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dimanche 31 octobre 2021

CARA/Royan : Les cyclistes invités à participer au baromètre des villes cyclables

La FUB, Fédération française des usagers de la bicyclette, est la plus grande association cycliste de France. Elle agit pour apporter des réponses concrètes aux préoccupations quotidiennes des cyclistes et promouvoir l’usage du vélo comme mode de déplacement quotidien

La FUB a lancé son troisième "baromètre des villes cyclables". Il s'agit d'une enquête nationale adressée à toutes les personnes faisant du vélo pour recueillir leur avis sur les aménagements cyclables de leur territoire, évaluer s'ils se sentent en sécurité lorsqu'ils font du vélo et si des mesures suffisantes sont prises pour améliorer leurs conditions de déplacement.

La dernière édition en 2019 avait permis de récolter plus de 185 000 réponses dans plus de 5 400 communes partout en France, ce qui en fait l’une des plus grandes enquêtes vélo dans le monde.

Les résultats du Baromètre des villes cyclables fournissent aux services techniques des collectivités et aux responsables politiques un retour d'information concret sur l’accueil de leur politique vélo par les usagers et des indications utiles pour les accompagner dans la prise de décision.

Occasionnels, sportifs ou quotidiens, tous les cyclistes des communes de la CARA sont invités à participer jusqu'au 30 novembre à cette enquête à partir de ce lien : www.parlons-velo.fr

L'objectif est de recenser un nombre minimum d'avis de cyclistes sur les aménagements existants afin d'estimer la praticabilité et la sécurité à vélo d'une ville.


Saintes/Conférence de la Société archéologique : « la bataille d'Orange, la défaite la plus meurtrière de l'histoire romaine » par Bernard Petit

La prochaine conférence de la Société d'archéologie et d'histoire de la Charente-Maritime aura lieu samedi 6 novembre à 15 h à l'auditorium de la salle Saintonge. Intitulée « la bataille d'Orange (octobre 105 avant J.C.) : la défaite la plus meurtrière de l'histoire romaine », elle sera animée par Bernard Petit, membre de la SahCM et agrégé d’histoire, spécialiste des migrations cimbriques.

« Actuellement se déroule une campagne annuelle de fouilles sur le périmètre de quatre communes provençales. Les découvertes nous aident à comprendre la défaite la plus meurtrière de l'histoire romaine, bien que son ampleur ait été à l'origine de réformes fondamentales pour l'histoire romaine et européenne.

Le contexte : depuis 114, les armées romaines ont été régulièrement battues, d'abord dans les Alpes orientales, puis sur le Rhône et en 107 sur la Garonne. En 105, Rome renforce ses effectifs pour affronter une armée de coalisés germains et celtes qui se rassemblent en Gaule centrale. Huit Légions sur les douze alors disponibles, mais aussi de nombreuses forces auxiliaires, barrent la vallée du Rhône. Les conditions sont réunies pour un affrontement de plusieurs centaines de milliers d'hommes à proximité immédiate du Rhône...

Le choix de ce sujet est lié à mon appartenance au comité scientifique d'Arausio 105, constitué depuis deux ans avec Alain Deyber, coordonnateur et spécialiste de la guerre gauloise, Yann Le Bohec, professeur émérite de la Sorbonne, bien connu pour ses ouvrages sur la guerre des Gaules, Mathieu Engerbeaud, maître de conférences à Aix-Marseille, spécialiste de la république romaine en guerre, Nathalie Ginoux, professeur en archéologie de l'âge du Fer à la Sorbonne et Loïc Buffat, coordonnateur des fouilles. Fin octobre, nous ferons le point des dernières découvertes sur place. Le public de la SahCM aura donc le 6 novembre la primeur de données nouvelles » explique Bernard Petit.

Rendez-vous samedi 6 novembre à 15 h, auditorium de la salle Saintonge, rue Chapsal à Saintes. Entrée libre, dans le respect des règles sanitaires en vigueur, passe sanitaire et port du masque obligatoire. La conférence sera suivie de l’Assemblée Générale de la SahCM à 16 h.

• Pour tout renseignement : Société d'archéologie et d'histoire de la Charente-Maritime 8 rue Mauny - 17100 Saintes - 05 46 74 67 75 – sahcm@wanadoo.fr – ste-archeologique17.asso.fr

vendredi 29 octobre 2021

Nouvelle-Aquitaine : Un plan d'actions pour l'entrepreneuriat des femmes

« Un moyen d'émancipation et un levier pour le développement économique, la croissance et l'innovation »

Catherine La Dune, vice-présidente de la Région Nouvelle-Aquitaine en charge de la lutte contre les discriminations, a signé le Plan d'Actions Régional pour l'Entrepreneuriat des Femmes (PAREF) 2021-2023, avec Elisabeth Moreno, ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances, ce vendredi 29 octobre à Bordeaux, dans une pépinière d'entreprises à Darwin.

Plan d'actions pour l'entrepreneuriat des femmes (© Région Nouvelle-Aquitaine/Paul Robin) 

La signature du nouveau PAREF a été l'occasion pour la vice-présidente de souligner qu'en Nouvelle-Aquitaine, le nombre d'entreprises créées par les femmes est en constante augmentation (+ 54 % entre 2012 et 2016) : en 2016, 23 600 entreprises ont été créées par des femmes, contre 15 340 en 2012. Cependant, malgré une augmentation régulière du nombre de femmes dirigeantes d'entreprise, seules trois entreprises sur 10, soit 35 %, sont créées par des femmes en Nouvelle-Aquitaine. Néanmoins, la région se place pourtant dans le peloton de tête pour la part des entreprises créées par des femmes (28 % au niveau national).

• Le PAREF 2021-2023 vise à atteindre quatre objectifs :

 Faciliter l'accès et développer une offre d'accompagnement favorable à la création/reprise et à la croissance des entreprises dirigées par des femmes, notamment dans les territoires fragiles et auprès des jeunes ; Favoriser l'accroissement des financements accordés aux femmes créatrices et repreneuses d'entreprises ; Contrer les stéréotypes de genre qui peuvent affecter les acteurs de l'écosystème entrepreneurial ; Mobiliser l'ensemble des acteurs de l'écosystème de la création d'entreprise et contribuer ainsi à la coordination et la promotion des actions en faveur de l'entrepreneuriat des femmes.

Pour porter ces ambitions, l'État, la Région et Bpifrance mobiliseront, à travers un appel à projets annuel, les réseaux généralistes d'appui à la création et à la reprise d'entreprises, ainsi que les réseaux dédiés à l'accompagnement des femmes. Cet appel sera abondé à hauteur de 150 000 euros par la Région, de 50 000 euros par l'État et de 50 000 euros par Bpifrance.

Dès 2018, l'État, la Région et BPIfrance unissaient leurs efforts pour promouvoir et développer l'entrepreneuriat des femmes, convaincus qu'il constitue à la fois « un moyen d'émancipation et un levier pour le développement, la croissance et l'innovation » insiste Catherine La Dune. C'est ainsi que la Région Nouvelle-Aquitaine a été la première Région de France à adopter un Plan régional en faveur de l'entrepreneuriat des femmes, à l'échelle de son nouveau périmètre.

Montendre : Les mésaventures d’Huguette, une octogénaire à qui on a volé son sac jaune…

Huguette, 83 ans, mène une vie tranquille dans la cité des pins. Elle habite un coquet pavillon entouré par un jardin. Comme tous les mardis, elle a mis son sac jaune qui contient du papier et des plastiques sur le trottoir, lequel sera récupéré par les services de ramassage. Un geste qu’elle accomplit machinalement depuis des années et qui ne lui pose aucun problème. Dans le quartier, tous ses voisins font de même...


