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vendredi 25 avril 2008

Balade en Guadeloupe : on ne s'en lasse pas !

La pointe des châteaux : Superbe !


La douceur du soir aux Caraïbes...


Étonnantes : les fougères arborescentes


Saisi au vol sur la plage, cet avion qui partait où ?


Fabrique de galettes de manioc


Toute ressemblance avec la bughée de Jean-Marie Grasset est fortuite !

Césaire, le bien Aimé - Sarkozy, le mal-aimé...

Il fallait être antillais « pour partir avec une telle fougue à la conquête de soi et de la plénitude ». Aimé Césaire rêvait de libérer les peuples du Tiers Monde de l’oppression européenne pour qu’enfin tous participent à la grande aventure humaine
« riche de la puissance productive moderne, chaude comme la fraternité antique »...


Jeudi dernier, le “chantre de la négritude” a dédié son ultime poème à la Martinique où il est né en 1913. Ses paroles se sont envolées vers les sphères de l’au-delà, où les cœurs se reconnaissent sans se juger. Aimé Césaire s’est éteint à l’âge de 94 ans après une vie d’engagement au service des autres. Pendant plus d’un demi-siècle, il a veillé aux destinées de cette île du vent que baigne à la fois l’Océan Atlantique et la Mer des Caraïbes. Une terre où l’histoire a pris un sens particulier avec l’esclavage.
« Ne sommes-nous pas tous enfants du même père et créatures du même Dieu ? » écrivait Voltaire qui s’interrogeait, au siècle des Lumières, sur les différences qui peuvent bien opposer le Turc, le Chinois, le Juif ou le Siamois : « je vous dis qu’il faut regarder tous les hommes comme nos frères ». Comme Montesquieu, il combattait l’hypocrisie du religieusement correct et remettait en cause cette vieille idée, solidement ancrée, de la supériorité d’une race sur une autre.
Confronté dès son plus jeune âge à la diversité, Aimé Césaire a marché dans leurs pas. Comme eux, il avait choisi la voix de l’écriture pour plaider la cause de la tolérance et la fraternité. Il voulait faire tomber les masques damiers, qu’ils soient blancs ou noirs. Que caches-tu derrière ce rideau de couleur qui te pare et devient rempart de ta pensée s’il limite ton horizon ? Qu’adviendra-t-il de toi si tu portes des œillères façonnées par des générations maquillées d’intransigeance ?
Quand on foule les rues de Fort-de-France ou de Point à Pitre en Guadeloupe, il est difficile d’occulter le passé et la traite des Noirs marquée, dans la mémoire, d’un tatouage indélébile. Ce “trafic “ triangulaire était organisé à partir de ports tels que Nantes, Bordeaux ou la Rochelle où les armateurs consolidaient leurs fortunes.
Qu’Aimé Césaire ait consacré “un discours sur le colonialisme“ dans les années 50 n’a rien d’étonnant. Il y revendiquait l’identité noire et sa culture face à une francité qui gommait les traditions. Toutefois, c’est en 1939 , dans son célèbre “Cahier d’un retour au pays natal“, qu’il a démontré avec talent l’importance de la poésie. Véhiculée par la douceur ou la violence du verbe, l’émotion devient alors cascade de réactions. Cette conscience d’être noir, il la nomma pour la première fois “négritude“, comme une eau qu’on fait couler sur le front d’un nouveau mot. Selon le sénégalais Léopold Sedar Senghor, avec lequel il étudia à Paris, Aimé Césaire a été l’initiateur de cette “définition“ tombée dans le langage courant. Il est vrai qu’ensemble, ils avaient des souvenirs. Avec Damas, Ils avaient créé la revue de “l’Étudiant noir“ avant d’entrer à l’École Normale Supérieure.


Dialogue imaginaire

Pour l’écrivain et l’homme politique qu’était Aimé Césaire, l’esprit doit rester en éveil. D’où l’idée - suprême liberté - de ce dialogue imaginaire avec lui en utilisant le tutoiement, comme il est d’usage aux Antilles...

- Aimé, tu as largement participé à la vie politique martiniquaise. Crois-tu que les choses aient évolué ?

