• Communiqué EELV Saintonge : Rassemblement écologiste et citoyen pour réussir la transition
« L’impératif climatique, social et démocratique est là. Il menace le futur de toutes les générations. Les élections municipales de 2020 sont une formidable opportunité pour reprendre la main ensemble sur notre avenir.
Animés par un sens commun des responsabilités, habitantes et habitants de Saintes engagés pour la transition écologique, nous souhaitons proposer un projet citoyen, inédit à l’échelle de notre ville, porteur d’espoirs et de solutions réalistes et réalisables.
Cette liste d’union des écologistes et de toutes les personnes concernées par ces enjeux essentiels, permettra le rassemblement de celles et ceux qui porteront l’intérêt général autour de cette nécessité qu’est l’écologie.
Nous voulons une ville engagée et résistante face au changement climatique qui protège le Vivant et assure la qualité de vie de tous les Saintais.
Nous voulons une ville des solidarités assurant la dignité de tous.
Nous voulons une ville démocratique, qui redonne confiance en la politique.
Construisons avec fierté une ville verte, ouverte et solidaire, bâtissons notre avenir à partir de la richesse de tous nos quartiers, de ses acteurs et de tous ses habitants.
Mettons en place les solutions efficaces, innovantes et porteuses d’espoir pour notre ville.
Nous invitons toutes les Saintaises et tous les Saintais, de toutes générations, à rejoindre cette liste verte et ouverte pour accélérer cette belle dynamique et polliniser nos valeurs communes ».
• Contacts : Stéphane Trifiletti, délégué aux élections du groupe local EELV Saintonge ; Michel Fayen, secrétaire du groupe local EELV Saintonge.
Tél. 0658536625 ou 0683164505
L'information journalistique en Charente-Maritime : portraits, actualités politiques,
vie culturelle, artistique, patrimoine, histoire, voyages
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jeudi 30 janvier 2020
Jonzac/Prélude au printemps : Retour d'Eric-Emmanuel Schmitt, théâtre, comédie, spectacle musical, concert
Le printemps arrive et avec lui, quatre spectacles que propose la Ville de Jonzac. Au programme, la musique, le chant, le théâtre et la danse. A ne pas manquer ! Pensez à réserver auprès de l'office de tourisme au 05 46 48 49 29
Jonzac/Tonnellerie Radoux : Innovation et transmission des savoirs au sein de l'entreprise
Lundi, à l’occasion de la nouvelle année, Romain Liagre, directeur général et Pierre Guillaume Chiberry, directeur commercial, ont présenté les projets de l’entreprise Radoux, sans oublier de féliciter les personnels qui ont reçu la médaille du travail
Salariés de la tonnellerie Radoux, fleuron du monde économique jonzacais dont la renommée dépasse largement les frontières nationales, ils sont dix à avoir reçu la médaille du travail : Argent (20 ans) à Jérôme Bouchet, Emmanuel Debien, David Heugas ; Vermeil (30 ans) à François Buyens, Nathalie Buyens, Stéphane Feydieu et Xavier Manuel ; Or (35 ans) à Laurent Chauvet et Eric Morisset et enfin Grand Or (40 ans) à Jean-Marie Blanchard.
A l’occasion d’un verre de l’amitié saluant les récipiendaires, le personnel a été invité par la direction à déguster des vins ayant vieilli dans la dernière-née des barriques Radoux, Omega de son nom de baptême. « La barrique Omega (225 et 300 l) apporte une belle mise en valeur du fruit, un équilibre entre rondeur, volume, tension et longueur en bouche. Les tannins sont enrobés, exprimant fraîcheur, élégance et finesse. La complexité des arômes fait la part belle à l’expression du fruit dans le respect de ses origines » expliquent les connaisseurs. Son entrée sur le marché est unanimement reconnue de par ses qualités.
Apprenants et sachants
L’un des objectifs de Radoux est de préserver les savoirs-faire tout en s'adaptant aux évolutions. D’ici une dizaine d’années, des personnels expérimentés prendront leur retraite et se pose la légitime question de la transmission des connaissances. La direction va la renforcer par une formation réunissant des « sachants » et des « apprenants ». Ainsi, au sein même de l’entreprise, onze experts tuteurs sont chargés d’encadrer leurs collègues plus jeunes permettant ainsi « d'accroître et d'améliorer la polyvalence » explique Romain Liagre. A l’horizon 2021, une équipe parfaitement rodée, performante et autonome.
Dans les trente mois qui viennent, la société investira dans quelque 5000 heures. La plupart des secteurs sont concernés, atelier et différents services (dont le projet numérique) : « nous préparons l’entreprise de demain. La formation a commencé en novembre dernier et le personnel y est favorable. Ensemble, nous pouvons aller plus loin ! ».
Possédant un aspect traditionnel de par sa spécificité, la tonnellerie Radoux poursuit ses innovations, consciente qu’un panel de compétences constitue une force et contribue à l’attractivité de l’entreprise.
En relation avec la Fédération, la tonnellerie Radoux ouvrira ses portes au public le 18 mars prochain. Une bonne occasion pour découvrir ce secteur d’activité qui recrute…
• La Tonnellerie Radoux compte un effectif global de 120 salariés travaillant à son siège, avenue Faidherbe à Jonzac, dans les filiales (Espagne, USA) ainsi qu’à la merranderie Sciage du Berry. La production annuelle de barriques se situe entre 40.000 et 50.000 sans compter les grands contenants.
• La nouvelle barrique Omega de Radoux est l’aboutissement d’années de recherches orientées vers une meilleure connaissance du bois, de la chauffe et de ses interactions avec le vin.
Un grand soin dans la sélection de la matière première et une maturation naturelle de plus de trois ans : les chênes proviennent d’un subtil assemblage des plus prestigieuses forêts françaises. Les merrains sont naturellement séchés à l’air libre pendant trois ans et seules les douelles en grain fin sont sélectionnées.
Omega bénéficie du savoir-faire OakScan®, innovation Radoux permettant le tri instantané des douelles en fonction de leur indice polyphénolique.
Pour la barrique Omega, Radoux a développé une chauffe spécifique, destinée à favoriser la liaison entre les tannins du bois et ceux du vin. Seule la première phase de chauffe est réalisée, à basse température et en profondeur. Une cuisson douce et longue qui permet de conserver le pouvoir sucrant des bois et de gagner en volume et en qualité de texture.
La photo de famille ! |
A l’occasion d’un verre de l’amitié saluant les récipiendaires, le personnel a été invité par la direction à déguster des vins ayant vieilli dans la dernière-née des barriques Radoux, Omega de son nom de baptême. « La barrique Omega (225 et 300 l) apporte une belle mise en valeur du fruit, un équilibre entre rondeur, volume, tension et longueur en bouche. Les tannins sont enrobés, exprimant fraîcheur, élégance et finesse. La complexité des arômes fait la part belle à l’expression du fruit dans le respect de ses origines » expliquent les connaisseurs. Son entrée sur le marché est unanimement reconnue de par ses qualités.
Galettes et verre de l'amitié à la santé des médaillés ! |
L’un des objectifs de Radoux est de préserver les savoirs-faire tout en s'adaptant aux évolutions. D’ici une dizaine d’années, des personnels expérimentés prendront leur retraite et se pose la légitime question de la transmission des connaissances. La direction va la renforcer par une formation réunissant des « sachants » et des « apprenants ». Ainsi, au sein même de l’entreprise, onze experts tuteurs sont chargés d’encadrer leurs collègues plus jeunes permettant ainsi « d'accroître et d'améliorer la polyvalence » explique Romain Liagre. A l’horizon 2021, une équipe parfaitement rodée, performante et autonome.
Dans les trente mois qui viennent, la société investira dans quelque 5000 heures. La plupart des secteurs sont concernés, atelier et différents services (dont le projet numérique) : « nous préparons l’entreprise de demain. La formation a commencé en novembre dernier et le personnel y est favorable. Ensemble, nous pouvons aller plus loin ! ».
Possédant un aspect traditionnel de par sa spécificité, la tonnellerie Radoux poursuit ses innovations, consciente qu’un panel de compétences constitue une force et contribue à l’attractivité de l’entreprise.
Romain Liagre, directeur général et Pierre Guillaume Chiberry, directeur commercial |
• La Tonnellerie Radoux compte un effectif global de 120 salariés travaillant à son siège, avenue Faidherbe à Jonzac, dans les filiales (Espagne, USA) ainsi qu’à la merranderie Sciage du Berry. La production annuelle de barriques se situe entre 40.000 et 50.000 sans compter les grands contenants.
Barrique Omega (© Paul Robin/Radoux) |
Un grand soin dans la sélection de la matière première et une maturation naturelle de plus de trois ans : les chênes proviennent d’un subtil assemblage des plus prestigieuses forêts françaises. Les merrains sont naturellement séchés à l’air libre pendant trois ans et seules les douelles en grain fin sont sélectionnées.
Omega bénéficie du savoir-faire OakScan®, innovation Radoux permettant le tri instantané des douelles en fonction de leur indice polyphénolique.
Pour la barrique Omega, Radoux a développé une chauffe spécifique, destinée à favoriser la liaison entre les tannins du bois et ceux du vin. Seule la première phase de chauffe est réalisée, à basse température et en profondeur. Une cuisson douce et longue qui permet de conserver le pouvoir sucrant des bois et de gagner en volume et en qualité de texture.
Jonzac : retraite aux flambeaux et rassemblement de la CGT jeudi 30 janvier
Après plusieurs rassemblements liés à la réforme des retraites et une retraite aux flambeaux dans les rues de Jonzac se terminant place de la République, la CGT organise un nouveau mouvement jeudi 30 janvier à 18 h 30 devant la sous-préfecture de Jonzac
Lors du dernier rassemblement, Alain Gérard de la CGT a souligné la présence dans les rangs de la France Insoumise, signe que les réactions de mécontentement sont communes. « La CGT appelle la population à se rassembler devant la sous-préfecture de Jonzac avec l’ambition de démontrer que le monde salarial de toutes professions ne veut pas de cette réforme. La France va mal, mais ce n’est pas de la faute des salariés payés au SMIG ou qui ont de petites retraites. Nous ne pouvons accepter des réformes qui suppriment tout ce qui peut constituer une vie sociale adaptée avec des services publics, de la liberté et des moyens de vivre de son travail. Si l'on y ajoute le chômage et les fermetures d’entreprises, le problème des urgences à l’hôpital, le manque de moyens dans beaucoup d’entreprises, que se passera-t-il demain ? C’est pourquoi il y a aujourd’hui une opinion favorable aux luttes syndicales de l'ordre de 66 % et au mouvement contre une réforme que personne ne veut avec des actions dont le Gouvernement devra se souvenir » explique le syndicaliste.
Retraite aux flambeaux dans les rues de Jonzac |
Lors du dernier rassemblement, Alain Gérard de la CGT a souligné la présence dans les rangs de la France Insoumise, signe que les réactions de mécontentement sont communes. « La CGT appelle la population à se rassembler devant la sous-préfecture de Jonzac avec l’ambition de démontrer que le monde salarial de toutes professions ne veut pas de cette réforme. La France va mal, mais ce n’est pas de la faute des salariés payés au SMIG ou qui ont de petites retraites. Nous ne pouvons accepter des réformes qui suppriment tout ce qui peut constituer une vie sociale adaptée avec des services publics, de la liberté et des moyens de vivre de son travail. Si l'on y ajoute le chômage et les fermetures d’entreprises, le problème des urgences à l’hôpital, le manque de moyens dans beaucoup d’entreprises, que se passera-t-il demain ? C’est pourquoi il y a aujourd’hui une opinion favorable aux luttes syndicales de l'ordre de 66 % et au mouvement contre une réforme que personne ne veut avec des actions dont le Gouvernement devra se souvenir » explique le syndicaliste.
