Clérac/Clément Boin : Connaissez-vous le roi du horse-ball en Haute-Saintonge ?

Vendredi soir au Centre des Congrès de Jonzac, Clément Boin a reçu le trophée de CDC de la Haute Saintonge pour les bons résultats qu'ils a obtenus en horse-ball. Un sport équestre à découvrir...

Clément Boin et sa jument Queen (photo CDCHS)

Clément Boin, 21 ans, habite Clérac, à deux pas de l’usine Imerys où il travaille comme conducteur de four rotatif. Il a commencé le horse-ball aux Écuries de Saint-Selve en Gironde à l’âge de 8 ans. Chaque semaine, il se rend au centre équestre de Saint-Magne-de-Castillon (33) avec sa jument baptisée “Queen” pour pratiquer son sport favori, le horse-ball.
En juin dernier, avec son équipe de Saint-Magne, Clément a décroché une brillante médaille de bronze lors des finales du championnat de France à Marnes-la-Coquette (92). On peut donc dire que Clément est le roi du horse-ball en Haute-Saintonge !

Vous ne connaissez pas le horse-ball ? C’est un sport collectif équestre adapté du jeu du pato argentin qui oppose deux équipes de quatre joueurs. Il se joue avec un ballon muni de six anses de cuir, l’objectif étant d’aller marquer des buts dans le camp ad- verse en le lançant dans un cercle en hau- teur. Les matchs se déroulent en deux mi-temps de dix minutes, avec un jeu de passes, d’attaque et de défense sur un terrain souple, sablé de préférence. Il faut attendre la  fin des années 1970 pour voir la Fédération française d’équitation relancer ce “jeu équestre” adapté par les frères Depons, installés à Castillon-la-Bataille en Gironde.

« Le horse-ball est un mélange de rugby et de basket. Plus les chevaux sont dressés, plus on s’amuse »  souligne Clément. En observant les oies qui batifolent dans leur enclos, le jeune homme se plaît à rappeler qu’à l’origine, le pato argentin se jouait avec un canard mort enveloppé dans un sac en cuir muni de anses.
On peut commencer le horse-ball tout petit (4-5 ans) sur un poney. Clément précise néanmoins que la passion du cheval ne va pas sans rigueur.
Les qualités d’un bon horse-balleur ? L’agilité, la souplesse et l’équilibre, particulièrement quand le cavalier doit se pencher pour ramasser le ballon au sol. « Mais ce qui fait la différence, c’est le dressage du cheval et le toucher de balle » assure Clément.

Huit équipes évoluent dans le championnat de France élite. Berceau du horse-ball, Bordeaux Blanzac demeure le club le plus titré. En juin prochain, le Haras de Jardy à Marnes-la-Coquette accueillera à nouveau les  finales des championnats de France de horse-ball. L’équipe de Saint-Magne tentera de faire encore mieux que l’an dernier.
Les passionnés de horse-ball se retrouveront  en août à Saint-Lô (Manche) pour les championnats du monde. Le rêve de Clément serait d’intégrer un jour l’équipe de France de horse-ball...