Georges Jousserand et Anita Mishra sont les candidats écologistes aux élections départementales sur le canton de Saintes. Georges Jousserand répond à nos questions :
• En 2020, vous étiez candidat aux Municipales de Saintes sur la liste de Renée Lauribe Benchimol. Aujourd'hui, vous conduisez la liste écologiste aux Départementales de juin prochain avec Anita Mishra. Quelles sont vos motivations ?
Georges Jousserand : EELV a ouvert sa liste à des candidats de la société civile. Souhaitant m’engager aux élections départementales de juin prochain, je conduis la liste « Charente-Maritime, cap vers un avenir écologique et solidaire » aux côtés d’Anita Mishra, de Laurent Akriche et Frédérique Templéreau qui sont nos remplaçants.
Retraité, j’étais auparavant directeur d’établissements publics de formation agricole. Social et environnement sont mes deux priorités pour ce mandat. En ce début de XXIème siècle, nous sommes confrontés à de nombreuses problématiques dont le climat. Saintes a connu une inondation majeure qui nous a rappelé notre vulnérabilité face aux évènements climatiques. Cette catastrophe, qui a entraîné une mobilisation exceptionnelle des services publics et une grande solidarité citoyenne, doit nous conduire à améliorer la résilience de notre territoire.
• Quels grands axes défendez-vous ?
Choisir notre collectif, c’est valider quatre principes de l’action politique : solidarité en direction des plus fragiles, parité femme-homme, réduction des émissions de gaz à effet de serre, préservation de la biodiversité et des milieux naturels. C’est aussi faire le choix d’une équipe nouvelle, sans autre mandat électif. Demain, si je suis élu à l’assemblée départementale, j’y serai bien présent ! En effet, nous sommes opposés au cumul des mandats.
En ce qui concerne le social qui constitue une part importante du budget départemental, je regrette que le discours qui l’entoure soit bien souvent associé à une charge. Pour moi, c’est au contraire une force pour le Département que d’accompagner ceux d’entre nous qui ont besoin d’aide, qui vieillissent, qui sont en situation de handicap. Le nombre de personnes concernées ira croissant, c’est pourquoi c’est une mission importante de la collectivité. Ensemble, créons un département garant des solidarités, moteur de la transformation écologique, protecteur des personnes et des patrimoines, et initiateur de coopérations innovantes. Le Département est désormais le chef de file en matière d’aide sociale, d’autonomie des personnes et de solidarité des territoires. Dans un contexte de crise sanitaire et économique, il a un rôle prépondérant.
• Qu'en est-il de l'activité touristique sur le canton ?
Nous soutiendrons une offre touristique durable et éco-responsable, dans le respect des espaces naturels. Il n’est pas question de présenter des projets d’aménagement qui seraient appelés à bouleverser les équilibres. Il est important de faire partager ces trésors naturels en tenant compte de ce qu’ils ont de précieux, précisément.
Je pense qu’au canton de Saintes, il faut associer l'ensemble de la Charente-Maritime. C'est à dire avoir une vision globale pour le Département et y consacrer ses efforts. Siéger en de multiples instances - mairie, CDA, etc - peut conduire à se disperser.
• Pensez-vous que la région de Saintes manque de grands projets ?
Je vis en Charente-Maritime depuis une trentaine d’années. J’y ai rencontré des hommes qui avaient une vision pour le territoire à La Rochelle, à Jonzac ou à Chaniers par exemple. Avoir des visions pour le territoire, c’est s’investir pleinement dans sa mission et y mener des actions en profondeur.
• Quel regard portez-vous sur la politique conduite par le Département ?
On a limité les dépenses de fonctionnement, augmenté les dépenses d'investissement, réduit l'endettement grâce notamment à une augmentation importante des recettes induites par les droits de mutation à titre onéreux. Mais alors que nous sommes dans une période de grande accélération, les grands projets du Département ne doivent pas être uniquement des projets à court terme. Un renouvellement permettrait de lancer de nouvelles initiatives.
Les candidats :
• Georges Jousserand / Candidat de la société civile. 70 ans, marié, père de 3 enfants. Saintais depuis 28 ans. « Retraité, j’étais directeur d'Établissements Publics de Formation agricole. Social et environnement sont mes deux priorités pour ce mandat unique ». Il est membre du bureau du comité des jardins familiaux des Boiffiers et administrateur du centre social Boiffiers Bellevue.
• Anita Mishra : 44 ans, artiste peintre et community manager. « Je suis engagée dans une écologie réaliste qui fait le lien entre consommateur, industriel et développement durable. La communication est essentielle pour accompagner les changements ».
• Laurent Akriche, remplaçant / 57 ans, commerçant (alimentation bio). Militant EELV. Membre de diverses associations locales. « J’ai toujours milité en faveur de l'égalité sociale et de la protection de notre bien commun : la Terre ».
• Frédérique Templereau, remplaçante : 52 ans, enseignante en aménagement du paysage Agro campus. Militante EELV. « L’action du département doit permettre à chacun de vivre dignement, répondre aux grands enjeux environnementaux et contribuer à la sensibilisation vis à vis de ces enjeux ».
Parmi les projets que soutient la liste "Cap vers un avenir écologique et solidaire"
Mettre en place un « Revenu de Solidarité Jeunes » dès 18 ans via un contrat d’accompagnement intégrant des conditions d’engagement et de suivi ; favoriser le maintien à domicile des personnes âgées ; promouvoir les solutions d’habitat partagé et/ou inter-générationnel ; revaloriser le statut du personnel accompagnant les personnes en situation de handicap et les personnes âgées dépendantes ; accompagner la création de centres départementaux de santé salariant des professionnels dans les déserts médicaux ; soutenir la création de centres d’accueil de jour pour les malades d’Alzheimer, de Parkinson ou de troubles cognitifs et accompagner les aidants ; soutenir les collectifs, activer un soutien administratif et financier de l’emploi dans les clubs sportifs amateurs ; développer un tourisme durable et éco-responsable à l’année pour tous les publics ; restaurer le cycle de l’eau en protégeant les zones humides et en réhabilitant les fonctionnalités hydrologiques des marais et des fonds de vallée ; accompagner l'agriculture lors de cette phase de transition ; soutenir les projets de petites unités de méthanisation ; faciliter l’installation de producteurs bio en particulier autour des zones de captage d’eau afin de protéger la santé des consommateurs.
Merci pour votre courage, votre pédagogie et votre détermination. Le changement vers le bon sens est possible !
RépondreSupprimer