Après le discours d'Alain Girard visant à la mobilisation, une soupe chaude a été servie ! |
Rassemblement (pacifique) contre la réforme des retraites |
Des livres au pied de la statue de la République, geste symbolique pour dire non à la réforme du bac |
mercredi 29 janvier 2020
Saintes/Municipales : Pierre Maudoux dévoile la liste Pour et avec les Saintais
Tête de liste aux Municipales de mars prochain, Pierre Maudoux a dévoilé sa liste et présenté les grandes lignes de son programme
Mardi au Plateau d’Auguste, un restaurant qui a ouvert ses portes dans la cité entrepreneuriale (ex Crédit Agricole) de Saintes. Pierre Maudoux, candidat aux Municipales, a choisi d ‘y présenter ses colistiers et les grands axes de son programme pour deux raisons : d’une part c’est un lieu porteur et d’autre part, il n’a pas de local officiel, l’intérêt de cette campagne se situant en dehors des apparences.
Plus de 150 personnes se sont donc donné rendez-vous pour écouter ce chirurgien dentiste, présent à chaque élection : ayant réalisé un score de 6,29% au premier tour des Municipales en 2008 (liste divers droite), il a obtenu 9,38% (liste Modem) au scrutin de 2014. Autrement dit, tous les espoirs sont permis et il compte dans la balance. Ses arguments séduisent un électorat centriste qui ne se retrouve pas dans les autres listes. Jusqu’alors, elles étaient soit de droite, soit de gauche. Depuis que La République en Marche a bouleversé la donne, la plupart ont carrément gommé leurs appartenances pour se dire « sans étiquette ». Ce qui ne veut pas dire que toute sensibilité en est absente.
Dans le paysage politique saintais, Pierre Maudoux se veut discret, encore qu’il est largement présent sur les réseaux sociaux. Il a son mot à dire, des messages à délivrer. Ouvert, sympa, il pourrait incarner le voisin idéal, celui avec qui on va faire un brin causette au retour du boulot et vous aidera en cas de pépin (surtout si vous avez une rage de dents !).
« Nous sommes une liste profondément politique »
Son intervention est attendue. Dans un premier temps, un problème de micro récalcitrant ne suffit pas à brider sa détermination. « Je parlerai plus fort » dit-il en riant. Fort heureusement, le son revient et il va définir, avec clarté, ce qu’il imagine pour l’avenir de Saintes. Il y a longtemps qu’il s’intéresse à la cité et plus généralement au territoire. Il n’est pas le seul puisque de nombreux candidats sont sur la ligne de départ.
Il classe ces listes en trois catégories. Celles des sortants qui ont un bilan : Jean-Philippe Machon « a mis fin aux friches urbaines et fait des réalisations sur la ville. Néanmoins, pas mal de choses n’ont pas fonctionné dont la CDA dont il a perdu la présidence, l’échec de la mutualisation, le manque de communication avec les associations et le personnel communal » ; en ce qui concerne Bruno Drapron « ayant longtemps siégé au sein de l’équipe Machon, il porte un bilan personnel de l’état du sport à Saintes. En tant que conseiller régional, il est chargé d’obtenir des subventions pour la ville. Aurait-il pu mieux faire ? » ; Quant à Pierre Dietz, il a été l'adjoint du maire socialiste Jean Rouger « municipalité qui est à l’origine d’une importante augmentation de la fiscalité locale ». S’y ajoute une liste identifiée politiquement, celle de gauche conduite par Rémy Catrou (et, qui sait, une formation présentée par les Ecologistes ?).
La liste « Pour et avec les Saintais » que Pierre Maudoux a constituée se veut proche du terrain et à l’écoute des habitants : « nous avons des projets. Sans étiquette, nous sommes une liste profondément politique car elle regroupe plusieurs sensibilités indispensables à l’expression démocratique ».
L’une des actions prioritaires sera d’équilibrer le budget de la ville sans augmenter les impôts. Il s’agira aussi pour Saintes de travailler efficacement avec les autres communes de la Communauté d’Agglomération.
Parmi les grands défis, Pierre Maudoux privilégie le quotidien en menant des actions en faveur des jeunes et des moins jeunes, le recrutement d’un référent pour traiter les problèmes de voisinage, l’aménagement du terrain blanc au parc des expos, un grand plan de réfection des trottoirs, les crèches, etc. S’y ajouteront des mesures visant à une meilleure représentation de la population : conseils des jeunes, des sages, du monde associatif.
Dans les semaines qui viennent, l’intégralité de ce programme (environnement, social, transports, patrimoine, transition écologique, etc) sera dévoilée.
« Ne pas augmenter la pression fiscale »
Déjà en 2008, invité par le club Pays Santon Entreprises aux cotés des autres têtes de liste (Bernadette Schmitt, Jean Rouger, Philippe Callaud, Jean-Philippe Ardouin et Daniel Métraud), Pierre Maudoux avait fixé le cap. Que disait-il à l’époque ?
Extrait : « Pierre Maudoux n’y est pas allé par quatre chemins en ce qui concerne les problèmes de l’entreprise : il les connaît puisqu’il possède un cabinet dentaire à Saintes où il exerce depuis des années. Par le passé, il a siégé au Conseil de Développement de la Saintonge Romane : « Je suis passé dans le camp politique pour y défendre les intérêts économiques. Saintes doit afficher une image dynamique pour attirer des entreprises innovantes. En ce début de XXIème siècle, la prochaine municipalité saintaise devra anticiper en adoptant une position volontariste forte en partenariat avec les acteurs locaux ». Parmi les prestations énoncées, il préconise des liens plus étroits entre chaque PME et la Communauté de communes grâce à « un interlocuteur chargé du développement économique, clairement désigné », une réelle synergie entre les chefs d’entreprises, la mairie, la CCI ainsi que le développement de nouvelles zones d’activités en élargissant les réserves foncières : « pour nous, ce seront des opérations blanches. Il n’est pas question de s’enrichir sur le dos des industriels ». Il souhaite faire de Saintes une ville pilote en ce qui concerne le développement durable : « Notre politique devra être plus agressive pour tirer notre épingle du jeu » dit-il.
Quant à l’animation du centre ville, elle sera confiée à un manager issu du milieu privé qui travaillera avec les associations de commerçants. Au sujet des impôts, Pierre Maudoux ne veut pas être suicidaire : « Nous devons stabiliser la pression fiscale et non pas l’augmenter ». Et de conclure en citant l’exemple vendéen dont la réussite inspire de nombreux hommes politiques, de gauche comme de droite ».
A quelques variantes près, le contexte n’a pas changé. Cette situation réserve à l'avenir d’intéressantes réunions publiques !
• Composition de la liste "Pour et avec les Saintais" :
Le grand oral de Pierre Maudoux |
Plus de 150 personnes se sont donc donné rendez-vous pour écouter ce chirurgien dentiste, présent à chaque élection : ayant réalisé un score de 6,29% au premier tour des Municipales en 2008 (liste divers droite), il a obtenu 9,38% (liste Modem) au scrutin de 2014. Autrement dit, tous les espoirs sont permis et il compte dans la balance. Ses arguments séduisent un électorat centriste qui ne se retrouve pas dans les autres listes. Jusqu’alors, elles étaient soit de droite, soit de gauche. Depuis que La République en Marche a bouleversé la donne, la plupart ont carrément gommé leurs appartenances pour se dire « sans étiquette ». Ce qui ne veut pas dire que toute sensibilité en est absente.
Dans le paysage politique saintais, Pierre Maudoux se veut discret, encore qu’il est largement présent sur les réseaux sociaux. Il a son mot à dire, des messages à délivrer. Ouvert, sympa, il pourrait incarner le voisin idéal, celui avec qui on va faire un brin causette au retour du boulot et vous aidera en cas de pépin (surtout si vous avez une rage de dents !).
« Nous sommes une liste profondément politique »
Son intervention est attendue. Dans un premier temps, un problème de micro récalcitrant ne suffit pas à brider sa détermination. « Je parlerai plus fort » dit-il en riant. Fort heureusement, le son revient et il va définir, avec clarté, ce qu’il imagine pour l’avenir de Saintes. Il y a longtemps qu’il s’intéresse à la cité et plus généralement au territoire. Il n’est pas le seul puisque de nombreux candidats sont sur la ligne de départ.
Il classe ces listes en trois catégories. Celles des sortants qui ont un bilan : Jean-Philippe Machon « a mis fin aux friches urbaines et fait des réalisations sur la ville. Néanmoins, pas mal de choses n’ont pas fonctionné dont la CDA dont il a perdu la présidence, l’échec de la mutualisation, le manque de communication avec les associations et le personnel communal » ; en ce qui concerne Bruno Drapron « ayant longtemps siégé au sein de l’équipe Machon, il porte un bilan personnel de l’état du sport à Saintes. En tant que conseiller régional, il est chargé d’obtenir des subventions pour la ville. Aurait-il pu mieux faire ? » ; Quant à Pierre Dietz, il a été l'adjoint du maire socialiste Jean Rouger « municipalité qui est à l’origine d’une importante augmentation de la fiscalité locale ». S’y ajoute une liste identifiée politiquement, celle de gauche conduite par Rémy Catrou (et, qui sait, une formation présentée par les Ecologistes ?).
La liste « Pour et avec les Saintais » que Pierre Maudoux a constituée se veut proche du terrain et à l’écoute des habitants : « nous avons des projets. Sans étiquette, nous sommes une liste profondément politique car elle regroupe plusieurs sensibilités indispensables à l’expression démocratique ».
L’une des actions prioritaires sera d’équilibrer le budget de la ville sans augmenter les impôts. Il s’agira aussi pour Saintes de travailler efficacement avec les autres communes de la Communauté d’Agglomération.
Parmi les grands défis, Pierre Maudoux privilégie le quotidien en menant des actions en faveur des jeunes et des moins jeunes, le recrutement d’un référent pour traiter les problèmes de voisinage, l’aménagement du terrain blanc au parc des expos, un grand plan de réfection des trottoirs, les crèches, etc. S’y ajouteront des mesures visant à une meilleure représentation de la population : conseils des jeunes, des sages, du monde associatif.
Dans les semaines qui viennent, l’intégralité de ce programme (environnement, social, transports, patrimoine, transition écologique, etc) sera dévoilée.
Les membres de la liste Pour et avec les Saintais |
« Ne pas augmenter la pression fiscale »
Déjà en 2008, invité par le club Pays Santon Entreprises aux cotés des autres têtes de liste (Bernadette Schmitt, Jean Rouger, Philippe Callaud, Jean-Philippe Ardouin et Daniel Métraud), Pierre Maudoux avait fixé le cap. Que disait-il à l’époque ?
