lundi 22 octobre 2007

Il est libre, Pierre Maudoux !

«Pierre Maudoux ? Il joue à la roulette russe !» lancent les observateurs. La roulette, ce dentiste saintais la connaît ! De même que la fraise qu’il préfère en cerise sur le gâteau municipal saintais. Récemment, il devait conduire la seconde liste de droite, née d’un mécontentement de la politique conduite par Bernadette Schmitt. Or, ses amis du moment ont préféré faire cavalier seul... et l’ont évincé. Atteint mais aucunement déprimé, il se dit aujourd’hui “libéré“ : en conséquence, il a décidé de réagir en composant une troisième liste dont il nous explique les subtilités dans l’entretien qui suit. Pour avoir les coudées franches, il a démissionné, lundi soir, du conseil municipal de Chaniers où il siégeait depuis un certain temps. Une chose est sûre : les élections 2008 seront le cadre d’échanges intéressants et ma foi, cette liberté d’expression est le symbole même de la démocratie !

Lundi soir, vous avez démissionné du conseil municipal de Chaniers afin d’être libre pour les élections municipales saintaises. Parlez-nous de la liste que vous êtes en train de constituer ?

Notre liste est une liste d’union politique puisque des gens de gauche, du centre et de la majorité présidentielle me rejoignent. Certains sont membres, d’autres pas, des partis qui incarnent ces sensibilités. Tous ont en commun le souhait de voir évoluer la ville autrement. Cela nous fédère, et le respect des opinions de chacun constitue notre richesse. Notre souhait est de former une véritable force de proposition moderne, convaincante, pour la ville et son territoire. Cette capacité à surmonter nos différences sera, j’en suis convaincu, un sacré gage pour les Saintais de notre capacité ultérieure d’écoute et de dialogue avec tous les habitants de la ville.
Notre énergie vient déjà d’une osmose entre des personnalités riches qui prennent plaisir à travailler ensemble. Nous recrutons sur la compétence mais nous ne transigerons pas sur le relationnel : pour moi, l’ambiance au sein du groupe est primordiale. Je vis d’heureux moments politiques.

Il semblerait que vous ayez été “débarqué“ par la liste de droite que conduit aujourd’hui Jean-Claude Landreau et à laquelle appartient Phili-ppe Delacroix. Y avait-il des divergences de vue ?

Je dirais plutôt “libéré“... Nous n’étions pas en phase. À une demande latente d’autoritarisme, je m’efforçais de répondre par une autorité consensuelle. Mon enthousiasme et mon dynamisme se sont heurtés par moments à une certaine rigidité, par d’autres à de la frilosité. Ma vision de la ville de Saintes, très ouverte et indépendante des partis, ne correspondait pas à la leur, visiblement attachée au maintien de la ville à droite. Ceux qui m’ont accompagné partagent aujourd’hui la synergie d’une équipe soudée .

Votre liste va-t-elle rejoindre celle de Gérard Desrente et de Pierre Sarfaty, annoncée voici un certain temps dans ces mêmes colonnes ?

Je ne connais pas ni Gérard Desrente, ni Pierre Sarfaty, et nous n’avons aucun contact. D’ailleurs, notre liste n’a pas vocation à rejoindre une autre liste. Comme je l’avais indiqué dans vos colonnes précédemment, notre optique est de formuler publiquement des propositions politiques cohérentes, sérieuses, et collant aux préoccupations des Saintais. Chaque jour qui passe nous conforte, par un soutien, par l’arrivée d’un nouveau colistier, par la convergence de nos déterminations individuelles, à pousser l’aventure plus loin. Je suis persuadé de notre capacité à remporter ces élections.

Quel projet avez-vous pour Saintes et quelle étiquette politique afficherez-vous ? Ne pensez-vous pas qu’un trop grand nombre de listes risque de compliquer la situation ?

Là aussi, il faut être clair. Un grand nombre de listes risque avant tout d’enrichir le débat démocratique. Or, les élections municipales sont tout de même celles qui concernent le plus directement les Français. Notre projet sera global et va surprendre par ses propositions ambitieuses, mais raisonnables. Notre liste n’est pas apolitique; elle porte en elle, au contraire, une forte détermination à changer la façon de faire de la
politique. Comme je vous l’ai dit, c’est une liste d’union. On pourrait d’ailleurs sourire de positionnements apolitiques qui cachent à l’usage des personnes appartenant toutes à la même sensibilité ! Notre liste incarnera la rénovation politique locale, pour l’intérêt général.

Quel regard portez-vous sur le travail accompli par Bernadette Schmitt ?

Son bilan comporte des actions positives que nous reconnaîtrons lors de la campagne. Mais nous avons tous pu observer des maladresses dans la gouvernance et des choix étonnants pour la ville. Au regard de son bilan, de nombreux chantiers restent ouverts pour l’avenir : le site Saint Louis, la gare et son quartier, les mobilités sur Saintes, le développement économique, l’urbanisme... et le retour au dialogue avec de nombreux partenaires.

Enfin, vous vous retirez de la vie politique chagnolaise. Que pensez-vous de la décision de Xavier de Roux de se représenter aux prochaines municipales à Chaniers précisément ?

Son combat n’est pas gagné d’avance, mais son expérience et sa brillante capacité à mener le débat public seront déterminants. J’admire la réactivité politique de Xavier de Roux. Il a compris les interrogations des Chagnolais quant à l’intercommunalité et entendu mon argumentation pour l’entrée de Chaniers dans la CDC du Pays Santon.
S’il est reconduit dans son mandat de maire et qu’un changement d’équipe a lieu à Saintes, je suis persuadé que ce débat pourra être envisagé avec sérénité. On ne rentre dans une intercommunalité qu’avec des gages, et c’est l’examen de ces contreparties qui doit nourrir le débat politique entre les collectivités territoriales : sur ce point, Xavier de Roux et moi-même sommes complètement en phase !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pour l'instant, le maire de Chaniers, M. De Roux Xavier, ne parle toujours pas en bien de la CDC de Saintes.
Il a présenté sa liste ce Jeudi 7 février et a encore critiqué la démarche consistant à rejoindre la CDC de Saintes.