L'information journalistique en Charente-Maritime : portraits, actualités politiques,
vie culturelle, artistique, patrimoine, histoire, voyages
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vendredi 28 octobre 2011
Voyages en couleurs
Chers amis bloggers,
Si vous êtes dans le secteur de Jonzac (17), vous êtes cordialement invités à découvrir "Voyages en couleurs", ma dernière exposition photographique au restaurant le Vieux Logis à Clam. Sur cette affiche, l'église d'Albi et le château de Jonzac "en feu" lors du feu d'artifice de l'été 2011.
mercredi 26 octobre 2011
La France doit-elle s’inquiéter
du résultat
des élections tunisiennes ?
Dans les pays du printemps arabe et notamment en Egypte, en Lybie et maintenant en Tunisie, on constate que les partis religieux l’emportent démocratiquement.
En France, l’annonce que ces pays reprendraient la Charia comme règle du droit civil, c’est-à-dire (entre autres) le statut des femmes, l’héritage, la polygamie entraîne des craintes à peine voilées. En réalité, la Charia, qui veut dire étymologiquement « le chemin vers le puits », est interprétée de cent façons dans le monde musulman et il faut bien distinguer les traditions politiques sunnites et celles des Chiites.
La tradition chiite est la création d’une véritable théocratie comme on a pu le voir en Iran, puis en Afghanistan avec les Talibans. Par contre, la tradition sunnite ne connaît pas une organisation cléricale. Il y a certes des interprétations extrémistes du Coran - les Waabites saoudiens de La Mecque - et des courants beaucoup plus modérés et moins intransigeants. C’est toute l’histoire de l’Islam au Maghreb et au Machrek ! En Egypte, les Frères musulmans ont encore une autre particularité.
Bref, la question se pose aujourd’hui de savoir si la démocratie, telle que nous la concevons, et l’Islam peuvent faire bon ménage. La Turquie donne l’exemple clair d‘une compatibilité. Il devrait en être de même en Tunisie, compte tenu de la longue fréquentation occidentale. Mais il ne faut pas toujours se placer de notre simple point de vue, comme si la démocratie tricolore était le seul système de valeur capable de faire respecter les droits de l’homme. Nous sommes dans un monde où les équilibres changent. Les lumières qui nous ont éclairés ont pour fondement d’autres modèles. Laissons l’Islam moderne prendre ses positions pour juger ensuite…
samedi 22 octobre 2011
Nicole Bertin et Maricke
exposent au Vieux Logis
Le restaurant de Clam, près de Jonzac (17), expose les photographies de Nicole Bertin et les sculptures de Maricke. A découvrir !
Nicole Bertin, journaliste bien connue dans la région, revient au restaurant le Vieux Logis, chez Philippe Girard, où elle a exposé l’an dernier ses photographies sur Venise «ville où mieux qu’ailleurs se fixent les rêves».
Cette fois-ci, elle a choisi pour thème Voyages en couleurs. Ces destinations, qui ont en commun une approche poétique, réunissent différents coups de cœur : Venise en Italie, Xi’an en Chine, mais aussi Bruges en Belgique, les poissons du jardin botanique de Deshaies en Guadeloupe, le désert des Agriates en Corse et la France avec le château de Commarque en Dordogne, le Belem à Royan, l’église d’Albi, Rocamadour, l’île de Cordouan et Jonzac, sa ville natale dont le château s’embrase...
« Il est toujours difficile de faire une sélection, mais le château de Jonzac, qui semble être en feu, a de quoi surprendre. J’aime aussi le désert des Agriates qui plonge dans les eaux de Méditerranée ou l’église d’Albi, cet immense vaisseau de briques roses qui défie le ciel. Mon cliché préféré reste l’Ile de Cordouan, au large de Royan. Ce petit bout de terrain surgi de nulle part est un luxe que nous offre la nature, un coin de paradis qui sait ? » souligne-t-elle.
Ses photographies sont présentées aux côtés des œuvres de Maricke. Sculpteur d'origine périgourdine, il a fait ses armes dans différentes grandes écoles d'art parisiennes. Il tire son inspiration des pays où il a voyagé, notamment la Côte d'Ivoire, le Burkina-Faso et l'Italie. Ses expositions l'ont emmené aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, en Guyane et au Brésil, enrichissant ainsi son étude des matières minérales et végétales.
Aujourd'hui, ses sculptures se retrouvent dans des galeries et boutiques d'art aussi bien françaises qu'espagnoles et italiennes, avec lesquelles il a créé une complicité, pour certaines depuis vingt ans. Il a pour projet de se consacrer davantage aux bronzes et aux pâtes de verre.
Son travail, dans la quiétude de son atelier de Marignac, se nourrit de son perfectionnisme. S'inscrivant dans la lignée des artisans en quête d’esthétisme et de qualité, il s'exprime à travers le travail de la matière et de la patine.
Le vernissage de cette exposition aura lieu vendredi 28 octobre de 17 h 30 à 20 h. Toutes les personnes intéressées sont cordialement invitées. Le verre de l’amitié sera servi par la Maison Gaillard et Fils de Clion sur Seugne.
D.C.
Jonzac : Jean-Claude Beaulieu fait Chevalier de la Légion d’Honneur
Dimanche, Jean-Claude Beaulieu est entré dans l’ordre de la Légion d’Honneur. Une médaille qui distingue ses mérites de chirurgien, d’homme politique et de colonel de réserve.
Dimanche, il régnait une joyeuse ambiance dans la salle des mariages où Jean-Claude Beaulieu s’apprêtait à devenir Chevalier de la Légion d’Honneur.
Dans le Who’s Who jonzacais, Jean-Claude Beaulieu, c’est d’abord le chirurgien opérant à l’hôpital de Jonzac et la Clinique Sainte Anne. Heureuse période où les patients avaient le choix entre deux établissements, l’un privé, l’autre public !
Claude Belot, sénateur maire de Jonzac, évoqua sa première rencontre avec le récipiendaire, fraîchement sorti des hôpitaux de Bordeaux. C’était en 1971. Celui qui avait été le plus jeune interne de sa promotion aurait pu rester dans la cité bordelaise où l’attendait « une carrière toute tracée ». Il choisit une autre voie avec sa femme Françoise, anesthésiste : « Nous savons que vous avez laissé à d’autres une brillante carrière hospitalo-universitaire pour privilégier le malade et non les beaux cas anonymes ». Le couple s’est installé à Jonzac « d’un commun accord ». Peu banale et riche en expérience, l’aventure valait d’être vécue. Que ce soit rue Félix Faure ou au C.H., Jean-Claude Beaulieu a soigné tant de patients qu’il est ému quand il reconnaît l’un d’eux au détour d’une réunion publique !
La politique, en effet, est un autre volet de sa vie. Il a d’abord été conseiller municipal de Jonzac, puis conseiller régional (à l’époque Raffarin) avant de devenir député, Dominique Bussereau, dont il était le suppléant, entrant dans le Gouvernement. Aujourd’hui, il a succédé à Claude Belot (lui-même atteint par le cumul des mandats) sur le canton de Jonzac. « Nous nous sommes rencontrés dans les années 1990 durant la campagne des Régionales » se souvient Dominique Bussereau, président du Conseil Général. Les deux hommes ont tissé des liens solides et, détail qui a son importance, ils ont en commun une région d’origine « Payroux dans la Vienne ».
Afghanistan, Kosovo, Tchad, Djibouti, Côte d’Ivoire
A l’Assemblée Nationale, Jean-Claude Beaulieu appartenait à la commission Défense. Et pour cause, il est colonel de réserve. Ce n’est pas un secret pour les journalistes qui ont suivi ses actions en Afghanistan ou à Djibouti.
Son parcours a été décrit par le Général Raymond Wey : « après ton service militaire comme sous-lieutenant à l’hôpital Broussais de Nantes, ton intégration au sein de la réserve militaire, tu aurais pu te contenter d’un itinéraire classique qui mérite toute la reconnaissance de l’institution militaire. Si la France était devenue l’ultime citadelle dans un conflit qui aurait embrasé l’Europe de l’Ouest, hypothèse à laquelle nous croyions à l’époque, tu aurais servi comme chirurgien au sein du 816e hôpital mobile de campagne entre la Fulda et le Rhin ». Fort heureusement, ce conflit a pu être évité, mais d’autres foyers sont apparus : « Le 816e est parti en Bosnie où tu as réussi pleinement le premier engagement opérationnel d’une unité entièrement constituée de personnel de réserve ».
Jusqu’à la limite de son service actif, Jean-Claude Beaulieu a accompagné les troupes engagées en Afghanistan (deux séjours), Kosovo, Tchad, Djibouti, Côte d’Ivoire « où il s’est impliqué dans l’assistance aux populations locales », sans oublier des missions de coopération au Vietnam et en Chine. « Dès lors, comment ne compterais-tu pas au nombre des figures emblématiques qui, par leur engagement sans cesse renouvelé, leur disponibilité sans faille et leur qualité professionnelle, démontrent que les réservistes citoyens sont totalement indispensables au service de santé des armées » déclara le Général Wey avant distinguer Jean-Claude Beaulieu pour ses mérites.
