L'office de tourisme propose des visites de la ville le mardi à 19 h et le mercredi à 15 h. Cette découverte comprend les extérieurs du château, de l'imposant donjon (le plus haut de la région avant la tour de Broue à Saint-Sornin), les ruelles médiévales, les bords de Seugne, l'église Saint-Martin, les vestiges du rempart, des maisons anciennes, la chapelle Saint-Gilles et la fameuse légende de l'anguille. Réservations 05 17 24 03 47
Nichée au creux de la vallée de la Seugne, Pons est l’une des cités de Saintonge où chaque pierre raconte une page du passé. Avec son château, son donjon, ses ruelles médiévales et son grand escalier encore bien conservé, la ville offre aux visiteurs une plongée dans plusieurs siècles d’histoire.
L'élément majeur est incontestablement le donjon qui appartenait à l'ensemble du château. Il se dresse, fier d'avoir résisté aux assauts ! Qu'il soit parvenu jusqu'à nous - comme celui de Niort - nous plonge dans des époques reculées, sa construction remontant au XIIe siècle. Pour la petite histoire, en 1179, le duc d'Aquitaine, futur Richard Cœur de Lion et fils d'Aliénor d'Aquitaine, en fait le siège et le rase. Il est reconstruit en 1187 par Geoffroy III de Pons. Les siècles suivants sont tout aussi agités. Le château est détruit en 1622 (à l'exception du donjon et de quelques éléments défensifs) par les armées de Louis XIII à la suite du siège de 1621. Quelques années plus tard, le maréchal César Phœbus d'Albret fait édifier le corps de logis actuel.
« Le donjon de Pons est l'un des plus beaux exemples de donjons romans de l'Ouest de la France » soulignent les spécialistes. « Ses murailles, en pierre de taille, ont une épaisseur de 2,5 mètres sur trois de ses côtés et 4,40 mètres d'épaisseur sur le côté nord. D'une hauteur de 33 mètres, il a une base de 26,45 mètres sur 15,25 mètres. L'intérieur comportait trois niveaux. Jusqu’en 1904, le donjon était couronné d’un entablement percé de créneaux. En 1904, Émile Combes fit rajouter des mâchicoulis et des échauguettes d’angle postiches munies de meurtrières, sur la foi d'une gravure qui représentait le donjon de Tonnay-Boutonne ! À l'origine, l’entrée du donjon, située au nord, permettait d’accéder au premier étage à l'aide d'un escalier en bois. Il pouvait être détruit ou démonté en cas d'attaque ».
« Les bâtiments, vestiges du château médiéval, et le corps de logis ont été achetés en 1806 par la municipalité. Seules la chapelle Saint-Gilles, le donjon et les remparts côté falaises constituent les restes de la place forte initiale. On aménage alors l’esplanade en jardin public et on installe l'hôtel de ville dans le corps de logis ». Le grand escalier, dont César Phœbus d'Albret, sire de Pons, avait ordonné la construction, relie la ville basse à la terrasse du château.
Gravure du donjon de Tonnay-Boutonne par Claude Chastillon (XVIe siècle) |
Au début du XXe siècle, le maire Émile Combes fait rajouter des mâchicoulis et des échauguettes d’angle au donjon |
Quittant le promontoire, on se dirige vers la Seugne. Source de vie. Elle servit pendant des siècles à alimenter les moulins et à laver les peaux puisque les tanneurs étaient nombreux. Les anciens lavoirs, encore visibles, rappellent que le fleuve n’était pas seulement un atout stratégique, mais aussi un lieu de vie et de sociabilité. Plusieurs ruelles médiévales relient la ville haute à la ville basse. Certaines maisons anciennes, dont l'une date du XIVe siècle, sont encore visibles. A découvrir également l'église Saint-Martin, autrefois temple protestant, le cimetière non loin, la chapelle Saint-Gilles et l'ancien puits du château qui raconte aux visiteurs la légende de l'anguille de Pons. A l'extérieur des murs, n'hésitez pas à faire halte à l'hôpital des Pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle et à l'église Saint-Vivien.
Que l’on vienne pour son patrimoine, ses paysages ou son ambiance, on repart toujours de Pons avec l’impression d’avoir voyagé dans le temps ! Autrefois, la grandeur des sires de Pons était louée par cette devise : « Si roi de France ne puis être, Sire de Pons voudrais être !».
Un dédale de rues anciennes |
La chapelle Saint-Gilles |
Elément de façade Renaissance se trouvant en ville, rapporté près de la chapelle Saint-Gilles |
Ancienne tourelle |
Retour dans le temps ! |
Ces trois piliers arcades du château soutiennent un balcon |
Le grand escalier d'apparat Photos Nicole Bertin |
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