« Les choses bougent quand le volcan se réveille. Il ne faut jamais oublier les chaînes, qu’elles soient virtuelles ou bien réelles. La pauvreté et l’injustice m’ont toujours révolté. Toutefois, il y a un fossé entre l’espoir et la réalité. J’ai d’abord prôné l’indépendance de la Martinique, puis j’ai soutenu son émancipation. L’île devait conserver son caractère, son authenticité, sans rompre avec sa grande sœur de la métropole. Il ne faut jamais perdre de vue la situation dramatique vécue par Haïti. En 1945, quand je suis devenu maire de Fort-de-France, il y avait des problèmes sociaux et un véritable exode rural qui résultait de l’effondrement de l’activité sucrière. Quittant la campagne, les paysans partaient en ville et la misère était grande. J’ai essayé d’imaginer l’avenir en apportant ma pierre à l’édifice, comme tout homme de bonne volonté. Y suis-je parvenu ? »...

- Sûrement, puisque les personnalités étaient nombreuses à ton enterrement. Pourtant, tu n’as souhaité aucun discours de leur part ?

« Pourquoi un tel déploiement médiatique à cette cérémonie que je voulais simple avec les miens ? Du coup, j’ai observé les événements de la colline où je me grattais les pieds, comme quand j’étais petit ! J’ai entendu que Sarkozy avait chanté mes mérites. J’ignore si mes livres ont séjourné longtemps sur sa table de chevet ! Il a dit le plus grand bien de moi à ses compatriotes, j’en suis flatté. Ségolène Royal s’est fait photographier près de mon cercueil. Peut-être pensait-elle que toucher du bois lui attirerait bonne fortune ? Tu sais, je crois davantage en la sincérité de Jacques Chirac. Il est soucieux du cheminement de l’humanité. Ce n’est pas par hasard qu’il a favorisé l’ouverture du musée des Arts premiers. Dans un proche avenir, les Français regretteront ces présidents qui portaient en eux les valeurs de l’humanisme ».

- Les temps changent en effet et Nicolas Sarkozy ne cesse de baisser dans les sondages. On l’appelle aujourd’hui le mal-aimé !

« Ce n’est pas facile d’être aux commandes d’un pays. Que demande-t-on à un président ? D’avoir une dimension, de l’envergure. Il doit apprendre à se détacher du matérialisme ambiant pour prendre de la hauteur et se tranformer. S’il monte assez haut, je lui glisserai quelques mots à l’oreille pour l’encourager. Son plus grand défaut est d’avoir cessé d’écouter les autres... Ils lui rendent en détournant la tête ».

- Tu préfères sans doute évoquer la mémoire de Charles de Gaulle !

« Ah, le grand Charles ! Ce fut certainement l’un des derniers guerriers de la nation française qui, le premier, pensa à la liberté et à l’émancipation des peuples colonisés. Ce qu’il commença avec son discours de Brazzaville. Il l’acheva en 1958 avec l’indépendance des états africains. Que voulait-il au fond de lui-même ? N’était-il pas aussi l’homme de la différen-ce ? ».

- Et Malraux, tu l’as rencontré ?

« Oui. Il m’a parlé de l’indépendance de la Martinique. Je lui ai répondu par la solidarité entre les peuples. C’est sans doute ce que j’ai voulu construire entre les peuples martiniquais et français, sur un pied d’égalité ».

- Quand on parle d’égalité, la société martiniquaise n’a t-elle pas eu d’étranges particularités ?

« Bien sûr, nous nous souvenons tous les accords de la Cruche où les Blancs voulaient rester possesseurs des terres et nous laisser le reste ! Ils n’avaient pas compris que le reste, c’était la richesse puisque c’était d’abord l’esprit ! C’est probablement sur ces accords que s’est créée l’élite intellectuelle martiniquaise ».

- Une dernière question. Que penses-tu des querelles qui opposent la France et Pékin au sujet du Tibet et ternissent les futurs Jeux Olympiques ?

« Tout à l’heure, tu citais les interrogations de Voltaire. Le sport n’a pas de couleur de peau et les athlètes ne sont pas responsables de leurs gouvernants. Peut-on prendre les Jeux Olympiques en otage au nom du Tibet et du Dalaï lama ? Certes, les Chinois ont incendié des lamasseries, mais en France, les Révolutionnaires ont détruit les églises et n’oublie pas la séparation de l’Église et de l’État. Pourquoi gâcher la joie du peuple chinois qui est grande, il ne mérite pas d’être humilié. Sur mon nuage, je suis désormais à l’abri de ces agitations inutiles qui mobilisent tant d’énergie destructrice. Je voudrais tant que les hommes s’aiment d’amour. Je penserai bien à eux »...