Servir
Emu, Jean-Claude Beaulieu dit combien cette manifestation, dans un monde « marqué par le repli sur soi, l’égoïsme, l’érosion de la certitude du progrès » lui apparaissait « comme un instant privilégié de rencontre où notre sensibilité, qui est source de vie, peut pleinement s’exprimer ».
Il remercia Claude Belot de l’avoir guidé dans la vie politique : « J’ai alors compris combien cet engagement ouvrait une autre dimension, un complément naturel à ma mission de chirurgien », ainsi que Dominique Bussereau dont il apprécie « l’écoute, le dévouement, la chaleureuse et constante amitié, jamais démentie depuis lors ».
Du Général Raymond Wey, à ses côtés dès son engagement dans les opérations extérieures, il souligna l’implication. « Responsable éminent au service de Santé des Armées, mais aussi à la tête du Conseil Supérieur de la Réserve, puis au Ministère des Armées et des Anciens Combattants, tu as su faire reconnaître l’importance des missions accomplies par les réservistes dans des conditions souvent difficiles, mais toujours avec l’idéal de servir dans l’honneur » dit-il.
Et de conclure par ces paroles pleines de sagesse : « Servir au travers de l’engagement politique, de l’engagement professionnel, de l’engagement humaniste, permet ainsi de porter un message de foi en l’homme, dans le respect de l’autre. Je crois profondément que la richesse de l’homme dans sa diversité est un chemin, un idéal à poursuivre plutôt qu’une réalité atteinte. Il faut donc, en dehors de tout esprit polémique, en restant simplement nous-mêmes, chercher ensemble les vérités qui éventuellement dérangent et choisir de bâtir ensemble ».
Cette rencontre se termina par le traditionnel verre de l’amitié. Félicitations à Jean-Claude Beaulieu pour cette distinction, nouvelle étape dans une existence bien remplie.
• Photo de famille :
Aux côtés de Jean-Claude Beaulieu et de sa charmante épouse Françoise, leurs trois enfants : Jean-Philippe, astrophysicien, directeur de recherche au CNRS, patron de la recherche sur les exoplanètes au niveau mondial, son épouse Dara, avocate internationale, Céline qui accompagne les populations émergentes dans leurs projets environnementaux et son conjoint, Francisco, Jean-Yves, chirurgien au CHU de Genève, sa compagne Katia, anesthésiste et la « petite princesse Evelyne » fille de Céline. Les grands-parents de Jean-Claude Beaulieu furent pour lui, dans les temps difficiles de lendemain de guerre, « des guides lumineux » : « Ils m’ont fait découvrir la valeur de l’homme et l’importance du don de soi, au service de l’autre ».
Jean-Claude Beaulieu : « Avec vous, mon bonheur est complet, vous mes amis qui avez toujours été présents à mes côtés, à la Clinique, à l’Hôpital, au Conseil Municipal, à l’Assemblée Nationale, au Conseil Régional, au Conseil Général, au 816ième HMC. Comme l’écrivait Voltaire : Toutes les grandeurs du monde ne valent pas un ami ».
Moment émotion quand Jean-Claude Beaulieu a évoqué l’enfant de Kaboul, « assis dans le couloir de l’hôpital de toile, amputé après un attentat et opéré d’une plaie cranio-cérébrale et à qui nous avions offert un jouet bien modeste : une petite poupée de chiffon … mais … quelle lumière dans ses yeux »…
Dimanche, il régnait une joyeuse ambiance dans la salle des mariages où Jean-Claude Beaulieu s’apprêtait à devenir Chevalier de la Légion d’Honneur.
Dans le Who’s Who jonzacais, Jean-Claude Beaulieu, c’est d’abord le chirurgien opérant à l’hôpital de Jonzac et la Clinique Sainte Anne. Heureuse période où les patients avaient le choix entre deux établissements, l’un privé, l’autre public !
Claude Belot, sénateur maire de Jonzac, évoqua sa première rencontre avec le récipiendaire, fraîchement sorti des hôpitaux de Bordeaux. C’était en 1971. Celui qui avait été le plus jeune interne de sa promotion aurait pu rester dans la cité bordelaise où l’attendait « une carrière toute tracée ». Il choisit une autre voie avec sa femme Françoise, anesthésiste : « Nous savons que vous avez laissé à d’autres une brillante carrière hospitalo-universitaire pour privilégier le malade et non les beaux cas anonymes ». Le couple s’est installé à Jonzac « d’un commun accord ». Peu banale et riche en expérience, l’aventure valait d’être vécue. Que ce soit rue Félix Faure ou au C.H., Jean-Claude Beaulieu a soigné tant de patients qu’il est ému quand il reconnaît l’un d’eux au détour d’une réunion publique !
La politique, en effet, est un autre volet de sa vie. Il a d’abord été conseiller municipal de Jonzac, puis conseiller régional (à l’époque Raffarin) avant de devenir député, Dominique Bussereau, dont il était le suppléant, entrant dans le Gouvernement. Aujourd’hui, il a succédé à Claude Belot (lui-même atteint par le cumul des mandats) sur le canton de Jonzac. « Nous nous sommes rencontrés dans les années 1990 durant la campagne des Régionales » se souvient Dominique Bussereau, président du Conseil Général. Les deux hommes ont tissé des liens solides et, détail qui a son importance, ils ont en commun une région d’origine « Payroux dans la Vienne ».
Afghanistan, Kosovo, Tchad, Djibouti, Côte d’Ivoire
A l’Assemblée Nationale, Jean-Claude Beaulieu appartenait à la commission Défense. Et pour cause, il est colonel de réserve. Ce n’est pas un secret pour les journalistes qui ont suivi ses actions en Afghanistan ou à Djibouti.
Son parcours a été décrit par le Général Raymond Wey : « après ton service militaire comme sous-lieutenant à l’hôpital Broussais de Nantes, ton intégration au sein de la réserve militaire, tu aurais pu te contenter d’un itinéraire classique qui mérite toute la reconnaissance de l’institution militaire. Si la France était devenue l’ultime citadelle dans un conflit qui aurait embrasé l’Europe de l’Ouest, hypothèse à laquelle nous croyions à l’époque, tu aurais servi comme chirurgien au sein du 816e hôpital mobile de campagne entre la Fulda et le Rhin ». Fort heureusement, ce conflit a pu être évité, mais d’autres foyers sont apparus : « Le 816e est parti en Bosnie où tu as réussi pleinement le premier engagement opérationnel d’une unité entièrement constituée de personnel de réserve ».
Jusqu’à la limite de son service actif, Jean-Claude Beaulieu a accompagné les troupes engagées en Afghanistan (deux séjours), Kosovo, Tchad, Djibouti, Côte d’Ivoire « où il s’est impliqué dans l’assistance aux populations locales », sans oublier des missions de coopération au Vietnam et en Chine. « Dès lors, comment ne compterais-tu pas au nombre des figures emblématiques qui, par leur engagement sans cesse renouvelé, leur disponibilité sans faille et leur qualité professionnelle, démontrent que les réservistes citoyens sont totalement indispensables au service de santé des armées » déclara le Général Wey avant distinguer Jean-Claude Beaulieu pour ses mérites.
Servir
Emu, Jean-Claude Beaulieu dit combien cette manifestation, dans un monde « marqué par le repli sur soi, l’égoïsme, l’érosion de la certitude du progrès » lui apparaissait « comme un instant privilégié de rencontre où notre sensibilité, qui est source de vie, peut pleinement s’exprimer ».
Il remercia Claude Belot de l’avoir guidé dans la vie politique : « J’ai alors compris combien cet engagement ouvrait une autre dimension, un complément naturel à ma mission de chirurgien », ainsi que Dominique Bussereau dont il apprécie « l’écoute, le dévouement, la chaleureuse et constante amitié, jamais démentie depuis lors ».
Du Général Raymond Wey, à ses côtés dès son engagement dans les opérations extérieures, il souligna l’implication. « Responsable éminent au service de Santé des Armées, mais aussi à la tête du Conseil Supérieur de la Réserve, puis au Ministère des Armées et des Anciens Combattants, tu as su faire reconnaître l’importance des missions accomplies par les réservistes dans des conditions souvent difficiles, mais toujours avec l’idéal de servir dans l’honneur » dit-il.
