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vendredi 31 mars 2017

Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme dimanche 2 avril

Pour marquer son soutien et sa sensibilité à cette cause, le département de la Charente-Maritime illuminera en bleu le bâtiment de la Maison du Département de La Rochelle dès ce soir, vendredi 31 mars et jusqu'à dimanche soir 2 avril.



Le 18 décembre 2007, l’Assemblée Générale des Nations Unies déclare le 2 avril "Journée Mondiale de la Sensibilisation à l'Autisme". 
L’objectif est de lancer un mois d’activités et d’événements de sensibilisation à l’autisme dans le monde entier tout au long du mois d’avril et de promouvoir le respect, la tolérance et l’inclusion des personnes avec autisme. 
L’organisation de cet événement vise à informer le grand public sur les réalités de ce trouble du développement qui touche une personne sur 150 dans le monde.

Le Département, chef de fil de l'action sociale en Charente-Maritime

Le Conseil Départemental soutient l’association Autisme Charente-Maritime en lui versant chaque année une subvention de fonctionnement.
 La Collectivité finance également à hauteur de 20%, les Centres d’Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP). Ces centres de soins sont au nombre de deux en Charente-Maritime : 
l’un à La Rochelle (au Centre Hospitalier La Rochelle Ré Aunis) et l’autre à Saintes (Centre Hospitalier de Saintonge). 
Leur but est le dépistage et la prise en charge des enfants présentant des déficits sensoriels, moteurs ou mentaux.
Dans le cadre du Plan Régional d’Actions Autisme 2014/2017, ces centres développent des moyens pour améliorer le dépistage, le diagnostic précoce et les premiers accompagnements des troubles autistique.

Un concert pour une bonne cause samedi 8 avril à Pons !

Retina est un événement choral qui permet au plus grand nombre de chorales et chœurs, de chanter bénévolement à l'occasion de concerts donnés dans toute la France au profit de la recherche médicale en ophtalmologie financée par l'association Retina France.


Retina est un événement choral qui permet au plus grand nombre de chorales et chœurs, de chanter bénévolement à l'occasion de concerts donnés dans toute la France au profit de la recherche médicale en ophtalmologie financée par l'association Retina France.

Pour cette occasion, le Chœur du Donjon avec le chœur d’hommes du Donjon de Pons invite le Groupe chantant Amies Voix de Mirambeau pour un concert à l'église de Saint Martin de Pons, samedi 8 avril à 20h30.
Au programme de cette belle soirée, vous découvrirez des chants contemporains et traditionnels pour une soirée tout en élégance. Un concert majestueux pour une bonne cause !
Réservations au 05 46 48 25 30. Tarifs : Entrée libre. Vous donnez ce que vous voulez pour soutenir la recherche médicale, les sommes seront entièrement reversées à Retina France.


Samedi 13 mai, les rencontres médiévales de Trizay

Les églises médiévales de plan centré :  origines, formes et fonctions samedi 13 mai


 Ces journées de conférences sont placées sous la coordination scientifique de Christian Gensbeitel, maître de conférences en histoire de l’art médiéval à l’Université Bordeaux Montaigne en partenariat avec l’université de Poitiers. Ces troisièmes Rencontres médiévales de Trizay, placées sous l’égide du réseau Abbatia, s’adressent à un large public et seront consacrées aux plans centrés, minoritaires, mais néanmoins très présents dans le paysage architectural de l’époque romane, tel que l’exceptionnel plan octogonal de l’église Saint-Jean-l’Évangéliste de Trizay, rare parmi les églises monastiques.



Nouvelle-Aquitaine : Il est vital que les activités pastorales perdurent...

Andde Sainte-Marie, conseiller régional de la Nouvelle-Aquitaine en charge de la montagne et du pastoralisme, a conduit une délégation d'acteurs socio-économiques et politiques  liés au pastoralisme les 21 et 22 mars dernier à Bruxelles.