Fais un beau voyage, Aimé Césaire, et que ton esprit vogue jusqu’aux chutes de Carbet où la nature est si belle qu’elle raconte les premiers matins du monde. Que ferais-tu au Panthéon ou aux Invalides, ce temple froid où s’alignent les tombeaux de pierre de ceux que la France a distingués. Ah, j’ai une idée, tu pourrais t’y réconcilier avec Napoléon qui rétablit l’esclavage en 1802. Une petite discussion sur ce sujet délicat serait la bienvenue...

Une carrière bien remplie

Entré en politique avec le soutien du Parti Communiste, Aimé Césaire devint maire de Fort-de-France de 1945, fonction qu’il assura jusqu’en 2001. Il fut également député de 1946 à 1993, puis président du Conseil régional de Martinique. En 2005, il choisit de quitter la vie politique et la présidence du Parti progressiste martiniquais (PPM). Aimé Césaire est donc resté maire pendant 56 ans et député pendant 48 ans. Un fameux bail !
Après avoir été professeur au lycée de Fort de France (il était agrégé de lettres), il a consacré l’essentiel de sa carrière à l’écriture et à la politique.

• En 1943, André Breton, écrivain, poète, essayiste et théoricien du surréalisme, a préfacé le «Cahier d’un retour au pays natal». Extrait :

« Ainsi donc, défiant à lui seul une époque, où l’on croit assister à l’abdication générale de l’esprit, où rien ne semble plus se créer qu’à dessein de parfaire le triomphe de la mort, où l’art menace de se figer dans d’anciennes données, le premier souffle nouveau, revivifiant, apte à redonner toute confiance est l’apport d’un Noir. Et c’est un Noir qui manie la langue française comme il n’est pas aujourd’hui un Blanc pour la manier. Et c’est un Noir celui qui nous guide aujourd’hui dans l’inexploré, établissant au fur et à mesure, comme en se jouant, les contacts qui nous font avancer sur des étincelles. Et c’est un Noir qui est non seulement un Noir mais tout l’homme, qui en exprime toutes les interrogations, toutes les angoisses, tous les espoirs et toutes les extases et qui s’imposera de plus en plus à moi comme le prototype de la dignité ».

• La fin de l’esclavage : de 1794 à 1848

Le 4 février 1794, 16 pluviôse an II pour être exact, l’abolition de l’esclavage est votée dans les colonies françaises : « La Convention déclare l’esclavage des nègres aboli dans toutes les colonies ; en conséquence, elle décrète que tous les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens français et jouiront de tous les droits assurés par la Constitution ».
En fait, ce décret ne sera appliqué qu’en Guadeloupe avant d’être abrogé par Napoléon Bonaparte en 1802. On prétend qu’il a cédé aux pressions de sa femme, Joséphine de Beauharnais, issue d’une famille antillaise de planteurs. Ce n’est que le 27 avril 1848, soit quinze ans après les Anglais, que le gouvernement français publiera les décrets d’abolition de l’esclavage dans les colonies. Sur place, de nombreux colons avaient déjà pris les devants en affranchissant leurs ouvriers. Cette prise de conscience n’empêcha pas les violences...
Nous devrions tous avoir en mémoire le nom de Victor Schoelcher. Le décret d’abolition a abouti grâce à sa ténacité. Alors sous-secrétaire d’État à la Marine, il était proche de Louis Arago, ministre de la Marine. Grâce à leur action conjuguée, 250.000 esclaves noirs ou métis ont ainsi été libérés aux Antilles, à la Réunion et au Sénégal. Par la suite, Schoelcher milita contre la peine de mort, mais il fallut attendre Robert Badinter et le XXIe siècle pour que cette loi soit enfin votée par le Parlement tricolore. Que de temps pour que les mentalités évoluent !


Photo 1 : Aimé Césaire

Photo 2 : Depuis la réforme de 2003, la Martinique est devenue un DROM, c’est-à-dire un département et une région d’outre-mer. Membre de l’Union européenne où elle représente une «région ultrapériphérique, elle bénéficie de «mesures spécifiques» qui adaptent le droit communautaire en tenant compte de ses caractéristiques.

Photo 3 : L'abolition de l'esclavage.

dimanche 13 avril 2008

Quelques vacances en Guadeloupe !

Après cette période électorale chargée, il est bon de se changer les idées !
Quelques photos de Guadeloupe où il fait trente degrés...

A bientôt pour de nouvelles rubriques.