Et de conclure par ces paroles pleines de sagesse : « Servir au travers de l’engagement politique, de l’engagement professionnel, de l’engagement humaniste, permet ainsi de porter un message de foi en l’homme, dans le respect de l’autre. Je crois profondément que la richesse de l’homme dans sa diversité est un chemin, un idéal à poursuivre plutôt qu’une réalité atteinte. Il faut donc, en dehors de tout esprit polémique, en restant simplement nous-mêmes, chercher ensemble les vérités qui éventuellement dérangent et choisir de bâtir ensemble ».
Cette rencontre se termina par le traditionnel verre de l’amitié. Félicitations à Jean-Claude Beaulieu pour cette distinction, nouvelle étape dans une existence bien remplie.
• Photo de famille :
Aux côtés de Jean-Claude Beaulieu et de sa charmante épouse Françoise, leurs trois enfants : Jean-Philippe, astrophysicien, directeur de recherche au CNRS, patron de la recherche sur les exoplanètes au niveau mondial, son épouse Dara, avocate internationale, Céline qui accompagne les populations émergentes dans leurs projets environnementaux et son conjoint, Francisco, Jean-Yves, chirurgien au CHU de Genève, sa compagne Katia, anesthésiste et la « petite princesse Evelyne » fille de Céline. Les grands-parents de Jean-Claude Beaulieu furent pour lui, dans les temps difficiles de lendemain de guerre, « des guides lumineux » : « Ils m’ont fait découvrir la valeur de l’homme et l’importance du don de soi, au service de l’autre ».
Jean-Claude Beaulieu : « Avec vous, mon bonheur est complet, vous mes amis qui avez toujours été présents à mes côtés, à la Clinique, à l’Hôpital, au Conseil Municipal, à l’Assemblée Nationale, au Conseil Régional, au Conseil Général, au 816ième HMC. Comme l’écrivait Voltaire : Toutes les grandeurs du monde ne valent pas un ami ».
Moment émotion quand Jean-Claude Beaulieu a évoqué l’enfant de Kaboul, « assis dans le couloir de l’hôpital de toile, amputé après un attentat et opéré d’une plaie cranio-cérébrale et à qui nous avions offert un jouet bien modeste : une petite poupée de chiffon … mais … quelle lumière dans ses yeux »…
Viticulture : Enfin une baisse
des droits sur le pineau !
Une bonne nouvelle dans l’actualité tourmentée ! Elle concerne les viticulteurs qui verront (enfin) une réduction des droits sur le pineau.
En effet, l’article 16 du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2012 (PLFSS) prévoit une baisse des “droits de consommation“ de 56,40 à 45 euros par hectolitre pour les vins doux naturels (vins de Banyuls, Maury, Rivesaltes et autres vins de Muscat) et de 223 euros à 180 euros par hectolitre pour les autres produits dits intermédiaires. Appartiennent à cette dernière catégorie le Pineau des Charentes, le Pommeau de Normandie, le Floc de Gascogne, le Macvin du Jura, mais également le Porto. Dominique Bussereau, président du Conseil Général, se réjouit de cette avancée obtenue sans bataille d’amendements : « Le pineau se vend peu à l’étranger, il est surtout consommé sur le territoire français. Cette diminution des taxes, souhaitée depuis longtemps, est un point positif pour sa commercialisation ».
Par contre, le Gouvernement a décidé d’alourdir la fiscalité des alcools forts dans le cadre du plan de rigueur présenté fin août par François Fillon. Le cognac est concerné. « C’est un produit qui est exporté à 80 %. Nous devrions le payer un peu plus cher, de l’ordre de 10 %, sur le marché intérieur ».
En effet, l’article 16 du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2012 (PLFSS) prévoit une baisse des “droits de consommation“ de 56,40 à 45 euros par hectolitre pour les vins doux naturels (vins de Banyuls, Maury, Rivesaltes et autres vins de Muscat) et de 223 euros à 180 euros par hectolitre pour les autres produits dits intermédiaires. Appartiennent à cette dernière catégorie le Pineau des Charentes, le Pommeau de Normandie, le Floc de Gascogne, le Macvin du Jura, mais également le Porto. Dominique Bussereau, président du Conseil Général, se réjouit de cette avancée obtenue sans bataille d’amendements : « Le pineau se vend peu à l’étranger, il est surtout consommé sur le territoire français. Cette diminution des taxes, souhaitée depuis longtemps, est un point positif pour sa commercialisation ».
Par contre, le Gouvernement a décidé d’alourdir la fiscalité des alcools forts dans le cadre du plan de rigueur présenté fin août par François Fillon. Le cognac est concerné. « C’est un produit qui est exporté à 80 %. Nous devrions le payer un peu plus cher, de l’ordre de 10 %, sur le marché intérieur ».
Conseil Général
de Charente-Maritime :
La Maison manque de crédits
En 5 ans, la dette
a augmenté de 78%...
Les organismes de crédits ne se bousculent plus au portillon pour financer les collectivités. Conséquence, elles sont dans l’embarras face à la crise qui pourrait pénaliser, dans un avenir proche, des pans entiers de l’économie. Dominique Bussereau envisage, comme l’a fait Jean Rouger, maire socialiste de Saintes, d’augmenter l’impôt sur le foncier bâti, c’est-à-dire de solliciter les propriétaires. La gauche et son chef de file, David Baudon, y sont opposés.
René Monory était-il visionnaire ? En mars 1993, quand il vint saluer la création de la Communauté de Communes de Haute Saintonge, il avait mis les élus en garde : « la France doit cesser de vivre au-dessus de ses moyens ». A cette époque, le président du Sénat semblait un peu rabat-joie. Dans de nombreuses communes, on vit fleurir les témoignages du progrès : stades, tribunes, salles polyvalentes, terrains de pétanque répondant aux nouvelles normes, piscines. Ces équipements rutilants faisaient plaisir aux habitants, mais les endettaient à long terme. Ce détail, ils l’ignoraient puisque les électeurs ont souvent du mal à faire la relation entre ce qu’ils désirent et la contribution qu’ils auront à verser pour l’obtenir.
Aujourd’hui, la réalité est là. Le département de la Charente-Maritime, comme les autres, subit la crise de plein fouet, tant internationale qu’européenne puisque la zone euro est au cœur des turbulences.
Lundi matin, devant les conseillers généraux, Dominique Bussereau n’a pas cherché à travestir la vérité. Si le Département entend poursuivre ses investissements publics (routes, collèges, LGV), le budget sera serré : « Nous devons être prudents. 2012 sera difficile en l’absence de dotations que l’Etat a simplement gelées et non supprimées ». En effet, il a été question de 200 millions d’euros que le Ministère du Budget pourrait bien « immobiliser ».
Autre ombre au tableau, les banques limitent leurs interventions (après la déconfiture de Dexia). « Elles répondent moins et le crédit se tarit » précise Jean-Louis Frot. L’élu rochefortais n’est guère optimiste. Le Conseil Général cherchait à emprunter 40 millions d’euros. Onze organismes ont répondu, six ont donné une réponse négative. Sur les cinq en lice, trois se sont retirés. « Il ne reste que deux banques prêtes à nous aider. Nous sommes stupéfaits. Depuis que je suis élu, c’est la première fois que je vis une situation pareille, c’est complètement nouveau. Combien de temps cela va-t-il durer ? On l’ignore ! ».
Quand les droits de mutation ont baissé, en 2008, le Département a emprunté 30 millions d‘euros : « Nous avons peut-être eu tort. Nous devons porter un regard attentif sur notre niveau d’endettement. Même si ces droits remontent, la rigueur s’impose avec la recherche d’économies ».
Effectivement, les droits de mutation sont en augmentation (95 millions d’euros en 2011), mais ils fluctuent d’une année à l’autre. Pour équilibrer ses comptes, Dominique Bussereau envisage d’augmenter le foncier bâti (taux de majoration non encore fixé). Idem pour la taxe d’aménagement (+ 54%) instituée à l’occasion d’opérations de constructions immobilières.
Pascal Ferchaud, chef des Radicaux de Gauche, ne peut que constater les faits, contexte d’incertitude sur la croissance et raréfaction du crédit : « Certaines petites communes se demandent comment elles vont payer les factures des entreprises. Il y a des financements qui sont vitaux pour leur fonctionnement. Par ailleurs, il ne faut pas alourdir la fiscalité sur les ménages pour pallier le désengagement de l’Etat ».
Même constat chez David Baudon, porte-parole des Socialistes : « Depuis 2006, la dette départementale a progressé de 78%, passant de 215 millions d’euros à 397. Le contexte est préoccupant. Cependant, augmenter la fiscalité ne me paraît pas envisageable en ce moment. Quant à la taxe d’aménagement, elle va pénaliser les familles qui souhaitent faire construire ». La dette départementale, en effet, équivaut à la moitié du budget global de la Charente-Maritime qui s’élève à 789,3 millions d’euros. Elle est supérieure aux dépenses d’investissement (250 millions).
La majorité départementale ne riposte pas. Les élus sont tous dans le même bateau. En cas de gros temps, il vaut mieux se serrer les coudes…
Une mise en réseau
des collèges du Sud Saintonge ?