Extrait : « Pierre Maudoux n’y est pas allé par quatre chemins en ce qui concerne les problèmes de l’entreprise : il les connaît puisqu’il possède un cabinet dentaire à Saintes où il exerce depuis des années. Par le passé, il a siégé au Conseil de Développement de la Saintonge Romane : « Je suis passé dans le camp politique pour y défendre les intérêts économiques. Saintes doit afficher une image dynamique pour attirer des entreprises innovantes. En ce début de XXIème siècle, la prochaine municipalité saintaise devra anticiper en adoptant une position volontariste forte en partenariat avec les acteurs locaux ». Parmi les prestations énoncées, il préconise des liens plus étroits entre chaque PME et la Communauté de communes grâce à « un interlocuteur chargé du développement économique, clairement désigné », une réelle synergie entre les chefs d’entreprises, la mairie, la CCI ainsi que le développement de nouvelles zones d’activités en élargissant les réserves foncières : « pour nous, ce seront des opérations blanches. Il n’est pas question de s’enrichir sur le dos des industriels ». Il souhaite faire de Saintes une ville pilote en ce qui concerne le développement durable : « Notre politique devra être plus agressive pour tirer notre épingle du jeu » dit-il.
Quant à l’animation du centre ville, elle sera confiée à un manager issu du milieu privé qui travaillera avec les associations de commerçants. Au sujet des impôts, Pierre Maudoux ne veut pas être suicidaire : « Nous devons stabiliser la pression fiscale et non pas l’augmenter ». Et de conclure en citant l’exemple vendéen dont la réussite inspire de nombreux hommes politiques, de gauche comme de droite ».
A quelques variantes près, le contexte n’a pas changé. Cette situation réserve à l'avenir d’intéressantes réunions publiques !
Une partir du public |
Cédric Grené
Sophie Carou Rivaud
Catherine Delannoy
Jean-Francis Thiault
Romain Charrier
Laura Alves Da Costa
Marie-Cécile Hilaire
Patricia Jouveneaux
Stéphane Ozoux
Claude Lainé-Courtet
Catherine Béziaud
Pascale Ligonday
Anne-Frédérique Guinot
Jacques (dit Jacky) Guillomeau
Marion Ligonday
Olivier Lecroart
Françoise Dudognon
Marie-Elisabeth Fauconnier
Samuel Couturier
Jean-Luc Mazurier
Pierre Baudy
Pierre Maudoux
Christophe Rousseau
Danièle Carbonnel
Didier Martin
mardi 28 janvier 2020
Les vœux du député Raphaël Gérard : Où il a été question de l'avenir des gardes-champêtres...
Cérémonie des vœux vendredi à Jonzac |
Parmi les nombreux sujets abordés lors de la cérémonie des vœux organisée l'autre vendredi au cloître des Carmes de Jonzac, Raphaël Gérard a exprimé ses inquiétudes quant à l'avenir de la profession de garde-champêtre (il en reste 1000) dans le cadre de l'élaboration de la stratégie nationale de Sécurité intérieure. « Je soutiens la ruralité, c'est l'une de mes marottes à l'Assemblée Nationale » avoue-t-il. En effet, la mission parlementaire conduite par Alice Thourot et Jean-Michel Fauvergue a donné lieu à un rapport préconisant la fusion des cadres d'emplois de police municipale et de gardes-champêtres : « Une telle mesure serait une mauvaise nouvelle pour les communes rurales où les gardes-champêtres qui concourent à la police des campagnes jouent un rôle fondamental en matière de proximité et de maintien du lien social » explique-t-il.
Mais là n'était pas la principale intervention du représentant de la République en Marche après la crise des gilets jaunes et les mouvements qu'entraîne la réforme des retraites. Devant un parterre d'élus et de personnalités, ce parlementaire ouvert, qui ne vote pas les lois par simple discipline de parti, s'est voulu rassurant et constructif. A quelques semaines des Municipales, il a salué l'engagement des maires dont certains ne se représenteront pas. D'autres, au contraire, vont se lancer dans l'aventure. Il leur souhaita bonne chance en rappelant que souvent, à Paris, il cite en exemple la Haute-Saintonge et son président Claude Belot (présent dans l'assistance) pour l'essor donné au sud de la Charente-Maritime.
Raphaël Gérard, accessible et ouvert |
Jérôme Aymard, sous-préfet, aux côtés d'Alain Philippe, président de la SMLH, comité Saintes/Jonzac |
• Crise des gilets jaunes : « le Gouvernement a répondu à cette colère légitime avec l'augmentation de la prime d'activité notamment ».
• Aider la population dans ses démarches : « Des Maisons France Service, dont l'une se trouve à la MSA de Jonzac, montrent le retour des services publics. De nombreuses procédures sont aujourd'hui dématérialisées, mais il y a toujours besoin d'un accompagnement et d'un conseil. Le regroupement de services au sein d'un même lieu est l'une des solutions. Grâce au Département de Charente-Maritime, nous aurons dès 2022 un territoire 100% connecté et ainsi chacun pourra avoir accès à tous les services en ligne ».
• Le projet de loi Proximité et Engagement permet de valoriser le travail des élus. « Dans les prochains mois, le projet de loi 3D - Décentralisation, Différenciation et Déconcentration - verra le jour. Il a pour ambition de transformer les relations entre l’État et les collectivités territoriales sans constituer pour autant un nouveau big-bang territorial. Il partira des besoins et des projets plutôt que d’une solution définie d’en haut et administrée de manière indifférenciée ».
• Sécurité : « J'ai rejoint un groupe de travail présidé par Jean-Michel Fauvergue afin d'échanger sur la sécurité des territoires. Je souhaite que l'on sorte des statistiques et des chiffres afin de répondre aux besoins concrets des habitants. C'est pour cela que je soutiens les gardes-champêtres, garants de la sécurité de nos campagnes ».
• Situation générale : « Je pense que nous avons beaucoup avancé depuis le début de cette mandature. Le chômage baisse, pas assez vite mais nous notons un réel changement avec un emploi qui va vraiment mieux et une industrie qui redémarre. Notre réforme des retraites va permettre de rétablir une véritable égalité et une équité sans précédent. Je défendrai toujours le fait qu'en France, nous avons un système social protecteur et nous l'amplifierons ensemble ».
Cette rencontre se termina par le traditionnel verre de l'amitié.
2020 année de la bande dessinée : la Nouvelle-Aquitaine aime le 9ème art !
La 47ème édition du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême (FIBD) se déroulera du 30 janvier au 2 février et donnera le coup d'envoi à BD 2020
Avec un engagement renforcé pour cette nouvelle édition du FIBD (240.000 euros en 2017 - 590.000 euros en 2020), la Région Nouvelle-Aquitaine a souhaité participer à la nouvelle dynamique du festival, l'évènement majeur de la BD en France pour les professionnels et le grand public, qui a largement participé à la désignation d'Angoulême comme Ville Créative BD par l'UNESCO.
Avec 13% des auteurs, scénaristes, illustrateurs, qui résident en Nouvelle-Aquitaine (autour des deux pôles angoumoisin et bordelais), seconde région de résidence après l'Île de France, les enjeux de la création artistique mais également de la question sociale des auteurs, sont bien au cœur du Contrat de filière livre qui lie le Conseil Régional au Centre National du Livre.
FIBD : le hub international de la bande dessinée dans la Cartoon vallée
Si le FIBD est, à l'échelle nationale et internationale, l'évènement majeur du secteur de la bande dessinée en raison de sa contribution essentielle à la reconnaissance du 9e Art, avec une fréquentation populaire sans cesse en hausse, il constitue également un temps de rencontre pour les professionnels, propice aux échanges commerciaux.
La Région, en partenariat avec le Centre National du Livre, a donc souhaité amplifier cette dimension internationale du festival, sachant que la France est un modèle pour le monde de la bande dessinée. La France est en effet le seul territoire à s'être construit sur la diversité de la création et le pluralisme éditoriale, et Angoulême le seul festival où est visible toute la production mondiale, contemporaine et patrimoniale.
Par son ouverture traditionnelle à toutes les formes de bande dessinée, le festival d'Angoulême est en position de devenir un hub international, où les échanges économiques et artistiques les plus divers peuvent s'opérer dans des conditions optimales et multidimensionnelles.
Ainsi l'action spécifique du Marché International des Droits (MID) qui constitue un enjeu majeur pour la bande dessinée d'expression francophone, sera renforcée par une aide supplémentaire de la Région et CNL (50.000 euros chacun), dans un espace totalement redimensionné.
Enfin, la cession de licences et droits dérivés à l'export (éditoriaux, adaptation cinématographiques audiovisuelle et jeu vidéo, droits numériques, merchandising) représentent aujourd'hui plus 10% des revenus des éditeurs de BD, ils nous semblaient donc essentiel de faire du FIBD la place européenne d'échanges commerciaux de la création francophone.
Soutenir les entreprises de création et les auteurs, rapprocher le monde de la recherche des jeunes pousses comme des entreprises confirmées, renforcer les actions collectives, notamment pour le soutien à l'export et à l'innovation... Voilà l'ADN de la Région Nouvelle-Aquitaine, avec sa boîte à outils pour le développement éco-créatif, et son ambition d'amener notre écosystème à la place de leader européen de l'animation et la BD.
Avec un engagement renforcé pour cette nouvelle édition du FIBD (240.000 euros en 2017 - 590.000 euros en 2020), la Région Nouvelle-Aquitaine a souhaité participer à la nouvelle dynamique du festival, l'évènement majeur de la BD en France pour les professionnels et le grand public, qui a largement participé à la désignation d'Angoulême comme Ville Créative BD par l'UNESCO.
Avec 13% des auteurs, scénaristes, illustrateurs, qui résident en Nouvelle-Aquitaine (autour des deux pôles angoumoisin et bordelais), seconde région de résidence après l'Île de France, les enjeux de la création artistique mais également de la question sociale des auteurs, sont bien au cœur du Contrat de filière livre qui lie le Conseil Régional au Centre National du Livre.
FIBD : le hub international de la bande dessinée dans la Cartoon vallée
Si le FIBD est, à l'échelle nationale et internationale, l'évènement majeur du secteur de la bande dessinée en raison de sa contribution essentielle à la reconnaissance du 9e Art, avec une fréquentation populaire sans cesse en hausse, il constitue également un temps de rencontre pour les professionnels, propice aux échanges commerciaux.
La Région, en partenariat avec le Centre National du Livre, a donc souhaité amplifier cette dimension internationale du festival, sachant que la France est un modèle pour le monde de la bande dessinée. La France est en effet le seul territoire à s'être construit sur la diversité de la création et le pluralisme éditoriale, et Angoulême le seul festival où est visible toute la production mondiale, contemporaine et patrimoniale.
Par son ouverture traditionnelle à toutes les formes de bande dessinée, le festival d'Angoulême est en position de devenir un hub international, où les échanges économiques et artistiques les plus divers peuvent s'opérer dans des conditions optimales et multidimensionnelles.
Ainsi l'action spécifique du Marché International des Droits (MID) qui constitue un enjeu majeur pour la bande dessinée d'expression francophone, sera renforcée par une aide supplémentaire de la Région et CNL (50.000 euros chacun), dans un espace totalement redimensionné.
Enfin, la cession de licences et droits dérivés à l'export (éditoriaux, adaptation cinématographiques audiovisuelle et jeu vidéo, droits numériques, merchandising) représentent aujourd'hui plus 10% des revenus des éditeurs de BD, ils nous semblaient donc essentiel de faire du FIBD la place européenne d'échanges commerciaux de la création francophone.
Soutenir les entreprises de création et les auteurs, rapprocher le monde de la recherche des jeunes pousses comme des entreprises confirmées, renforcer les actions collectives, notamment pour le soutien à l'export et à l'innovation... Voilà l'ADN de la Région Nouvelle-Aquitaine, avec sa boîte à outils pour le développement éco-créatif, et son ambition d'amener notre écosystème à la place de leader européen de l'animation et la BD.
Saintes/Conférence spectacle : Shake-Speare, le temps est hors de ses gonds...
