Législatives Jonzac/Royan : Danièle Desselles, Yohann Banchet « pas de stress, y’a la Nupès » !

Candidats aux élections législatives du 12 juin prochain, Danièle Desselles et son suppléant Johann Banchet, tous deux de Brie-sous-Archiac, ont animé une réunion jeudi soir à la salle municipale de Jonzac. Ils portent les couleurs de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES), coalition des principaux partis de gauche (EELV, France Insoumise, PC, PS).

Jack Ros et Danièle Desselles

Cette alliance des principaux partis de gauche, la France insoumise l’attendait car elle permet aux candidats venant de différentes mouvances d'être unis, tout en gardant leur identité propre. Désignée sur la circonscription de Jonzac/Royan Est, Danièle Desselles fait partie du groupe La France Insoumise de Jonzac qui travaille en partenariat avec Pons, soit une cinquantaine de membres. Cet engagement correspond aux valeurs de cette ancienne comptable qui propose aujourd’hui des locations aux curistes.  « Pourquoi j’ai rejoint la France insoumise ? Parce qu’elle prône le partage. Nous sommes dans un monde où les plus fortunés, les actionnaires privilégient leurs intérêts par rapport aux salariés. Je me souviens de ma mère qui faisait référence à la lutte du pot de terre contre le pot de fer. Cette volonté de faire avancer la société pour qu’elle devienne plus équilibrée, je la défends ». 

Initialement, Johann Banchet devait être titulaire, mais la répartition dans le département a fait que la 4ème circonscription a été attribuée à une femme. De la même sensibilité que Danièle Desselles, ce retraité de la fonction hospitalière connaît les difficultés que traverse le domaine de la santé, l’un des thèmes de leurs interventions. « On ne peut pas tout laisser partir en vrille, ce qui faisait la force et la vitalité du pays ». La défense des services publics fait donc partie des grands axes qu’ils soutiendront s’ils sont élus, mais pas seulement. S’y ajouteront le mieux-vivre ensemble, la promotion de l’agriculture bio, les aides à l’installation des jeunes exploitants, la lutte contre les déserts médicaux, l’essor du commerce, la revitalisation des territoires ruraux, dans un souci de justice sociale avec un SMIC à 1400 euros et la retraite à 60 ans : « Certains disent que ce combat pour une meilleure égalité relève d’un vœu pieu, mais si personne ne fait rien, les choses ne bougeront pas. A nous de montrer l'exemple » remarque Danièle Desselles. 

Parmi les autres sujets, figurent les énergies renouvelables, le "mixed" énergétique (marémotrice, hydroliennes, photovoltaïque, éoliennes en mer, hydraulique, etc). 

Il a été question de l'éolien : les candidats préfèrent les éoliennes en mer. En tout cas, ils souhaitent une vraie concertation avec les communes et les habitants. D'autres sont favorables aux éoliennes terrestres car pour eux, le nucléaire et surtout ses déchets sont une véritable préoccupation...

« Nous n’attaquons pas les riches par jalousie, mais par légitime défense »

Jeudi soir, 80 personnes environ ont donc participé à une réunion autour des thèmes de la santé et de l’éducation. Directeur de campagne, Jack Ros, ancien conseiller municipal de l’opposition durant deux mandats à Jonzac, a regretté que France 3 n’ait pas organisé ses fameux débats télévisés en réunissant les candidats de la quatrième circonscription : « Même si Raphaël Gérard était indisponible, sa suppléante Evelyne Delaunay aurait pu le remplacer. Je ne comprends pas l’attitude de France 3, c’est dommage ». 

Femme de gauche, Danièle Desselles s’est engagée en politique dans un esprit de partage : « J’ai du mal à admettre que certains continuent à s’enrichir d’une manière insolente tandis que d’autres sont sur le bord de la route ». Elle mentionne « les paradis fiscaux où sommeillent des milliards de fraude fiscale, des sommes qui pourraient être employées au bien commun ». Et d’ajouter : « nous n’attaquons pas les riches par jalousie, mais par légitime défense ». Dans le cadre de la campagne, plusieurs gratiferias ont été organisées qui ont remporté un beau succès. Au passage, elle glisse quelques salves contre le député sortant, s’appuyant sur les « mauvais chiffres » du territoire en matière d’économie et de pouvoir d’achat. 

Yohann Banchet présente le fonctionnement du monde hospitalier où il a travaillé à Barbezieux et Jonzac. Moins de lits, personnels épuisés, maternités fermées, le constat en France est préoccupant : « il y a deux secteurs prioritaires actuellement, les Urgences, dont 120 seront en détresse cet été, et la psychiatrie ». Sans oublier le manque de praticiens. Il estime urgent de réintégrer les soignants non vaccinés contre le covid. Parmi les propositions de la Nupès (plus de 600 au total), se trouvent la titularisation des CDD, l’augmentation des salaires, une aide aux étudiants et la création de centres médicaux de garde à proximité des CH pour alléger les Urgences. 

Yohann Brachet, Danièle Desselles, Aurélie Jouinot (qui a parlé de la maladie de Charcot),
Iris Henry

Au fil des interventions, un salut émouvant de la salle à Cédric Jouinot, atteint de la maladie de Charcot, qui gère la communication digitale des candidats. Au sein de l’association "Les petites mains de Charcot", il a lancé avec son épouse Aurélie une pétition pour que l’Etat assure une vraie prise en charge. Plusieurs interventions se succèdent dont un long bilan sur l’état de l’enseignement, parcours sup, baccalauréat, lycée technique, fermeture de classes, etc.

L’objectif de Danièle Desselles et Yohann Banchet est d’arriver au second tour. « Pas de stress, y’a la Nupès » disent-ils !