Alors que Francis Savin, conseiller général de Montguyon, avait invité à La Rochelle les délégués des classes de Montguyon et Saint-Aigulin, Thierry Julien embraye sur la question scolaire.
A la rentrée, l’école de Saint Martin d’Ary a fermé alors que des aménagements y avaient été effectués (travaux, achat d’un mini bus). L’époque des deux classes est révolue…
Evaluer le nombre d’élèves sur le moyen terme devient de plus en plus nécessaire pour éviter des fermetures inattendues et douloureuses. La constitution de RPI peut s’avérer intéressante. En Haute Saintonge, ils ont permis à une majorité de communes de conserver leurs écoles.
Bernard Lalande, conseiller général de Montendre, s’inquiète d’une expérience menée par le Rectorat dans le Sud Saintonge. Il serait question de regrouper les collèges et de les mettre en réseau autour d’un pôle basé à Jonzac. « Ne risque-t-on pas des licenciements dans le personnel et la disparition de postes d’enseignants ? » s’interroge-t-il. « ll s’agit d’un simple projet pédagogique à l’échelle du territoire » répond le Préfet, Béatrice Abollivier.
La création du parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et des pertuis charentais entraîne de longs échanges. Certaines interdictions de pêche ont irrité les habitants de l’Ile d’Oléron. Michel Parent parle d’usines à gaz et d’une France de technocrates : « on oublie les hommes, on pense aux procédures ». D’autres estiment que, malgré ses imperfections et une concertation trop rapide, ce parc aura le mérite d’exister. Résultats du vote : 25 oui, 19 non, 6 abstentions dont celle de Dominique Bussereau.
Béatrice Abollivier clôture la séance en répondant aux questions soulevées lors des débats. Le traitement du dossier sécheresse, en particulier, l’a sensibilisée : « je ne recommencerai pas une nouvelle saison dans les mêmes conditions ». Et de prôner la nécessité d’une approche globale du sujet, avec des méthodes satisfaisantes.
En ce qui concerne le crédit, l’investissement local sera soutenu par une nouvelle agence de financement qui comprendra la Banque Postale et la Caisse des dépôts. « Dans les appels d’offres, j’invite les maires à être attentifs aux devis volontairement bas. Nous devons sauvegarder l’emploi local ».
Du côté de la SNCF où les travaux engendrent des bouleversements, des problèmes se posent à Pons et Montendre : « les différents acteurs seront réunis pour obtenir une desserte qui convienne ». La représentante de L’Etat apporte des réponses précises et constructives. Dans les mois qui viennent, elle poursuivra ses rencontres avec les élus. De La Rochelle à la Génetouze, elle aurait quasiment besoin d’un jet pour se déplacer !
Dis le moi dans l'oreille !
• Trois femmes préfets : Il y a du mieux dans la parité. En effet, les départements de la Charente, de la Charente-Maritime et des Deux Sèvres ont désormais une femme à leur tête.
• Bernard Tomasini a pris sa retraite : Le préfet de la Région Poitou-Charentes, préfet de Charente-Maritime durant plusieurs années, est désormais à la retraite. Il a été remplacé par Yves Dassonville. Il a pris ses fonctions le 22 août dernier.
• Saison touristique : Malgré les humeurs de la météo, la saison touristique a été bonne avec des résultats supérieurs à l’an dernier. Les croisières, les pôles nature, les activités de plein air, les musées ont bien fonctionné. Les Sites en scène ont connu des aléas puisque trois d’entre eux ont été supprimés (les feux d’artifice de la Génetouze l’ont été en raison des risques entraînés par la sécheresse).
• Fort Boyard est en travaux (remplacement de pierres de taille défectueuses et réfection du réseau électrique). Le jeu télévisé se porte bien et l’intérêt que lui porte la chaîne Disney Channel lui ouvre de nouveaux horizons.
• Xynthia : Lionel Quillet, conseiller général de l’Ile de Ré, demande une meilleure coordination des dossiers traités par les collectivités. Sinon, « si une nouvelle tempête survient, les travaux n’auront pas encore été réalisés et cette fois-ci, les habitants se retourneront contre nous. Il faut l’union sacrée ! »
Il est à noter que la Région a (enfin) attribué une enveloppe pour les digues et plus précisément 25% à la commune de Port les Barques. « Serait-ce à la tête du client ? » s’interroge un élu vraisemblablement envieux.
• Transports scolaires : 745 établissements sont concernés dans le département. 32000 élèves sont transportés dont 600 jeunes handicapés. Le coût par élève est de 750 euros.
• Camp de Fontenet (près Saint-Jean d’Angély) : Le chantier de la nouvelle prison, qui remplacera celle de Saintes, démarrera en 2014. Cette structure accueillera 400 détenus dans un premier temps. Une extension ultérieure peut être envisagée.
• Inégalités des soins de santé : Problème soulevé par Christophe Dourthe, conseiller général de Saintes. Certains établissements hospitaliers manquent de matériel. Comme ils coûtent cher, les grands centres sont privilégiés. Les élus socialistes voteront contre le projet régional de santé publique.
• Logement social : On en manque
13000 demandes sont insatisfaites sur le département. Bernard Rocher, président d’Habitat 17, est pointé du doigt d’autant que dans la presse, il a été question d’un handicapé qui serait resté 46 jours sans toilettes aux HLM. Information que dément le responsable.
En ce qui concerne les retards, il y a une explication. Habitat 17 met en place une nouvelle organisation et des problèmes seraient apparus au niveau du personnel : « nous avons souhaité une formation pour l’ensemble des salariés » explique Bernard Rocher.
David Baudon aimerait que Corinne Imbert, chargée des affaires sociales au Département, puisse rejoindre le conseil d’administration d’Habitat 17. L’intéressée ne sait que dire…
• « Dominique Bussereau, vous êtes machiste » !
La pétillante Marylise Fleuret Pagnoux, conseiller général de La Rochelle, n’a pas mâché ses mots envers Dominique Bussereau qu’elle a qualifié de « machiste » à l’égard de Ségolène Royal. « J’ai été choquée par les propos que vous avez tenus au moment des primaires. En politique, on doit se respecter et Ségolène Royal, quand elle vous a battu aux Régionales, ne vous pas traité ainsi ». Réponse de l’intéressé : il s’agissait de propos spontanés publiés sur Twitter et exprimés en tant que citoyen. « J’ai dit ce que je pensais et je ne le regrette pas. Je suis sur Twitter, c’est ça la démocratie ! »…
• D. Bussereau favorable à des primaires UMP
Interrogé sur un chapitre plus politique, Dominique Bussereau admet que le changement de gouvernance au Sénat était « malheureusement prévisible ». Les élus locaux ont ainsi manifesté leur mécontentement et « une forte réticence devant les futurs conseillers territoriaux ». Des incertitudes planent d’ailleurs sur ce mandat : la Gauche veut carrément le geler et la Droite l’a mis temporairement de côté.
En ce qui concerne l’intercommunalité, la Charente-Maritime, à quelques exceptions près, est déjà sur les rails. Saintes devrait constituer une CDA qui comprendrait, entre autres, la région de Burie (avec Chaniers).
Il est difficile de ne pas aborder les primaires socialistes qui ont alimenté les conversations. Dominique Bussereau estime que le principe de primaires à Droite est souhaitable pour la démocratie. En effet, elles permettent de présenter les idées des candidats. Sur ce sujet, il n’est pas sur la même longueur d‘ondes que François Copé, semble-t-il ! Lui considère que « la question ne se pose pas pour 2012 ». Néanmoins, pendant que la Gauche occupait l’espace, la Droite restait sur sa faim !
À la question : « Si vous aviez été sympathisant socialiste, pour quel candidat auriez-vous voté ? », il répond sans hésiter François Hollande (comme Chirac d’ailleurs) : « J’entretiens des relations agréables avec lui. Quand j’étais Ministre des Transports, j’ai soutenu ses dossiers en Corrèze dont il est président du Conseil Général ».
De plus, les mères de François Fillon, de l’épouse de Dominique Bussereau et de François Hollande seraient originaires du même village basque : il y a des détails qui ne trompent pas !
Des conseillers généraux
en Chine
Après Ségolène Royal, partie à l’assaut de la Muraille, une délégation de conseillers généraux de Charente Maritime a fait preuve de « bravitude » en se lançant dans la conquête de nouveaux marchés en Chine.
Début septembre, à la fin des vacances, une délégation de conseillers généraux, toutes tendances politiques confondues, ainsi que des accompagnants se sont rendus en Chine dans deux provinces du Nord-Est : le Jilin et le Liaoning. Le programme ne comprenait pas le Heilongjiang où, pourtant, le constructeur aéronautique européen Airbus a inauguré une nouvelle usine à Harbin, chargée de produire des éléments en composites pour l’A350.