L'association Amitiés Saintes-Salisbury organise une représentation théâtrale "Le temps hors de ses gonds" de Shake-Speare jeudi 5 mars à 20 h au théâtre Geoffroy Martel.
Les étudiants de BTS SAM (Support à l’Action Managériale) du lycée Bellevue de Saintes participent à la réalisation de la communication sur l’événement.
• Inscriptions : saintessalisbury@gmail.com
Les étudiants de BTS SAM (Support à l’Action Managériale) du lycée Bellevue de Saintes participent à la réalisation de la communication sur l’événement.
• Inscriptions : saintessalisbury@gmail.com
Entrée à libre, contribution pour financer les actions de l'association en faveur des jeunes comme la semaine du Cinéma Britannique à Saintes |
Saintes : la CDA organise des opérations destinées aux agriculteurs
Dans le cadre de son programme d’actions « Territoire à Energie Positive », la Communauté d’Agglomération de Saintes s’associe à la Chambre d’Agriculture pour proposer deux opérations à destination des agriculteurs du territoire :
• Un diagnostic tracteur à prix préférentiel, dont l’objectif est de permettre aux agriculteurs d’évaluer et de réduire la consommation énergétique de leur véhicule. Au cours de ce diagnostic, ils bénéficient notamment de préconisations pour améliorer la performance du tracteur, de conseils sur mesure pour un achat ou un renouvellement de matériel, et d’un bilan des anomalies constatées. Sur le tarif total de 139€, 89€ sont pris en charge par la CDA et par les Certificats d’Economies d’Energie. Ce diagnostic a lieu pendant l’hiver 2020, sur prise de rendez-vous auprès de la Chambre d’Agriculture au 05 46 32 66 79 ou sur sabrina.bounne@charente-maritime.chambagri.fr
Les premiers diagnostics ont lieu ce mercredi 29 janvier de 9 h à 15 h 30 au Lycée Agricole Georges Desclaude, rue Georges Desclaude à Saintes. Alain Margat, vice-président au développement durable de la Communauté d’Agglomération, sera présent sur place à 10 h au lycée.
• Un forum photovoltaïque et bâtiments agricoles organisé autour de 6 ateliers : « Généralités et rentabilité », « autoconsommation, une nouvelle opportunité », « raccordement au réseau électrique », « une priorité : un bâtiment agricole adapté », « financement de votre projet », « équiper des toitures agricoles existantes ». Cet événement gratuit se déroule le mercredi 5 février de 14 h à 17 h 30 au lycée Desclaude, rue Georges Desclaude à Saintes.
L’inscription préalable est fortement conseillée via le lien suivant : https://www.weezevent.com/forum-photovoltaique-et-batiments-agricoles
• Un diagnostic tracteur à prix préférentiel, dont l’objectif est de permettre aux agriculteurs d’évaluer et de réduire la consommation énergétique de leur véhicule. Au cours de ce diagnostic, ils bénéficient notamment de préconisations pour améliorer la performance du tracteur, de conseils sur mesure pour un achat ou un renouvellement de matériel, et d’un bilan des anomalies constatées. Sur le tarif total de 139€, 89€ sont pris en charge par la CDA et par les Certificats d’Economies d’Energie. Ce diagnostic a lieu pendant l’hiver 2020, sur prise de rendez-vous auprès de la Chambre d’Agriculture au 05 46 32 66 79 ou sur sabrina.bounne@charente-maritime.chambagri.fr
Les premiers diagnostics ont lieu ce mercredi 29 janvier de 9 h à 15 h 30 au Lycée Agricole Georges Desclaude, rue Georges Desclaude à Saintes. Alain Margat, vice-président au développement durable de la Communauté d’Agglomération, sera présent sur place à 10 h au lycée.
• Un forum photovoltaïque et bâtiments agricoles organisé autour de 6 ateliers : « Généralités et rentabilité », « autoconsommation, une nouvelle opportunité », « raccordement au réseau électrique », « une priorité : un bâtiment agricole adapté », « financement de votre projet », « équiper des toitures agricoles existantes ». Cet événement gratuit se déroule le mercredi 5 février de 14 h à 17 h 30 au lycée Desclaude, rue Georges Desclaude à Saintes.
L’inscription préalable est fortement conseillée via le lien suivant : https://www.weezevent.com/forum-photovoltaique-et-batiments-agricoles
Intersyndicale Education Nationale/Saintes/Pons : mouvements les mercredi 29, jeudi 30 et vendredi 31 janvier
• Communiqué de l'intersyndicale Education Nationale qui explique les raisons de son mécontentement :
« Depuis le 5 décembre, les personnels de l’Éducation sont très fortement mobilisés, en grève et dans les manifestations, pour exiger le retrait du projet de réforme des retraites. C’est la même lutte pour la défense des droits collectifs qui les a décidés à se rassembler et/ou se mettre en grève les jours où les élèves de leurs établissements passaient les E3C.
Le ministre Blanquer persiste à ne pas entendre les revendications d’une majorité des personnels.
Il affirmait encore sur France Inter, dimanche 19 janvier, que les enseignants qui osaient exprimer leur mécontentement, étaient des « gens radicalisés ». La violence des réformes imposées (réformes des lycée général et professionnel, Parcoursup, l’école dite « de la confiance », les évaluations en primaires, les E3C) à marche forcée ne saurait amoindrir la mobilisation de tous et toutes.
Aussi, les organisations syndicales de l’Éducation nationale CGT Educ’action, FIDL, SNES-FSU, SNFOLC, SUDéducation 17, UNL, le collectif des stylos rouges du 17 réaffirment leur exigence, non seulement du retrait du projet de réforme des retraites, mais aussi l’abrogation des réformes des lycées, du baccalauréat, de Parcoursup, de « l’école de la confiance », et de toutes les réformes régressives qui dégradent l’école publique ».
Des mobilisations ont lieu :
• Mercredi 29 janvier à Saintes : Rassemblement à 10 h au rond-point de la route de Rochefort et à 17 h devant le palais de justice pour une action « mur de manuels »
• Jeudi 30 janvier à Saintes : Rassemblement 18 h apéro revendicatif devant le palais de justice
• Vendredi 31 janvier à Saintes : 12 h devant le lycée Palissy pour un pique-nique partagé à l’occasion de la venue de la rectrice.
• A Pons vendredi 31 janvier à 19 h : Rassemblement à 17 h 30 au donjon de Pons pour une retraite aux flambeaux, puis projection du film « les jours heureux » à 19 h à la Glanerie du Moulin 39 rue Thiers.
« Depuis le 5 décembre, les personnels de l’Éducation sont très fortement mobilisés, en grève et dans les manifestations, pour exiger le retrait du projet de réforme des retraites. C’est la même lutte pour la défense des droits collectifs qui les a décidés à se rassembler et/ou se mettre en grève les jours où les élèves de leurs établissements passaient les E3C.
Le ministre Blanquer persiste à ne pas entendre les revendications d’une majorité des personnels.
Il affirmait encore sur France Inter, dimanche 19 janvier, que les enseignants qui osaient exprimer leur mécontentement, étaient des « gens radicalisés ». La violence des réformes imposées (réformes des lycée général et professionnel, Parcoursup, l’école dite « de la confiance », les évaluations en primaires, les E3C) à marche forcée ne saurait amoindrir la mobilisation de tous et toutes.
Aussi, les organisations syndicales de l’Éducation nationale CGT Educ’action, FIDL, SNES-FSU, SNFOLC, SUDéducation 17, UNL, le collectif des stylos rouges du 17 réaffirment leur exigence, non seulement du retrait du projet de réforme des retraites, mais aussi l’abrogation des réformes des lycées, du baccalauréat, de Parcoursup, de « l’école de la confiance », et de toutes les réformes régressives qui dégradent l’école publique ».
Des mobilisations ont lieu :
• Mercredi 29 janvier à Saintes : Rassemblement à 10 h au rond-point de la route de Rochefort et à 17 h devant le palais de justice pour une action « mur de manuels »
• Jeudi 30 janvier à Saintes : Rassemblement 18 h apéro revendicatif devant le palais de justice
• Vendredi 31 janvier à Saintes : 12 h devant le lycée Palissy pour un pique-nique partagé à l’occasion de la venue de la rectrice.
• A Pons vendredi 31 janvier à 19 h : Rassemblement à 17 h 30 au donjon de Pons pour une retraite aux flambeaux, puis projection du film « les jours heureux » à 19 h à la Glanerie du Moulin 39 rue Thiers.
Musée Dupuy Mestreau/Saintes : Un ensemble de collections à la fois unique et original
En attendant son ouverture en mars prochain, une visite de ce musée exceptionnel de Saintes avait lieu samedi matin permettant de découvrir les collections réunies dans les nombreuses salles de cet ancien hôtel particulier. Prochain rendez-vous samedi 22 février à 11 h. Il est conseillé de réserver au 05 46 98 23 90.
Dans ce fleuron du patrimoine architectural de la ville, vous découvrirez de riches collections de l'art régional. Construit en 1738 par le marquis de Monconseil, cet hôtel particulier devient à la fin du XIXe siècle une véritable maison de curiosités.
Rassemblés par Abel Mestreau, érudit et héritier de l’une des plus grandes familles de négociants en cognac de Saintes, des milliers d’objets liés à la Saintonge, aux arts décoratifs, à la vie quotidienne des XVIIIe et XIXe siècles, y sont présentés. Une merveilleuse collection dans son écrin de boiseries peintes et de parquets, suscitant la surprise à chaque visite.
Comment les pantoufles de Louis XVI sont-elles parvenues jusqu'au musée Dupuy Mestreau ?... |
Façade de cet hôtel donnant sur la Charente |
Rassemblés par Abel Mestreau, érudit et héritier de l’une des plus grandes familles de négociants en cognac de Saintes, des milliers d’objets liés à la Saintonge, aux arts décoratifs, à la vie quotidienne des XVIIIe et XIXe siècles, y sont présentés. Une merveilleuse collection dans son écrin de boiseries peintes et de parquets, suscitant la surprise à chaque visite.
L'édifice abrite des collections réunies par Abel Mestreau. Les objets divers et variés viennent de la région (châteaux, commerces, etc) |
Bel escalier en fer forgé |
Une visite passionnante qui captive les jeunes ! En tableau, l'épouse du Marquis de Monconseil |
Poterie produite dans la région saintaise (dans la lignée de Bernard Palissy) |
Gracieuses sculptures |
Travaux réalisés avec des perles |
Saintes : la Région signe le contrat de territoire de Saintonge Romane et lance le projet du futur Ferrocampus
Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine : Signature du contrat de dynamisation et de cohésion territoriale de Saintonge Romane, puis du protocole d'accord en vue de la réalisation du FERROCAMPUS avec SNCF Immobilier, vendredi 31 janvier à Saintes au lycée Bernard Palissy en présence de Reine-Marie Waszak, vice-présidente en charge de l'aménagement du territoire, et de Françoise Mesnard, conseillère régionale et élue de territoire
Le Contrat de dynamisation et de cohésion territoriale de Saintonge Romane fait partie des 51 contrats de territoires adoptés par le Conseil régional depuis 2018 et couvrant l'ensemble de la Nouvelle-Aquitaine. Il réunit les Communauté d'agglomération de Saintes, la Communauté de communes Cœur de Saintonge, et la Communauté de communes de Gémozac et de la Saintonge Viticole.
Plusieurs enjeux ont été identifiés pour ce territoire à travers ce contrat, parmi lesquels la reconquête économique dans un contexte de retournement, la redynamisation des centralités et des fonctions urbaines, ainsi que son évolution vers un territoire à énergie positive.