Quelle n’est pas sa surprise quand elle reçoit, quelque temps après, une lettre recommandée envoyée par la commune de Val-de-Livenne. « De quoi peut-il s’agir ? » se demande-t-elle. La teneur des propos la laisse sans voix : en effet, on a retrouvé son sac jaune déchiqueté et « irrégulièrement abandonné en bordure de la voie communale au 65 lieudit chez Naissant à Marcillac » dont le continu a été vérifié par l’agent de surveillance de la voie publique, dûment habilité. Il a alors établi les faits. Huguette a été identifiée par une adresse où son nom apparaissait. « Tout dépôt sauvage d’ordures sur un terrain privé ou public est strictement interdit et est puni suivant l’article L 543-3 du code de l’environnement d’une amende au plus égale à 15000 euros » est la sanction qu’elle encourt. 
Il lui est possible d’apporter des explications dans un délai de 10 jours. Elle ne manque pas de s’exécuter : « pourquoi aurais-je jeté ce sac dans les bois ? Je suis incapable de faire ça » souligne-t-elle.

Après examen de son dossier, force est de constater qu’elle a été victime de mauvais plaisantins qui ont pris son sac et l’ont déposé dans la forêt, à quelques encablures. Le maire de Val-de-Livenne a reconnu sa bonne foi : « nous l’avons entendue. C’est une situation particulière où elle n'est pas responsable de cet acte ». Il admet que c’est la première fois qu’un tel cas de figure se présente : « dans les autres circonstances, les responsables sont le plus souvent surpris sur les lieux par l’agent ou des témoins et peuvent difficilement nier les faits ». Huguette a donc retrouvé l’apaisement, cette affaire l’ayant beaucoup préoccupée.

Le ras-le bol de Philippe Labrieux face aux dépôts sauvages dans les bois de Val-de-Livenne

Que le maire de Val-de-Livenne soit devenu pointilleux en matière d’environnement a une explication : la commune, qui réunit Saint-Caprais et Marcillac, possède un tiers de sa superficie en bois et depuis des lustres, les gens viennent y déposer des ordures. « On nous parle sans cesse de respecter la planète et en même temps, on a l’impression que les choses n’avancent que lentement. C’est pourquoi notre conseil a pris des dispositions. Depuis un an, nous avons un agent assermenté qui est chargé de surveiller la voirie et la forêt. Tous les jours quasiment, on constate des dépôts sauvages, ce qui est inadmissible, d'autant qu'il y a des déchetteries à Saint-Aubin et à Montendre. Nous avons élaboré une grille selon la dangerosité des produits déposés qui détermine le montant de la verbalisation »

Tous les deux ou trois mois, la commune ramasse l’équivalent de deux bennes de déchets afin que les bois restent propres.  « La nature est belle, il faut la protéger et on est parfois surpris par ceux qui font des dépôts sauvages ! Nous avons installé des caméras en des endroits précis, elles sont autorisées par la préfecture pour une durée de trois ans. On ne sanctionne pas de gaieté de cœur, mais quand on voit des personnes jeter des matelas et autres matières polluantes au milieu des arbres, on ne peut pas rester les bras croisés » explique Philippe Labrieux. A l’avenir, sa commune et celle de Saint-Ciers sur Gironde pourraient mutualiser leurs moyens.

Et Philippe Labrieux de conclure : « Ma façon à moi de faire de l’écologie, c’est d’aimer la nature et de rappeler aux citoyens qu’ils ont des devoirs envers elle ».

Exemple de dépôt sauvage dans les bois constaté par la mairie de Val-de-Livenne
 (© Val-de-Livenne)

mercredi 27 octobre 2021

Le Grand Carénage de l’Hermione : un chantier école sous les yeux du public !

Le port de Bayonne était ce jour le cadre d’une conférence de presse pour lancer le Grand Carénage de L’Hermione et ainsi permettre à toutes les parties prenantes du territoire d’apporter leur soutien à l’association Hermione-La Fayette et au défi humain et technique qui s’annonce. Ce temps fort s’est tenu en présence de Matthieu Bergé, élu régional qui représentait Alain Rousset, Président de région, qui n’a pas pu se rendre sur place ce mardi matin, Jean Jacques Lasserre, Président du département des Pyrénées Atlantiques, Gérard Pons, représentant Sylvie Marcilly, Présidente du département de Charente-Maritime, M. Le Moing-Surzur, sous-préfet des Pyrénées Atlantiques, Hervé Blanché, Maire de Rochefort, et les représentants des communes d’Anglet, de Tarnos, de Boucau, de Bayonne.

• Une grande révision nécessaire pour les prochains voyages de L’Hermione

Accueillie dans la forme de radoub du Port de Bayonne à Anglet depuis un mois maintenant, l’ensemble des équipes de l’Association accompagnées par des entreprises partenaires et des experts ont donné le coup d’envoi des réparations de la voûte arrière-bâbord afin que la frégate puisse reprendre la mer. L’Hermione est attendue en 2023 dans plusieurs pays d’Europe du Nord dans le cadre de son Voyage « Explore France », avec le soutien du Comité Régional du Tourisme de Nouvelle-Aquitaine, d’Atout France, et du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Ce sera son cinquième voyage après avoir parcouru près de 25 000 milles depuis 2014.

Pour conduire ce chantier, l’Association a souhaité s’entourer des meilleurs experts et des meilleures entreprises de la région. Elle vient de choisir le bureau d’études Yacht Concept qui va assurer la maitrise d’œuvre du projet et procéder très prochainement à la consultation des entreprises.

S’il est encore trop tôt pour donner des chiffres précis sur le coût des travaux, l’Association estime qu’une enveloppe entre 2 et 3 millions d’euros sera nécessaire pour les réparations et les surcoûts de la double implantation Rochefort-Bayonne. Sur la durée, les premières estimations prévoient environ 10 mois.

Comme elle l’a pratiqué pendant la période de la reconstruction, l’Association va rechercher un équilibre entre financements privés et publics : 1/3 de ressources de l’Association, 1/3 de contributions des entreprises (mécénat et sponsoring), et 1/3 de financement publics (Etat et collectivités locales). L’Association sera en mesure de donner plus de précisions d’ici la fin de l’année 2021.

• Un chantier école à fort impact territorial

Ce grand carénage est l’occasion pour l’Association de prendre part au projet du Campus Régional du Patrimoine annoncé par Alain Rousset, Président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et qui est dédié à la construction et à la restauration de bâtiments historiques dont le siège est à Felletin dans la Creuse. La poursuite des actions de formation portées par l’Association depuis plusieurs années sera l’occasion de promouvoir de nombreux métiers et savoir-faire du territoire et de sensibiliser des jeunes dans le cadre de leur orientation.

C’est dans ce cadre que l’Association et le Campus des Industries Navales ont signé ce jour un accord de coopération pour le déploiement d’un séminaire autour de l’esprit d’équipage, qui sera intégré à l’ensemble des parcours de formation labellisés « by CINav », sur l’ensemble des régions françaises à partir du 1er trimestre 2022.

• Un chantier spectacle ouvert au public

L’Association rappelle que le cœur de son projet associatif à Rochefort était un chantier-spectacle et souhaite que la transmission reste une priorité de ce grand carénage. L’ouverture du site à la visite à partir du 30 octobre, dans un port habituellement fermé, permettra au public de revivre les émotions de la période reconstruction avec des charpentiers au travail. Le parcours de visite sera enrichi au fil des mois grâce au concours de la Région qui permettra de promouvoir le projet associatif Hermione, la destination Arsenal des Mers-Rochefort (port d’attache de L’Hermione), la destination Nouvelle-Aquitaine, et le projet de voyage en Europe du Nord prévu à l’issue des travaux.

Ce chantier sera également ouvert à des entreprises qui peuvent privatiser le pont supérieur du navire pour des évènements à bord ou proposer des visites à leurs clients. L’Association rappelle que l’engagement des entreprises sera précieux pour permettre de relever le défi de ce grand carénage, et qu’elles peuvent dès maintenant s’engager en sponsoring, ou en mécénat via la Fondation Hermione fondationhermione.org

• Déclaration de Olivier Pagezy, Président de l’Association Hermione-La Fayette : « Notre Association se trouve une fois de plus confrontée à un défi technique et financier majeur, mais notre carénage dans le Port de Bayonne nous permettra de reprendre la mer dans les meilleures conditions. Cette venue de L’Hermione au Pays Basque est aussi une formidable opportunité pour développer une nouvelle destination touristique et un projet fédérateur pour l’ensemble d’un territoire ».

• Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle Aquitaine : « Parce qu’il navigue à la croisée de plusieurs axes de notre politique régionale - formation professionnelle, tourisme, patrimoine, culture, jeunesse ou encore rayonnement international de notre territoire - le projet Hermione est accompagné par le Conseil régional de manière constante et conséquente, à hauteur de 8,2 millions d’euros depuis le lancement de ce chantier passionnant ».

 • Informations pratiques

 OUVERTURE PORT DE BAYONNE – commune d’Anglet

Vacances scolaires du 30/10 au 07/11 et du 18/12 au au 31/12/2021– ouvert 7 jours/7

Hors vacances : du 8/11 au 17/12/21 : Ouvert du mercredi après-midi au dimanche, ouvert sur demandes spécifiques groupes, entreprises lundi, mardi et mercredi matin

Amplitude d’ouverture du site : 10h00-12h30 et 14h00-18h00 (sauf les dimanches fermé à 17h00)

OFFRES DE VISITES 

Visites individuelles libres : Accès aux 2 ponts supérieurs et les visiteurs pourront échanger et partager avec nos guides sur le pont supérieur.

Visites guidées : 4 par jour – Durée de la visite 1h30 – Jauge 18 - Des visites à thème : vie du gabier (vie à bord), 2 départs de visite le matin : 10h30 & 11h00 et 2 départs l’après-midi : 14h15 & 15h00

OFFRES de LANCEMENT 

Visite libre : 9 € adulte – 7 € tarif réduit – 5 € jeunes 6 à 15 ans – Gratuit – de 6 ans

Visite libre famille 25 € : 2 adultes et 3 enfants max

Visite libre adhérents de notre association : accès gratuit et illimité (prix adhésions 30€/ad)

Visite guidée : 16€ - Tarif Jeune : 8 € (la visite guidée s’adresse aux enfants de 6 à 15 ans . Ne pas prendre de réservation pour les tout petits en dessous de 6 ans).

Visite guidée public Adhérents de l’association : 8 €

Réservation des visites sur : www.visitbayonne.com. Les billets sont également en vente aux guichets des offices de tourisme d’Anglet, Bayonne et Biarritz.

Saintes : Le Pôle Innovation organise sa journée portes ouvertes mardi 16 novembre

Le Pôle Innovation de Saintes ainsi que le Kube organisent mardi 16 novembre de 12 h à 18 h une journée portes ouvertes suivie de la conférence interactive hybride de Catherine Barba à la Cité Entrepreneuriale. Venez partager un moment convivial et instructif ouvert à tous. Osez découvrir le monde de l’innovation !

Au cours de cette journée portes ouvertes, chacun pourra visiter librement les locaux du Pôle Innovation où seront présentes des startups. Celles-ci partageront leurs connaissances, leurs expériences, leurs métiers et bien plus encore. Venez découvrir l’univers de la technologie !

Le FabLab Manager accueillera le public dans les locaux du Kube pour une visite de cet espace de travail collaboratif ouvert à tous et conçu pour la réalisation de prototypes.

Une conférence interactive sera animée par Jean-Marc Bonnet de la société Finova Conseils. L’objectif : maîtriser les techniques de présentation orale en public mêlant contenu à valeur ajoutée, audace, humour. 

Vous pourrez vivre un moment inoubliable et voyager à travers le temps et l’espace grâce à une animation de réalité virtuelle dispensée par Piksao et un des incubés.

Ne partez pas ! « Ayez un temps d’avance pour développer votre business ! » : A 18 h, participer à la conférence hybride interactive de Catherine Barba, entrepreneuse dans le e-commerce et membre du jury de « Qui veut être mon associé ? » sur M6

Des rendez-vous à ne pas manquer !

• Mesures Covid-19 : Pass sanitaire exigé et port du masque obligatoire (masques non fournis).


lundi 25 octobre 2021

Politique de l'énergie/Conseil départemental : des aides à Jonzac, Mirambeau, Pons, Saint-Genis et la CDC de Haute-Saintonge

La Commission permanente du Conseil Départemental de la Charente-Maritime s’est réunie le vendredi 22 octobre à la maison de la Charente-Maritime sous la présidence de Sylvie Marcilly

Dans le cadre du plan patrimoine, le Conseil départemental va allouer une subvention à l’association Hermione La Fayette pour un financement de travaux

La Commission permanente a approuvé le lancement du dossier de consultation des entreprises relatif à l’aménagement des cheminements doux et des espaces naturels de la Charente- Maritime : Conception graphique des visuels, fabrication et pose de signalétique (300 000€) ; fabrication, fourniture et pose de mobiliers et autres équipements en bois (300 000€).

• AIDES AU LOGEMENT

Dans le cadre du Programme d’intérêt général « Habiter mieux », des aides d’un montant total de 225481€ sont attribuées à des propriétaires occupants.

• HABITAT 17

Le Département finance les opérations de démolition et de réhabilitation réalisées par Habitat 17 dans le cadre du Projet de renouvellement urbain du quartier de Villeneuve-les-Salines à La Rochelle. La convention de participation prévoit un concours financier de 5 M€ dont 2,5M€ pour l’accueil de l’antenne de la Délégation territoriale.

• PLAN SANTÉ

Une aide départementale d’un montant total de 37 200€ répartis sur 30 mois est attribuée à une étudiante en 2° année de 3° cycle de médecine ayant le projet de s’installer dans une zone de désertification médicale identifiée.

• INSERTION

Dans le cadre du Programme départemental d’insertion, une subvention d’investissement de 8 995€ est accordée au Centre social Boiffiers Bellevue, à Saintes, pour l’achat de 5 scooters mis à disposition de bénéficiaires du RSA afin de faciliter leur mobilité.

• PROTECTION DU LITTORAL

Une convention de maîtrise d’œuvre de l’UNIMA auprès du Département est signée. Elle concerne l’opération de confortement de la digue ouest d’Esnandes et de Charron.

- Le Département signe une convention de partenariat avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) pour le soutien et le suivi des travaux de réalisation d’une digue de retrait au sein de la Réserve naturelle d’Yves.

• POLITIQUE DE L’ÉNERGIE

Des subventions d’un montant total de 156 099€ sont attribuées aux Communes de Bernay-Saint-Martin, Ciré d’Aunis, Jonzac, Le Gua, Mazeray, Mirambeau, Pons, Rivedoux-Plage, Saint-Genis-de-Saintonge, Saint-Georges-des- Coteaux, Saint-Saturnin-du-Bois, Saint-Savinien-sur-Charente et à la Communauté de Communes de la Haute- Saintonge pour des études, acquisitions d’équipements (chaudières à granulés bois) et de véhicules électriques dédiés à leurs services techniques.

• COVOITURAGE

Dans le cadre du Schéma départemental des aires de covoiturage, le Département va réaliser deux nouvelles aires : À Virson (12 emplacements) pour un montant de travaux de 57 000€ et à Charron (12 emplacements) pour un montant de travaux de 35 000€.

 • VÉLOROUTES, VOIES VERTES ET RANDONNÉES

Quatre subventions sont accordées à la Communauté d’agglomération Royan-Atlantique (CARA) pour des aménagements de tronçons dans les Communes de La Tremblade, Boutenac-Touvent, Breuillet et Vaux-sur-Mer.

• CADETS DE LA SÉCURITE CIVILE

Un dispositif de formation de Cadets de la sécurité civile au sein des collèges publics a été mis en place à la suite d’une convention entre les services départementaux de l’Education Nationale, le Service départemental d’’incendie et de secours (SDIS 17) et le Département. Pour l’année scolaire 2021-2022, 12 collèges intègrent ce programme : Aulnay-de-Saintonge, Burie, Cozes, Jonzac, Marennes, Matha, Montguyon, Pons, Rochefort (Pierre Loti), Saint- Hilaire-de-Villefranche, Saint-Jean d’Angély et Saint-Porchaire. L’avenant à la convention initiale est approuvé.