 
Cette délégation a rencontré Elvira Bakker, cheffe d'unité adjointe France, Christophe Derzelle, rapporteur du programme de développement rural Aquitaine, de la Commission européenne (DG Agri), Maria Fuentes Merino, en charge du programme cadre national France, José Manuel Hernandez Luque, en charge de la cohérence du programme développement rural, Jean-Paul Denanot et Eric Andrieu, députés européens, et Virginie Jorissen, conseillère en charge de l'agriculture à la Représentation Permanente de la France auprès de l'Union européenne, afin de défendre plusieurs sujets liés au pastoralisme :

• Les équipements de traite en estive. Ils peuvent faire actuellement l'objet d'une aide financière au titre du programme de développement rural (PDR) mais le taux d'aide est limité à 40%. Le Conseil régional souhaite négocier avec la Commission européenne pour que les équipements de traite en estive soient accompagnés dans le cadre du dispositif « Mise en valeur des espaces pastoraux », ce qui permettrait de bénéficier d'une subvention avec un taux d'intervention de 70%.

• Les investissements pour les ateliers de transformation en estive. Il s'agit de la même situation : le Conseil régional milite pour que la mise aux normes des installations fasse l'objet d'une aide financière avec un taux d'intervention de 70% et non de 40%.

• Le transport des équipements mobiles en hélicoptère en début et fin de saison et le transport des vivres et des fromages produits en estives par mule.

Un soutien de l'Union européenne existait dans la programmation 2007-2013. Ce n'est plus le cas. La négociation est engagée pour réintégrer ce soutien dans la programmation 2014-2020.

« Le but de la délégation était de faire prendre conscience aux acteurs bruxellois de l'importance de leurs soutiens. Il est en effet vital pour que cette activité perdure que les pouvoirs publics et l'Europe financent ces activités. Or, le pastoralisme, au-delà de la production de fromage, est avant tout génératrice de biens publics : seuls les élevages en estives permettent l'entretien des paysages, de la biodiversité et de la vie dans les vallées du territoire. Du côté espagnol, où ces activités ont été abandonnées, la situation en termes de biodiversité et d'entretien des massifs est désastreuse » explique Andde Sainte-Marie.

A l'issue des réunions, l'élu régional a invité la Commission européenne à une visite sur site en juin, en marge du prochain comité de suivi inter-fonds en espérant que d'ici là ces points d'achoppements aient été résolus pour être entérinés lors dudit comité de suivi.

• La délégation était composée de Claude Soulas, directeur du Centre Ovin 64, Francis Poineau du Syndicat de défense de l'AOP Ossau Iraty, Joseph Paroix, président de l'Association des bergers transhumants AET3V, Charles Pelanne, vice-président en charge de l'agriculture au Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Pierre Mirande, conseiller départemental des Pyrénées-Atlantiques en charge de la montagne basque, et Patrick Etchegaray, vice-président de la Chambre d'Agriculture des Pyrénées-Atlantiques.

Navette gratuite du pont de l'Ile de Ré à Sablanceaux durant le week-end

La navette électrique qui effectue la traversée du pont de l’Île de Ré, du parking du Belvédère au parking de Sablanceaux, débute sa saison 2017 samedi 1er avril. La mise en place de ce transport propre quotidien, à 1 € par trajet, s'inscrit dans le dispositif RespiRé, le réseau de navettes électriques déployées par le Département sur l'Île de Ré et financées grâce au produit de l'écotaxe.
Pendant les vacances de printemps des trois zones, du 1er avril au 1er mai, les départs ont lieu tous les jours et toutes les 30 minutes, de 10 h 30 à 19 h.
• Pour marquer l'arrivée du printemps, la navette est gratuite samedi 1er et dimanche 2 avril !