Signature du protocole d'accord pour Ferrocampus avec Gilles Mergy, directeur du réseau territorial de SNCF immobilier
Dix ans après la création d'Aérocampus, centre de formation dédié à la maintenance aéronautique à Latresne, la Région Nouvelle-Aquitaine lance aujourd'hui la phase de préfiguration du Ferrocampus, campus régional dédié à la filière ferroviaire à Saintes. Ce projet figure parmi les actions phares du contrat et s'inscrit dans une logique de revitalisation de la Saintonge Romane.
Les études menées au cours de l'année 2019 ont permis de vérifier sa pertinence et de définir un positionnement stratégique susceptible de faire de Saintes et de son étoile ferroviaire, un centre d'expertise unique en Europe dans le domaine de la revitalisation des voies ferrées régionales.
Ferrocampus constituera à terme un lieu de formation initiale, continue et en alternance pour répondre aux besoins des nouveaux métiers du ferroviaire notamment dans les domaines de la transition numérique et de la transition énergétique. Il visera aussi à développer un pôle d'innovation et d'expérimentation ambitieux, et à accueillir des activités nouvelles, créatrices d'emplois en particulier dans la maintenance des équipements roulants et orientées vers les transports intelligents du futur.
Le Contrat de dynamisation et de cohésion territoriale de Saintonge Romane fait partie des 51 contrats de territoires adoptés par le Conseil régional depuis 2018 et couvrant l'ensemble de la Nouvelle-Aquitaine. Il réunit les Communauté d'agglomération de Saintes, la Communauté de communes Cœur de Saintonge, et la Communauté de communes de Gémozac et de la Saintonge Viticole.
Plusieurs enjeux ont été identifiés pour ce territoire à travers ce contrat, parmi lesquels la reconquête économique dans un contexte de retournement, la redynamisation des centralités et des fonctions urbaines, ainsi que son évolution vers un territoire à énergie positive.
Signature du protocole d'accord pour Ferrocampus avec Gilles Mergy, directeur du réseau territorial de SNCF immobilier
Dix ans après la création d'Aérocampus, centre de formation dédié à la maintenance aéronautique à Latresne, la Région Nouvelle-Aquitaine lance aujourd'hui la phase de préfiguration du Ferrocampus, campus régional dédié à la filière ferroviaire à Saintes. Ce projet figure parmi les actions phares du contrat et s'inscrit dans une logique de revitalisation de la Saintonge Romane.
Les études menées au cours de l'année 2019 ont permis de vérifier sa pertinence et de définir un positionnement stratégique susceptible de faire de Saintes et de son étoile ferroviaire, un centre d'expertise unique en Europe dans le domaine de la revitalisation des voies ferrées régionales.
Ferrocampus constituera à terme un lieu de formation initiale, continue et en alternance pour répondre aux besoins des nouveaux métiers du ferroviaire notamment dans les domaines de la transition numérique et de la transition énergétique. Il visera aussi à développer un pôle d'innovation et d'expérimentation ambitieux, et à accueillir des activités nouvelles, créatrices d'emplois en particulier dans la maintenance des équipements roulants et orientées vers les transports intelligents du futur.
Camp d'Auschwitch/Témoignage d'Homère Fonteneau, numéro 190782 : « Les S.S et leurs chiens diaboliques ont longtemps hanté mes nuits »
« Je ne pourrai décrire l’émotion qui m’envahit quand je me
trouvai devant la preuve évidente de la brutalité des nazis et de leur
mépris profond de tout sentiment humanitaire. Je suis sûr que jamais je
n’ai ressenti une telle stupeur » déclara le général Eisenhower en
entrant pour la première fois dans un camp de concentration, en avril
1945.
Un habitant de Baignes en Charente, Homère Fonteneau, (disparu en 2007) a connu l'univers concentrationnaire. Sur le bras gauche, il portait le numéro que les S.S. lui avaient tatoué à Auschwitch. Il a survécu « par chance » avoue-t-il. Poignant, son récit est bien plus qu’un témoignage historique et qu’une douloureuse aventure humaine. Il rappelle aux jeunes générations que la tolérance, le respect et la compréhension sont des valeurs à ne jamais oublier pour construire une société capable de chasser "les vieux démons"...
Dans son village charentais, au milieu d'une campagne verte et
tranquille, Homère Fonteneau ne pouvait imaginer les atrocités qu’il
allait connaître à l’âge de vingt ans. Parmi les plus dramatiques de
l’histoire humaine.
ll est né après la Première Guerre mondiale, en 1922, dans une famille d’agriculteurs. Enfant, il a entendu parler de Verdun et du triste sort des Poilus. « France et Allemagne ont payé un lourd tribut. Tout nouveau conflit semblerait aberrant » pensait-on à l’époque. C’est mal connaître les hommes et l'acharnement qu’ils déploient pour dominer le monde. Une seconde guerre, opposant les ennemis d’hier, éclate. Outre Rhin, l’ordre S.S., qui ne comprenait au départ qu’une poignée de gardes du corps réunis autour d’Hitler, s’est transformé en une organisation puissante regroupant sous un même uniforme et une même foi plusieurs millions d’hommes. Les historiens admettent qu’il constituait alors le système policier le plus efficace qu’on n’ait jamais connu. Homère ignorait qu’il le subirait et serait le témoin de ses actes. Quand il creusait des sillons avec sa charrue, il était à mille lieues de savoir qu'outre-Rhin, certains hommes croyaient, dans leur orgueil immense, appartenir à une race supérieure...
Bien sûr, il a vu arriver les Allemands dans sa commune. Depuis l’Occupation, ils sont en pays conquis, donnant des ordres, imposant leur volonté. Ils ont entreposé leur matériel sous les halles de Baignes tandis que leurs chevaux sont dans les fermes, là où il y a de la place. La cohabitation n’en reste pas moins difficile.
Le 15 juin 1943, Homère reçoit un courrier officiel : il est requis pour le S.T.O, le service du travail obligatoire en Allemagne. Il pourrait se cacher comme d’autres le font. Mais, après mûre réflexion, il choisit de répondre à l’appel : « Comme j’étais mineur, je ne voulais pas qu’on s’en prenne à mes parents. Je craignais des représailles. Depuis 1942, les réfractaires étaient devenus la cible de la police, de la milice et de la Gestapo » explique-t-il. Avec huit camarades, il se rend à la gare d’Angoulême. A cet instant, s’il avait pu lire dans une boule de cristal, il aurait sans doute fait demi-tour...
« Vous entrez par la porte et vous sortirez par la cheminée »...
Le train met une nuit entière pour rejoindre Poitiers. Pourquoi ? La raison est simple : les occupants tirent en plusieurs occasions le signal d’alarme et le convoi s’immobilise à chaque fois. Quelques-uns en profitent pour s’éclipser, espérant trouver refuge dans une ferme hospitalière. Une autre journée est nécessaire pour atteindre la capitale. A leur arrivée, les passagers sont accueillis froidement. Les Allemands sont en colère et rétorquent : « vous êtes en retard, vous paierez pour les coupables ». Ils désignent alors vingt neuf otages, dont Homère. Stupéfaction.
Ils sont conduits au bureau de la Gestapo où ils reçoivent, comme entrée en matière, vingt-cinq coups de bâton. On les enferme ensuite au fort de Romainville. Le 25 juin 1943, en gare de Compiègne, ils partent à destination de l’Allemagne (aucun lieu n’est précisé). Alors qu’ils devaient être de simples S.T.O, voilà Homère et ses amis dans un groupe de déportés, traités comme ceux que pourchasse assidûment le régime fasciste : Juifs, résistants, communistes, Espagnols hostiles à Franco, tziganes, francs-maçons et toute personne ne correspondant pas à leurs idéaux.
Ils sont placés dans des wagons à bestiaux datant de 1914-1918. Ils y sont entassés au nombre de cinquante alors que l’espace est prévu pour quarante. Une seule fenêtre, minuscule, apporte de la lumière. « Nous nous sommes retrouvés avec toutes sortes d’individus, des repris de justice, des délinquants » se souvient-il.
Certains tentent de s’échapper en découpant la paroi. Juste avant la frontière, le train s’arrête. Les militaires crient et font descendre les prisonniers à coups de crosse. Ils leur demandent de se déshabiller. Les malheureux se retrouvent dans le plus simple appareil. « Ils nous ont poussés dans un autre wagon. Nous étions une centaine : inutile de vous dire que ce n’était pas large. Nous n’avons jamais revu nos effets personnels, ni la valise que nous avions emportée ».
A leur arrivée en gare de Weimar, de jeunes soldats allemands les huent et leur jettent des pierres : « on leur avait dit que nous étions de dangereux terroristes ! ».
Ils sont conduits vers un camp entouré de fils barbelés électrifiés. Il s‘agit de Buchenwald, de pénible mémoire. « Ce nom veut dire forêt de hêtres, c’est poétique. En ce qui nous concernait, c’était une autre réalité ! Tout de suite, nous avons été surpris en découvrant l’allure des occupants, visages maigres, regard absent. Nous étions le premier convoi de Français, série 14000 ».
Les "requis" charentais comprennent vite qu’il se passe des choses bizarres à l’intérieur. D’ailleurs, les gardiens des blocs, appelés kapos, sont explicites : « vous entrez par la porte et vous sortirez par la cheminée »...
« En France, personne n’avait entendu parler de camps d’extermination, de fours crématoires. Les radios, les journaux n’en avaient jamais fait état. Les prisonniers qui écrivaient non plus. Dans leur cas, c’était normal puisque les courriers étaient lus avant envoi. Ils ne pouvaient pas s’exprimer librement » constate Homère.
Il est conduit dans un local où il est « tondu et désinfecté dans un bassin qui contient un liquide acidifié ». Il reçoit une chemise, une veste et un pantalon de toile rayée bleu et blanc, un béret, des sabots et une bande d’étoffe, portant le numéro 14357, qu’il doit coudre sur ses vêtements : « j’ai soudain réalisé que je n’avais plus de nom, que j’étais devenu un numéro ».
Il dort dans une baraque disposant d’une porte à chaque extrémité, sans fenêtre, sans eau courante et sans chauffage. Les lits ont trois étages, la paillasse est faite de copeaux de bois. Ils sont gardés par des surveillants qui sont, en général, d’anciens prisonniers politiques. Leur nombre étant devenu insuffisant, les S.S. ont recruté parmi les anciens criminels : « ceux-là étaient de vrais tortionnaires. Ils portaient un triangle vert distinctif. Ils avaient le droit de vie ou de mort sur les prisonniers ».
Le lever a lieu à 5 heures. Après une toilette au robinet dans la cour et un soi-disant café, vient l’appel. « Nous étions debout, torse nu, quelle que soit la saison ». Cet “exercice” dure une bonne heure : « les numéros étaient prononcés en allemand. Nous avons rapidement compris que pour survivre, nous devions apprendre à le reconnaître quand il était prononcé ». Le soir, la séance recommence et ainsi de suite.
Les groupes sont affectés à des tâches diverses : « nous faisions des terrassements, nos creusions des fossés qu’une autre équipe venait combler. Nous déplacions des tas de terre, transportions des pierres. Bref, un travail inutile. Le seul but recherché était de nous affaiblir. Au bout de deux mois, nous ne pesions plus que 35 à 40 kg. En plus, il y avait des chiens diaboliques qui nous lacéraient les jambes ».
