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mercredi 28 février 2018

Charente et Charente-Maritime : transports scolaires maintenus demain avec du retard possible localement

• Communiqué de la Région Nouvelle-Aquitaine :

Le département de la Charente a été placé en vigilance orange neige - verglas par Météo France du mercredi 28 février à 19 h jusqu'au jeudi 1er mars à 6 h. Les précipitations sont attendues principalement entre 19 h et 1 h du matin et concerneront plus particulièrement les secteurs du Ruffécois et de la Charente limousine.
 Cependant, au regard des températures positives annoncées dans la deuxième partie de la nuit, les transports scolaires seront maintenus demain matin sur l'ensemble de la Charente. Des retards seront néanmoins possibles localement sur les secteurs de Ruffec et Charente limousine.


Quant à la Charente-Maritime, malgré la vigilance orange, la situation météorologique sur le département reste pour l'instant stable. Quelques rares flocons sont apparus en milieu d'après-midi, mais rien ne subsiste actuellement. Les prévisions annoncent des précipitations pour la soirée, d'où un risque de chaussées verglacées pour demain matin. Cependant, les températures sont annoncées à la hausse. Il a donc été décidé que les services de cars rouleront sous réserve des circonstances locales.

Saint Germain de Lusignan : la journée des bénévoles

Samedi 10 mars, rencontre organisée par l'association Arts et spectacles et la Barbouille suivie d'un cabaret


Jonzac : Code de la route géant réservé aux seniors de la Haute Saintonge

Jeudi 12 avril à la salle des fêtes de Jonzac, les seniors habitant la région sont invités à une réunion d'information sur la sécurité et la prévention routière, avec le concours de la Gendarmerie nationale, la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer), service de la prévention routière, et l'auto-école Epiard de Jonzac.

Cette réunion « code de la route géant spécial Senior » aura lieu à 15 heures. Elle sera présidée par Elise Dabouis, sous-préfet de Jonzac, en présence de Christophe Cabri, premier adjoint à la mairie de Jonzac. Cette rencontre se terminera par une tombola où de nombreux lots seront offerts par les organisateurs. Venez nombreux à cette manifestation. Entrée libre.

• Contact Guy Magnaval président de Jonzac Accueil 06 16 25 18 67


La Charente-Maritime vous préfère Nature !

Le Département vient d'organiser la 7ème édition du concours photo des pôles nature. Ouvert à tous et décliné en cinq catégories, il a pour but de photographier la faune et la flore, en noir et blanc ou en couleur, au cœur de l'un des 14 pôles nature de la Charente-Maritime. La remise des prix s'est déroulée au parc de l'estuaire à Saint-Georges de Didonne. Une exposition itinérante dévoile les clichés des lauréats.

Remise des prix au parc de l'Estuaire

■ À PROPOS DU RÉSEAU DES PÔLES-NATURE


Le Département de la Charente-Maritime préserve son patrimoine naturel et sensibilise le grand public grâce à un réseau de 14 Pôles-Nature créé en 1995. Empreints d’une importante diversité paysagère, écologique et faunistique, ces sites offrent un équilibre intelligent entre préservation et ouverture au public.
Partager et valoriser le patrimoine naturel de la Charente-Maritime
Les Pôles-Nature invitent les visiteurs toute l'année à découvrir et redécouvrir ces espaces de culture, d'échanges et d'émotions. 14 sites pour comprendre (musées, expositions, initiations), pour explorer (sorties guidées, rencontres, observation) ou pour s'évader (randonnées, balades sur sentiers balisés, sortie en mer). Les animations sont encadrées par des professionnels passionnés qui livrent leur métier, leur savoir-faire, leurs anecdotes et leurs secrets aux visiteurs. Une attention particulière est apportée à la pédagogie et à la muséographie des lieux afin d'accompagner et d'éclairer le promeneur, l’intéresser et l'inviter à découvrir et comprendre la précieuse relation qui existe entre la Nature et l'Homme !

Chaque année depuis 2011, les photographes amateurs sont invités à saisir la faune et la flore du Pôle-Nature de leur choix pour participer à ce concours qui se divise en 5 catégories. Présidé par Dominique Rabelle, vice-présidente du Département et Michel Parent, vice-président du Département, le jury accorde dans sa délibération une grande importance à l'originalité du sujet, à la spontanéité des images, et porte une attention toute particulière aux espèces sauvages locales.
Les photos des catégories "jeunes" sont jugées selon les mêmes critères par un jury spécial sélectionné par le Conseil Départemental des Jeunes.
Les lauréats reçoivent leur prix à l’occasion du vernissage de l’exposition qui présente les trois premiers clichés retenus dans chaque catégorie.