• APPEL À PROJETS / L’ENTRAIDE CITOYENNE

La date de clôture de dépôt de projets a été fixée au 15 septembre 2021. Des subventions d’un montant total de 29 050€ sont attribuées aux porteurs de projets.

• PLAN PATRIMOINE

Des subventions sont notamment allouées :

- À l’association Hermione La Fayette pour un financement de travaux (montant : 81 000€).

- Aux Communes de Champagnolles, Tanzac et Forges pour des travaux de restauration dans les églises (montant total : 208 810€).

• HORIZON VACANCES JEUNESSE

Des subventions d’un montant total de 66 872€ sont attribuées à des associations qui ont organisé des séjours pour 495 enfants de familles défavorisées.

• SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Une partie du produit des amendes de police affecté aux aménagements de sécurité routière (238 887€) a été répartie entre 33 Communes.

• POLITIQUE CULTURELLE

Plusieurs subventions ont été individualisées :

- Au titre de l’animation culturelle pour un total de 63 950€.

- Au titre du soutien aux manifestations musicales et chorégraphiques pour un total de 11 700€. 

- Au titre de l’aide aux manifestations théâtrales pour un total de 6 000€.

- Dans le cadre du Fonds d’aide à la diffusion culturelle en milieu rural pour un total de 42 726€.

• POLITIQUE SPORTIVE

Des subventions sont attribuées :

- À deux associations organisatrices de manifestations handisport et sport adapté (total : 3 000€). 

- À plusieurs structures organisatrices de manifestations sportives (total : 21 050€). 

Conseil départemental : Sylvie Marcilly, présidente, définit les priorités départementales

SESSION D’AUTOMNE DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LA CHARENTE-MARITIME

Le Conseil départemental s’est réuni en session du 18 au 22 octobre à la Maison de la Charente-Maritime de La Rochelle sous la présidence de Sylvie Marcilly

Sylvie Marcilly, présidente du Conseil départemental (© Département 17)

Le Conseil départemental a adopté la Décision Modificative Budgétaire n°2. Équilibrée à 75,410M€, elle comporte des ajustements de crédits, tant en recettes qu’en dépenses, et des redéploiements entre les différents domaines d’intervention du Département.

Il s’agit principalement :

● De la réévaluation des recettes issues des DTMO (droits de mutation à titre onéreux), en nette augmentation, ce qui va permettre de réduire le montant de l’emprunt et de poursuivre le désendettement.

● De la régularisation des dépenses impayées à la CAF et à la MSA au titre du rSa, tout en restant attentif à la suite donnée au contentieux introduit pour obtenir de l’Etat une juste compensation de la charge des allocations individuelles de solidarité.

Les autres dépenses supplémentaires concernent notamment l’aide sociale à l’enfance et l’autonomie, les ressources humaines (collèges, assistants familiaux), la gestion qualitative de l’eau, la voirie routière (3M€) et les pistes cyclables dans le cadre d’Oléron 21.

À l’issue de ce vote, le montant total du budget principal 2021 du Département s’élève à 1,267 milliard d’euros.

• Cette session a également été consacrée au Débat sur les Orientations budgétaires (DOB) pour 2022.

En fonctionnement, les efforts seront poursuivis pour les crédits liés aux ressources humaines et aux politiques de solidarité sociale (autonomie, enfance et famille).

Le niveau des dépenses d’investissement tournera autour de 140M€, dont 27M€ pour le port de La Cotinière et 11M€ pour la poursuite du déploiement du Très haut débit.

La stratégie de désendettement sera poursuivie et une épargne nette conséquente préservée pour faire face à un éventuel retournement conjoncturel.

Les priorités pour la présidente, Sylvie Marcilly

● L’affirmation du rôle du Département de chef de file des solidarités sociales.

● L’élaboration d’un Plan d’actions pour la jeunesse.

● Le déploiement de la fibre optique et la politique d’inclusion numérique.

● La poursuite des programmes de défense de l’environnement, de préservation du patrimoine routier,

de restructuration des collèges, de construction des centres de secours et d’incendie, du Plan digues

et du plan de remise à niveau des ports.

● Le déploiement de la fibre optique et la politique d’inclusion numérique.

● La mise en place des projets dans le cadre de l‘accord départemental de relance (mobilité douce,

renaturation des sites).

● Les études de réhabilitation du Fort Boyard.

• PRÉVENTION ET PROTECTION DE L’ENFANCE

Dans le cadre de la stratégie nationale, le Département conclut avec l’Etat et l’Agence régionale de santé une convention fixant les engagements réciproques et visant principalement à :

- Agir plus précocement pour répondre aux besoins des enfants et de leurs familles. 

- Sécuriser les parcours des enfants protégés et prévenir les ruptures.

- Donner aux enfants les moyens d’agir et garantir leurs droits.

- Préparer leur avenir et sécuriser leur vie d’adulte.

• SERVICES D’AIDE ET D’ACCOMPAGNEMENT À DOMICILE (SAAD)

L’Assemblée départementale a validé le financement de l’impact financier induit de la mise en œuvre de l’avenant 43 de la Convention collective de la branche de l’aide à domicile, qui entraîne une revalorisation salariale Cet impact s’élève à 1,095M€ pour 2021. En Charente-Maritime, 9 SAAD sont concernés.

• VOIRIE DÉPARTEMENTALE

Le programme complémentaire 2021 comprend notamment en investissement un crédit de 3 M€ portant à plus de 55M€ les investissements consacrés à la voirie départementale en 2021.

• VOIRIE COMMUNALE

La dotation du Fonds départemental de péréquation de la taxe additionnelle aux droits d’enregistrement sur les mutations à titre onéreux s’élève à 17,052 M€ en 2021. Elle finance des travaux de voirie communale. Elle a été répartie entre toutes les Communes éligibles.

• PORT DE BOURCEFRANC-LE CHAPUS

Le Département va réaliser des travaux de réhabilitation (coût : 450 000€) du môle nord du port de Bourcefranc- Le Chapus en lieu et place de la Commune compte tenu de leur urgence.

• AIDES AUX COMMUNES

Le Département augmente, pour 2021, les autorisations de programme :

- Du Fonds départemental d’aide à l’habitat locatif public en milieu rural, qui passe de 550000€ à 950000€. 

- Du Fonds d’aide à l’équipement touristique des petites Communes, qui passe de 300000€ à 450000€.

• COLLÈGES PUBLICS

Un montant de dépenses de fonctionnement de 5,670M€ sera inscrit au Budget primitif 2022. Cette enveloppe est complétée par les dépenses de fonctionnement prises en charge directement par le Département.

• COLLÈGES PRIVÉS

En application du Code de l’éducation, le Département participe aux dépenses de fonctionnement des collèges privés (3101 élèves pour 2021 – 2022). Cette participation se décompose en :

- Part matériel : 890 607€ - Part personnel : 967 296€.

• TRAIN DES MOUETTES

Une enveloppe de 1,6M€ est votée pour les dépenses de gestion et l’animation pendant la période 2022 - 2025. En 2021, le trafic du Train des Mouettes sera d’environ 35 000 passagers.

• ÉQUIPEMENTS SPORTIFS

Deux enveloppes supplémentaires sont votées pour les équipements sportifs (1,102M€) et pour les piscines (53 850€).

Covid-19 : Point de situation de l'ARS en Nouvelle-Aquitaine

• Une circulation du virus qui repart à la hausse en Nouvelle-Aquitaine : les 65 ans et plus sont invités à prendre rendez-vous rapidement afin de recevoir leur dose de rappel

Au cours de la semaine 41 (du 11 au 17 octobre), 2 335 nouveaux cas ont été confirmés en Nouvelle-Aquitaine, soit une hausse de 32 % par rapport à la semaine précédente. On note aussi une hausse du taux d’incidence (38,9 / 100 000 habitants) et du taux de positivité (1,2 %) après plusieurs semaines consécutives de baisse.