Un matin, on demande des menuisiers. Homère saute sur l’occasion. Déçu, il s’aperçoit que c’est une duperie : il est chargé de tirer des troncs d’arbres à l’aide de chaînes vers une scierie, avec des Russes et des Polonais. Autour de lui, tout est brutalité, désolation. Chaque jour, il côtoie la mort : « je me souviens que les pendaisons avaient lieu le dimanche après-midi. Comment oublier cela ? »...
Auschwitz dépasse l’entendement : « Personne, dans les jeunes générations, ne peut
imaginer ce que se déroulait dans ce camp »
A l’automne 1943, la plupart de ses camarades partent à Dora creuser des tunnels pour installer une usine souterraine. Les camarades Godet de Montendre et Guibert de Saintes y périront. Homère Fonteneau reste à Buchenwald, ne comprenant pas pourquoi le sort s’acharne ainsi. Il a peur des coups, de la maladie, de la fin qui peut surgir à n’importe quel moment. « Nous étions dans le plus grand dénuement, complètement abandonnés et sous-alimentés. Nous recevions une tisane le matin, un litre de soupe dans une boite de conserve à midi et, le soir, du pain noir avec une rondelle de saucisson ».
Les cheminées des cinq fours crématoires fonctionnent de jour comme de nuit. Il règne dans l’air une odeur nauséabonde de chair brûlée, calcinée : « Nous étions sans illusions. Sur les vint neuf Charentais partis d’Angoulême, seuls neuf reviendront ».
Un jour, le responsable du camp leur permet d’envoyer une carte à leur famille. Là encore, la tâche est méchamment compliquée : le texte doit être écrit en langue allemande et personne ne dispose de crayon puisque c’est un objet interdit dans le camp. « Pour la traduction, nous avons sollicité les Lorrains et les Alsaciens. Nous n’avions droit qu’à des formules du style “je suis bien portant, je vais bien”. Je vous laisse le soin d’apprécier !!! De plus, il fallait payer l’affranchissement et nous n’avions pas d’argent. Alors, nous avons fait du troc. Certains ont vendu leur ration de pain »...
Homère est bientôt transféré en Pologne avec 250 compagnons. Le voyage dure cinq jours. Ils reçoivent en tout et pour tout un pain d‘un kilo. On les oblige à s’allonger sur le plancher du wagon avec l’interdiction de se lever. Le terme du parcours est la gare de Lubin, à la frontière russe. Les sentinelles les font descendre. Certains, ankylosés, ne peuvent plus bouger. Ils ont les côtes brisées à coups de bottes par les soldats. D’autres sont morts. Les survivants se rendent à pied au camp de Maïdanek, situé à 5 km. Il est vide : « le spectacle était insupportable, il y a là des monceaux de corps entassés. Nous avons appris que c’étaient des Juifs et des paysans polonais qui avaient été exterminés ». Ils sont chargés de remettre en marche l’usine à bois. Il règne un froid glacial : - 27 degrés.
Au bout de six mois, les détenus entendent des grondements inhabituels :
les forces russes approchent. Le camp est alors vidé de ses occupants.
En juillet 44, les colonnes se mettent en marche en direction de
l’Ouest. « Nous sommes allés à Auschwitz où nous attendait le
comble de l’horreur, nous qui avions déjà tellement souffert. Auschwitz
dépassait l’entendement. Personne, dans les jeunes générations, ne peut
imaginer ce que se déroulait dans ce camp. Tous les Juifs y étaient
transférés dans le but d’y être tués collectivement ».
Homère est tatoué au bras gauche et porte désormais le numéro 190782 : « c’était le seul camp où le numéro était inscrit de façon indélébile ». Il loge au bloc 18 où il partage la vie de Juifs Hongrois : « j’y étais le seul Français. Impossible de communiquer. La déprime m’a gagné rapidement. Je pensais qu’il n’y avait plus d’espoir, que j’étais perdu ».
Fort heureusement, peut-on écrire, les Russes gagnent du terrain et obligent les Allemands à quitter les lieux : « le camp a été évacué le 15 janvier 1945. Il neigeait, nous étions en sabots de bois ou en vieux souliers. Nous avions reçu deux boules de pain et une couverture. Les soldats et leurs chiens sont montés dans des camions suiveurs. Avec leurs mitraillettes, ils tiraient sur les traînards. Nous avons été bien peu à atteindre le camp de Mauthausen ».
Ils y débarquent le 26 janvier par une température polaire. Le calvaire continue. « Durant deux jours, on nous a fait coucher nus dans une baraque dont les fenêtres étaient ouvertes, en attendant que nos vêtements soient lavés. Nous étions dans un état de saleté inimaginable, il y avait des poux partout. De plus, nous souffrions de dysenterie ».
Le groupe travaille à Melck dans une usine d’armement : « nous devions creuser la roche au marteau piqueur, c’était épuisant. Les galeries forées sans précaution s’effondraient, ensevelissant les ouvriers qu’on ramenait le soir sur nos épaules. A cela, s’ajoutaient des punitions comme traîner une lourde chaîne durant un après-midi devant nos maîtres qui ricanaient ».
Sa nouvelle étape est Ebensee en Autriche où il est chargé de creuser un tunnel : « c’était vraiment terrible. Comme nous étions en surnombre, il n’y avait plus de nourriture... si ce n’est l’herbe qui poussait au pied des miradors ».
Une libération sans joie
En mai 1945, survient enfin la libération du camp par les Américains, mais elle s’effectue sans joie : « les plus faibles étaient morts, c’était un spectacle dantesque. Les survivants resteront à jamais marqués par ce qu’ils venaient d’endurer ».
Homère rentre chez lui à la grande surprise de sa famille qui le croit mort depuis 1944. En effet, sa carte d’identité, confisquée lors de son arrestation, est apparue en gros plan dans un film (tourné par les Russes) largement diffusé dans en France : conclusion, ses proches ne pensaient plus le revoir (cette séquence sera ensuite intégrée dans le film d’Alain Resnais, Nuit et Brouillard).
La région de Baignes est en fête, c’est un miracle ! Il se refait une santé et la vie reprend son cours. Il épouse une amie d’enfance, Yvonne, qui lui donne deux enfants. Néanmoins, le passé est encore présent dans sa mémoire, même si l’eau a coulé sous les ponts : « on me demande souvent comment j’ai pu survivre à de telles épreuves. D’une part, j’ai eu de la chance, c’est évident. D’autre part, l’endurance acquise dans le labeur des champs m’a permis de faire face, durant les fameuses marches de la mort en particulier. Je ne suis pas tombé malade, à part une otite qui m’a fait très mal, mais qui s’est percée. Le fait d’être un petit mangeur m’a aidé également. J’ai mieux résisté aux privations que ceux qui se nourrissaient beaucoup habituellement ».
Enfin, il y a cette générosité qui lie les êtres dans des situations extrêmes : « dans l’un des camps, j’ai rencontré celui qui est devenu mon frère, Robert Brosse. Nous nous sommes soutenus, entraidés et raisonnés mutuellement pour éviter de commettre des actes qui nous auraient coûté la vie. Je voudrais rajouter que la foi m’a toujours habité et que l’expérience m’a appris à ne plus juger les autres sur leurs apparences. Avec nous, il y avait un ancien bagnard qui avait passé quinze ans à Cayenne. Il s’appelait Raymond Paolo. Je lui dois beaucoup. Je ne sais pas ce qu’il est devenu. Peut-être le reverrai-je un jour pour le remercier ? ».
Tous les ans en juin, Homère Fonteneau avait l'habitude de
retrouver ses amis rescapés, comme lui, autour d’un déjeuner : Fernand
Rousseau habite la Vienne, Paul Bolteau Archiac, André Bertandeau
Pérignac, Paul Roussillon Echillat. Robert, lui, était décédé. «
Quand je suis revenu au pays, j’ai été deux ans sans oser parler des
camps de la mort. Depuis, j’ai compris que nous devions apporter notre
témoignage, c’est pourquoi j’anime des conférences auprès des jeunes,
collégiens et lycéens. Je participe à diverses manifestations et fais
partie de la vie associative de ma région » disait-il.
Face à l’actualité, Homère restait vigilant : « souvent la nuit, je revois les S.S. et leurs chiens qui viennent hanter mes rêves. J’ai peur que les souffrances que nous avons endurées partent dans l’oubli. Chaque jour, dans les médias, il est question de nouvelles tensions, d’oppositions, de violences. Les gouvernements ne savent pas tirer les leçons de l’histoire. Ils persistent à croire que la suprématie des armes est capable de résoudre l’ensemble des problèmes. C’est faux ». Et de conclure : « mon expérience concentrationnaire m’a beaucoup appris sur les hommes et sur le monde. Ce fut, en quelque sorte, mon université »...
Ce passage, extrait d’un discours que prononça Himmler (bras droit d’Hitler) à Bad Schaden, explique parfaitement ce qui se passa dans les camps de concentration :
« Les ennemis de la doctrine nationale-socialiste et de l’Allemagne que nous avons depuis toujours se dressent contre nous dans le monde entier. Les juifs sont les premiers. Or, il existe des gens qui prétendent que nous n’aurions jamais dû empoigner les juifs de cette façon. A ceci, messieurs, je puis faire l’objection suivante : on sait pourtant qu’en 1917-1918, nous ne nous sommes pas occupés d’antisémitisme, personne ne peut nous le reprocher. Malgré cela, le juif a combattu l’Allemagne d’alors de toutes ses forces, et a tout fait pour lui faire perdre la guerre. Il s’est montré tel qu’aujourd’hui. Chaque mouvement, qui avait pour but de désorganiser l‘Allemagne afin de nous enlever la victoire, était dirigé par un juif, qu’il s’agisse des démocrates ou des spartakistes ou des “Arbeiter-und-Soldatenräte”. En second lieu, je cite les francs-maçons. Il y a des gens qui disent : mon Dieu, la franc-maçonnerie est pourtant une organisation inoffensive qu’on aurait pas eu besoin de dissoudre. La franc-maçonnerie était une organisation juive qui recrutait avec des moyens apparemment inoffensifs des sots et crédules Aryens. En vérité, les francs-maçons servaient un but politique supérieur : ce sont eux qui projetèrent, exécutèrent et prédirent les événements du mois de novembre 1918. Exactement comme les juifs et les communistes. Il en est de même pour les états démocratiques et ploutocratiques. Tous nous haïssent. Ils haïssaient déjà l’Allemagne à cette époque et aujourd’hui encore. Aux ennemis cités ci-dessus : judaïsme, franc-maçonnerie, bolchevisme, démocratie, ploutocratie, je puis tranquillement ajouter les églises qui se mêlent de politique. D’un côté, le protestantisme qui forme en Angleterre une véritable église d’état. De l’autre côté, le catholicisme avec ses idées propres, ses projets et ses dispositifs de puissance. Donc où que nous allions, en France, en Norvège, au Danemark ou en Russie, tout juif, tout franc-maçon, communiste, bolchevique ou marxiste est notre ennemi naturel »...
Il est à noter qu’en tenant de tels propos, Himmler obéissait aveuglément à Adolf Hitler puisqu’en mai 1940, ses déclarations étaient bien différentes : « il faut s’opposer résolument à la destruction physique d’un peuple, méthode bolchevique, impraticable et parfaitement contraire au génie germanique » disait-il.
Jeune fonctionnaire, Eichmann lui avait conseillé de donner aux Juifs un territoire « et le problème sera réglé ». Dans un premier temps, il avait pensé à une ville polonaise au sud-ouest de Lublin, puis l’Allemagne demanda à la France de lui céder Madagascar « pour y installer quatre ou cinq millions de Juifs ». Hitler aurait d’abord approuvé ce plan, puis il aurait changé radicalement d’avis, demandant à Himmler « d’exterminer tous les Juifs »...
