mercredi 10 août 2022

Jonzac : Le cloître des Carmes accueille les œuvres du sculpteur Georges Charpentier et du peintre Patrick Le Tuault

Jusqu'au 28 août, du mardi au dimanche, de 15 h à 18 h 30

Le vernissage samedi dernier en présence de tous les ami(e)s

Après les toiles remarquées de Claudette Vandermeeren, voici deux autres invités du cloître des Carmes qui méritent le détour. On ne présente plus Georges Charpentier dont les œuvres sont exposées dans le monde entier, ni les peintures caractéristiques de Patrick le Tuault, dédiées à des univers oniriques où la végétation luxuriante laisse apparaître des détails inattendus. 

Converti au domaine culturel, André Trauet a présenté les deux artistes samedi dernier lors du vernissage en présence de Madeleine Perrin, en charge des animations, et d'un nombreux public. Il en a profité pour évoquer des souvenirs et la grande aventure des fonds de foudres avec Delannoy. Dès lors, il participe à la promotion des talents. 

Ne manquez pas cette expo dont la mise en scène a été particulièrement soignée !

• Portrait de Georges Charpentier,  dit Gino : 

« Artiste  (né  à  Prignac en Saintonge en 1937) dont la matière de prédilection est le bronze. Il  est  resté  fidèle  à  sa  province natale  où  se  trouve  son  atelier  de sculpteur   qui   n’est   autre   que l’ancienne scierie familiale. Artiste autodidacte, il s’est passionné  depuis  l’enfance  pour  le dessin.

Doté d'un sens de l’observation étonnant et d’une sensibilité  exacerbée,  il  a créé son propre univers   empreint de douceur, de courbes  et de contre-courbes. Libre, curieux, inventif, il s’intéresse à  différentes  matières  (bois,  pierre, fer,  marbre  etc.)  qui  lui  permettent d‘explorer  divers  horizons,  jusqu’à chercher l'expression épurée,  à  la  limite  de  l’abstraction et de  son propre   concept esthétique. Il  a  conçu  et  réalisé  au  fil  des  années  de  nombreuses  sculptures d’une qualité   exceptionnelle.   L’art   prend   sa   source   dans une étonnante alchimie où, comme le souligne André Malraux dans Les Voix   du   Silence,   «   les   formes   deviennent   style   ».   Georges Charpentier a su trouver son style. Il a choisi en travaillant le bronze de sculpter l’amour, la femme et la vie. 

Il s'attache à l'harmonie des formes même  dans  les  petites œuvres   pour   y   faire   jaillir l'équilibre   d'une puissante beauté.  La  dualité  masculine  et féminine  qui  se  dégage  de  son travail  est  étonnante.  En  ayant su  se  débarrasser  d'un  certain académisme, il nous prouve par ses travaux qu'il  est  un authentique sculpteur. Certaines de ses œuvres sont exposées  à Paris (Musée   d'Art   Moderne,   Musée Rodin et Pierre Cardin), Tokyo, Sao  Paulo, Bâle,  Rouen,  Nice, au musée Berg-op-Zoom (Hollande),  Munich, Mexico  et au  musée  d’art  moderne  de  New-York ».


Pierre Triomphe, responsable des Archives (Jonzac), découvre les œuvres de l'artiste 

Patrick Le Tuault vu par Chantale Jouet, commissaire d'exposition

Né à Paris en 1948, il montre très jeune un don particulier pour le dessin et la peinture. Il entre à l'Ecole Nationale des Arts Appliqués en 1964 où il est très touché par l'enseignement de Roger Plin. En 1969, il entre au Beaux Arts de Paris dans l'atelier d'Etienne Martin.

Pendant cette période riche et mouvementée qui tend à la pluralité artistique, le théâtre et la musique sont intimement liés à l'activité picturale dominée par le courant « d'Abstraction lyrique ». Le début des années 1980 est marqué par une recherche d'identité plus exigeante. Patrick Le Tuault quitte alors Paris pour se fixer en Bretagne où il trouve une tranquillité d'esprit lui permettant de se consacrer à sa recherche personnelle. Il travaille à cette période pour le marché des Antiquités alors très dynamique où sa formation aux Arts Appliqués lui a offert une connaissance spécifique.

Des univers mystérieux...

C'est à cette période où d'abord sensible au mouvement de la « figuration libre » qui définit le moment, il prend conscience de sa fascination pour les grands paysages classiques et la peinture du XVIIème siècle. Intégrant le réalisme et l'actualité. il réalise des œuvres figurant des objets contemporains, avions, automobiles, caisses et vieux cargos rouillés qui composent un univers personnel, servi par une facture précise privilégiant des lumières semi-nocturnes.

Les expositions vont se suivre dans cette continuité variant les thèmes qui constituent des séries nommées : « mythe du voyage », « rencontres intemporelles », « Mes vols de nuit sur les traces de Saint Exupéry », etc.

Au début des années 90, il se fixe à Pont Aven où il participe à la fondation de la Galerie du Bois d’Amour qui marquera la petite cité de caractère d'une empreinte profonde au travers des animations artistiques et culturelles qu'il y aura initiées. Il y séjournera pendant 15 ans avant de se fixer près de Cognac en Charente-Maritime. Il définit lui-même sa peinture comme des fenêtres ouvertes sur un espace, la notion d'air qui y circule étant prédominante. Au travers de compositions élaborées et rythmiques, peuplées d'oppositions complémentaires - avions-animaux, forêts sauvages et architectures intemporelles - il affirme une œuvre originale qui le fait présenter comme un « Maître classique pour le XXlème siècle ».

Aux côtés de Madeleine Perrin et Patrick Le Tuault, André Trauet évoque l'époque des fonds de foudres (tonnellerie), expositions qui avaient remporté un franc succès
Une expo à découvrir jusqu'au 28 août

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