mardi 22 octobre 2024

Jonzac/Expo au Cloître des Carmes : Stéphane Haye raconte l'histoire de sa vie

Stéphanie Haye présente "Histoire de vie", une série de peintures à découvrir au Centre culturel des Carmes jusqu'au 27 octobre (ouvert tous les jours de 14 h 30 à 18 h 30). Entrée libre.

Le discours du maire, Christophe Cabri, aux côtés de Stéphanie Haye et Nelly Gillet
Le vernissage avait lieu vendredi en présence d'un nombreux public. Stéphanie Haye est une artiste qui inscrit la couleur sur la toile comme un écrivain assemble les mots pour en former une histoire. Chaque scène est une aventure, un parcours balisé ou pas. Sortir des sentiers battus est permis à condition de conserver le fil. Tantôt lumineuses, tantôt sombres, ses œuvres (compositions, portraits) sont semblables à une végétation luxuriante née de sa palette. Imprévisibles aussi quand les visages s'animent. L'inconnu est dans chaque tableau. Au visiteur d'en chercher les codes !

Stéphanie Haye et Delphine Lévêque de l'Office de Tourisme
François Huchet, photographe, Nelly Gillet, Stéphanie Haye
Parmi les discours, Nelly Gillet, l'amie d'enfance de Stéphanie et l'une de ses plus grandes fans, a souligné le travail réalisé et le chemin emprunté : « Les Histoires de Vies de Stéphanie Haye sont multiples et cohérentes à la fois. Elles empruntent des chemins tantôt paisibles, tantôt épineux. Elles s'écrivent parfois à grands arcs de pinceaux, parfois à minutieux effleurements de toile. Mais elles naissent toutes de rencontres : des rencontres avec la vie, une fleur, une plume, ici, un homme, un sourire, une bouche, là. D'émouvante nature morte en portrait dérangeant de beauté, de singulier paysage à objet du quotidien, de corps nu vêtu de tissus narratifs à symbole abscons criant ses vérités multiples, les tableaux de Stéphanie Haye nous accompagnent depuis plusieurs décennies.

Cette artiste à la modestie charentaise a pourtant une propension ébouriffante à percevoir le dedans des choses et des êtres qu'elle peint. L'explosion des couleurs, la féérie des contrastes, l'intensité des traits mènent son spectateur à soulever le voile de la surface et à entr'apercevoir l'invisible. Quand on a la chance, comme moi, de suivre son processus créatif depuis si longtemps, on s'ébahit à chaque fois de sa capacité à ressentir, le plus souvent inconsciemment car intuitivement, les imperfections, failles et cicatrices de ses modèles, et à les faire jaillir délicatement et dans d'exquises volutes sur ses toiles. Sans le savoir, elle est de ses êtres rares capables de percevoir l'infime secret de chaque être, chaque chose.

Découvrir les œuvres de Stéphanie Haye, c'est accepter de ne plus savoir si le monde est beau ou sanglant, irritant ou embrassant. Perdre un peu ses repères, lâcher prise pour mieux retrouver un cap. Les artistes nous sont vitaux, à nous qui oublions parfois de regarder le monde avec un œil décalé, un regard oblique, une posture en retrait. Grâce à son pinceau multiple, à la fois acerbe et bienveillant, Stéphanie nous offre un point de vue vivifiant qui fera de nous des observateurs du monde plus avertis, plus riches, plus vivants ».

Sympathique vernissage vendredi aux Carmes

Christophe Cabri a félicité l'artiste tout en saluant l'implication de l'Office de Tourisme, chargé d'organiser les expositions qui se succèdent au cloître des Carmes. Un verre de l'amitié a clôturé cette belle rencontre.

Galerie de portraits

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