Saintes : fin du partenariat entre la ville et City Jazzy. La mairie s'explique

La fin des Jeudis de Saint-Louis, qu'encadrait Alain Abril, suscitant des interrogations, la mairie tient à apporter quelques explications : « Nous nous sommes rencontrés avec City Jazzy en début d'année au moment des budgets pour échanger sur l'édition 2017, suite au bilan établi en commun en septembre. Les élus ont acté le maintien de l'enveloppe 2016, soit 15.000 euros, là où tous les budgets ont été rognés. Une offre de programmation a été proposée à City Jazzy pour l'organisation de deux ou trois soirées entrant dans cette enveloppe financière, en y ajoutant les associations organisatrices de grands évènements, Coconut, Abbaye aux Dames, etc, afin de proposer au public cinq rendez-vous des "Jeudis". En aucun cas, la Ville n'a choisi d'écarter City Jazzy. C'est Alain Abril qui n'a pas souhaité donner suite, compte-tenu que nous ne pouvions pas augmenter notre participation ».
Alain Abril, on le sait, a pris acte de cette décision et prépare de nouveaux spectacles.


Et la mairie d'ajouter : « Pour être précis, les jeudis de Saint-Louis sont gérés financièrement et techniquement par la Ville depuis leur création. Les déclarations de salaires des artistes, les contrats de cession, l’installation, la location du matériel et le rangement à chaque édition sont faits par nos services.
 Il n'est pas question de stopper la dynamique de cet évènement. Rendez-vous très bientôt pour le programme 2017 dans la découverte, le partage et l’échange ».
Les prochains concerts, baptisés "Les jeudis au jardin", auront lieu à la Maison Audiat, près des arènes (et non plus sur le site saint-Louis).

L'Abbaye de Fontdouce ouvre ses portes samedi 1er avril : venez gagner le trésor de l'abbaye !

Une saison riche en événements attend le public. Parmi les nouveautés : des ateliers de cuisine et de loisirs créatifs pour Pâques ; "Game of Stones" : cherchez ! trouvez ! photographiez ! , des visites insolites et originales , une chasse au trésor nocturne. Des moments inoubliables à vivre en famille !


• Pour bien commencer la saison :  
• Dimanche 16 avril (entre 10 h 30 et 12 h), chasse aux œufs dans les jardins de l’abbaye. Les œufs de Pâques sont de retour à l’Abbaye de Fontdouce ! Venez les dénicher dans les jardins et repartez avec des œufs en chocolat ! A 12 h : Tirage au sort parmi les participants de la chasse aux œufs pour gagner le trésor de l’abbaye et un bon de réduction pour une balade en âne ! Vizir et Mathurin, des Ânes de la Rêveries, seront d’ailleurs présents dimanche pour faire connaissance avec les enfants et se faire caresser !
A 15 h, atelier « Les friandises de Pâques ». Au menu de cet atelier de cuisine et de loisirs créatifs, muffins et chocolats de Pâques à l'honneur, saupoudrés d'un zeste de créativité !
• Lundi 17 avril (à 15h), atelier créatif « La famille Crâne d’œufs ». Dans la famille "Crâne d'œuf", je voudrais la fille dans sa montgolfière, le garçon à la coupe afro, la maman à lunettes et le papa avec sa grosse moustache ! Créativité et bonne humeur pour cet atelier de décoration d'œufs de Pâques.

• L'abbaye de Fontdouce est une ancienne abbaye bénédictine fondée en 1111, située à Saint-Bris-des-Bois, contact 05 46 74 77 08

Les cabanes des artisans de la Baudissière : à découvrir dans l'Ile d'Oléron

A découvrir sur la commune de Dolus, dans l’Ile d’Oléron, les cabanes des artisans de la Baudissière. Ouverture le 1er avril (et ce n’est pas un poisson) !


C’est comme un feu d’artifice ! Il y a les jaunes, les rouges, les vertes, les bleues ! Chacune avec des messages, des signes distinctifs, des décorations. Voici neuf ans, le long de la route des huîtres, la mairie de Dolus d'Oléron a eu une idée géniale : réhabiliter de vieilles cabanes ostréicoles qu'elle proposerait à des artisans. Ainsi serait constitué un village pittoresque et typique de l’Ile, entre ciel et mer. Cette initiative avait deux objectifs :  regrouper des artistes en un même lieu et valoriser ce secteur à travers le tourisme et la création. Pari tenu !