Une végétation luxuriante



Embarquement immédiat pour Cythère



Vue du fort de Point-à-Pitre



La cascade de Carbet avec ses fougères arborescentes



Coucher de Soleil sur la mer des Caraïbes

vendredi 4 avril 2008

Exposition : Jean-Marie Grasset lave plus blanc !


La Maison de la Forêt accueille tout au long de l’année de nombreuses expositions et conférences. Invité par l’association Horizon Bois Forêt, le photographe Jean-Marie Grasset expose actuellement sur les lavoirs et lessives d’autrefois.
Vendredi, le président J.C. Arrivé a rappelé comment J.M. Grasset est devenu photographe et peintre d’art paysan. Très jeune, il avait le goût du dessin, puis la révélation s’est faite. Pendant son service militaire, il a fait de nombreuses diapos. Ensuite, la passion l’a gagné et il est devenu “photographe paysan“ comme il le revendique. Sa présence au Photo club de Jonzac lui a permis de trouver sa spécialité avec des photos de la vie rurale et du patrimoine. En avance sur son temps, J.M. Grasset avait toujours un appareil photo sur lui, même dans son tracteur, s’arrêtant dès qu’un sujet lui inspirait un cliché.


J.M. Grasset a décroché son 1er prix Kodak à Saintes où il avait gagné une caméra. Objet qu’il revendit pour faire un voyage en Suisse. Première grande révélation qui s’est produite au grand prix, à Épinal, avec une œuvre qui représentait une femme qui filait la laine en gardant ses moutons. Devenu correspondant pour FR3 - mais ce n’était pas le milieu qui lui convenait - il revint à la photo. Intéressé par toutes sortes de clichés, il rencontra un jour près d’un lavoir des femmes qui venaient faire la lessive. Il se spécialisa alors dans la photo de lavoirs et de “bughées“.
Trente ans de photos tout en précisant que les scènes sont avec des personnages choisis. Ce sont des personnes qui savent laver le linge au lavoir, car ce n’est pas permis à tout le monde de connaître le savoir-faire !
J.M. Grasset s’entoure actuellement de professionnels comme l’historienne Judith Rapet pour réaliser en commun un livre. Il se lance également dans la peinture.


Gilbert Festal, conseiller général, avait le privilège de découvrir cette exposition empreinte de la modestie de l’artiste. Il félicita également le milieu associatif qui œuvre pour la sauvegarde du patrimoine, puis souhaita une bonne réussite à cette exposition.
J.C. Arrivé, président d'Horizon Bois Forêt, fit part des messages contenus sur le livre d'or, puis il remercia G. Festal de sa présence, ainsi que le nouveau maire de Montlieu, Thierry Jullien. Mention spéciale aux collectionneurs saintongeais ayant participé à cette exposition que l'on peut découvrir jusqu'à la fin avril aux heures d'ouverture de la Maison de la forêt.



Photo 1 : Jean-Marie Grasset aux côtés de son copain Brochard, de Judith Rapet, Jean-Claude Arrivé et Gilbert Festal.

Photo 2 : Avant la machine à laver, quand les femmes lavaient les bâlins…

Photo 3 : Un très nombreux public assistait à ce vernissage, à la Maison de la Forêt. Preuve de la popularité de Jean-Marie !

Photos 4 et 5 : Jean-Marie a remercié l’association Horizon Bois Forêt, ainsi que tous ceux qui l’ont aidé à exposer, dont la sympathique commune de Vanzac. Un livre consacré aux lavandières devrait paraître prochainement. 

La maison des Moreau prise en otage : Le seul chemin d'accès bouclé par des fils barbelés...


La France est pleine d’histoires de voisinage qui tournent au vinaigre, quand ce n’est pas au ridicule. Exemple au village de Barbegilet à Fontaines d’Ozillac, près de Jonzac.



Pour Danièle et Jean-Louis Moreau, se rendre à Barbegilet où ils possèdent une maison de famille, est devenu une véritable aventure. À la fois sportive, car les voisins en ont bouché l’accès avec des fils barbelés, et douloureuse, Danièle ayant passé sa jeunesse dans cette commune, entre champs de blé et verts pâturages.
« À cette époque, le village grouillait d’animation et le chemin qui desservait les bâtiments était librement ouvert à l’ensemble des usagers » dit-elle. Dans un document de 1901, le notaire mentionne cette réalité : les riverains se devaient « la réciprocité de passage les uns aux autres ». Tout le monde s’entendait bien et il n’y avait pas de problème. Aujourd’hui, à la suite de successions, les choses sont devenues compliquées.
Pour mieux comprendre pourquoi la maison de M. et Mme Moreau a été prise en otage, il convient de dresser un état des lieux. Pour y aller, on emprunte un chemin de terre appartenant à la famille Symphor. Il est d’ailleurs bordé par leur potager et des servitudes.
Située au fond, la propriété des Moreau est délimitée de chaque côté par un grillage les séparant des voisins, les Symphor et les Black Belair, récemment installés. En face, se trouvent des terres agricoles.