• Créé en 2011, ce concours a évolué au fil des éditions, aujourd'hui le nombre de photographes participants s'établit entre 70 et 80 (78 en 2016) et le nombre de photos est d'environ 300 (330 en 2017). Pour l’édition 2018 ... Objectif 100 photographes et 500 photos !
Des idées sont à l’étude afin d’augmenter le nombre de participants et de clichés. Une réflexion est notamment menée sur l'intégration au concours des Espaces Naturels Sensibles de la Charente-Maritime en plus des Pôles-Nature avec, par exemple, un thème chaque année lié aux grands types de milieux.

L’EXPOSITION ITINÉRANTE


Les photos primées font l’objet d’une exposition itinérante dévoilée à l’occasion de son vernissage au Pôle-Nature du Parc de l’Estuaire à Saint-Georges-de-Didonne, lundi 26 février dernier. Elle y sera visible jusqu'au dimanche 11 mars inclus dans la salle "Effet Mer" en accès libre.
 Les structures qui souhaitent l’accueillir peuvent en faire la demande par mail en écrivant à audrey.tapiero@charente-maritime.fr

GDP Montendre, Tensyl de Périgny et JVgroup de Saintes au JEC World 2018

JEC World 2018 : quand les matériaux composites deviennent un enjeu stratégique pour la ré-industrialisation de la Nouvelle-Aquitaine


Bernard Uthurry, vice-président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine délégué au développement économique, sera présent le jour de l'ouverture du salon JEC World 2018, salon des mondial matériaux composites, mardi 6 mars au Parc des expositions de Paris Nord-Villepinte.

Lors de cet événement, qui fédère chaque année l'industrie mondiale des composites, la Région Nouvelle-Aquitaine accompagne 14 entreprises issues de son territoire, au sein d'un stand de 164 m², situé Hall 6 - stand M 58 :

    CANOE (Pessac - Pau - Lacq - 33/64),
    CMP Composites (Le Porge - 33),
    Compositadour (Bayonne - 64),
    GDP (Montendre - 17),
    JVgroup (Artigues - Saintes - Eysines - Merignac - 33/17),
    Microset (Beychac-et-Cailleau - 33),
    OliKrom (Pessac - 33),
    Pika (Bayonne - 64),
    PolymerExpert (Pessac - 33),
    Rescoll (Pessac - 33),
    Rousseau SAS (Fenioux - 79),
    Starplast (Limoges - 87),
    Startocompo (Grayan-et-l'Hôpital - 33),
    Tensyl (Périgny - 17).

Au programme de la visite de Bernard Uthurry, rencontre des co-exposants du stand collectif régional ; visite du salon avec étapes sur les stands d'entreprises néo-aquitaines ou partenaires ayant des stands individuels (Epsilon (Gaillac - 33), Gascogne Flexibles (Dax - 40), Limoges Usinage Mécanique (Boisseuil - 87) et Polyprocess (Saint-Jean-d'Illac - 33).

Il s'agit pour la Région de présenter une vitrine technologique des savoir-faire et innovations du territoire néo-aquitain. La mobilisation des entreprises a été faite par l'Agence de développement et de l'innovation (ADI) Nouvelle-Aquitaine, en partenariat avec Aquitaine Chimie durable. Afin d'assurer la ré-industrialisation du territoire régional, l'utilisation et l'intégration de matériaux innovants est en effet un enjeu majeur pour la compétitivité des secteurs utilisateurs.

Saint-Maigrin : circulation interdite sur la Départementale 152e1

Mise en place d'une déviation

L'étang de Saint-Maigrin
Début février, le Conseil Départemental de la Charente-Maritime a été informé que l'ouvrage de vidange de l'étang du Château de Saint-Maigrin présentait des fuites d'eau importantes. Cet ouvrage de vidange se situe dans la digue de retenue de l'étang sur laquelle passe la Route départementale N°152e1.

Suite aux premières constatations, il a été décidé d'interdire la circulation sur la RD N°152e1. En effet, un effondrement localisé de la chaussée n'est pas à exclure. La digue appartient au groupement foncier agricole du Château de Saint-Maigrin qui devra déterminer quels sont les travaux à effectuer pour régler cette situation.

