’a laissé un message me disant qu’elle avait la preuve de la relation sexuelle de son amie avec le Père del Castillo. Le 13 juillet, le Père del Castillo a demandé à rencontrer l’abbé Bertrand Monnard, vicaire général, et a reconnu sa grave faute ». Et d’ajouter : « le diocèse et l’Institut du Verbe Incarné sommes en train de compléter le dossier de l’affaire concernant le Père del Castillo avant de lancer des procédures ecclésiales et, si nécessaires, civiles ». Le père Castillo devrait être envoyé dans « une communauté de l’Institut en Italie ». Pour l’heure, il se trouverait au Pérou, son pays d’origine.

Un nouveau rebondissement a eu lieu en fin de semaine dernière concernant son vicaire. La paroisse, déjà fracturée voici quelques années (mais pour d’autres raisons), est bouleversée. Faire les gros titres des journaux une fois, mais deux... 

La stupéfaction des habitants a été grande. L’embarras aussi et le mécontentement : « Je suis en colère parce je pense que dans l'Eglise, la majorité des religieux et religieuses sont respectueux de leurs engagements, même si leur vie est parfois compliquée. Je me pose une question : Pourquoi des communautés confient-elles des postes à des curés ayant déjà attiré l'attention si elles étaient au courant ? Ceci dit, je manque d’informations. Celles qui circulent sont-elles vraies ou sont-elles faites pour déstabiliser l’Eglise ? » remarque un fidèle.

Le chargé de communication du diocèse, Guilhem Duval, prône la transparence : « Nous avons découvert les accusations portées contre le père Domenech, après celles du Père del Castillo. L’important est de vérifier toutes les informations avant de se prononcer. Nous avons pris contact avec l’Institut du Verbe Incarné. Les décisions seront prises par Mgr Jacolin, Mgr Bozo ne prenant ses fonctions que le 19 octobre. Les deux évêques travaillent en partenariat ».

Selon le site Riposte catholique (la réinformation catholique au quotidien) : « La moitié des prêtres ordonnés depuis la fondation de l’Institut du Verbe Incarné l’ont quittée : sur les 265 prêtres ordonnés depuis la fondation de l’institut jusqu’en 2003, seuls 123 restent actuellement dans l’IVE. Parmi les autres, 139 ont abandonné la communauté. Parmi eux, 73 ont complètement quitté le ministère sacerdotal, tandis que 65 continuent à exercer leur vocation en dehors de l’IVE. Les religieux du Verbe Incarné sont arrivés dans le diocèse de la Rochelle en 2021 et 2023 pour les religieuses et en 2024 à Jonzac ».

Ces deux affaires mettent en exergue une question importante : celle du célibat des prêtres exigé par l’Eglise. Le moment serait-il venu d’accorder à ceux qui le souhaitent la possibilité de se marier ? « Cela mettrait fin aux hypocrisies et à des situations douloureuses. Et ne changerait pas notre foi chrétienne » soulignent des croyants qui citent en exemple les pasteurs protestants, lesquels ont une famille.

Pour l’instant, l’heure est au pragmatisme : Qui va désormais célébrer les messes à Jonzac et comment vont réagir les paroissiens ? Vont-ils délaisser Jonzac et se rendre dans les communes avoisinantes comme c’est déjà le cas pour certains ?…