En bordure du chenal où l’huître est maîtresse, les cabanes restaurées conjuguent des notes de couleurs qui attirent tout de suite le regard. Le rideau s’ouvre sur un univers à part où chaque rencontre est un instant de bonheur et de partage. Nataly, par exemple, a créé des parfums d’intérieur qu'elle a baptisés « Oléron ». Elle siège en la Capitainerie où chacun peut prendre café, thé ou chocolat. A l'extérieur, la terrasse offre une vue imprenable sur un environnement où l’eau fait un bras de fer avec la terre. Non loin, une jeune femme décore des galets. Le public va ainsi de découverte en découverte au milieu d’un décor qu’on croirait sorti d’un livre de conte. Il pourrait commencer ainsi : « Il était une fois des elfes qui avaient quitté leurs forêts pour s’installer sur une rive inconnue. Franchissant l’océan, ils étaient arrivés avec, en leurs besaces, quelques secrets ! »…


Le pont de Tolbiac


L’ensemble se situe à la Baudissière où est érigé le pont de Tolbiac, du même nom que celui de Paris.  Un peu fragile et « brangignolant » diraient les patoisants. Enjambant les eaux, s'appuyant sur des pieux enfoncés dans la vase, ses planches sommairement assemblées n'incitent pas à la traversée. Il n’a pas la majesté du Rialto, mais il possède l’authenticité ! Dépaysement assuré et peut-être, à ses abords, croiserez-vous un ostréiculteur à sa tâche affairé ?...
Rendez-vous samedi 1er avril, jour où les portes des cabanes s’ouvriront pour saluer le retour du printemps !





• Chenal de la Baudissière, route des Huîtres, Dolus d'Oléron
• A découvrir : décoration, parfums Oléron, sculptures,  aquarelles, pierres peintes à l'acrylique, vêtements, chapeaux, bijoux, tableaux, création d’objets à partir de recyclage, etc
• Cours de dessin et d’arts plastiques, balades contées, animations artistiques.


© Nicole Bertin

Balade photographique dans l'Ile d'Oléron

Jour de grand soleil sur l'Ile d'Oléron, la plage s'étire et dépose l'écume sur le sable. Instant sacré de liberté ! Au loin, la brume de mer cache l'horizon...









 


© Nicole Bertin

Royan : Laurence Equilbey dirige le Jeune Orchestre de l’Abbaye aux Dames

Après une première collaboration fructueuse, Laurence Equilbey revient à la direction du Jeune Orchestre de l'Abbaye, dans un programme entièrement consacré à Mozart samedi 1er avril à 20 h 30, Eglise Notre-Dame des Anges.

• Au programme :

Ouverture Lucio Silla (7’)
 : Cet opéra seria a été composé par un Mozart alors âgé de 16 ans. Les préoccupations du jeune homme transparaissent dans l’argument de Lucio Silla et les émotions du personnage principal. La musique, légère et raffinée, annonce le génie à venir du compositeur. L’ouverture présentée est composée de deux Molto Allegro entrecoupés d’un Andante.


La Finta Giardiniera (extraits 35’) : 
Opéra en trois actes.
 A 19 ans, de retour d’Italie, Mozart compose La Finta Giardiniera, opéra bouffe dans la tradition italienne. On est en 1775, le jeune compositeur a totalement assimilé les codes de l’opera buffa et de l’opera seria. Il s’amuse, dans cette œuvre, à les transgresser. En mettant l’amour à l’honneur, Mozart se détache de ses œuvres de jeunesse.
 Sur un livret de Giuseppe Petrosellini, La Finta Giardiniera dresse un panorama du sentiment amoureux. Les multiples rebondissements de l’histoire sont le parfait miroir de ce que peuvent être les jeux de séduction et leurs conséquences. En nous parlant d’amour, Mozart évoque aussi la solitude et la déception, sans jamais perdre en fraîcheur et légèreté.
Symphonie N°41 en ut majeur, KV. 551, "Jupiter" (35') : Allegro vivace, Andante cantabile, Menuetto et trio, Molto allegro, la 41e symphonie de Mozart achève une trilogie de symphonies composées parallèlement ou du moins de manière rapprochée. Considérée comme l’ultime symphonie du compositeur, elle avait été surnommée « Jupiter » par Johann Peter Salomon et l'on n’a jamais pu déterminer si elle avait été donnée avant la mort de Mozart. Cette œuvre regorge de rebondissements inattendus. Si les techniques de composition n’y sont pas nouvelles, elles sont utilisées avec tellement de brio, en faisant une telle place aux accents dramatiques, qu’elles préfigurent déjà le romantisme. Mozart signe ici une symphonie empreinte de sérénité et d’expressivité.