• Au sujet des "conceptions philosophiques" des S.S.
Le principe fondamental de sélection selon l’expression d’Himmler était sang et élite. Les S.S. devaient être l’incarnation vivante de la doctrine nazie, de la supériorité du sang nordique, la réalisation de la conception nazie de la race des seigneurs. Pour employer les paroles mêmes d’Himmler, les S.S. devaient être « l’ordre militaire national-socialiste de l’homme du Nord. En conséquence, seul le sang parfait, le sang que l’histoire a prouvé être important et créateur et le fondement de tout état et de toute activité militaire, c’est à dire le sang nordique, doit être pris en considération. Je me suis dit que si je réussissais à sélectionner pour cette organisation autant d’individus que possible dont la majorité possédât ce sang, en leur enseignant la discipline militaire et, en temps utile, la valeur de ce sang et de toute l’idéologie qui en découle, il serait véritablement possible de créer une organisation d’élite pouvant faire face à toute éventualité ».
• Le recrutement des candidats
« Ils sont soigneusement examinés et contrôlés. Sur cent hommes, nous ne pouvons en utiliser en moyenne que dix ou quinze, pas plus. Nous leur demandons le dossier politique de leurs parents, frères et sœurs, leur arbre généalogique depuis 1750 et naturellement, nous exigeons un examen physique et leur dossier de la jeunesse hitlérienne. D’autre part, nous demandons un dossier sur leur hérédité prouvant qu'il n’y a pas eu de maladie héréditaire chez les parents et dans leur famille » (extrait du livre de Christian Bernadac, l’ordre S.S.).
• C’est le 20 novembre 1945, à Nuremberg, que s’est réuni le Haut Tribunal international présidé par lLord-Justice Lawrence. Vingt et un officiers allemands y sont jugés pour crime contre la paix, plan concerté ou complot, crimes de guerre ou crimes contre l’humanité : Ribbentrop, Goering, Keitel, Jodl, Seyss-Inquart, Kalternbrunner, Rosenberg, Sauckel, Frick, Streicher et Franck sont condamnés à la pendaison. Hess, Raeder et Funck écopent de la prison perpétuelle, Speer et von Schirach à 20 ans d’emprisonnement, Von Neurath à 15 ans et Doenitz à 10 ans. Schacht, Von Papen et Fritzsche sont acquittés. Goering s’empoisonne dans sa cellule.
Un habitant de Baignes en Charente, Homère Fonteneau, (disparu en 2007) a connu l'univers concentrationnaire. Sur le bras gauche, il portait le numéro que les S.S. lui avaient tatoué à Auschwitch. Il a survécu « par chance » avoue-t-il. Poignant, son récit est bien plus qu’un témoignage historique et qu’une douloureuse aventure humaine. Il rappelle aux jeunes générations que la tolérance, le respect et la compréhension sont des valeurs à ne jamais oublier pour construire une société capable de chasser "les vieux démons"...
Homère Fonteneau, une jeunesse tragique |
ll est né après la Première Guerre mondiale, en 1922, dans une famille d’agriculteurs. Enfant, il a entendu parler de Verdun et du triste sort des Poilus. « France et Allemagne ont payé un lourd tribut. Tout nouveau conflit semblerait aberrant » pensait-on à l’époque. C’est mal connaître les hommes et l'acharnement qu’ils déploient pour dominer le monde. Une seconde guerre, opposant les ennemis d’hier, éclate. Outre Rhin, l’ordre S.S., qui ne comprenait au départ qu’une poignée de gardes du corps réunis autour d’Hitler, s’est transformé en une organisation puissante regroupant sous un même uniforme et une même foi plusieurs millions d’hommes. Les historiens admettent qu’il constituait alors le système policier le plus efficace qu’on n’ait jamais connu. Homère ignorait qu’il le subirait et serait le témoin de ses actes. Quand il creusait des sillons avec sa charrue, il était à mille lieues de savoir qu'outre-Rhin, certains hommes croyaient, dans leur orgueil immense, appartenir à une race supérieure...
Bien sûr, il a vu arriver les Allemands dans sa commune. Depuis l’Occupation, ils sont en pays conquis, donnant des ordres, imposant leur volonté. Ils ont entreposé leur matériel sous les halles de Baignes tandis que leurs chevaux sont dans les fermes, là où il y a de la place. La cohabitation n’en reste pas moins difficile.
Le 15 juin 1943, Homère reçoit un courrier officiel : il est requis pour le S.T.O, le service du travail obligatoire en Allemagne. Il pourrait se cacher comme d’autres le font. Mais, après mûre réflexion, il choisit de répondre à l’appel : « Comme j’étais mineur, je ne voulais pas qu’on s’en prenne à mes parents. Je craignais des représailles. Depuis 1942, les réfractaires étaient devenus la cible de la police, de la milice et de la Gestapo » explique-t-il. Avec huit camarades, il se rend à la gare d’Angoulême. A cet instant, s’il avait pu lire dans une boule de cristal, il aurait sans doute fait demi-tour...
Le train met une nuit entière pour rejoindre Poitiers. Pourquoi ? La raison est simple : les occupants tirent en plusieurs occasions le signal d’alarme et le convoi s’immobilise à chaque fois. Quelques-uns en profitent pour s’éclipser, espérant trouver refuge dans une ferme hospitalière. Une autre journée est nécessaire pour atteindre la capitale. A leur arrivée, les passagers sont accueillis froidement. Les Allemands sont en colère et rétorquent : « vous êtes en retard, vous paierez pour les coupables ». Ils désignent alors vingt neuf otages, dont Homère. Stupéfaction.
Ils sont conduits au bureau de la Gestapo où ils reçoivent, comme entrée en matière, vingt-cinq coups de bâton. On les enferme ensuite au fort de Romainville. Le 25 juin 1943, en gare de Compiègne, ils partent à destination de l’Allemagne (aucun lieu n’est précisé). Alors qu’ils devaient être de simples S.T.O, voilà Homère et ses amis dans un groupe de déportés, traités comme ceux que pourchasse assidûment le régime fasciste : Juifs, résistants, communistes, Espagnols hostiles à Franco, tziganes, francs-maçons et toute personne ne correspondant pas à leurs idéaux.
Ils sont placés dans des wagons à bestiaux datant de 1914-1918. Ils y sont entassés au nombre de cinquante alors que l’espace est prévu pour quarante. Une seule fenêtre, minuscule, apporte de la lumière. « Nous nous sommes retrouvés avec toutes sortes d’individus, des repris de justice, des délinquants » se souvient-il.
Certains tentent de s’échapper en découpant la paroi. Juste avant la frontière, le train s’arrête. Les militaires crient et font descendre les prisonniers à coups de crosse. Ils leur demandent de se déshabiller. Les malheureux se retrouvent dans le plus simple appareil. « Ils nous ont poussés dans un autre wagon. Nous étions une centaine : inutile de vous dire que ce n’était pas large. Nous n’avons jamais revu nos effets personnels, ni la valise que nous avions emportée ».
A leur arrivée en gare de Weimar, de jeunes soldats allemands les huent et leur jettent des pierres : « on leur avait dit que nous étions de dangereux terroristes ! ».
Ils sont conduits vers un camp entouré de fils barbelés électrifiés. Il s‘agit de Buchenwald, de pénible mémoire. « Ce nom veut dire forêt de hêtres, c’est poétique. En ce qui nous concernait, c’était une autre réalité ! Tout de suite, nous avons été surpris en découvrant l’allure des occupants, visages maigres, regard absent. Nous étions le premier convoi de Français, série 14000 ».
Les "requis" charentais comprennent vite qu’il se passe des choses bizarres à l’intérieur. D’ailleurs, les gardiens des blocs, appelés kapos, sont explicites : « vous entrez par la porte et vous sortirez par la cheminée »...
« En France, personne n’avait entendu parler de camps d’extermination, de fours crématoires. Les radios, les journaux n’en avaient jamais fait état. Les prisonniers qui écrivaient non plus. Dans leur cas, c’était normal puisque les courriers étaient lus avant envoi. Ils ne pouvaient pas s’exprimer librement » constate Homère.
Il est conduit dans un local où il est « tondu et désinfecté dans un bassin qui contient un liquide acidifié ». Il reçoit une chemise, une veste et un pantalon de toile rayée bleu et blanc, un béret, des sabots et une bande d’étoffe, portant le numéro 14357, qu’il doit coudre sur ses vêtements : « j’ai soudain réalisé que je n’avais plus de nom, que j’étais devenu un numéro ».
Il dort dans une baraque disposant d’une porte à chaque extrémité, sans fenêtre, sans eau courante et sans chauffage. Les lits ont trois étages, la paillasse est faite de copeaux de bois. Ils sont gardés par des surveillants qui sont, en général, d’anciens prisonniers politiques. Leur nombre étant devenu insuffisant, les S.S. ont recruté parmi les anciens criminels : « ceux-là étaient de vrais tortionnaires. Ils portaient un triangle vert distinctif. Ils avaient le droit de vie ou de mort sur les prisonniers ».
Le lever a lieu à 5 heures. Après une toilette au robinet dans la cour et un soi-disant café, vient l’appel. « Nous étions debout, torse nu, quelle que soit la saison ». Cet “exercice” dure une bonne heure : « les numéros étaient prononcés en allemand. Nous avons rapidement compris que pour survivre, nous devions apprendre à le reconnaître quand il était prononcé ». Le soir, la séance recommence et ainsi de suite.
Les groupes sont affectés à des tâches diverses : « nous faisions des terrassements, nos creusions des fossés qu’une autre équipe venait combler. Nous déplacions des tas de terre, transportions des pierres. Bref, un travail inutile. Le seul but recherché était de nous affaiblir. Au bout de deux mois, nous ne pesions plus que 35 à 40 kg. En plus, il y avait des chiens diaboliques qui nous lacéraient les jambes ».
Un matin, on demande des menuisiers. Homère saute sur l’occasion. Déçu, il s’aperçoit que c’est une duperie : il est chargé de tirer des troncs d’arbres à l’aide de chaînes vers une scierie, avec des Russes et des Polonais. Autour de lui, tout est brutalité, désolation. Chaque jour, il côtoie la mort : « je me souviens que les pendaisons avaient lieu le dimanche après-midi. Comment oublier cela ? »...
Cette photo prise dans un camp de femmes à la Libération, se passe de commentaires sur les méthodes des S.S. |
A l’automne 1943, la plupart de ses camarades partent à Dora creuser des tunnels pour installer une usine souterraine. Les camarades Godet de Montendre et Guibert de Saintes y périront. Homère Fonteneau reste à Buchenwald, ne comprenant pas pourquoi le sort s’acharne ainsi. Il a peur des coups, de la maladie, de la fin qui peut surgir à n’importe quel moment. « Nous étions dans le plus grand dénuement, complètement abandonnés et sous-alimentés. Nous recevions une tisane le matin, un litre de soupe dans une boite de conserve à midi et, le soir, du pain noir avec une rondelle de saucisson ».
Les cheminées des cinq fours crématoires fonctionnent de jour comme de nuit. Il règne dans l’air une odeur nauséabonde de chair brûlée, calcinée : « Nous étions sans illusions. Sur les vint neuf Charentais partis d’Angoulême, seuls neuf reviendront ».