Dans l'attente, et afin de ne faire courir aucun risque aux usagers de la RD N°152e1, la route est barrée et une déviation a été mise en place par les services de la Direction des Infrastructures du Département.

Alerte météo vigilance orange pour neige et verglas en Charente-Maritime

Météo-France annonce une alerte météorologique de niveau orange pour un phénomène de neige verglas aujourd'hui mercredi 28 févriersur l'ensemble du département de la Charente-Maritime


Des précipitations neigeuses vont gagner le département en début d’après-midi, atteignant localement 1 à 3 cm puis des pluies verglaçantes affecteront le département jusqu’à jeudi matin. Les conditions de circulation peuvent devenir rapidement très difficiles sur l’ensemble du réseau en raison de ce phénomène glissant.
Le préfet de la Charente-Maritime appelle tous les usagers de la route à la plus grande vigilance, à anticiper leurs déplacements et à adapter leur conduite aux conditions climatiques. Soyez vigilants.

• Conseils de comportement :

* Soyez prudents et vigilants si vous devez absolument vous déplacer.
* Privilégiez les transports en commun.
* Renseignez-vous sur les conditions de circulation sur le site de Bison Futé.
* Préparez votre déplacement et votre itinéraire.
 * Respectez les restrictions de circulation et déviations mises en place.
* Facilitez le passage des engins de dégagement des routes et autoroutes, en particulier en stationnant votre véhicule en dehors des voies de circulation.
 * Protégez-vous des chutes et protégez les autres en dégageant la neige et en salant les trottoirs devant votre domicile, tout en évitant d'obstruer les regards d'écoulement des eaux.
* Ne touchez en aucun cas à des fils électriques tombés au sol. * Installez impérativement les groupes électrogènes à l'extérieur des bâtiments.
* N'utilisez pas pour vous chauffer :
- des appareils non destinés à cet usage : cuisinière, brasero ; etc.
- les chauffages d'appoint à combustion en continu. Ces appareils ne doivent fonctionner que par intermittence.
• Plus d'informations sur le site de Météo France : http://vigilance.meteofrance.com/

Parc des labyrinthes de Montendre : 84592 euros HT d’avenants supplémentaires au grand projet qui ouvrira ses portes en mai prochain

Bonne nouvelle pour ceux qui attendent l’ouverture du parc des Labyrinthes, baptisé Mysterra, près du lac Baron Desqueyroux de Montendre. Il ouvrira ses portes au public le 5 mai prochain

L'accueil de Mysterra (© Nicole Bertin)
Sur Facebook « Mysterra ludique au monde », on peut suivre l’avancement des travaux : A Mysterra®, on travaille dur pour l'ouverture le 5 mai. Les plantations qui dessineront les parcours labyrinthiques du parc sont terminées. C'est maintenant à la nature de les faire pousser.
Les outils numériques qui permettront de jouer sont en cours de finalisation et seront testés en situation réelle dans quelques semaines.
Quant à la Maison du parc, porte d'entrée de Mysterra®, qui accueillera la billetterie, la boutique et le coin restauration, elle en est aux finitions. Le mobilier sera bientôt monté et l'ascenseur est installé. Dans peu de temps, la phase de test va pouvoir commencer !

Les passerelles qui conduiront vers les labyrinthes

Mysterra® réinvente les labyrinthes en se servant, sans le dénaturer, de son écrin naturel, la forêt. À travers six lieux différents, vous pourrez vous laisser aller, jouer ou déambuler, accepter de vous perdre pour mieux vous retrouver, seul ou en groupe.
Mysterra® est un ensemble de dédales ouverts. A la géométrie parfaite des labyrinthes traditionnels dessinés dans des buissons ou des champs de maïs parfaitement taillés, Mysterra® a préféré les courbes moins disciplinées et le respect de la nature. Aux parcours labyrinthiques clos, monotones et parfois angoissants, ont été préférés la sinuosité et l'ouverture. Dans les espaces aménagés et proposés par Mysterra®, vous utiliserez, comme vous l'entendez, vos cinq sens pour jouer, découvrir, enquêter, déambuler en famille, entre amis ou en solitaire. Vous mobiliserez également votre imagination et votre intelligence, votre goût de la compétition ou de la contemplation. Alors, un peu de patience, l'ouverture approche !

