Jean-Marc Bouffard et une délégation d'élus ont remis l'avis d'explusion mardi dernier |
Le complexe sportif envahi par des dizaines de caravanes (© E.B) |
Impuissant, le maire avoue que la saison estivale, qui bat son plein, risque de pâtir sévèrement de cet épisode inattendu dans la cité balnéaire. « C'est la première fois qu'ils s'installent sur le stade. Ce ne sont pas des Evangélistes, c'est un autre monde avec beaucoup d'argent. Nous n'avons rien contre les gens du voyage, mais nous souhaitons qu'ils respectent l'arrêté. Quand j'ai dit au responsable qu'un terrain de la Cara était à sa disposition à Grézac, il a rétorqué que c'était trop loin de la plage. Que répondre ? »...
Revenons sur les faits :
Dimanche 5 août, vers 15 heures, une cinquantaine de caravanes de gens du voyage, majoritairement à double essieux, ont envahi le complexe sportif Colette Besson à Saint-Georges de Didonne.
Sans avoir été annoncé, ce groupe de plusieurs centaines de personnes a forcé l’entrée du stade et s’y est installé en disant qu’il resterait là une quinzaine de jours. Ce site ne fait bien évidemment pas partie des terrains mis à la disposition des gens du voyage par la Communauté d’Agglomération Royan Atlantique, compétente en la matière. Le risque incendie y est particulièrement important surtout dans la période caniculaire actuelle, avec la présence de nombreux véhicules et barbecues.
« Les infrastructures du site ont vocation à accueillir les clubs et associations dans différentes disciplines sportives, lesquelles sont devenues impraticables. Le complexe Collette Besson constitue un lieu d’accueil et de mise en sécurité des personnes sinistrées dans le cadre du Plan Communal de Sauvegarde, dispositif crucial en période de très forte chaleur, de très forte sècheresse et de très forte fréquentation touristique. Le terrain de football est le lieu d’atterrissage de l’hélicoptère de la Protection civile fréquemment sollicité en cette période de l’année. Chaque jour, y compris le samedi, la ville accueille quatre-vingt enfants de 4 à 12 ans au sein du centre de loisirs, structure majeure implantée sur le site envahi. Il nous est désormais impossible d’assurer l’accueil de ces enfants dans des conditions normales de sécurité » explique le premier magistrat. Malgré la demande formelle d’évacuer cet espace communal exprimée par la municipalité, cette dernière n’a obtenu aucun résultat.
Chaque caravane a pris ses aises ! (© E.B) |
Face à une telle situation, le maire considère qu’il a perdu le contrôle des lieux et qu’il ne peut plus en assurer la sécurité. En conséquence, il demande à la population de ne plus y pénétrer tant que les services de l’Etat n’auront pas fait évacuer les personnes et les véhicules qui s’y trouvent. « Je reste ferme et n'ai rien voulu négocier avec eux » remarque le premier magistrat qui s'interroge sur leur attitude "d'envahisseurs" où tout leur semble dû. Il espère, comme bon nombre d'habitants, retrouver la sérénité prochainement...
Les discussions se sont soldées par un échec |
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