« Il existe un certain nombre de convergences entre les structures économiques de ces deux provinces et la Charente-Maritime, notamment au niveau des activités agricoles et de certaines branches industrielles (ferroviaire, aéronautique), qui peuvent intéresser le département » précise le service communication du Conseil Général. Des entrevues et visites étaient prévues afin d’enrichir la contribution à la définition du cadre et des axes opérationnels (économiques, culturels, touristiques) de la future coopération.
Lundi matin, le président Bussereau a évoqué ce voyage, sans toutefois entrer dans les détails. Nous espérons qu’il portera ses fruits et débouchera sur des ouvertures commerciales. Sur ce point, il est curieux que des chefs d’entreprises, travaillant à l’international, n’aient pas été invités à rejoindre la délégation car ils possèdent une expérience appréciable. En effet, les hommes d’affaires, qui travaillent déjà avec la Chine, savent combien il faut être patient avant de décrocher des contrats !
« La Chine était l’endroit où il fallait être voici dix ou quinze ans. C’est moins vrai aujourd’hui. Toutefois, le Jilin et le Liaoning n’ont pas bénéficié du boom des provinces côtières, c’est pourquoi l’Etat cherche actuellement à éviter la désertification de ces territoires en favorisant leur industrialisation et leur développement » souligne un professionnel qui ajoute « Si la Charente-Maritime veut entretenir des relations avec les Chinois, il faut savoir que ces derniers descendent dans les hôtels les plus confortables et recherchent avant tout des produits haut de gamme. S’ils doivent venir dans la région, ils préféreront Cognac, Bordeaux, Saint-Emilion, les châteaux du Médoc, voire l’Ile de Ré à Surgères, Jonzac ou Montendre. L’important est de ramener chez eux ce qui représente le meilleur du pays qu’ils ont visité. Quand ils viennent à Paris, ils descendent généralement au Novotel Paris Nord, découvrent rapidement les monuments, dont la Tour Eiffel, avant de se précipiter dans les grands magasins où ils achètent des objets de luxe. Ils peuvent dépenser jusqu’à 1000 euros pour une bouteille de cognac à condition que celle-ci soit exceptionnelle ! ».
Attendons donc la suite pour voir, comme disent les Anglais, d’honorables Chinois devant venir en Charente-Maritime en 2012…
• Elus participant à ce voyage : Dominique Bussereau, président du conseil général (UMP), Jean-Claude Beaulieu, vice-président du Conseil général (UUMP), Stéphane Villain, Président de Charente-Maritime Tourisme (UMP), Bernard Lalande, conseiller général du canton de Montendre (PS), Marie-Pierre Brunet, conseillère générale du canton de Surgères (PRG).
• Notons que Jean-Pierre Raffarin a une bonne cote dans l’Empire du Milieu. En effet, alors qu’il était Premier Ministre, il avait le seul Européen, avec sa délégation, à se rendre en Pékin en pleine grippe aviaire. Il avait ainsi démontré son courage auprès des autorités chinoises et de la Ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. Cette dernière a échappé au pire : qu’on la prenne en grippe sans principe de précaution…
• Fin de la coopération avec Salvador de Bahia ?
Des conseillers généraux se rendront à Salvador de Bahia pour l’arrivée de la fameuse Transat. Un bain de chaleur alors que l’hiver arrive en France ne se refuse pas ! Dominique Bussereau se demande si la coopération avec cette ville du Brésil doit continuer car elle serait peu avantageuse pour nos entreprises en matière de nautisme. Un état des lieux sera dressé : l’implication de la Charente-Maritime, initiée par Claude Belot, doit-elle être poursuivie ou les marchés n’y présentent-ils aucun intérêt ? Réponse à cette délicate question en 2012.
Raid Latécoère : Des nouvelles
de Sophie Denis
Elle avait promis de nous donner des nouvelles de son voyage dans les « ailes » de l’Aéropostale . En voici !
« Je suis désolée, mais je n'ai pas eu le temps plutôt de donner des nouvelles. Soit de longues étapes sous des températures de 35 à 45°, soit des petits vols, mais avec des visites dans les écoles, des réunions ... Sans oublier qu'étant la trésorière du Raid, j'ai pas mal de choses à m'occuper en plus des vols, tout cela avec peu de WIFI qui fonctionne dans les hôtels. Je sais, ce n’est pas une raison, mais je profite au maximum de cette fabuleuse expérience !
Après plus d'une semaine sur les traces de Saint Exupéry, Mermoz, Latécoère et tous ces pilotes qui défiaient la météo pour relier les hommes, j'ai découvert ce nouveau continent, l'Afrique. Un climat beaucoup plus aride qu'en France, des étendues désertiques à perte de vue et des petites mosaïques de vert de temps en temps. Exception pour la Casamance, qui est toute verte.
Bref, les paysages sont magnifiques, une amatrice en photos comme moi ne peut qu'admirer et apprécier. L'expérience est largement à la hauteur de mes espérances.
Petit retour en arrière. Avant le départ, nous avons rencontré la classe de CM1, option aéronautique de l’école Victor Hugo à Lézignan, qui nous suit sur tout le trajet. Dans le département de l’Aude, les enseignants ont inclus au programme le raid et ses fondamentaux : l’aérien, l’histoire, la solidarité. Nous avons acheminé leur courrier jusqu'à Saint Louis pour l’école Sidi N’diayé avec qui ils correspondent.
Puis c’est le grand départ, la traversée de l’Espagne, un petit passage bas sur Gibraltar oblige, et terre en vue, bonjour l’Afrique, le Maroc. Après notre mésaventure de l’année dernière, ça y est, nous sommes en Afrique. Un peu de stress en moins et tout à découvrir à partir de maintenant.
Tétouan, puis un jour de repos à Essaouira pour reposer les équipages et l’occasion pour moi de faire les comptes et de visiter la Médina, des milliers d’échoppes et découvrir des coutumes marocaines en traînant dans les rues.
En pleine forme, nous repartons donc cap sur Tarfaya, anciennement Cap Juby, la ville où est né Le Petit Prince… Vue du ciel : des militaires délimitent la piste en étant postés tous les 100 m, au même endroit que celle qui existait il y a plus de 90 ans. Nos 10 avions se posent à même le sable tassé. Chaque avion est parqué dans le sable (quelques problèmes d’ensablement, mais il y a des mains…). Puis, le lendemain, 15 minutes après le dernier décollage, ce désert réapparaît et la piste disparaît jusqu'à notre prochaine venue, l'année prochaine ! Un moment tellement mythique pour moi, beaucoup d'émotion, et une grande pensée pour les personnes qui m'ont permises de vivre ça. Merci M. Belot, Corinne, Annie, et bien sûr toutes les entreprises de Haute Saintonge qui m’ont soutenue.
C’est alors au tour de Dakhla, Ziguinchor, très longues étapes sous des températures avoisinant les 45°. A l’arrivée, visite d’une école sponsorisée à Soutou et des colis en moins dans notre avion. Nous avons financé toutes les fournitures scolaires de cette école, des ballons et du matériel pédagogique. Après le raid, normalement, nous financerons un nouveau bâtiment. Très bel accueil des enfants, mais les étapes sont courtes, cap sur Banjul (Gambie), nouvelle école aidée, école catholique française Sainte Thérèse. De nouveau, un accueil inoubliable des enfants.
Fini pour la Gambie, direction St Louis, ville aussi très mythique historiquement, survol de l’hydrobase où se posaient les hydravions Latécoère et visite de cette ville. Puis jour de repos bien mérité. Visite à 9 h de la première école aidée par la bande de copains qui a créé ce raid depuis 11 ans. A l’époque 4 murs et un toit, 20 élèves ; aujourd’hui cette école est le troisième employeur de St Louis, tout ça grâce à la volonté d’un homme et au financement du Raid Latécoére, une belle leçon d’humanité.
Départ ce matin, survol de la Mauritanie avec une escale à Nouakchott pour le carburant. Toujours aussi chaud, 5 h de vol et arrivée dans un hôtel vue sur la mer, avec un wifi…
A bientôt. Encore merci à tous ceux qui me permettent de vivre ce pèlerinage ».
Sophie Denis :
De Jarnac-Champagne
à Port Louis !
Pour la seconde fois, Sophie Denis, demeurant à Jarnac-Champagne en Charente-Maritime, participe au Raid Latécoère dont le départ a été donné de Lézignan samedi 8 octobre. Une aventure haute en couleurs que compte vivre à fond cette Saintongeaise passionnée d’aviation !
L’an passé, en 2010, la ville de Jonzac a organisé plusieurs manifestations en l’honneur de Saint-Exupéry, pilote et écrivain renommé. Lors du vernissage de l’exposition, en présence de personnalités, Sophie Denis, pilote de ligne demeurant à Jarnac-Champagne, annonça son proche départ pour le rallye Latécoère, une aventure soutenue par la Communauté de Communes de Haute Saintonge et des entreprises du secteur.