Le taux d’incidence augmente dans presque toutes les classes d’âge, excepté chez les 20-29 ans et les 40-49 ans où il reste stable. Il est désormais au-dessus du seuil d’alerte (50/100 000 habitants) dans trois départements : la Dordogne, les Pyrénées-Atlantiques et les Deux-Sèvres. Les taux d’incidence et de positivité les plus élevés sont observés chez les 70-79 ans (51,4/100 000 habitants) et les 80-89 ans (48,4/100 000 habitants).

En semaine 41, on observe aussi une hausse du nombre de nouvelles hospitalisations, même si les admissions en services de soins critiques restent stables.

À l’approche de la période hivernale, la circulation du virus reprend de la vigueur en Nouvelle-Aquitaine alors même que les gestes barrières sont moins respectés, et que les virus hivernaux dits "classiques" (grippe, bronchiolite, gastroentérites) font leur apparition. 

Face à ce constat, l’Agence Régionale de Santé Nouvelle- Aquitaine rappelle que le respect des gestes barrières est indispensable pour limiter la transmission du virus notamment lors d’événements festifs (thés dansants, rencontres sportives, culturelles, etc). La dose de rappel est essentielle pour assurer le maintien d’une protection maximale vis-à-vis du Covid-19. Les personnes âgées de 65 ans et plus doivent prendre rendez-vous, dès que possible, auprès de leur médecin, infirmier, pharmacien, chirurgien- dentiste, dans un laboratoire d’analyse médicale ou dans un centre de vaccination. Afin de renforcer leurs défenses immunitaires, elles pourront aussi se faire vacciner contre la grippe et recevoir, en même temps, leur dose de rappel. 

A noter : le rappel vaccinal se fait uniquement avec le vaccin Pfizer-BioNTech, quel que soit le vaccin utilisé précédemment.

>>> Point sur la vaccination population générale : bilan régional au 19 octobre 2021

Au 19 octobre dernier, 4 850 045 néo-aquitains avaient reçu au moins une dose de vaccin soit une couverture vaccinale de 80,8 % et 4 771 625 ont leur schéma vaccinal complet soit 79,5%. En terme de couverture vaccinale de sa population (schéma complet), la Nouvelle-Aquitaine est la 3ème région métropolitaine qui vaccine le plus après la Bretagne (80,9 %) et la Normandie (79,8 %).

En savoir plus sur les données épidémiologiques et la vaccination en Nouvelle-Aquitaine (indicateurs vaccination des résidents et professionnels d’EHPAD et USLD, par classe d’âge par département, etc.)

> COVID-19 - Points épidémio régionaux Coronavirus Nouvelle-Aquitaine Septembre/Octobre 2021

>>> Vaccination contre la grippe et dose de rappel Covid-19 : c’est possible en prenant rendez-vous auprès d’un professionnel de santé (médecin, pharmacien, infirmier)

Si l’épidémie de Covid-19 se propage de manière moins active, le variant Delta reste dominant et l’efficacité du vaccin diminuant avec le temps, l’immunité des personnes les plus fragiles n’est plus assurée aussi efficacement. De plus, l’arrivée prochaine de l’épidémie de grippe saisonnière s’ajoute aux risques liés à cette baisse d’immunité alors que la majeure partie des publics prioritaires ciblés par la campagne de vaccination antigrippale est également concernée par la dose de rappel. Pour les personnes de 65 ans et plus ou présentant des facteurs de comorbidités, ces deux vaccinations sont essentielles pour éviter des formes sévères de la grippe et du Covid et les risques d’hospitalisation.

En Nouvelle-Aquitaine, au 19 octobre, 24,3 % des 75 ans et plus ont déjà effectué leur dose de rappel mais uniquement 5 % des 65-74 ans. En revanche, 52,7 % des résidents d’EHPAD ou d’Unités de Soins de longue durée (ULSD) l’ont reçue.

Pour faciliter leurs démarches et accélérer la campagne de vaccination « dose de rappel », il est possible pour les personnes à risques de se faire vacciner contre la grippe par un professionnel de santé et recevoir, en même temps, dans l’autre bras, sa dose de rappel contre le Covid-19. Les personnes qui souhaitent faire leur dose de rappel en centre de vaccination, peuvent également amener leur vaccin contre la grippe. Le centre de vaccination effectuera les 2 injections (une dans chaque bras).

 >>> Point sur la vaccination des professionnels de santé (schéma complet) au 19 octobre 2021

• S’agissant des professionnels de santé libéraux, 96,5% ont un schéma complet de vaccination au 19 octobre dernier, mais seulement 8 % sont couverts par leur dose de rappel à cette date.

• S’agissant des professionnels de santé exerçant dans les EHPAD ou dans les Unités de soins de longue durée (USLD), 91,3 % ont leur schéma complet et seulement 1,5 % sont couverts par leur dose de rappel à cette date.

jeudi 21 octobre 2021

Des prisonniers Iroquois dans les rues de Rochefort sous le règne de Louis XIV...

Le Prix Champlain a été remis à à Laurent Musseau, écrivain canadien, par l'Académie de Saintonge dimanche dernier à Royan

Croquis montrant le funeste sort des prisonniers iroquois

• Prix Champlain à Laurent Musseau pour son ouvrage "De l’Iroquoisie à Marseille : galériens iroquois du Roi Soleil passant par Rochefort"

Rapport de Marc Fardet : « En septembre 1687, à la suite d’une guerre franco-iroquoise, un groupe de 34 à 38 prisonniers Iroquois embarquent à Québec sur une flûte royale et arrivent à Rochefort fin octobre. Ils rejoignent la chaîne à Bordeaux et arrivent au bagne de Marseille. Jean de Marteilhe, qui y est allé lui aussi, raconte que : « battus, rançonnés et mal nourris par leurs convoyeurs, une bonne partie des forçats n’arrivaient pas au port (...) ; ces barbares archers les traînaient par la chaîne de leur col comme des charognes, leur corps ruisselant du sang des cous ». Heureusement, pour sauver la colonie, le Roi accepte le retour des survivants iroquois vers la Nouvelle-France et ordonne « qu’ils soient habillés un peu proprement pour estre renvoyés chez eux ». Ils passent alors du statut de prisonnier de guerre à celui de prisonnier diplomatique. Le jeune garde-marine Joseph Le Moyne de Sérigny a pour mission de les "amadouer" dans l’intérêt des Français afin d’obtenir une paix durant leur rapatriement en Nouvelle-France.

Dans l’esprit du ministre, ceux qui seront parfaitement et solidement convertis, auront un traitement à part. Versailles engage donc une politique de conversion des prisonniers iroquois qui ont déjà « une teinture de religion » du fait des missions jésuites. Sur la trentaine d’Iroquois partis de Rochefort, une vingtaine de survivants sont identifiés pour faire le voyage de Marseille à Rochefort. La mort à l’hôpital était la plus fréquente. Laurent Busseau a découvert dans les archives du Service historique de la Défense à Rochefort l’acte de décès de l’un d’eux, qui n’est pas nommé. Cet acte est daté du 31 mai 1689 et il a été inhumé le lendemain dans le cimetière de Rochefort.

- Né à Poitiers, Laurent Busseau est citoyen canadien vivant au Canada depuis 1996 et historien consultant sous le label Historiens sans frontière depuis 2009. Il est diplômé d’un Master Histoire (2003) et d’un certificat en journalisme (2009) à l’université de Montréal. Il a enseigné à l’université de Sherbrooke ».

