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mercredi 30 novembre 2022

Région Nouvelle-Aquitaine : Développer un réseau de RER dans les dix principales villes françaises

Le président de la République a annoncé dimanche 27 novembre son objectif de développer un transport ferroviaire du quotidien de type RER dans dix métropoles françaises et d’accélérer des projets existants. C’est une première réponse à l’appel des Régions de France à un « new deal » ferroviaire

La Région et ses partenaires s’emploient depuis 15 ans à traiter le nœud ferroviaire de Bordeaux, d’abord depuis le projet Sud Europe Atlantique (SEA) et le pont sur la Garonne qui ont permis de résoudre de « bouchon » nord de Bordeaux.

Après la mise en service de la ligne LGV Tours-Bordeaux en 2017, la poursuite du projet GPSO comprend tout à la fois la ligne nouvelle TGV vers Toulouse et Dax et la modernisation du nœud au Sud de Bordeaux, permettant de résorber le bouchon sud de Bordeaux.

 Ces projets de rénovation des nœuds métropolitains permettent de développer les connections longue distance à grande vitesse et l'augmentation des services TER pour les trains du quotidien : + 11 % d’offre supplémentaire sur les TER depuis 2016, et + 33% du trafic de passagers TER depuis 2018.

De plus, dès 2018, la Région Nouvelle-Aquitaine et Bordeaux Métropole se sont emparés du sujet en signant une feuille de route commune dans l’objectif d’offrir des solutions de transports en commun efficaces à tous les habitants des zones urbaine et péri-urbaine de Bordeaux, de réduire l’usage de la voiture et de baisser les émissions de gaz à effet de serre et de polluants. C’était d’ailleurs une première en France. En 2022, la feuille de route a été actualisée et a permis d’associer également le Département de la Gironde et d’y inclure la ligne du Médoc jusqu’à Pointe-de-Grave.

Depuis 2018, les choses ont bougé pour améliorer le service quotidien rendu aux habitants de la métropole et au-delà

• mise en place de 32 trains diamétralisés par jour, c’est-à-dire des trains sans correspondance à la gare de Bordeaux Saint-Jean entre Arcachon et Libourne. C’est concrètement 22 circulations de plus par jour sur les axes du RER.

• augmentation des fréquences entre Arcachon et Libourne. En 2022, c’est une fréquence à l’heure en journée et la 1/2 heure aux heures de pointe, au 1/4h d’heure en hyper pointe, réouverture de la Halte du Bouscat prévue mi-2023, et études en cours pour celle de la Médoquine, réouverture prévue en 2025.

• création d’un car express entre Créon et Bordeaux : plus de  800 voyageurs par jour. Et de nouvelles lignes sont à l'étude : Blaye-Bordeaux, Bordeaux-Médoc, Bordeaux-Bassin-Nord, Bordeaux-Belin Beliet, Ceinture Ouest.

• étude d’un billet unique sur le RER.

• plus d’une dizaine études en cours pour permettre de passer à une fréquence à la 1/2h toute la journée (en 2030) sur toutes les lignes du RER, avec une prévision de 590 M€ d’investissements ferroviaires : allongements et créations de quais, création de zones de retournement des trains aux terminus des lignes du RER, augmentation de l’alimentation électrique du nœud de Bordeaux.

• 90 M€ d’achat de matériel roulant prévus, avec une première commande de 5 rames dans les prochaines semaines.

• une large concertation venant de se terminer afin que tous les citoyens puissent donner leur avis sur les aménagements ferroviaires prévus.

• des études sont en cours pour permettre l’amélioration des haltes s’apprêtant à recevoir plus de voyageurs : Caudéran, Bassens, Lagrave, Gauriaguet…

 Enfin, la Région Nouvelle-Aquitaine est également engagée aux côtés de l’Agglomération Basque sur un projet de développement de l’étoile ferroviaire de Bayonne (RER Basque). Et d’autres sont dans les cartons, notamment avec Grand Poitiers.

 Penser aux trains du quotidien et aux petites lignes de dessertes fines

 Pour mémoire, en 2019, la ministre des transports de l'époque – Elisabeth Borne - convenait de l'importance du sujet et annonçait le lancement du programme de RER. L’annonce du président de la République conforte cette volonté, mais elle n’apporte pas véritablement d’éléments nouveaux. 

 Sur certaines lignes en Nouvelle-Aquitaine, le réseau est menacé de fermeture par défaut d’entretien par le gestionnaire d’infrastructures. Sur d’autres, il est saturé notamment vers le Sud Gironde. Une accélération des projets et notamment d’AFSB est donc nécessaire.

 Pour la Région Nouvelle-Aquitaine, ce réseau de RER est une nécessité pour résorber les embouteillages autour des grandes agglomérations et agir contre le réchauffement climatique. Au-delà des principales villes, les enjeux de maintien du réseau ferroviaire sont également prégnants et importants pour permettre aux concitoyens d’avoir accès à un transport à la fois économique et écologique.

Enfin, la Région attend à présent des décisions concrètes de l’Etat pour accélérer les calendriers et des financements pluriannuels permettant d’accélérer les projets de RER et de régénération et modernisation du réseau. La France est en retrait de ses voisins européens en matière de moyens financiers dévolus à la régénération du réseau ferroviaire.

 Offrir aux Régions les ressources financières pour mener à bien ce projet de RER

Le RER sera un succès qu’à une seule condition : plus d’offres. C’est ce que demandent les usagers. On le voit dès à présent dans les reportages qui font état de TER surchargés. Pour cela, il faut ouvrir le chantier des ressources financières pour les Régions : « quid d’une TVA à 5,5 % ? A quand une part de la taxe Versement Mobilité (VM), cette contribution due par tous les employeurs qui embauchent plus de 10 salariés et qui permet de financer les transports en commun. Or, les Régions sont les seules autorités organisatrices de transports à ne pas bénéficier d’une part du Versement Mobilité » remarque la Région Nouvelle-aquitaine.

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