Enclavés, M. et Mme Moreau n’ont donc aucune issue, à moins d’utiliser une montgolfière ! Leur seul accès reste la petite entrée que les Symphor ont condamnée en posant des poteaux en béton et des fils barbelés. Cependant, à l’extrémité, ils ont laissé un espace d’environ 0,80 m pour que les Moreau puissent se faufiler, à pied.
Face à cet obstacle, le couple ne peut plus accéder chez lui en voiture, y faire des travaux puisque les entreprises ne pourraient pas acheminer leurs matériaux (à moins de les porter à bout de bras) et que se passerait-il s’il y avait un incendie puisque le camion des pompiers serait arrêté par la barrière ?
« Mme Daudet, ma belle-mère, actuellement en convalescence, a toujours vécu là. Or, si elle veut y revenir, c’est impossible, le fauteuil roulant est trop large par rapport à l’ouverture laissée par les Symphor » souligne Jean-Louis Moreau.
Inquiets, D. et J.L. Moreau ont averti le maire et les gendarmes. Rien n’y fait. Aubaine, ils ont retrouvé récemment un document où M. Daudet, le père de Danièle, renonçait à son puits en échange de l’abandon du droit de passage que les Symphor avaient devant chez lui.
L’accord a été signé par les deux parties et validé par le premier magistrat du moment, J. Pineau. Lequel se souvient très bien de ce différend et pensait le calme revenu à Barbegilet.
Son successeur, Marie-Danielle Giraudeau, dont on connaît la neutralité et l’efficacité, admet qu’elle est placée devant une situation difficile : « J’ai proposé aux interlocuteurs de se rencontrer et d’en discuter posément. Mme Symphor a répondu un non catégorique ».

En fait, la querelle découle de ce fameux droit de passage que les Symphor avaient autrefois devant la maison des Daudet (aujourd’hui Moreau). Il leur permettait, en particulier, d’accéder à une autre parcelle où l’un de leurs fils possède un mobil home. En patois, on appelle ça “couper en travers“, c’est-à-dire gagner du temps sans emprunter la route officielle.
Jean-Louis Moreau, fort du papier signé par J. Pineau, rappelle que les Symphor ont abandonné leur ancien droit de passage voici un certain temps : pourquoi veulent-ils revenir dessus ? N’auraient-ils pas de parole ? Mme Giraudeau admet que c’est à la suite de ce nouvel élément - qui les met en porte-à-faux - que les Symphor ont barré le chemin d’entrée aux Moreau. Est-ce par représailles, on n’en sait rien ! Quoi qu’il en soit, la maison des Moreau est bien prise en otage...
Souhaitons que cette affaire s’arrange à l’amiable car la justice est déjà bien encombrée par ces affaires discutables qui ont un effet pervers : Pour des motifs clochemerlesques, elles font fâcher les familles pour des générations...


Photo 1 : La maison des Moreau (demeurant à Rouffignac) se trouve au fond. Le chemin d’accès est situé sur la propriété de la famille Symphor qui possède le potager et les servitudes, de chaque côté.

Photo 2 : À gauche de la maison des Moreau, une habitation appartenant à la famille Black Belair ainsi que le mobil home d’un des fils Symphor.

Photo 3 : Les Moreau comptent beaucoup sur ce document, signé par Georges Symphor et Abel Daudet, pour que la paix revienne dans le village. 

Photo 4 : À droite, la maison des Symphor.

Casino : Brunner revient chercher Bécaud


Que tous ceux qui aiment Gilbert Bécaud se lèvent et applaudissent Pascal Brunner. Le spectacle donné au casino samedi dernier a enthousiasmé les nostalgiques d’une époque où les marchés sentaient bon la Provence. Pascal Brunner possède plus d’une corde à son arc et son spectacle est un patchwork de ses différents talents : chant, imitation, humour, improvisation.
« Tout, sauf la morosité » semble dire celui pour qui la vie doit rester Fa SI LA Chanter. La soirée fut donc gaie, riche en échanges, en hommage au grand auteur compositeur. Ouais, je vous le dis, il était bien là, Monsieur 100.000 volts avec sa cravate à pois achetée sur internet. Très vite, les passionnés ont rejoint ce répertoire connu qu’ils ont fredonné instinctivement.
Bravo à Pascal Brunner et à son pianiste pour ce moment privilégié qu’ils auraient pu dédier à Nathalie ou à la rose, si importante dans l’éventail musical !