  
• MiniMysterra®, le labyrinthe des tout-petits : Il n’y a pas de raison que seuls les plus grands et leurs parents puissent jouer à se perdre et se retrouver dans des labyrinthes. C’est pourquoi un MiniMysterra®, labyrinthe pour les tout-petits, a été conçu. Une halte tendre de rire et d’apprentissage de l’orientation avant d’entrer dans Mysterra® ou après en être sorti. L'accès à MiniMysterra® est libre et gratuit. Ce labyrinthe pour les tout-petits est réalisé. Il ne reste plus qu'à attendre que la végétation pousse !

• Ce qui se passe avant que Bob Verschueren réalise ses œuvres...


Au sein du parc de loisirs Mysterra®, il y aura un espace appelé Mysterr'art® consacré à des œuvres d'art contemporain en pleine nature. Le premier à y exposer ses œuvres durant deux années sera Bob Verschueren, artiste belge se réclamant de l'art nature internationalement reconnu.
Bob Verschueren travaille à partir de matériaux naturels, du bois pour les oeuvres programmées pour Mysterra®. La collecte du bois nécessaire a été assurée par des bénévoles de Solidarités Jeunesses internationales, par les services municipaux de Montendre et par l'entreprise Berger basée à Souméras en Charente-Maritime.
Un beau travail collectif qui permet à Bob Verschueren de donner libre cours à son talent créatif. Autrement dit, le mystère de la création est précédé d'une préparation aussi concrète qu'indispensable !

Se perdre dans les labyrinthes...
En pleine nature, au cœur de la pinède
Des animations, mais un coût aussi…

A Montendre, les travaux de Mysterra (parc des labyrinthes) étaient estimés à 5 millions d’euros. Dans un premier temps, différents avenants d’un total de 231.682 euros HT ont été votés, soit une augmentation de la facture paysagère de presque 50%. En juillet 2017, le projet s’est emballé avec une rallonge de 200.000 euros (dont 40.000 pour les animations proposées au public via des logiciels). Six parcours seront proposés où les visiteurs feront appel aux nouvelles technologies (tablettes, smartphones) pour résoudre des énigmes. De nouveaux avenants, d’un montant de 84.000 euros HT, ont été votés récemment par la Communauté de Communes de Haute-Saintonge.

- Avenant gros œuvre entreprise EGBC 17 : 8046,80 HT sur un marché initial de 249.884,77 euros HT (excavations et gros béton complémentaires pour aller chercher le bon sol après découverte de poches argileuses sur certains massifs)

- Avenant gros œuvre entreprise EGBC 17 : 27.020,20 euros sur un marché initial de 249.884,77 euros HT (fourniture ossature métallique)

- Avenant entreprise Charlassier  : 31.362,03 euros HT sur un marché initial de 122.357,83 euros HT (études bardage, épaississement des lambourdes, modification du mur ossature bois)

- Avenant entreprise Gouraud, avenant de 805 euros HT sur un marché initial de 89.917,04 euros HT (réalisation de quatre encombrements en bois pour la pose de LED défilantes dans la boutique de maison du parc)

- Avenant avec l’entreprise MPI aménagements scénographiques et mobiles, 1853 euros HT sur un marché initial de 318.912,80 euros.

- Avenant société Opixido, marché initial de 196.650 euros HT, avenant de 4500 euros HT (intégration du labyorientation à l’expérience de jeu virtuel).

- Avenant avec l’entreprise Domovisual de 5590 euros HT sur un montant initial de 61.530 euro HT (sonoration salle animation, haut-parleurs encastrés)

- Avenant entreprise Gouraud de 1350 euros HT sur un montant de 89.917,04 euros HT (évacuation plaques de plâtre à la suite du déplacement d’une porte à la demande du bureau de contrôle).

- Avenant DL Thermique de 234,10 euro HT sur un montant de 275.307,31 euros HT (modification des vasques et des lave-mains des abris).

- Avenant DL Atlantique de 3831,48 euro HT sur un mottant de 192.260 euros HT (modification portail de la mantille de la passerelle A du solivage de la coursuive).

Pour expliquer ces augmentations, le président de la CDCHS, Claude Belot, déclare que « nous sommes de le domaine de l’innovation et que le projet est original ». 

