Quels lendemains pour les économies occidentales ? |
« Ah qu'il est loin le temps béni où les humains pouvaient se déplacer, se côtoyer et se parler librement, aller au cinéma, au café, au restaurant, assister à un spectacle, étudier, travailler, manifester, prier, jouer, danser, rire et chanter tous ensemble et sans crainte !...
Le COVID-19, que l'on a d'abord pris pour une mauvaise grippe, est un danger mortel non seulement pour chaque individu, mais aussi pour les économies occidentales dont on découvre l'effarante vulnérabilité. Les prophètes de l'apocalypse jubilent : « on vous l'avait bien dit, ce système ne pouvait pas durer, il est temps de rebâtir un monde nouveau, plus équitable et plus durable ». Ils n'ont sûrement pas tort. En attendant, le COVID-19 sera vaincu, ce n'est qu'une question de temps, mais dans quel état laissera-t-il les nations ? En particulier, la crise économique qui est en train de se dessiner sera d'une ampleur inédite, et aura des conséquences incalculables.
En Europe, pour éviter l'effondrement de leur économie et de leur système social, la France, l'Italie et l'Espagne sont d'ores et déjà condamnées à faire exploser leurs déficits publics et à s'endetter massivement. Mais pas l'Allemagne qui semble, pour l'instant, lutter plus efficacement et à moindre frais ! L'Union Européenne et l'Euro pourront-ils survivre au Coronavirus et à la crise financière qui s'annonce ?
La France, l'Italie et l'Espagne pourront-elles éviter de connaître en 2021 ce que la Grèce a connu en 2010, c'est-à-dire un arrêt brutal des dépenses publiques et une chute généralisée du niveau de vie ?
Dans le reste du monde, c'est la suprématie des Etats-Unis et du dollar qui se joue en ce moment même. La Chine est déjà prête à rebondir et à réémettre de plus belle son CO2, tandis que l'Amérique, trop attachée aux libertés individuelles, s'avère incapable de définir une stratégie sanitaire cohérente, hypothéquant l'espoir d'une victoire rapide sur le virus.
Ironie du sort, pour la première fois dans l'Histoire, les Démocraties sont victimes de leurs propres valeurs et de leurs propres principes universels ! En refusant en effet, dès le tout premier jour, de fermer les frontières et de suspendre les vols avec les états déjà touchés par l'épidémie au nom de la liberté de circulation, tout en sachant que les voyageurs en provenance de ces états pouvaient être porteurs du virus, nos gouvernants ont pris la lourde responsabilité d'exposer le pays tout entier. Dès lors, ils n'ont plus eu comme solution pour éteindre l'incendie que de, non seulement fermer finalement les frontières, mais aussi suspendre la liberté de circuler pour toute la population désormais confinée pour une durée indéterminée...
Alors, sur le plan politique, une des leçons que l'on peut retenir est la suivante : lorsque cette épidémie sera vaincue et que viendra enfin le déconfinement, espérons qu'à la première alerte (car tant que nous n'aurons pas de vaccin nous n'en aurons pas fini avec ce virus), nos gouvernants sauront cette fois privilégier le principe de précaution en refermant immédiatement nos frontières, quitte à être accusés par certains d'enfreindre les Droits de l'Homme, pour éviter au pays le désastre d'un deuxième confinement ».
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