• Publication en vente auprès du  Comité Rochefortais de Documentation Historique de la Marine ( CRHDM ) et le Service historique de La Défense (SHD) à Rochefort

- CRDHM, 4 rue du Port 17300 Rochefort

- contact@crdhm.fr et www.crdhm.fr

Laurent Busseau vit au Canada depuis 1996. Il est historien consultant
sous le label Historiens sans frontière
Rapport présenté par Marc Fardet dimanche dernier à Royan lors de la cérémonie de remise des prix

L'artiste Jean-François Favre, la comédienne Camille Geoffroy et la botaniste Anne Richard à l'honneur

Dimanche dernier à Royan, ont été distingués par l'Académie de Saintonge l'artiste Jean-François Favre, la comédienne Camille Geoffroy et la botaniste Anne Richard 

• Prix de la Ville de Saintes à Jean-François Favre, artiste peintre

Eglise de Jarnac-Champagne : œuvres de Jean-François Favre

Rapport d'Alain Michaud : « Déjà remarqué pour ses flamboyantes tentures polychromes qui décorent les murs de l'abbaye aux Dames, cet agrégé d'arts plastiques, artiste polyvalent, aux talents multiformes, mélange savamment dans ses recherches de nombreux domaines graphiques, huiles et dessins à l'encre, gravures sur bois, aquarelles, gouaches et matériaux divers comme l'herbe ou le parchemin. Il ouvre ainsi à la lisière de l'art décoratif et de l'abstraction, de nouvelles voies à l'art figuratif et ornemental, notamment à travers les thèmes et coloris des arts premiers qui l'ont profondément marqué lors de son séjour de 7 ans à Papeete. L'influence des arts premiers ainsi que sa religiosité l'ont poursuivi à Jarnac-Champagne dans les quatre tapisseries qu'il a composées, le plafond qu'il a peint et le chemin de croix de l'église.

Parallèlement, sa palette s'est orientée vers des œuvres plus épurées, telles les vues aux tons fondus et adoucis de l'océan, des carrelets et des paysages charentais. Il a également écrit ou illustré des ouvrages, dont une histoire de l'art chez Hachette.

On n'en finirait pas d'énumérer les distinctions que cet homme discret a reçues, dont la médaille d'or au Salon des artistes français en 1992. Il a été sélectionné pour représenter la France à l'exposition Justice et Paix à Strasbourg ; il a exposé entre autres à Cayenne, à Papeete, à Nivelles, au musée national de Pékin »...

Alain Michaud et Jean-François Favre

• Prix de la Ville de Royan à Camille Geoffroy pour "Les lectures Buissonnières"

Rapport Bernard Mounier : « Camille Geoffroy metteure en scène, actrice et danseuse, grandit à Royan. A Poitiers, deug de Droit et Science politique, puis licence et maitrise d’économie appliquée à la culture. Elle obtient le titre d’ingénieur maître en action culturelle. Etudes à Paris 1 sur le thème « projets culturels dans l’espace public » et sort en tête de sa promotion. A La Rochelle elle joue dans plusieurs compagnies de théâtre, suit des cours de danse. Obtient les bourses « Jeunes talents » Région Poitou-Charentes et « Défis jeunes » du Ministère de la Jeunesse et des Sports...

En 2013, elle devient directrice de la Compagnie professionnelle « La vie est ailleurs » implantée à Royan et monte « On ne badine pas avec l’amour » de Musset, « un théâtre joyeux, intense et sincère ». Dans les associations et les établissements scolaires de l’agglomération, elle produit des animations théâtrales et des spectacles parfois dignes de grandes scènes, comme cette adaptation de « La Peste », de Camus, jouée avec enthousiasme par les élèves du Lycée Cordouan. 

Depuis un an, après avoir participé au Sentier des Arts, elle propose, accompagnée par un comédien et pour être joué en tout lieu « Les lectures buissonnières ». Entre extraits de romans, dialogues de films, poésies, chansons, elle offre, comme elle le dit, «une traversée vibrante, vive et espiègle, au cœur des âmes saisonnières !». C’est à ce titre, mais également pour son parcours exemplaire, que l'Académie de Saintonge est heureuse de lui remettre le Prix de la Ville de Royan ».

• Prix de la Ville de Marennes à Anne Richard, botaniste, écrivain et créatrice de l’association Afleurdemarée

Rapport de Christine de Ponchalon : « Anne Richard est ingénieur en agriculture de formation et botaniste de passion. Née en Normandie, elle est venue s’installer, en famille, en Charente-Maritime il y a vingt cinq ans. D’abord à Rochefort puis à Fouras. Depuis ses jeunes années elle explore les milieux, à tord délaissés, du littoral, les dunes, les marais.

Sa préférence va sans aucun doute aux marais où poussent une infinité de plantes que l’homme a cueillies et utilisées depuis la nuit des temps : plantes comestibles venant oportunément améliorer une nourriture peu variée dans ces terres très pauvres. Les plus connues, les plus faciles à repérer sont une trentaine, mais elles sont beaucoup plus nombreuses. Aujourd’hui la soupe de pousses d’ortie, les asperges sauvages, la salade de plantin retrouvent, grâce à Anne Richard, le chemin de nos assiettes.

Elle a publié plusieurs ouvrages chez Geste Editions et Métive. Son dernier ouvrage, paru en 2020, s’intitulle « Recettes faciles de plantes sauvages »

L’association Afleurdemarée, créée à Fouras, propose des stages-découverte, sur le terrain, sur les ïles de Ré, d’Oléron et le continent bien sûr. Au retour, vous n’avez plus qu’à vous mettre aux fourneaux ».

mercredi 20 octobre 2021

Saintes : les mystères d'Halloween

Samedi 30 octobre, la Ville de Saintes réserve aux jeunes Saintais des surprises (un peu !) effrayantes pour Halloween, dont l'ancêtre était la fête celte et gauloise de Samain.

Les commerçants, qui souhaiteraient participer en proposant des bonbons dans leur magasin, peuvent se faire connaître à l'adresse suivante : servicecommunication@ville-saintes.fr

Plus d'information très prochainement !

Les Petites Allées (Rochefort), la patoisante Monette Foucaud, l'atelier de sculpture Campo, Pierre Miramand, Eric Dépré, Thierry Bouyer récompensés par l'Académie de Saintonge

 Remise des prix 2021 de l'Académie de Saintonge : 

• Prix Dangibeaud à l'Atelier Campo pour ses sculptures en terre cuite et objets d'art

Gracieuse sculpture
Formes d'origine en plâtre venant de l'atelier fondé par Georges Caronési à Paris en 1879

« L'Atelier Campo réalise l'édition, la restauration et l'adaptation de sculptures en terre cuite. Fondé par Georges Caronési à Paris en 1879, il est situé à La Rochelle. La collection de formes d'origine en plâtre, mémoires d'atelier, permet de réaliser des éditions de sculptures pour intérieur et extérieur.

L'Atelier Campo donne vie à l'argile en imprimant, modelant et sculptant la terre. Il fait ainsi revivre un savoir-faire oublié, l'estampage d'objets d'art, et un patrimoine artistique lié à l'art à la française. Il en résulte des œuvres emplies d'histoire et de présence qui se prêtent parfaitement à l'ornement des maisons ou des jardins. Une importante partie du catalogue de l'Atelier Campo se compose de pièces signées de grands sculpteurs des XVIIe et XVIIIe siècles, éditées par l'atelier dès sa création il y a plus d'un siècle. Quant à la restauration, c'est à la fois le respect du travail d'origine et le devoir d'avoir un œil neuf à chaque projet.

L'atelier qu'anime Pierre Campo propose également des stages de sculpture et de moulage où chacun peut réaliser une pièce, découvrir une technique précise ou baigner dans l'histoire de l'atelier.

Durant l’été, l’atelier a été invité par la municipalité de Saint-Palais sur Mer au vieux clocher. A travers cette exposition, les visiteurs sont partis à la découverte de cet édifice emblématique transformé en véritable cabinet de curiosités et découvert l’histoire de l’estampage à travers les siècles par le passionné et passionnant Pierre Campo. Le clocher de Saint-Palais-sur-Mer, aujourd’hui fermé au culte, est devenu un centre d’art où se rencontrent patrimoine architectural et art contemporain ».