Une architecture originale en effet !
Photos © Nicole Bertin

Pas de poubelle nucléaire ! Stockons les déchets sur les lieux de production

Communiqué d'Europe Ecologie les Verts

A Bure, le projet CIGEO prévoit d’enfouir en grande profondeur 80.000 m3 de déchets hautement radioactifs pour un coût de 34,5 milliards d’euros. Pourtant, les problèmes techniques sont connus : risques d’incendie souterrain et de rejets de radioactivité dans le sol, impossibilité de récupérer les fûts…
Europe Écologie Les Verts Poitou-Charentes soutient les opposants à ce projet, face au Gouvernement qui ne conteste aucunement le caractère illégal des travaux entrepris à ce jour par son Agence Nationale (ANDRA). Plutôt que de concentrer les déchets radioactifs sur quelques rares lieux, EELV propose de laisser ces déchets sur leur site de production, en recommandant un stockage en subsurface, c’est-à-dire à 50 mètres de profondeur maximum.
Ce type de stockage éviterait le danger qu’induit leur transport. Il permettrait la récupération de ces déchets en cas de nécessité ou d’avancée scientifique dans la réduction de leur nocivité, tout en les protégeant d’agressions extérieures.
Les recherches pour traiter ces déchets de manière satisfaisante n’ont pas abouti, malgré ce qu’on nous promet depuis des décennies. La solution évidente pour en réduire la production est un arrêt rapide des centrales et la création de nombreux postes de surveillants pour des siècles !
Cette disparition progressive du nucléaire devrait bien sûr s’accompagner d’une politique volontariste d’économie d’énergie et de développement des énergies renouvelables.



Médiathèque de Jonzac : Laurent Doucet au printemps des poètes

Auteur de plusieurs livres et poèmes parus en revues, Laurent Doucet (fils de Monique et Jean-Mary Doucet) revient dans le pays de son enfance à l’occasion du « Printemps des Poètes ». C'est sur le thème de "L'Ardeur", qu'il interviendra à la médiathèque samedi 1er mars à 16 h. A partir d'extraits de ses œuvres et celles du poète fondateur du surréalisme André Breton, il tentera de montrer comment l'ardeur poétique peut soulever des montagnes, « transformer le monde et changer la vie » !


Mais de quoi peuvent bien se parler ces animaux colorés ? Réponse en kamishibaï et en vers avec Maurice Carême pour ouvrir une heure des histoires "spéciale Printemps des Poètes" le samedi 3 mars à 11 h à la médiathèque !


• Apprendre à tricoter : De plus en plus d’adeptes de la Tricoter’Happy ! Même les enfants s’y mettent !
Pendant que les petits nouveaux apprenent à monter les mailles, d’autres continuent leur ouvrage : écharpe, mitaine, gilet et même quelques pompons et pampilles, le tout dans la joie, la bonne humeur et le partage !
Prochain rendez-vous vendredi 9 mars. Renseignements 05 46 49 49 09

mardi 27 février 2018

Résultats du Cercle des Nageurs Saintais

Dimanche 25 Février, 111 nageurs(es) se sont retrouvés pour la deuxième étape des journées qualificatives pour les Juniors/Séniors à Royan dans un bassin de 25 mètres

Le cercle des nageurs saintais était représenté par 19 nageurs(es) : Timothée Tristan, Mathéo, Sabri, Ludovic, Neil, Noé, Angèle, Elina, Aline, Félicia, Cassandra, Adèle, Gwendoline, Laowen, Morgane, Jade, Joséphine, Norah. Dernière compétition qualificative pour le championnat régional des 3 et 4 mars à Agen. Pour certains, c'était de l'entraînement, d'autres venaient chercher la qualification.
Tous ont donné le meilleur d'eux mêmes !
Dans une bonne ambiance de groupe, le CNS a bien été représenté avec 6 premières places toutes catégories : Laowen en 200 m brasse, Gwendoline en 100 brasse, Morgane en 50 brasse, Aline en 50 papillon et Tristan en 50 et 100 brasse. Félicitations ! Dans le même temps, il y avait une épreuve de demi-fond pour les jeunes où Yann, Lucson, Nolan, Mathieu, Dorian et Paul ont effectué un 1500 mètres nage libre et Anais, Louane, Léa, Lilou, Julie, Maé un 800 m nage libre. Première place pour Maé. Bravo à tous !

