• CONFÉRENCE, CYCLE « LES MARDIS DE L’ÉCOLE DES CHARTES » PARIS
• Débat autour du livre de Danielle Elisseeff
La vie de Puyi (1906-1967), dernier empereur enfant de la dernière dynastie impériale chinoise, puis souverain fantoche d’un État de Mandchourie que la Société des Nations ne reconnaît pas, traverse de part en part l’histoire tumultueuse de son pays dans la première moitié du XXe siècle. De l’effondrement du système impérial (1911) alors qu’il n’a pas six ans, suivie de la fondation de la République (1912) jusqu’aux premiers soubresauts de la Révolution culturelle (1966-1967), il reste prisonnier sa vie durant, d’abord de l’étiquette de la cour, puis des militaires japonais et enfin de ses geôliers, soviétiques et chinois.
Emporté dans ce cataclysme, il tente de sauver sa vie et ce qu’il croît toujours être son trône, sans jamais entrevoir, sinon a posteriori et sous la férule de ses instructeurs maoïstes, les enjeux de son temps. Mais cette succession de malheurs et son caractère de anti-héros lui donnent aujourd’hui dans son pays – après plusieurs décennies de mépris – une dimension tragique fascinante. Par ailleurs, des historiens russes, exploitant des archives nouvellement déclassifiées, éclairent quelque peu la psychologie du personnage qui, à la fin de la Seconde guerre mondiale, se retrouva dans le clan des vaincus, détenu en Union soviétique, soupçonné de crimes de guerre devant le tribunal de Tôkyô, puis rééduqué par les hommes de Mao, afin de se muer en un parfait communiste.
• Conférence mardi 24 novembre à 17 h - 65, rue de Richelieu, Paris 2e
Salle Léopold-Delisle - Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
• Intervenants
- Danielle Elisseeff, membre statutaire du « Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine » de l’Ehess. Élève de l'École nationale des chartes (prom. 1964), elle y rédige une thèse intitulée "La connaissance de la Chine en France au XVIIe siècle".
- Samia Ferhat : elle est maître de conférences à l'université Paris Ouest - Nanterre, chercheur au Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine.
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