Pierre Campo crée des modèles contemporains (© N. Bertin)
Copie en terre cuite du buste de Marie-Antoinette. L'original, en marbre, a été sculpté par Félix Lecomte pour le château de Versailles

• Prix de la Ville de Rochefort aux Éditions typographiques « Les Petites Allées »

Nathalie Rodriguez et Michel Bon

Rapport Alain Quella-Villéger : « Non loin de l’ancien atelier de reliure Mériot père et fils (Henri et Camille), la vitrine d’un imprimeur donne depuis 2008 sur la rue Audry-de-Puyravault, au n°19. L’imprimeur a pour raison sociale l’ancien nom de l’artère cachée à l’arrière, pavée et comme oubliée du temps : « les Petites Allées » (l’actuelle rue Amiral-Courbet).

Dans une bâtisse édifiée il y a plusieurs siècles et qu’occupa déjà une imprimerie dès le début du XIXe siècle, Nathalie Rodriguez et Michel Bon ont fondé la maison éditoriale artisanale de littérature et de typographie qui perpétue avec patience et compétence la tradition du travail bien fait et des gestes méticuleux : typographie à l’ancienne, la gravure, beau papier, mise en page soignée. Leur premier étage est le royaume des caractères mobiles en plomb et des vignettes en cuivre.

Patrimoine des outils (presses Heidelberg des années Soixante), patrimoine littéraire (Loti, Proust ou Rimbaud, mais aussi Lesson et d’autres voyageurs), auteurs contemporains aussi (comme Claude Margat, que l’Académie distingua), Nathalie Rodriguez et Michel Bon n’en sont pas moins soucieux d’innovation, ouverts à la photographie et même partenaires du salon du livre océanien de Rochefort, mais sans aucun doute, une partie de leur succès est dû à leurs si jolis « livres à poster ». Ils sont faits pour porter haut et loin la lévitation des mots.

En quelque sorte, « Les Petites Allées » pourraient aussi s’appeler « Les Pépites ailées » ! ...

Rapport présenté par Alain Quella-Villeger

• Prix de l'Agglomération Royan-Atlantique à Monette Foucaud pour ses ouvrages sur le patois

Monette Boucaud et Jacqueline Fortin

Rapport Jacqueline Fortin : « Raymonde Foucaud dite Monette Foucaud est connue sous plusieurs noms : La Mounette à Monmond, la Mounette de Segonzac et La Mounette des Charentes. Elle est plusieurs à la fois, et pourtant unique. La Mounette, la seule, est née à Saintes et passe son enfance au Bujholiers, près de Saint-Césaire. Durant ses années de jeunesse campagnarde, le patois est encore parlé. Elle en possède encore tous les sons dans son oreille.

A 27 ans, elle apprend le métier de plombier chauffagiste. Un départ dans la vie qui ne manque pas d’originalité, elle sera cadre dans une grande entreprise, sophrologue plus tard. Puis elle passe à l’écrit, la première fois, dans le Subiet en 1995. Elle y raconte la bujhée, le d’vanteau, la piquette, la cagouille, l’amour des femmes... dans la langue savoureuse d’une France rurale dont les racines vont disparaissant. Elle anime des groupes comme les Branle-mijhot et un club où elle enseigne le patois.

La Mounette a surtout écrit trois livres indispensables aujourd’hui pour apprendre ou retrouver le patois. Ces gros ouvrages denses, mais très attractifs, sont édités sous le vocable « Le délicieux patois de ma grand-mère » : « Le parler saintongeais » « Les rimes et synonymes » « Les jhavasseries et badineries ».

Elle a écrit : « Merci d’aimer et de pratiquer notre patois, il est de plus en plus nécessaire qu’il continue ». Rien de passéiste dans ce rappel à l’importance de nos racines. Et c’est pour cela que l’Académie lui décerne le prix de la Communauté d’agglomération de Royan où elle réside aujourd’hui ».

• Prix de l'île de Ré à Pierre Miramand, Eric Dépré, Thierry Bouyer pour leur ouvrage "Paléontologie de l'Aunis, sur les traces d'Alcide d'Orbigny"

Rapport Didier Néraudeau : « Pierre Miramand a été professeur de biologie et doyen de la faculté des sciences à l’Université de La Rochelle, puis, à la retraite, il est devenu Président de la Société des sciences naturelles de Charente-Maritime et à ce titre s’est occupé des publications aux Annales de la Société des Sciences Naturelles de Charente-Maritime. Bien qu’éloigné de la paléontologie dans le cadre de ses activités professionnelles, il est depuis sa jeunesse passionné de fossiles et a pu assouvir plus largement cette passion une fois à la retraite. Ses activités paléontologiques conjuguent des prospections en Aunis et en Saintonge, des publications de vulgarisation et de valorisation patrimoniale, avec des articles réguliers sur la paléontologie charentaise dans la revue grand public « Fossiles », de multiples conférences sur la paléontologie régionale ou sur Alcide d’Orbigny, et des participations à la réalisation de petits documentaires sur les fossiles charentais, avec Léon Damour.

Eric Dépré, est ingénieur GIP-GEVES, affecté au Conservatoire national des graines et semences à Surgères. Parallèlement à sa vie professionnelle, il voue depuis l’âge de 10 ans une passion multiforme pour les fossiles et la paléontologie. Tout d’abord collecteur à l’œil aiguisé, puis collectionneur scrupuleux collaborant avec de multiples chercheurs académiques pour valoriser ses découvertes dans des publications scientifiques internationales, il est devenu depuis 10 ans un médiateur au service du patrimoine paléontologique de l’Aunis et de la Saintonge, via de multiples conférences, des co-réalisations de documentaires, des reportages sur ses activités et son musée et des articles ou ouvrages grand public.

Thierry Bouyer, géomètre à la retraite, est passionné d’histoire et de géographie, particulièrement intéressé par l’évolution des cartes de l’Aunis et de la Saintonge. Depuis une quinzaine d’années, il a animé des dizaines de conférences sur la cartographie ancienne de l’Aunis. Grâce à ses exposés, on découvre ainsi l’Aunis à travers 2000 ans de cartographie. Son intérêt se porte plus particulièrement sur Claude Masse (1652-1737), ingénieur géographe français du XVIIe siècle qui a produit la première carte topographique du Poitou-Charentes ».

Rapport présenté par Didier Néraudeau

Académie de Saintonge : Prix de l'Ile d'Oléron aux frères Chagneau, prix de la Mer au professeur Chaumillon, prix Labruyère à l'écrivain Fabien Clauw

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge s'est déroulée dimanche dernier à Royan. Parmi ceux-ci : 

• Prix de l'île d'Oléron pour le LOCAL (Lien Oléronnais pour la Culture, l’Animation et les Loisirs) décerné aux frères Chagneau

Le LOCAL fêtera bientôt ses 40 ans !
Rapport Philippe Ravon : « Lorsqu’il a été question de ce nouveau prix de l’Ile d’Oléron, nous avons été plusieurs à évoquer le nom de Philippe et Gérard Chagneau. Leur parcours est emblématique de ce que l’Académie souhaite mettre en valeur : une histoire de rencontres, de passions intimement liées à un territoire et un travail de groupe au sein d’une association : Le LOCAL (Lien Oléronnais pour la Culture, l’Animation et les Loisirs).

Le siège l’association est le cinéma Eldorado à Saint-Pierre, devenu au fil du temps le lieu culturel de l’Ile d’Oléron.

- Le cinéphile Philippe Chagneau a participé il y a près de 40 ans à la renaissance associative du cinéma qui offre aujourd’hui trois salles classées « Art et essai » avec un public annuel de près de 100 000 spectateurs. Des rencontres avec les réalisateurs, des expositions y sont régulièrement organisées et depuis plus de 10 ans, le Cinéma l’Estran à Marennes fait l’objet d’une gestion commune.

- Passionné d’histoire, Gérard Chagneau, se consacre quant à lui aux Editions du LOCAL. Ces publications, avec notamment « Les cahiers d’Oléron », constituent une véritable mémoire de l’ile. Auteur d’une étude unique sur le fort Boyard qui en fait un des meilleurs spécialistes du lieu, il a aussi établi une bibliographie sur Oléron qui recense les ouvrages, mémoires, thèses et articles. L’ensemble de ces sources précieuses est à la disposition du public au sein des bureaux de l’association.