Jean-Philippe Aurignac, nouveau directeur de cabinet de Dominique Bussereau, n'est pas inconnu à Jonzac

Jean-Philippe Aurignac, actuel secrétaire général de la Préfecture du Cantal, occupera le poste de directeur de cabinet de Dominique Bussereau, président du Conseil départemental, à partir du jeudi 1er mars. Il succède à Nathalie Parlant qui prend la direction du Centre départemental de la gestion de la fonction publique territoriale de la Charente-Maritime

Archives 2014 : Cérémonie de départ de Jean-Philippe Aurignac, alors sous-préfet de Jonzac

Agé de 50 ans, Jean-Philippe Aurignac est diplômé de l'Institut d'Études Politiques-IEP de Bordeaux et possède un D.E.S.S. droit des affaires et fiscalité. Ancien sous-préfet de Jonzac, nombreux se souviennent de sa cérémonie de départ, en 2014 aux Antilles, en présence de Béatrice Abollivier, préfet, et Claude Belot qui lui avait alors remis le "passeport de la Haute Saintonge". Ce document devrait lui permettre de revenir à Jonzac en tout facilité !
2014 : le passeport indispensable pour se déplacer en Haute Saintonge !

lundi 26 février 2018

Jonzac : les producteurs locaux vous attendent près du marché chaque jeudi

Chaque jeudi, de 17 h à 18 h 30, les producteurs locaux de l'AMAP de Messac vous attendent près du marché de Jonzac. Une bonne occasion d'acheter des produits frais directement, sans intermédiaire !


Encourager une agriculture directe est une filière de plus en plus soutenue et qui porte ses fruits. Il est autrement plus intéressant d'acheter ses légumes ou ses volailles à la ferme - et de discuter avec les propriétaires - que de se servir en grande surface, sans d'ailleurs savoir ce qu'elle propose réellement dans ses rayons.
C'est ainsi que l'AMAP de Messac (association pour le maintien d'une agriculture paysanne) a vu le jour en 2009 à l'initiative de M. Laroche. Depuis, le principe a fait son chemin puisque de nombreux "paniers" sont commandés auprès de l'association que préside Lucienne Laroche et dont Christine Négrel est trésorière.
Les produits sont fournis par trois agriculteurs, Laurent Violleau, Laurent Gouelle et Valérie Gandré. S'y ajoutent des agrumes. Ils sont précisément à l'origine du départ de l'AMAP de la Chambre d'Agriculture de Jonzac, cette dernière ayant soulevé un problème crucial "les oranges ne venaient pas de Saintonge". Effectivement, avec ou sans les Antilles, nous aurions du mal à faire mûrir ces fruits qui ont besoin d'un bel ensoleillement ! Bref, exit l'AMAP qui a alors trouvé un local à la Frémigère avant d'être entendue par la mairie de Jonzac, laquelle a accepté son installation le jeudi près des halles. 
« L'association ne fait aucun bénéfice. Elle soutient des agriculteurs dans leurs démarches » rappelle Christine Négrel.

• Auprès de l'AMAP, on peut se procurer des légumes, des fruits, des volailles, de la viande, du fromage de chèvre, du sel de l'Ile de Ré, du vin, du jus de raisin, du savon, du nougat, du pain d'épices, du miel.

Contact 05 46 70 69 05 ou 06 83 33 42 50

Jonzac : bravo à l'équipe du Téléthon !

Son dynamisme est aussi vif qu'un premier jour, c'est pourquoi, au fil des années, le Téléthon de Jonzac figure parmi les rendez-vous les plus renommés à l'échelon départemental. Mercredi dernier, les organisateurs avaient invité ceux et celles qui contribuent à la réussite de cette manifestation. Un verre de l'amitié était offert dans la salle municipale de Jonzac.

Michèle Truffert et André Sablon
Michèle Truffert, responsable locale du Téléthon, a le sourire. Il y a de quoi. Aux côtés d'André Sablon et Pierre Jean Ravet, elle annonce le montant de la collecte 2017 : quelque 19853 euros. Un peu moins qu'en 2016 (- 346 euros), mais l'importance du chiffre est représentative de l'engagement à une époque où nombreux ne roulent pas sur l'or.
Le Téléthon, tout le monde y participe, les associations, les commerçants, les entreprises, la mairie, les ateliers municipaux et les personnes pour qui la recherche médicale a un sens. Ce rendez-vous, qui comprend de multiples animations, est d'abord un état d'esprit, se serrer les coudes, partager, aider les autres parce que la maladie, ça n'arrive pas qu'aux autres.
Claude Belot, maire, souligna cette belle mobilisation de décembre et « cet élan unique, propre à Jonzac ». 

