jeudi 24 octobre 2024

Bédenac, Orignolles/signature des protocoles de participation citoyenne : Lutter efficacement contre la délinquance en sensibilisant les habitants

A. Laparlière, maire de Bédenac, J.M. Rapiteau, maire d'Orignolles, Sabrina Ladoire,
sous-préfète, Gabrielle Peseux, commandant la compagnie de Jonzac
Dernièrement, à la sous-préfecture de Jonzac, ont été signés deux protocoles de participation citoyenne avec les communes de Bédenac et Orignolles en présence des maires, Alain Laparlière et Jean-Michel Rapiteau, Sabrina Ladoire, sous-préfète et Gabrielle Peseux, commandant la compagnie de gendarmerie de Jonzac. En quoi consiste ce dispositif ? Il s'agit d'un outil de lutte contre la délinquance qui consiste à associer la population concernée à la sécurité de son environnement et à développer une approche partenariale entre les habitants et la gendarmerie. Vous remarquez des allées et venues bizarres d'un camion dans vos villages ; des personnes sonnent chez vous et se présentent sous une fausse identité : vous pouvez vous adresser à votre référent. Le principe consiste tout simplement à s'entraider entre habitants. A noter qu'Avy, Bussac-Forêt, Montguyon, Pons, Saint-Aigulin, Saint-Genis de Saintonge, Saint-Germain de Lusignan, Saint-Martin d'Ary ont également signé ces protocoles.

Sabrina Ladoire, sous-préfète, a expliqué la démarche : « La participation citoyenne s'inscrit dans la stratégie de prévention de la délinquance et dans une dynamique de proximité. Elle témoigne d'un souci collectif d'améliorer la sécurité de nos concitoyens. Inspiré du concept de « neighbourhodd watch » mis en œuvre depuis de nombreuses années aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, le dispositif de « participation citoyenne » a été expérimenté en France dès 2007 dans les Alpes Maritimes avant d'être étendu à l'ensemble du territoire. Concrètement, il s'agit de l'engagement des habitants d'une même aire géographique (quartier, lotissement, résidence, village) dans une démarche collective, en partenariat avec les acteurs locaux de la sécurité et sous le contrôle de l'État, dans le but d'accroître le niveau de sécurité du secteur.

La signature de ces deux protocoles résulte en conséquence d'un travail de longue haleine mené par les élus qui ont su fédérer leurs administrés autour d'un objectif commun : celui de préservation de la sécurité pour revenir à davantage de sérénité. Le dispositif de participation citoyenne vise à développer auprès des habitants une culture de la prévention de la délinquance. Il s'agit de les sensibiliser d'une part, à la manière dont ils peuvent se prémunir contre certaines formes de délinquances, et d'autre part à la manière dont ils peuvent communiquer les informations aux forces de sécurité ou au citoyen référent pour contribuer à la sécurité de leur environnement. La participation citoyenne est systématiquement encadrée par un protocole qui vise les modalités pratiques ainsi que les procédures de suivi, d'évaluation et de contrôle du dispositif. Les habitants qui s'engagent dans cette démarche citoyenne connaissent parfaitement leur environnement et savent détecter des situations anormales. Une fois portées à la connaissance des autorités compétentes, leurs informations permettent une intervention ciblée des forces de sécurité. Qui mieux que les habitants eux-mêmes pour connaître leur territoire, son environnement et les personnes qui y résident ? Ils sont ainsi les mieux placés pour identifier des comportements suspects. Sur la base du volontariat, des « citoyens référents » sont ainsi désignés. Ils  recevront une information spécifique afin de les sensibiliser aux actes élémentaires de prévention, aux différents dispositifs de prévention de la délinquance existants, au comportement à adopter en cas d'évènements suspects et aux réflexes à développer lorsqu'ils sont témoins d'un fait ou d'une situation anormale. Cet engagement des référents est bénévole, sans contrepartie et il ne leur procure aucune prérogative ou pouvoirs de police. Ils n'ont pas vocation en effet à se substituer à l'action des services de la gendarmerie. Il s'agit d'une démarche purement citoyenne. Orignolles et Bédenac sont les 9ème et 10ème communes de l'arrondissement à s'engager dans ce dispositif. Un grand merci à tous ».

Gabrielle Peseux, commandant la compagnie de Jonzac : « La participation citoyenne est partie d'un constat simple. Les forces de l'ordre ont la connaissance, la culture de la sécurité et de la lutte contre la délinquance. Les citoyens ont  l'omniprésence sur leur territoire, ils y habitent, y travaillent, y évoluent quotidiennement. L'idée est d'établir un lien le plus permanent possible entre ces deux parties. Pour la participation citoyenne, il s'agit pour la gendarmerie d'apporter, à l'ensemble des citoyens qui participent à ce dispositif, des connaissances pour déterminer ce qui dans leur environnement va être potentiellement suspect. Des réunions sont animées par un ou des militaires de la brigade avec les référents des communes. Il leur est indiqué quelles sont les réactions à avoir face à une situation donnée : est-ce qu'elle nécessite une réaction rapide, l'appel se fait alors au 17 ou est-ce un problème de fond ? Par exemple, une personne se trouve totalement recluse, enfermée chez elle. Le tissu social de son secteur va permettre de nous informer sur ce cas où la personne a besoin de nous. Autres cas, un déversement sur la voie publique, un démarchage aux faux calendriers, etc. Face à ces situations, les référents canalisent les informations et sont les interlocuteurs des gendarmes. La relation entre le référent, unique et identifié, et les militaires est centrale. On travaille ensemble, on détermine les limites de chacun. L'importance du choix du référent est déterminante : il doit connaître son territoire, trier les informations à la base, donner une priorité aux signalements ».

Signature de la convention à la sous-préfecture de Jonzac
• Jean-Michel Rapiteau : « Aujourd'hui, les gens ne se connaissent plus dans les villages, il est important de sensibiliser les nouveaux arrivants aux choses qui leur semblent un peu différentes de l'habitude dans leur environnement. Ils peuvent alors s'adresser au référent ou à la mairie ». 

• Alain Laparlière, maire de Bédenac : « l'opération a été lancée il y deux ans et cette signature va la concrétiser. Des informations seront données aux habitants »

• Citoyens référents : Amaury Lebreton, adjoint à la mairie d'Orignolles, et M. Bonnet de Bédenac. « Ils ont été sélectionnés pour leur bon sens, leur caractère posé ». 

Communication : Elle est faite par la mairie, les médias, les réseaux sociaux. 

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