Ce raid est un hommage aux pionniers de l’Aéropostale. « En avril 1930, Mermoz battit le record mondial en circuit fermé et parcourut 4 308 km en trente heures et vingt-cinq minutes avec un Latécoère Laté-28, ce qui lui laissait 1 200 km de marge pour la traversée de l’Atlantique. La première traversée Sénégal/Brésil fut tentée le 12 mai 1930 avec un prototype baptisé Comte de La Vaulx. Le voyage fut délicat, particulièrement dans la zone du Pot-au-noir, un secteur de vents variables autour de l’équateur. Mermoz eut l’obligation de voler entre 30 et 200 m d’altitude sans relâchement, pendant toute la durée du parcours Dakar-Natal. Il parcourut 3 200 km en 21 heures et 30 minutes. Cette réussite eut un retentissement mondial » rapportent les historiens.
Avec un second pilote, Antoine Rateau et un médecin, Bruno Huguena, la jeune femme s’envole donc de Lézignan, dans l’Aude, pour rallier l’Afrique. Motivée, elle espère conduire à bien cette mission… et même plus ! Malheureusement, dans les Pyrénées, l’un des équipages trouve une issue funeste, l’accident provoquant la mort de ses trois occupants. Bouleversés, les responsables annulent purement et simplement l’épreuve.
« Après une météo proche du déluge, le drame qui a suivi a sapé le moral des participants » avoue-t-elle.
Sophie revient en Saintonge où la vie reprend un cours normal. Elle cherche du travail et regarde du côté d’Air France où elle guette des ouvertures de postes. Or, depuis sa sortie de l’ENAC (École Nationale de l’Aviation Civile) il y a deux ans, la célèbre compagnie n’a opéré aucun recrutement. « Quand ils terminent leurs études, la plupart des diplômés espèrent travailler pour elle ». En l’attente d’une meilleure conjoncture, la jeune femme fait de l’aviation d‘affaires sur Limoges, sa région d’origine. Elle assume aussi des fonctions d’instructeur.
Le rallye, seconde édition
Samedi 8 octobre, Sophie Denis a changé d’horizon. Et pour cause, elle participe pour la seconde fois au rallye Latécoère qu’organise l’association du même nom. Son regard en pétille ! Elle se trouve aux côtés d’Antoine Rateau et d‘un passager qui a financé sa place. Dans le sillage des pionniers, ce raid a une vocation humanitaire, des fournitures scolaires (manuels, matériels divers, etc) étant remises à des écoles du Sénégal, Maroc et Gambie. Pour des raisons de sécurité, une seule escale est prévue en Mauritanie.
Le trajet reste le même : départ de Lézignan à destination de Port Louis, via l’Espagne, Gibraltar, le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal. Le soutien des entrepreneurs de la région est à souligner : « Je les remercie de m’avoir subventionnée » dit-elle.
Ce vol mythique sur les traces des grands de l’aviation, Mermoz, Saint-Exupéry, lui donne carrément des ailes ! « Il ne faut pas oublier qu’ils risquaient leur vie. Ils m’ont fait rêver. Par ailleurs, j’ai envie de découvrir l’Afrique que je ne connais pas. Refaire une ligne historique est enthousiasmant ». Sophie Denis va effectuer une sorte de pèlerinage !
Le retour est prévu le 25 octobre. Inutile de vous dire que l’émotion sera au rendez-vous. Et par la suite ? Elle pourrait être appelée à faire de la photo aérienne pour une société. Un projet dont nous reparlerons.
• La charte éthique du raid Latécoère
À l’origine de la création du Raid Latécoère, une idée-force, résumée par Pierre-Georges Latécoère, fondateur des lignes Latécoère : « Utiliser l’avion pour relier les hommes ».
Quelques années plus tard, les hommes de l’Aéropostale traduiront cette phrase dans une devise inlassablement répétée, au milieu des pires difficultés, des prises d’otages du désert de Mauritanie aux invraisemblables dangers de la Cordillère des Andes : « Le courrier doit passer ! ».
Quelle en est la signification ? Surtout pas le simple aspect utilitaire ; ce n’est pas pour le contenu de courriers de marchands ou d’échanges de banalités domestiques que les hommes de la Ligne risquaient chaque jour leur vie…
Bien au-delà, dans ce symbole de l’avion qui transporte le courrier, c’est bien une part d’humanité qui s’incarne, idéal d’une main tendue entre les hommes au-dessus des continents, quête sans fin d’une fraternité collective, victoire sans cesse renouvelée sur l’espace et le temps qui séparent les hommes.
Les actions humanitaires du Raid Latécoère, dans leur modeste mesure, ont pour objectif de traduire la philosophie de ces pionniers dans le contexte du XXIe siècle.
La ligne aérienne que tracent chaque année les équipages du Raid est ainsi, également, une ligne de solidarité : reprendre l’itinéraire de la première ligne aéropostale et apporter sur le parcours du soutien à des écoles.
Samuel Vincent :
« j’ai toujours
des rêves plein la tête ! »
Festival Free Music de Montendre
Responsable de la programmation du Free Music, festival qui se déroule à Montendre chaque année au début de l’été, Samuel Vincent répond à nos questions :
Samuel Vincent, comment s’est déroulé le festival Free Music de Montendre 2011 ? À l’heure des bilans, le directeur que vous êtes et son équipe sont-ils satisfaits ?
D’un point de vue général, le festival a connu une édition exceptionnelle avec une fréquentation de 18 000 festivaliers en 2 jours. Les billets se sont tous vendus en réservation et le festival était complet quelques jours avant son ouverture. Les retours médiatiques et surtout ceux du public ont également été très flatteurs. Ils nous confortent dans notre démarche et sur le projet culturel du Free Music. Évidemment, cette nouvelle dimension implique des problématiques à résoudre pour l’avenir.
Quels en ont été les points forts ?
Je crois que nos points forts restent les mêmes que les années précédentes. Nous avons une programmation artistique “alternative“ qui propose des artistes et des esthétiques très différents. Sur la programmation internationale, j’essaie toujours d’avoir 2 ou 3 exclusivités qu’on ne retrouve pas dans les autres festivals de la région. Ensuite, le site du lac est très porteur et participe à la renommée de l’événement. Il y a un air de vacance au bord de l’eau et au milieu des pins.
Et les faibles ? Des choses à améliorer ?
Notre gros chantier, pour 2012 et les années à venir, est la gestion des flux de véhicules et du public à l’extérieur du site payant. La fréquentation augmentant, nous devons mettre en place des dispositifs d’accueil et de parking adéquat. Cette demande est relayée par nos partenaires que sont la sous-préfecture et le SDIS 17. Ce qu’on peut annoncer, c’est le renforcement du système de navette dans le centre-ville qui connaît un grand succès et qui est sous-dimensionné aujourd’hui par rapport à la demande.
Votre partenariat avec les entreprises a-t-il bien fonctionné ? En ce qui concerne le budget, avez-vous bouclé ?
Cette année, nous avons sollicité les entreprises locales afin de leur faire connaître le cœur du festival notamment par le biais du club Défi Haute Saintonge et de son président Xavier Corbi. Nous avons besoin d’elles pour l’avenir du festival et nous devons les convaincre que le Free Music est une vraie vitrine de réussite, de dynamique locale et un moment de rencontre amical et professionnel. Nous travaillons sur la qualité d’accueil des entreprises grâce notamment au BNIC cette année en développant le concept de club So Free.
D’un point de vue financier, nous avons équilibré notre budget mais sans avoir un résultat très bénéficiaire en raison des coûts d’installation technique autour du lac. Il est important pour nous de trouver d’autres ressources dès 2012 pour financer les aménagements nécessaires à l’amélioration du site.
Avez-vous déjà une idée du plateau 2012 ? Quels sont les groupes que vous aimeriez recevoir à Montendre City ?
Il est trop tôt pour le dire, mais j’y travaille et j’ai toujours des rêves plein la tête. Je prends des contacts et j’ai de nombreuses envies, mais il est difficile aujourd’hui de savoir si tel ou tel artiste sera disponible pour la prochaine édition. Ce qu’on peut dire, c’est que le festival aura lieu les 29 et 30 juin 2012 en raison du calendrier chargé des événements régionaux. Je vais aussi proposer un temps de présentation pour la Rock School afin de mettre en avant le travail journalier de l’association A'Donf sur l’aspect éducatif.
Charles de Gaulle en Charente
et en Charente-Maritime
• Le livre de Christian Genet
S’il est un ouvrage qu’il faut se procurer, c’est bien celui-là ! Depuis longtemps, Christian Genet a habitué ses lecteurs à revivre l’histoire à travers cartes postales et photographies. Légendés avec pertinence et précision, ces témoignages apportent un éclairage sur certaines époques rendues plus vivantes par les illustrations.
