Point de vue : à la veille du congrès du Parti Radical de Gauche qui se tiendra à La Rochelle samedi et dimanche prochains, où sera désigné le successeur de Jean-Michel Baylet, Stéphane Moussy, PRG de La Rochelle, livre ses réflexions sur le sens que doit donner un militant à son engagement politique.
De l'adhésion et de l'investissement
Rejoindre un parti politique a-t-il du sens ?
L'attachement d'un citoyen à un parti politique passe forcément par le partage de valeurs. C'est ainsi qu'il sera amené à élire des candidats issus ou soutenus par ce parti. Le vote est donc le premier acte d'union entre eux.
Mais un parti sans adhérent - comme toute entité - est un parti qui se meurt. Ce dernier a besoin non seulement de ressources financières (la communication sous toutes ses formes a un coût) mais aussi d'une aura - par sa représentativité - sur la place publique.
Les adhésions entraînent des adhésions.
Mais pourquoi adhérer ? Certains se contentent d'être seulement sympathisants. C'est insuffisant.
L'adhésion va se justifier par la volonté de montrer son attachement aux valeurs partagées, par la volonté d'aider le parti (et donc les élus qui en émanent), par une ambition peut être personnelle mais qui doit aussi servir le parti. Ces trois raisons ne sont pas exclusives les unes des autres. Elles sont - et doivent même - être liées.
Montrer son attachement aux valeurs partagées est l'occasion de défendre une idée de la société dans laquelle il souhaite vivre. C'est donner à ces valeurs un impact horizontal (zone couverte par le nombre d'individus) et vertical (volume par leur répétition) plus important. C'est enfin, être la représentation de cette société.
Aider le parti et ses élus, c'est s'investir, le (les) faire vivre. Assister aux réunions, proposer des actions, prendre des responsabilités, défendre/soutenir. En contrepartie, l'adhérent doit se sentir écouter, pris en compte, mis en confiance mais surtout pas démuni, seul avec ses envies.
Il appartient aux personnes membres (élus notamment) d'être exemplaires. Trop peu d'élus participent aux différentes activités (réunions d'information ou de préparation, site internet) et aux différentes actions (collage, tractage), désespérant ainsi les élus actifs et les adhérents (jeunes et moins jeunes). Par contre, lorsqu'il est valorisant ou intéressant pour eux de se montrer (congrès, cérémonie officielle), ils sont bel et bien présents. Mauvais point, mauvaise image donnée à la base. Et c'est le parti qui trinque par la lassitude des adhérents et le désintérêt de l'électorat.
Enfin, servir une ambition, c'est l'aboutissement de l'adhésion. Cela ne doit pas en être la première raison, mais bien la troisième dans l'ordre cité. Servir une ambition, c'est encore plus affirmer les valeurs que l'on souhaite défendre, c'est encore plus aider le parti. C'est leur notoriété qui est créée. Cela peut passer par une ambition personnelle - naturelle - d'être un exemple car l'élu est un exemple. A lui de faire en sorte qu'il en soit un à suivre. Mais encore faut-il qu'il y ait de la place. Mieux vaut 30 élus que 15 qui cumulent ».
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