Un jour, le responsable du camp leur permet d’envoyer une carte à leur famille. Là encore, la tâche est méchamment compliquée : le texte doit être écrit en langue allemande et personne ne dispose de crayon puisque c’est un objet interdit dans le camp. « Pour la traduction, nous avons sollicité les Lorrains et les Alsaciens. Nous n’avions droit qu’à des formules du style “je suis bien portant, je vais bien”. Je vous laisse le soin d’apprécier !!! De plus, il fallait payer l’affranchissement et nous n’avions pas d’argent. Alors, nous avons fait du troc. Certains ont vendu leur ration de pain »...
Homère est bientôt transféré en Pologne avec 250 compagnons. Le voyage dure cinq jours. Ils reçoivent en tout et pour tout un pain d‘un kilo. On les oblige à s’allonger sur le plancher du wagon avec l’interdiction de se lever. Le terme du parcours est la gare de Lubin, à la frontière russe. Les sentinelles les font descendre. Certains, ankylosés, ne peuvent plus bouger. Ils ont les côtes brisées à coups de bottes par les soldats. D’autres sont morts. Les survivants se rendent à pied au camp de Maïdanek, situé à 5 km. Il est vide : « le spectacle était insupportable, il y a là des monceaux de corps entassés. Nous avons appris que c’étaient des Juifs et des paysans polonais qui avaient été exterminés ». Ils sont chargés de remettre en marche l’usine à bois. Il règne un froid glacial : - 27 degrés.
L'univers concentrationnaire |
Homère est tatoué au bras gauche et porte désormais le numéro 190782 : « c’était le seul camp où le numéro était inscrit de façon indélébile ». Il loge au bloc 18 où il partage la vie de Juifs Hongrois : « j’y étais le seul Français. Impossible de communiquer. La déprime m’a gagné rapidement. Je pensais qu’il n’y avait plus d’espoir, que j’étais perdu ».
Fort heureusement, peut-on écrire, les Russes gagnent du terrain et obligent les Allemands à quitter les lieux : « le camp a été évacué le 15 janvier 1945. Il neigeait, nous étions en sabots de bois ou en vieux souliers. Nous avions reçu deux boules de pain et une couverture. Les soldats et leurs chiens sont montés dans des camions suiveurs. Avec leurs mitraillettes, ils tiraient sur les traînards. Nous avons été bien peu à atteindre le camp de Mauthausen ».
Ils y débarquent le 26 janvier par une température polaire. Le calvaire continue. « Durant deux jours, on nous a fait coucher nus dans une baraque dont les fenêtres étaient ouvertes, en attendant que nos vêtements soient lavés. Nous étions dans un état de saleté inimaginable, il y avait des poux partout. De plus, nous souffrions de dysenterie ».
Le groupe travaille à Melck dans une usine d’armement : « nous devions creuser la roche au marteau piqueur, c’était épuisant. Les galeries forées sans précaution s’effondraient, ensevelissant les ouvriers qu’on ramenait le soir sur nos épaules. A cela, s’ajoutaient des punitions comme traîner une lourde chaîne durant un après-midi devant nos maîtres qui ricanaient ».
Sa nouvelle étape est Ebensee en Autriche où il est chargé de creuser un tunnel : « c’était vraiment terrible. Comme nous étions en surnombre, il n’y avait plus de nourriture... si ce n’est l’herbe qui poussait au pied des miradors ».
Une libération sans joie
En mai 1945, survient enfin la libération du camp par les Américains, mais elle s’effectue sans joie : « les plus faibles étaient morts, c’était un spectacle dantesque. Les survivants resteront à jamais marqués par ce qu’ils venaient d’endurer ».
Homère rentre chez lui à la grande surprise de sa famille qui le croit mort depuis 1944. En effet, sa carte d’identité, confisquée lors de son arrestation, est apparue en gros plan dans un film (tourné par les Russes) largement diffusé dans en France : conclusion, ses proches ne pensaient plus le revoir (cette séquence sera ensuite intégrée dans le film d’Alain Resnais, Nuit et Brouillard).
La région de Baignes est en fête, c’est un miracle ! Il se refait une santé et la vie reprend son cours. Il épouse une amie d’enfance, Yvonne, qui lui donne deux enfants. Néanmoins, le passé est encore présent dans sa mémoire, même si l’eau a coulé sous les ponts : « on me demande souvent comment j’ai pu survivre à de telles épreuves. D’une part, j’ai eu de la chance, c’est évident. D’autre part, l’endurance acquise dans le labeur des champs m’a permis de faire face, durant les fameuses marches de la mort en particulier. Je ne suis pas tombé malade, à part une otite qui m’a fait très mal, mais qui s’est percée. Le fait d’être un petit mangeur m’a aidé également. J’ai mieux résisté aux privations que ceux qui se nourrissaient beaucoup habituellement ».
Enfin, il y a cette générosité qui lie les êtres dans des situations extrêmes : « dans l’un des camps, j’ai rencontré celui qui est devenu mon frère, Robert Brosse. Nous nous sommes soutenus, entraidés et raisonnés mutuellement pour éviter de commettre des actes qui nous auraient coûté la vie. Je voudrais rajouter que la foi m’a toujours habité et que l’expérience m’a appris à ne plus juger les autres sur leurs apparences. Avec nous, il y avait un ancien bagnard qui avait passé quinze ans à Cayenne. Il s’appelait Raymond Paolo. Je lui dois beaucoup. Je ne sais pas ce qu’il est devenu. Peut-être le reverrai-je un jour pour le remercier ? ».
Homère Fonteneau a publié un livre, Le long chemin |
Face à l’actualité, Homère restait vigilant : « souvent la nuit, je revois les S.S. et leurs chiens qui viennent hanter mes rêves. J’ai peur que les souffrances que nous avons endurées partent dans l’oubli. Chaque jour, dans les médias, il est question de nouvelles tensions, d’oppositions, de violences. Les gouvernements ne savent pas tirer les leçons de l’histoire. Ils persistent à croire que la suprématie des armes est capable de résoudre l’ensemble des problèmes. C’est faux ». Et de conclure : « mon expérience concentrationnaire m’a beaucoup appris sur les hommes et sur le monde. Ce fut, en quelque sorte, mon université »...
Pour mieux comprendre
les "motivations" des SS...
Ce passage, extrait d’un discours que prononça Himmler (bras droit d’Hitler) à Bad Schaden, explique parfaitement ce qui se passa dans les camps de concentration :
« Les ennemis de la doctrine nationale-socialiste et de l’Allemagne que nous avons depuis toujours se dressent contre nous dans le monde entier. Les juifs sont les premiers. Or, il existe des gens qui prétendent que nous n’aurions jamais dû empoigner les juifs de cette façon. A ceci, messieurs, je puis faire l’objection suivante : on sait pourtant qu’en 1917-1918, nous ne nous sommes pas occupés d’antisémitisme, personne ne peut nous le reprocher. Malgré cela, le juif a combattu l’Allemagne d’alors de toutes ses forces, et a tout fait pour lui faire perdre la guerre. Il s’est montré tel qu’aujourd’hui. Chaque mouvement, qui avait pour but de désorganiser l‘Allemagne afin de nous enlever la victoire, était dirigé par un juif, qu’il s’agisse des démocrates ou des spartakistes ou des “Arbeiter-und-Soldatenräte”. En second lieu, je cite les francs-maçons. Il y a des gens qui disent : mon Dieu, la franc-maçonnerie est pourtant une organisation inoffensive qu’on aurait pas eu besoin de dissoudre. La franc-maçonnerie était une organisation juive qui recrutait avec des moyens apparemment inoffensifs des sots et crédules Aryens. En vérité, les francs-maçons servaient un but politique supérieur : ce sont eux qui projetèrent, exécutèrent et prédirent les événements du mois de novembre 1918. Exactement comme les juifs et les communistes. Il en est de même pour les états démocratiques et ploutocratiques. Tous nous haïssent. Ils haïssaient déjà l’Allemagne à cette époque et aujourd’hui encore. Aux ennemis cités ci-dessus : judaïsme, franc-maçonnerie, bolchevisme, démocratie, ploutocratie, je puis tranquillement ajouter les églises qui se mêlent de politique. D’un côté, le protestantisme qui forme en Angleterre une véritable église d’état. De l’autre côté, le catholicisme avec ses idées propres, ses projets et ses dispositifs de puissance. Donc où que nous allions, en France, en Norvège, au Danemark ou en Russie, tout juif, tout franc-maçon, communiste, bolchevique ou marxiste est notre ennemi naturel »...
Il est à noter qu’en tenant de tels propos, Himmler obéissait aveuglément à Adolf Hitler puisqu’en mai 1940, ses déclarations étaient bien différentes : « il faut s’opposer résolument à la destruction physique d’un peuple, méthode bolchevique, impraticable et parfaitement contraire au génie germanique » disait-il.
Jeune fonctionnaire, Eichmann lui avait conseillé de donner aux Juifs un territoire « et le problème sera réglé ». Dans un premier temps, il avait pensé à une ville polonaise au sud-ouest de Lublin, puis l’Allemagne demanda à la France de lui céder Madagascar « pour y installer quatre ou cinq millions de Juifs ». Hitler aurait d’abord approuvé ce plan, puis il aurait changé radicalement d’avis, demandant à Himmler « d’exterminer tous les Juifs »...
• Au sujet des "conceptions philosophiques" des S.S.
Le principe fondamental de sélection selon l’expression d’Himmler était sang et élite. Les S.S. devaient être l’incarnation vivante de la doctrine nazie, de la supériorité du sang nordique, la réalisation de la conception nazie de la race des seigneurs. Pour employer les paroles mêmes d’Himmler, les S.S. devaient être « l’ordre militaire national-socialiste de l’homme du Nord. En conséquence, seul le sang parfait, le sang que l’histoire a prouvé être important et créateur et le fondement de tout état et de toute activité militaire, c’est à dire le sang nordique, doit être pris en considération. Je me suis dit que si je réussissais à sélectionner pour cette organisation autant d’individus que possible dont la majorité possédât ce sang, en leur enseignant la discipline militaire et, en temps utile, la valeur de ce sang et de toute l’idéologie qui en découle, il serait véritablement possible de créer une organisation d’élite pouvant faire face à toute éventualité ».
• Le recrutement des candidats
« Ils sont soigneusement examinés et contrôlés. Sur cent hommes, nous ne pouvons en utiliser en moyenne que dix ou quinze, pas plus. Nous leur demandons le dossier politique de leurs parents, frères et sœurs, leur arbre généalogique depuis 1750 et naturellement, nous exigeons un examen physique et leur dossier de la jeunesse hitlérienne. D’autre part, nous demandons un dossier sur leur hérédité prouvant qu'il n’y a pas eu de maladie héréditaire chez les parents et dans leur famille » (extrait du livre de Christian Bernadac, l’ordre S.S.).
• C’est le 20 novembre 1945, à Nuremberg, que s’est réuni le Haut Tribunal international présidé par lLord-Justice Lawrence. Vingt et un officiers allemands y sont jugés pour crime contre la paix, plan concerté ou complot, crimes de guerre ou crimes contre l’humanité : Ribbentrop, Goering, Keitel, Jodl, Seyss-Inquart, Kalternbrunner, Rosenberg, Sauckel, Frick, Streicher et Franck sont condamnés à la pendaison. Hess, Raeder et Funck écopent de la prison perpétuelle, Speer et von Schirach à 20 ans d’emprisonnement, Von Neurath à 15 ans et Doenitz à 10 ans. Schacht, Von Papen et Fritzsche sont acquittés. Goering s’empoisonne dans sa cellule.