Son dernier livre sur Charles de Gaulle conduit le lecteur dans une période finalement récente. A Jonzac, nombreux se souviennent encore de la visite officielle qu’effectua le célèbre Général en 1963. « Le pays charentais semble avoir été un lieu d’accueil privilégié pour Charles de Gaulle. Celui-ci est venu huit fois dans les deux Charentes. D’abord durant la Grande Guerre, en 1914 et 1915, comme simple officier d’infanterie, blessé au combat et tenu d’accomplir sa convalescence dans un hôpital militaire de Cognac. Ses lettres à sa mère témoignent de son passage dans cette ville opulente et propre » souligne l’auteur.
De Gaulle semble avoir pris goût à notre région : « Premier résistant de France en juin 1940, puis chef du Gouvernement provisoire de la République Française, le Général de Gaulle, dès son retour en France à la Libération, fait ses premiers déplacements en province. Le 18 septembre 1944, il se rend à Saintes pour s’entretenir avec les chefs des troupes FFI qui combattent encore devant les poches allemandes de Royan et La Rochelle. Quand la position fortifiée de Royan sera réduite victorieusement, de Gaulle reviendra dans cette région pour féliciter les vainqueurs au cours de la grandiose revue des Mathes du 22 avril 1945.
Puis c’est au tour de La Rochelle d’être libérée. Le port de La Pallice, de nouveau ouvert au trafic maritime, est visité par l’illustre Général le 13 juillet 1945. Quelques mois plus tard, le chef du Gouvernement démissionne et se retire des affaires de l’État. Durant la “traversée du désert“ qui va durer jusqu’à son retour au pouvoir en 1958, les Charentais accueillent encore De Gaulle deux fois : le 23 juillet 1948 pour des cérémonies d’inauguration qu’il préside à Angoulême et La Rochelle et le 18 février 1950 lors de réunions privées organisées par le parti gaulliste RPF à Fouras et Gond-Pontouvre. Enfin, devenu Président de la Vème République, il entreprend un voyage de trois jours dans les deux Charentes qu’il parcourt entièrement du 12 au 14 juin 1963, s’arrêtant dans 43 villes et villages pour rencontrer les habitants et leur parler de la France » raconte Christian Genet.
À chaque déplacement, la foule venait en grand nombre. Christian Genet a eu la chance de retrouver moult documents qui permettent de remonter le temps et de faire partager l’immense popularité de cet homme d’État.
Ce bel ouvrage, publié aux éditions la Caillerie, est en vente dans toutes les librairies. Ne vous en privez pas ! Félicitations à Christian Genet qui poursuit inlassablement ses recherches avec opiniâtreté et talent.
À l’entrée du château de Jonzac, le Chef de l’État est accueilli, entre deux haies de porte-drapeaux des associations patriotiques locales, par le maire et conseiller général Henri Chat Locussol, ceint de son écharpe tricolore, tandis qu’une jeune fille en tenue saintongeaise, Micheline Caduceau, lui remet une gerbe de fleurs aux couleurs nationales.
Plusieurs milliers de personnes sont groupées sur l’esplanade du château de Jonzac sous les tilleuls et jusqu’aux immeubles de la rue James Sclafer. Les enfants des écoles, avec leurs maîtres, apparaissent à gauche du podium dressé devant le donjon. À droite, dans l’enceinte réservée se sont réunis les maires et les conseillers municipaux de l’arrondissement ainsi que d’anciens résistants. Sur le podium, décoré aux angles de drapeaux tricolores, le Président de Gaulle a pris place avec le maire de Jonzac à ses côtés. Son discours est surtout à caractère politique, évoquant les tâches qui s’imposent à la France. Le Général quitte Jonzac à 11 h 50 pour se rendre à Pons, s’arrêtant aux villages de Clam, Marignac et Avy où des fillettes en tenue folklorique lui offrent des bouquets de fleurs des champs.
Saint Thomas de Conac :
Le monde hyperréaliste
de Christian Raignier
Depuis toujours, Christian Raignier aime dessiner. Son talent, il le consacre en peinture à l’hyperréalisme. Début septembre, il a présenté à la Nauline une rétrospective de son travail depuis vingt ans. Un voyage dans le temps ponctué de coups de cœur…
La campagne saintongeaise ressemble à une aquarelle. Passé Mirambeau, chaque village a sorti ses plus beaux atours. Inespéré, l’été indien rehausse la terre de Haute Saintonge d’une palette ensoleillée. Le long de l’estuaire, il y a d’abord Saint-Bonnet et le pôle nature de Vitrezay ; Saint-Sorlin dont le clocher prend des airs de Toscane ; la grande maison des cognacs Castelnau dans le virage puis Saint-Thomas qui affiche une quiétude paresseuse, loin des fougues de Jacques Roux, ce “curé rouge“ qui harangua les foules à la Révolution.
La maison qu’habite Christian Raignier fut-elle contemporaine de cette période agitée ? Peut-être après tout ? « Elle existait déjà au XVIIIe » souligne son propriétaire. Loin des événements qui ont ponctué l’histoire locale, Il a transformé l’ancienne ferme en une maison accueillante aux allures méditerranéennes. On s’y rend en empruntant un chemin de terre qui serpente sur le flanc du coteau. Nichée dans la vallée, à l’abri des regards indiscrets, “la Nauline“ convient parfaitement à un amoureux de la nature qui consacre sa vie professionnelle à l’architecture et ses loisirs à l’expression artistique.
De Saint-Thomas à Montmartre
« Ma première exposition remonte aux années 1980. C’était à Saint-Bonnet » se souvient Christian Raignier. Ses tout débuts. Enfin presque puisque l’envie de dessiner remonte à l’enfance. « Je ne sais pas d’où me vient cette attirance. Dans ma famille, personne n’avait de dispositions particulières ».
Dès l’âge de trois ou quatre ans, il remarque une scène de tauromachie qu’il dessine sous le regard admiratif de ses parents. Plus tard, à 20 ans, alors qu’une fracture à la cheville le cloue au lit, il occupe son temps libre en reproduisant des peintures de maîtres : « j’avais demandé à ma mère de m’apporter des gouaches. Je me suis lancé ». En 1985, au Salon des Arts de Cognac, il obtient le prix du public. Encourageante, cette reconnaissance l’incite à continuer.
Dessinateur en architecture pour des cabinets privés avant de se mettre à son compte, « à 40 ans à Saint-Thomas », il manie aussi bien le crayon que le pinceau.
Des projets de constructions à la création, l’espace est pétri d’une intime et même conviction. Celle de l’esthétique.
Le château de Saint-Thomas tel qu'il devait être au temps de sa splendeur, d'après les plans de Claude Masse, architecte militaire de Louis XIV. Aujourd'hui, ne subsistent que des vestiges.
Sa passion pour la peinture l’attire toujours plus loin. Ce qu’il aime ? Traduire la réalité, au-delà des apparences, en l’habillant d’un voile de poésie. Il y a belle lurette qu’il a abandonné ses gouaches pour l’huile qui apporte, selon la source inspirée, touches de lumière ou d’obscurité. Chaque tableau est un coin d’intimité, un détail révélé, un moment donné, un baiser à la dérobée.
Sa dernière exposition, début septembre, regroupait vingt ans de travail. De nombreux visiteurs ont répondu à l’invitation, heureux de découvrir l’évolution d’un homme qui dévoile son univers avec pudeur. Paysages, ruelles, scènes de la vie comme la grande avenue de Royan qui orne actuellement le bureau du député maire, Didier Quentin : ce fut un succès.
Grâce à Facebook où ses amis sont nombreux, Christian Raignier a élargi son cercle de connaissances. Sur la toile, il échange ses impressions avec des artistes du monde entier : « ils sont très accessibles. C’est une chance ».
Son prochain thème pourrait bien être Montmartre : « Je compte réaliser plusieurs tableaux dans ce quartier, à partir de la boulangerie qui monte au Sacré-Cœur ». La présentation pourrait avoir lieu début 2013 dans une galerie parisienne « seul ou en collectif ». Cette année-là, il proposera un autre rendez-vous à Saint-Thomas, « dans sa région, pour les gens qui apprécient son travail et ceux qui ne le connaissent pas encore ».
On ne change pas une commune qui gagne à être connue, surtout quand l’un de ses habitants la met aussi généreusement en valeur !
N.B.
• Une table à découvrir, Le Saint-Thomas
Chez Philomène et Bill, un couple d’Ecossais installé à Saint-Thomas, plusieurs toiles de Christian Raignier sont exposées dans la salle du restaurant situé dans le bourg. À déguster les bons petits plats de Philomène ! Le restaurant est ouvert tous les jours sauf le dimanche soir et le lundi. Tél. 05 46 86 04 45.