• Jeune Orchestre de l'Abbaye aux Dames
. Direction : Laurence Equilbey - Premier Violon : Aude Caulé-Lefèvre - 

Solistes :
Magali Arnault-Stanczak (soprano)
 - Romie Esteves (mezzo)
 - Enguerrand de Hys (ténor)
 - Victor Sicard (baryton)

• Réservations et billetterie : samedi de 9 h à 12 h et à partir de 18 h, à la salle de spectacle Jean Gabin (05 46 38 37 06)
Tarif : 19 €
Tarif adhérents : 13.50  €
Tarifs réduits : de 4.00 € (demandeur d’emploi, étudiants, - 18 ans) à 16 euros

mercredi 29 mars 2017

Colette Enard : Une exposition de ses œuvres, tableaux et tapisseries, au cloître des Carmes de Jonzac

Elle a rendu célèbre Saint-Dizant du Gua !


Décédée à Royan dans la plus grande discrétion à l’âge de 99 ans, Colette Enard ne pouvait pas s’en aller comme ça, sur la pointe des pieds. D’abord, ce n’était pas son caractère et ensuite, son talent était digne d'un hommage. Dans un endroit emblématique comme le cloître des Carmes.
L’office de tourisme de Jonzac a choisi d’exposer son travail. Par admiration pour l'artiste et parce que cette femme le valait bien. Contact a été pris avec le musée de Royan à qui elle a légué une grande partie de ses œuvres.

C’est ainsi que samedi, Colette Enard a été saluée et honorée à sa juste valeur par des personnes qui l'ont appréciée et respectée. Madeleine Perrin, maire adjoint, aux côtés de Delphine Lévêque et Elisabeth Bernard, ont organisé un rendez-vous agréable à découvrir : galeries et salles accueillent les tableaux et tapisseries selon les périodes et les thèmes. Un véritable labyrinthe semblable aux pensées de notre chère Colette qui n'était pas d'une évidente simplicité !

Au premier rang, Annie Robert a exécuté cinq tapisseries de Colette Enard
Madeleine Perrin, Claude Belot, Jacky Quesson, Christian Thomas
Souvenirs !
Quelque chose de bien qui dure 

Madeleine Perrin a dressé le portrait de Colette Enard, femme de caractère aux capacités créatives importantes, pouvant passer d'une expression à l'autre avec une étonnante facilité. Du noir de ses tourments aux joyeuses scènes bucoliques, sans oublier les oiseaux, les animaux fantastiques ou un insecte minutieusement réalisé en bas de chaque toile, petit signe de fabrique ou signature, le monde est vaste !
Colette Enard a utilisé la peinture comme un exutoire, tirant de son âme les bons comme les mauvais moments. Chacune de ses créations est une provocation à l'existence ou une incitation à un ailleurs. Pour Christian Thomas, qui l’a bien connue, elle reste un être particulier qu'on ne peut pas oublier : elle a donné à la région ce cachet qui caractérise les âmes bien trempées.
Le maire de Jonzac, Claude Belot, se souvient des riches heures de Saint-Dizant du Gua quand la visite du dimanche conduisait les Saintongeais à la découverte du château de Beaulon, de ses fontaines bleues, des tapisseries de Colette et des poteries de Claude. Un vrai village artisanal qui tirait son épingle du jeu et attirait du monde loin à la ronde.