Les moments forts de Pascal Brunner :

En 1997, il obtient le 7 d’Or du « meilleur animateur d’une émission de divertissement » pour FA SI LA Chanter. À cette époque, il sort son premier album “Simplement“, avec paroles et musiques signées par des grands noms de la variété : Didier Barbelivien, Pierre Delanoé, Gilbert Montagné, Thierry Sforza...
En Avril 1999, Pascal retrouve France 3 dans une nouvelle formule de FA SI LA.
En 2002 et 2003, il anime la revue “Fous de joie“ au Royal Palace de Kirrwiller, un somptueux cabaret alsacien près de Strasbourg avant de revenir au théâtre. Il interprète le rôle du célèbre «Lieutenant Columbo» dans la pièce «Une Femme de Trop», pièce américaine de William Link et Richard Levinson.
En Septembre 2004, c’est aux côtés d’Olivier Lejeune que le pétillant inspecteur Columbo mène l’enquête.
En 2005, Pascal poursuit son chemin au théâtre dans la nouvelle pièce de Francis Joffo « Rien ne va plus » avec Julie Arnold et Vannick Lepoulain.
En Mars 2007, Pascal Brunner et Choc Production montent le nouveau spectacle “Et maintenant“ et travaillent à la préparation de “Un pour tous“ et de “l’Affaire Brunner“.
2008 : Tournée “Brunner chante Bécaud“, dont une étape à Jonzac la semaine dernière.



Photo 1 : Pascal Brunner rend hommage à Gilbert Bécaud

Photos 2 et 3 : Le public est comblé

Voulez-vous aider les habitants de la Toden ?

Durant de longues années, l’association Peuples Solidaires de Haute Saintonge a entretenu un partenariat avec la Toden en Haute Volta, devenu par la suite le Burkina Faso. Ainsi ont été financés une école, un dispensaire et une salle de réunion, sous l’œil attentif de l’abbé Yon, dont nous gardons à Jonzac un excellent souvenir. « Cette région traverse actuellement une période extrêmement difficile » souligne Francis Jousseaume qui a gardé des contacts avec certains habitants.
En effet, les pluies ont gravement endommagé les récoltes et les gens n’ont plus rien à manger puisqu’ils ne peuvent pas faire la soudure qui aura lieu à l’automne. Il s’agit d’aider ces populations à acheter des sacs de mil qui coûtent environ 37 euros les 100 kg. Pour l’instant, le Gouvernement est malheureusement dans l’incapacité de leur porter assistance.
Les personnes sensibilisées par ce problème peuvent contacter le 05 46 48 21 83 ou 06 29 69 38 33.
Merci à l’avance.

Carré des Antilles, une verrue architecturale, mais on s'y fera !

Pas la peine de redire tout le mal que nous pensons, en matière de patrimoine, de ce nouveau lotissement construit sous le château de la Dixmerie, non loin du complexe aquatique. Il est évident que l’architecte n’a fait aucun effort pour s’inspirer de l’édifice situé en toile de fond et du paysage en général. Dans ces conditions, Jonzac ne risque pas de recevoir le prix d’Urbacharme : ce n’est pas grave sauf pour ceux qui aiment bien cette ville et se demandent pourquoi la mairie (qui a délivré le permis de construire) n’a pas meilleur goût... Remarquez, il y a pire : les lotissements de Saint Martial de Vitaterne où le maire, M. Vinet, a été sanctionné aux dernières municipales.
Bref, ce nouveau lotissement baptisé “le carré des Antilles“ comprendra 64 logements répartis en huit immeubles d’un étage. Le maître d’œuvre est la société Capa implantée à Villenave d’Ornon en Gironde. Seules deux entreprises de Charente-Maritime travaillent à la réalisation de cet ensemble. Il est à noter qu’une autre résidence va voir le jour près du Moulin du Cluzelet (un panneau y est déposé). Les locataires auront vue plongeante sur le casino. Maintenant, on attend la nouvelle rocade...