La soprano Gaëlle Arquez
reçoit le grand prix
de l’Académie de Saintonge
Dernièrement, Saintes a accueilli la cérémonie annuelle de remise des prix de l’Académie de Saintonge. Quatorze ont été distribués pour des œuvres diverses et variées. Le grand prix a été remis à une artiste dont la valeur n’a pas attendu le nombre des années. Par son talent et sa grâce, la soprano Gaëlle Arquez, originaire de Saintes, a illuminé la séance !
C’est maintenant une institution. Chaque premier dimanche d’octobre, l’Académie de Saintonge décerne ses prix lors d’une cérémonie qui attire un nombreux public. Le 2 octobre dernier, la salle Saintonge grouillait d’une joyeuse animation, signe évident de la bonne santé et de la vivacité de l’Académie ! Bien sûr, il y avait des absents dont la disparition cause un vide profond : Jean Glénisson qui fut directeur de cette assemblée, Pauline Reverchon, historienne bien connue à Cognac et l’artiste Michel Danglade qui faisait danser ses lecteurs sur les mers du monde. Nous ne les oublions pas.
Dans son discours, Marie Dominique Montel leur dédia une histoire, celle des cinéastes de la Nouvelle Vague dont le père spirituel n’était autre qu’un Rochelais, André Bazin, l’un des plus grands critiques du cinéma du XXe siècle. « Une espèce de saint en casquette de velours » glissait François Truffaut à son sujet. Il avait rédigé une proposition de film dont le texte a été publié après son décès. S’intitulant « Les églises romanes de Saintonge », il y est fait mention du chanoine Tonnellier et de François de Chasseloup Laubat. Deux personnalités chères à la Saintonge.
Pourquoi ce thème ? Parce le caractère exceptionnel de ces édifices viendrait d’une grande connivence avec les paysages et avec l’humanité, « cette harmonie ancestrale où la vie rurale paraît poursuivre avec l’église une amitié si vieille. Nulle part mieux qu’ici, l’esprit et l’art n’entretiennent avec la géographie et les hommes de relation aussi nécessaire et naturelle » écrivait-il. Un beau clin d’œil à un homme talentueux dont le député maire de Royan, Didier Quentin, ignorait les origines charentaises maritimes !
Ce film pourrait-il voir le jour ? Après tout, pourquoi pas… « En couleur, tout un champ d’observation serait offert par les harmonies admirables de la pierre saintongeaise » soulignait avec justesse André Bazin…
Suzanne lui a ouvert la voie…
Cette année, le grand prix de l’académie a été décerné à la charmante soprano Gaëlle Arquez, chanteuse lyrique au futur prometteur, qui fit ses premiers pas dans la cité santone. Ému, Alain Michaud dressa les grandes lignes de sa “jeune“ carrière :
« Après des débuts aussi étonnamment rapides que brillants, la jeune Gaëlle Arquez s’affirme d’ores et déjà comme une cantatrice de talent. Ce dont ne peut que s’enorgueillir notre région qui l’a vu naître sur les bords de la Charente. Son parcours est éloquent. Elle étudie très tôt solfège et piano au Conservatoire municipal de la ville de Saintes où elle découvre, adolescente, le chant lyrique. À Poitiers, elle qui désire avant tout chanter, entame par prudence une licence de musicologie, puis réussit le délicat concours d’entrée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris. De 2005 à 2009, elle suit les cours du cycle supérieur en chant du Conservatoire sous la direction de professeurs américains tels que Peggy Bouveret, Malcolm Walter, Peter Weiss.
Elle y décroche le prix de chant. Lauréate de nombreux concours en 2003, 2007, 2009 - prix de chant Pierre Bernac à l’Académie internationale Maurice Ravel à Saint-Jean-de-Luz, du Wigmore hall Independant Opera voice fellowship de Londres - elle ne cesse de multiplier les succès. Elle interprète entre autres les rôles titres de “L’enfant et les sortilèges“ de Ravel, de “La petite renarde rusée“ à l’opéra de Rouen, de Reims et au théâtre de Liège, la partition de soprano solo dans le “Requiem de Fauré“ à Bologne (sous la direction de Guillaume Connesson), de “la Messe en ut mineur“ de Mozart à l’église Saint-Etienne du Mont de Paris (direction de Raphaël Pichon), du “Stabat mater“ de Pergolèse. Les opéras de Mozart lui offrent de beaux rôles : elle est Zerlina dans Don Giovanni, Dorabella dans Cosi fan tutte. Parallèlement, elle multiplie les Master Class au Danemark, en Crète, à Paris, à Londres. En 2011, elle est nominée aux Victoires de la musique classique en “révélation lyrique“. Son agenda 2011-2013 est riche d’engagements : les opéras de Bordeaux, Versailles, Besançon, Lille, Paris, le Wigmore hall de Londres, témoignent de son haut niveau et déjà de sa renommée. À son répertoire, des auteurs prestigieux, Rameau, Vivaldi, Mozart, Cherubini, Massenet, Verdi. Mais sa palette est large : spécialisée dans le XVIIIe siècle baroque, elle a interprété également Debussy ou Messiaen. Une bien belle carrière s’ouvre à elle qui n’a que 28 ans : c’est à l’unanimité que l’Académie de Saintonge lui a voté son grand prix ».
En duo avec le pianiste Guillaume Corti, Gaëlle Arquez interpréta le chant de Rosine, extrait du Barbier de Séville. Sa fraîcheur et sa spontanéité furent saluées par une gerbe d’applaudissements. Suivirent quelques confidences. Elle n’oublie pas son premier rôle, Suzanne dans Les noces de Figaro, que lui avait donné son professeur de chant Martine Postel : « En décembre, je vais le reprendre à l’opéra d’Avignon. Ce personnage m’a ouvert la voie » dit-elle, avant de remercier Marie Dominique Montel et les membres de l’Académie de Saintonge.
La suite du palmarès
D’autres personnalités furent distinguées : Prix Champlain à Mickaël Augeron pour l’ensemble de ses travaux et la direction de l’ouvrage “Les Huguenots et l’Atlantique“ ; Prix de la ville de Royan à Brigitte Colle-Lindenau et Didier-Michel Colus pour “August Hampel : J’occupais Royan (1943-45)“ aux éditions du Croit Vif.
Prix de la ville de Royan à Brigitte Colle-Lindenau et Didier-Michel Colus remis par Jacques Bouineau
Prix de l’agglomération Royan Atlantique au Festival Plein Sud de Cozes ; Prix de la Mer/Aquarium La Rochelle à Anne Renault, voilière à l’ancienne de Fouras ; Prix Dangibeaud à Nicolas Ménin “La Rochelle au XIXe siècle“ ; Prix Madeleine Labruyère à Jean-Marc Chailloleau pour ses récits-spectacles et le Théâtre d’ardoise d’Oléron ; Prix de la Ville de Saintes : Abbaye de Fontdouce ; Prix de la Ville de Saint-Jean d’Angély à Jacques Barinet pour ses films et particulièrement celui sur la tempête Xynthia ; Prix Jacques et Marie-Jeanne Badois à Gabriel Magne, Moulin de Narrat, écomusée à Saint-Maigrin ; Prix Cognac Chabasse : Georges Charpentier, sculpteur ; Prix de la Ville de Rochefort à Arnaud Dautricourt et Ariane Leandri pour l’exposition La mer à l’encre à la Corderie Royale ; Prix de la Haute-Saintonge à Nicolas Champ « La religion dans l’espace public au XIXe siècle en Charente-inférieure », Fédération historique du Sud-Ouest ; Prix du Patrimoine (Commissaires priseurs de La Rochelle) à Jean-Luc Terradillos, Actualités Poitou-Charentes.
Le député maire de Royan, Didier Quentin, ne rate aucune cérémonie annuelle de l'Académie de Saintonge ! Cette année, on notait la présence du nouveau sous-préfet de Saintes, Thierry Tesson.
La séance se termina par un hommage vibrant rendu par Marc Seguin à Jean Glénisson. À Jonzac, la disparition de cet érudit, fondateur « d’une véritable école de Jonzac » et qui dirigea l’Université d’Été, a été cruellement ressentie : que la médiathèque de Haute Saintonge porte son nom serait une heureuse initiative. Par ailleurs, son buste, sculpté par Jack Bouyer, pourrait rejoindre la galerie des personnages exposés au cloître des carmes.Au deuxième rang à gauche, Gabriel Magne, propriétaire du Moulin de Narrat à Saint Maigrin, a reçu le prix Jacques et Marie-Jeanne Badois, château de la Roche-Courbon, nouvellement créé.
Selon la tradition, le verre de l’amitié clôtura ce panorama de la vie culturelle. Il était servi sous les arcades du cloître Saint Pierre grâce à l’aimable complicité du père Samoride.
(Photos Nicole Bertin)