Le premier magistrat salua l'engagement artistique de Colette Enard, « ces témoignages qu'elle laisse à la postérité, le meilleur d'elle-même ». « Je veux faire quelque chose de bien qui dure plus longtemps que moi » disait-elle. Pari tenu ! Sa famille et ses amis, présents à l'inauguration, acquiescèrent. Dans l'assistance, étaient présents Nadu Marsaudon et son épouse, M. et Mme Chambon, Jacky Quesson ou encore Annie Robert qui a réalisé cinq de ses tapisseries avec une grande habileté.
Qu sait si dans la salle, invisible mais perceptible, Colette Enard n’a pas souri à l’évocation de tous les souvenirs, libérée des contingences matérielles et allant à sa guise, ce qui a toujours été son rêve…

Tapisserie de grande taille
Nadu Marsaudon, ami de longue date de Colette Enard
• A découvrir jusqu'au 5 avril tous les après-midi, puis du 16 avril au 2 mai.
Cloître des Carmes 05 46 48 49 29

Colette Enard : pas facile la vie d'artiste…


Interview (datant de quelques années) où Colette Enard regrettait l'ignorance dont on avait fait preuve à son égard

 
L'artiste Colette Enard est intimement liée à l'univers de la tapisserie et aux formidables rendez-vous qu'elle organisait autrefois à Saint Dizant du Gua. Tout près des Fontaines bleues dans lesquelles on se mire, à la recherche d'une étrange lumière. De cette commune, elle a gardé la nostalgie malgré les épreuves traversées.
Cette femme passionnante est maître artisan. Occupée à dessiner des cartons, elle a failli en oublier gouaches et huiles qu'elle avait stockées dans une grange. Des tableaux peints entre 1951 et 1964 que le public a découverts (entre autres) à la galerie « Formes » de Nadu Marsaudon qui lui a révélé le surréalisme. A cette époque, cet espace dédié aux artistes était situé dans l'un des U de Royan.  
« A la fin de mon âge, l'idée me vint que mes toiles ne méritaient pas ce sort puisque la critique les saluait dès 1960 » avoue-t-elle. Leur renaissance a eu lieu à Trizay voici quelques années. Colette Enard les a présentées avec plaisir avant de remettre une grande partie de ses œuvres au musée de Royan où elle sait qu'elles seront protégées. « Les tableaux, c'est moi. Les tapisseries, c'est le boulot » dit-elle avec un regard complice.
Elle vient de publier ses mémoires aux éditions du Croit Vif "autobiographie d'une peintre surréaliste". Il y raconte sa vie jonchée d'embûches et ses rencontres inattendues avec des psys. Parce que sa mère ne voulait pas qu'elle s'en aille ; parce que son amant lui menait la vie dure. Elle parle avec franchise du monde des apparences, du politiquement correct qu'elle n'a jamais pu maîtriser et qu'elle dompte aujourd'hui avec une parole libérée. Ajoutons qu'il n'est jamais trop tard pour ouvrir un musée de la tapisserie, à Saint-Dizant du Gua ou ailleurs…


• Colette Enard, vous avez d'abord exposé vos tapisseries à Saint-Dizant du Gua, puis vous en êtes partie après des tracasseries familiales en particulier. A quand remonte votre départ ? 
   
J'ai quitté la Saintonge depuis 12 ans. Je peux dire que j'en ai été chassée par des problèmes familiaux et des maladresses municipales de même source. La Galerie d'Art qui me devait son prestige grâce à ma réputation, aux médias intéressés par la tapisserie et aussi aux publicités qui ne profitaient pas qu'à moi, cette galerie est devenue sans moi une sorte d'épicerie estivale. Le bâtiment communal où j'avais les moyens d'implanter en 1988 un centre d'art régional important avec l'aide d'un sponsor, et d'où j'ai été éliminée, a produit des expositions de tapisseries «concurrentes» dont on connaît le piètre résultat. Gardons le moral. Quelqu'un a dit que quand on a perdu une bataille, on n'a pas perdu la guerre !

