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vendredi 29 octobre 2021

Montendre : Les mésaventures d’Huguette, une octogénaire à qui on a volé son sac jaune…

Huguette, 83 ans, mène une vie tranquille dans la cité des pins. Elle habite un coquet pavillon entouré par un jardin. Comme tous les mardis, elle a mis son sac jaune qui contient du papier et des plastiques sur le trottoir, lequel sera récupéré par les services de ramassage. Un geste qu’elle accomplit machinalement depuis des années et qui ne lui pose aucun problème. Dans le quartier, tous ses voisins font de même...


Quelle n’est pas sa surprise quand elle reçoit, quelque temps après, une lettre recommandée envoyée par la commune de Val-de-Livenne. « De quoi peut-il s’agir ? » se demande-t-elle. La teneur des propos la laisse sans voix : en effet, on a retrouvé son sac jaune déchiqueté et « irrégulièrement abandonné en bordure de la voie communale au 65 lieudit chez Naissant à Marcillac » dont le continu a été vérifié par l’agent de surveillance de la voie publique, dûment habilité. Il a alors établi les faits. Huguette a été identifiée par une adresse où son nom apparaissait. « Tout dépôt sauvage d’ordures sur un terrain privé ou public est strictement interdit et est puni suivant l’article L 543-3 du code de l’environnement d’une amende au plus égale à 15000 euros » est la sanction qu’elle encourt. 
Il lui est possible d’apporter des explications dans un délai de 10 jours. Elle ne manque pas de s’exécuter : « pourquoi aurais-je jeté ce sac dans les bois ? Je suis incapable de faire ça » souligne-t-elle.

Après examen de son dossier, force est de constater qu’elle a été victime de mauvais plaisantins qui ont pris son sac et l’ont déposé dans la forêt, à quelques encablures. Le maire de Val-de-Livenne a reconnu sa bonne foi : « nous l’avons entendue. C’est une situation particulière où elle n'est pas responsable de cet acte ». Il admet que c’est la première fois qu’un tel cas de figure se présente : « dans les autres circonstances, les responsables sont le plus souvent surpris sur les lieux par l’agent ou des témoins et peuvent difficilement nier les faits ». Huguette a donc retrouvé l’apaisement, cette affaire l’ayant beaucoup préoccupée.

Le ras-le bol de Philippe Labrieux face aux dépôts sauvages dans les bois de Val-de-Livenne

Que le maire de Val-de-Livenne soit devenu pointilleux en matière d’environnement a une explication : la commune, qui réunit Saint-Caprais et Marcillac, possède un tiers de sa superficie en bois et depuis des lustres, les gens viennent y déposer des ordures. « On nous parle sans cesse de respecter la planète et en même temps, on a l’impression que les choses n’avancent que lentement. C’est pourquoi notre conseil a pris des dispositions. Depuis un an, nous avons un agent assermenté qui est chargé de surveiller la voirie et la forêt. Tous les jours quasiment, on constate des dépôts sauvages, ce qui est inadmissible, d'autant qu'il y a des déchetteries à Saint-Aubin et à Montendre. Nous avons élaboré une grille selon la dangerosité des produits déposés qui détermine le montant de la verbalisation »

Tous les deux ou trois mois, la commune ramasse l’équivalent de deux bennes de déchets afin que les bois restent propres.  « La nature est belle, il faut la protéger et on est parfois surpris par ceux qui font des dépôts sauvages ! Nous avons installé des caméras en des endroits précis, elles sont autorisées par la préfecture pour une durée de trois ans. On ne sanctionne pas de gaieté de cœur, mais quand on voit des personnes jeter des matelas et autres matières polluantes au milieu des arbres, on ne peut pas rester les bras croisés » explique Philippe Labrieux. A l’avenir, sa commune et celle de Saint-Ciers sur Gironde pourraient mutualiser leurs moyens.

Et Philippe Labrieux de conclure : « Ma façon à moi de faire de l’écologie, c’est d’aimer la nature et de rappeler aux citoyens qu’ils ont des devoirs envers elle ».

Exemple de dépôt sauvage dans les bois constaté par la mairie de Val-de-Livenne
 (© Val-de-Livenne)

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