Le LOCAL fêtera bientôt ses 40 ans et les frères Chagneau souhaitaient que soient associés à ce prix de l’Ile d’Oléron salariés et bénévoles de l’association représentés par leur président Robert Veilleront ».

De gauche à droite, Bernard Mounier, Jean-François Girard,
Marie-Dominique Montel, Philippe Ravon

• Le Prix de la Mer décerné à Eric Chaumillon pour ses travaux sur la géologie du littoral

Le professeur Chaumillon aux côtés de Jean-François Girard

Rapport de Jean-François Girard : « La Saintonge a confié la plus grande partie de ses estuaires, de ses côtes et de ses îles à sa province sœur l’Aunis qui en assure l’observation et la surveillance grâce au Laboratoire Liens de l’Université de La Rochelle associé au CNRS, laboratoire dont les mots clefs sont "Littoral, Environnement et Sociétés" et qui réunit près de 170 chercheurs, doctorants et techniciens.

C’est dans ce laboratoire que le Professeur Eric Chaumillon, il y a bientôt 25 ans, a jeté son ancre pour y mener ses travaux. Bien que né à Poitiers, il est passionné par la mer et les voyages maritimes dès son plus jeune âge et commence la voile à 11 ans. Pourtant, son parcours est une suite d’étapes brillantes marquées par l’agrégation, un doctorat puis une habilitation à diriger les recherches qui le conduisent à être, déjà, Professeur de classe exceptionnelle, presque au dernier échelon.

Ses recherches ont porté sur la sédimentologie, la géomorphologie et la stratigraphie des environnements sédimentaires littoraux. La dynamique des littoraux et l’archivage sédimentaire des changements environnementaux (variations du niveau marin, changements climatiques, tempêtes, tsunamis, activités humaines) sont au centre de ses intérêts. Plus de 200 publications internationales témoignent de ses recherches.

Mais le Professeur Chaumillon est un enseignant-chercheur complet. D’une part en assumant de nombreuses responsabilités dans les structures de la recherche française et, d’autre part, en mettant son expertise au service de multiples cercles comme en témoignent le rapport remis au président Macron à l’occasion du G7 à Biarritz en 2019 ou encore sa participation au conseil scientifique du Parc naturel régional du Marais poitevin.

Enfin et peut-être surtout, le Professeur Chaumillon nous invite à partager son domaine de connaissances et le fruit de ses recherches. Et pour cela, tous les moyens sont bons : il écrit des livres, a donné près d’une cinquantaine de conférences grand public et plus récemment des shows scientifiques "Eh ... la mer monte !’" où l’humour le dispute à la science ».

Les recherches d'Eric Chaumillon portent sur la sédimentologie, la géomorphologie et la stratigraphie des environnements sédimentaires littoraux

• Prix Madeleine La Bruyère à Fabien Clauw pour ses romans historiques et maritimes

Rapport Marie-Dominique Montel : « Connaissez-vous Gilles Belmonte, officier de marine sous la Révolution, le Directoire, le Consulat et l'Empire? Grandi à bord des navires de la marine royale, il prend son premier commandement à Rochefort sur la frégate Liberté et nous entraîne dans plusieurs volumes d'aventures maritimes où les fervents lecteurs du formidable mais très anglais capitaine Hornblower lui trouveront enfin un adversaire français à la hauteur. Car le capitaine Belmonte est un personnage de romans né de l'imagination de Fabien Clauw, marin lui même, qui a couru plusieurs courses en solitaire et fait le tour des océans à la voile avant de poser l'ancre à La Rochelle.

C'est son expérience de la mer qui donne leur exceptionnelle saveur, leur densité, à ses récits. Les manœuvres du trois mâts, le travail des centaines de marins et de soldats, les exercices quotidiens pour être le plus rapide sur l'eau et au combat, les gabiers dans la mâture, les affrontements meurtriers avec la flotte anglaise, les tempêtes et les risques de la mer, tout est décrit avec la précision du connaisseur. Les navigateurs auront l'impression d'arpenter le pont de la frégate, de partager chaque moment de navigation et de lutte avec les éléments ; les marins d'eau douce qui ont aimé le film "Master and commander" seront emportés par le talent du narrateur et frémiront devant les dangers encourus par le vaillant capitaine et le mélange de compétence d'astuce et de charisme qui lui permettent de tirer son épingle du jeu.

Cinq titres sont parus aux éditions Paulsen "Pour les trois couleurs" "Le trésor des Américains", "Le pirate de l'Indien", "Capitaine de Bonaparte", tous désormais en collection de poche, et "Trafalgar la sanglante" publié cette année.

Si vous ne connaissez pas encore Gilles Belmonte, je vous envie : vous allez au devant d'une lecture palpitante ».

Fabien Clauw : C'est son expérience de la mer qui donne leur exceptionnelle saveur,
leur densité, à ses récits

L'Académie de Saintonge distingue Philippe Deblaise pour son livre « Moi, Nicolas Jenson, libraire à Venise en 1470 »

Parmi les prix remis dimanche dernier par l’Académie de Saintonge, Philippe Deblaise a été primé pour son dernier ouvrage  « Moi, Nicolas Jenson, libraire à Venise en 1470 » paru aux éditions Le Pythagore. L'ouvrage a reçu le prix de la Haute-Saintonge. Cet écrivain, spécialisé dans les chevaux, possède plusieurs cordes à son arc. A Saintes, il anime la librairie à colombages Philippica, spécialisée dans la vente d'ouvrages anciens traitant du monde équestre.

Rapport d'Alain Braastad présenté par Philippe Ravon : « Je ne vais pas vous présenter Philippe Deblaise, il est connu de tous dans la région en tant qu'expert en livres anciens. Dans le cas présent, il s'agit d'un beau livre, d'un bon format, sur un beau papier avec de beaux caractères, ce n'est pas un livre de poche ! C’est l’histoire de Nicolas Jenson, un des premiers imprimeurs français. Ce typographe voyageur finit par s’installer à Venise. L'existence de ces inventeurs un peu savants, un peu hommes d'affaires, un peu chenapans est passionnante. De vrais personnages de roman et aujourd'hui, ce roman existe. 

A peine plus jeune que Jeanne d'Arc, Nicolas Jenson est un jeune graveur talentueux de l’atelier royal de la monnaie de Tours, quand le roi Charles VII l'envoie à Mayence afin d'y percer le secret d'une technologie de pointe qui semble prometteuse inventée par un nommé Gutenberg. Il va s'initier au maniement des caractères mobiles qui permettent de composer et d'imprimer des livres

En 1470, on le retrouve à Venise, père de trois enfants et typographe de renom. Pendant 10 ans, il publie avec succès de nombreux ouvrages. Venise où débarquent à l’époque les riches prélats fuyant Constantinople avec leurs nombreux manuscrits grecs ou latins que l’Occident ne connaissait pas. Surtout, il perfectionne la découverte de Gutenberg en inventant un caractère plus lisible et qui consomme moins d'encre, ce qui permet des économies. Vous le connaissez, c'est le caractère roman, rebaptisé "Times new roman" par les Anglais et qui est toujours la star de nos ordinateurs aujourd’hui.

Il y précise les débuts de l’imprimerie, le maniement de la presse, la création des lettres, le ventre des a, des b, le point des i, puis la gravure de la matrice des lettres, les poinçons, les caractères mobiles dans leurs casses, le traitement des initiales, le vélin, le parchemin, le papier et les filigranes. Le choix des manuscrits à imprimer, d’abord les grands textes latins, puis des textes législatifs. Le saturnisme causé par le plomb et la façon de le soigner à l’époque, la peste. La texture de l’encre, les couleurs, le rubricateur, le brocheur, les relieurs et les enlumineurs. Enfin la vente du livre, la naissance du métier de libraire et les premières librairies. Tout y est parfaitement décrit, un monde nouveau vient de s’inventer.

Remise du prix de la Haute Saintonge à Philippe Deblaise dimanche dernier à Royan