Vous vivez aujourd'hui à Bordeaux. S'agit-il d'un exil pur et dur ?

Si je vous répondais que je suis exilée à Bordeaux, ce serait trop romantique. Dans mes anciennes périodes bordelaises ou parisiennes, je revenais sans cesse à la maison familiale. Puis j'ai loué une grande habitation personnelle à Saint-Dizant du Gua dont je n'ai pas pas bougé pendant environ dix ans. Hélas, je n'y reviens plus. Je n'ai plus le droit d'entrer dans ce jardin où j'ai planté un arbre et tant de fleurs. Je revois toujours notre puits, sa pompe en bronze, les chevaux de mon grand-père qui venaient y boire une eau délicieuse que nous buvions aussi. A l'époque, les puits n'étaient pas pollués comme les esprits d'aujourd'hui. Si la vérité toute nue en sortait, elle serait couverte de pustules.

Vous n'avez pas coupé tous les liens qui vous unissaient à votre région d'origine ?

J'ai encore dans la région de bons amis et non des moindres. Mais douze années d'absence laissent le champ libre aux rumeurs les plus stupides. Ainsi, lorsque j'ai rompu avec la famille de mon beau-frère et que ma nièce Claude a retiré ses poteries de notre salle d'exposition, après mon expulsion discutable en 85, "on" a dit que j'avais cessé de produire et que j'étais finie ! Ceux que je ne voulais plus voir se prenaient-ils pour des devins ? II s'agissait d'empêcher mon public de me retrouver. Cette idiotie a été démentie par les nombreuses créations que je poursuis. L'évidence de ce mensonge aurait dû éclairer les naïfs sur la valeur de ceux qui l'ont propagé. Mais il y a plus comique ! "On" a dit que j'étais communiste, sans doute pour écarter les collectionneurs. On a même distribué des tracts - mais oui ! - propageant cette superbe connerie ! Je ne suis pas plus communiste que la Reine d'Angleterre ! J'ai autrefois été inscrite sur une liste écolo, de ceux baptisés «ni-ni» parce qu'ils ne sont ni de droite, ni de gauche, mais des écolos purs. Mes amis me connaissaient comme étant une individualiste indécrottable qui ne manque pas de critiquer sans tenir compte des couleurs des uns et des autres. Les seules couleurs qui m'importent sont celles de mes échantillons de laines !

Vos paroles sont amères. Etes-vous parvenue à oublier ces vicissitudes ?

- J'essaie. Pour me dégommer, on dit actuellement que je suis vieille. C'est très élégant ! La vieillesse ne commence plus à 60 ans. Les arts plastiques conservent longtemps leurs fidèles serviteurs et si la vie m'accorde autant d'années qu'à mes aïeules, j'aurais même le temps de faire une autre carrière.

Organisez-vous des expositions dans votre ville d'adoption? 

J'ai fait à Bordeaux en décembre une présentation privée discrète, uniquement sur invitation. Ce public-là, plein d'amis, est le plus sûr.

Sur quels sujets travaillez-vous actuellement ? 

- J'ai terminé la création de mes grives. Cette œuvre est un hommage à nos vignes si belles en toutes saisons. J'ai composé durant cet été la fantaisie des papillons. Ces deux dernières œuvres sont tissées à Aubusson. Je continue les modèles rares pour la tapisserie à l'aiguille. Je suis œcuménique. J'admire également la main qui brode et celle qui tisse en donnant la vie à mes dessins chiffrés.

Votre expérience ne s'arrête pas à la tapisserie ?     

- J'ai toujours eu d'autres projets en dehors de la tapisserie. Mais l'obligation de gagner ma croûte dans cette profession dure m'a coincée. Cet artisanat lent est infiniment plus astreignant que la peinture.

Quelle est votre "ligne" de vie ? 

Faire quelque chose de bien qui dure plus longtemps que moi !

Reviendrez-vous un jour en Saintonge ? 

Probablement pas à Saint-Dizant, mais peut-être tout près. Où très loin ... Peut-être.