En 2018, l'équipe se prépare pour le nouveau Téléthon qu'elle organisera avec générosité et enthousiasme. Venez nombreux la soutenir !

Réunion dans la salle municipale de Jonzac

Le verre de l'amitié

Curiosités au cloître des Carmes de Jonzac !

Jusqu'au 4 mars, le Cloître des Carmes accueille des artistes bordelais qui ont travaillé sur le thème du cabinet de curiosités. Chacun a ouvert la porte de ses talents : peintures, graphismes, sérigraphie, collages, installations diverses et autres techniques sont à découvrir. Du mercredi au dimanche de 14 h à 18 h. Visite guidée samedi 3 mars à 15 heures.

Elisa Lévêque, native de Jonzac et fille de Bernard Lévêque, ancien directeur du journal La Haute Saintonge. Artiste comme son grand-père, Maxime Dunesme, notaire à Jarnac-Champagne dont le jardin secret était la poésie et le dessin.
Aux XVIe et XVIIe siècles, les cabinets de curiosités désignent des espaces dans lesquels on collectionne une multitude d'objets rares ou étranges représentant les mondes animal, végétal et minéral, en plus de réalisations humaines. Chaque expédition est l'occasion d'observer, de découvrir la faune, la flore et de nouvelles civilisations. Mais le plus beau voyage à offrir n'est-il pas intérieur ? Des artistes bordelais, unis par des liens d'amitié, se sont posés cette question. En associant leurs travaux respectifs, ils ont tissé des liens invisibles : « des recherches communes émergent sur le corps et le fragment, la mémoire et le portrait, la luxuriance et la sobriété, le réel et le fantasmé » expliquent-ils. 

Planches d'anatomie

Ainsi, ont-ils donné vie à l'exposition présentée à Jonzac "Curiosités, fragments et figures". Il s'agit d'un monde à la fois secret et multiplié qui ne demande qu'à s'exprimer. En chef d'orchestre, la sensibilité est au cœur de la création. Chaque artiste y dévoile les multiples facettes de son talent, comme un musicien dirige son instrument. Les notes qui s'envolent joyeusement par les fenêtres ouvertes sont un hommage à l'expression et au partage.

Des talents divers et variés !
• Les artistes :

ALEXIS VITREBERT Peinture sur toile
CÉLINE LAKYLE Intervention graphique sur photo
DAVID FICHOU Dessin, encre
ELISA LÉVÊQUE Dessin encre, petite création en volume
HÉLÈNE HAUSWIRTH Dessin au styllobille et broderie sur papier calque
KARINE BOTTEGA Collage
LABUSE Peinture acrylique
LAURANNE QUENTRIC Dessin et broderie, petite création en volume
LÉA RICCI Sculpture, assemblage et feuille d'or
MAUD MODJO Dessin plume encre de chine, création mixte en volume
MEHDI BENEITEZ Sérigraphie
ORELL MAROTO VALLET Intervention graphique au cutter sur photo
OX ZEROX Collages papier

• Tous renseignements : 05 46 48 49 29 
• L'association Irrégulière vise à concevoir et organiser des événements culturels en faisant collaborer des artistes aux démarches plurielles et complémentaires afin de faire découvrir, soutenir et promouvoir les artistes et collectifs émergents, bordelais et d'origines diverses.
Le vernissage au cloître des Carmes

Quand un élu de la mairie de Saintes voulait faire détruire l'arc de Germanicus "à grands coups de pic par quelques gaillards"...

Condamné par la mairie et les commerçants qui n'en voulaient plus, l'arc de Germanicus sauvé par Prosper Mérimée...

Les prises de position musclées quant à certains projets de la ville de Saintes ne datent pas d'aujourd'hui. Ainsi au XIXe siècle, l'arc de Germanicus, monument emblématique de Mediolanum qui fêtera ses 2000 ans l'été prochain, ne doit sa "survie" qu'aux interventions de Victor Hugo et Prosper Mérimée. En effet, c'est bien l'inspecteur général des Monuments Historiques qui sauva l'Arc romain d'une destruction annoncée. Et ce ne fut pas facile car la municipalité de l'époque n'avait que faire de ces vestiges en piteux état. Pire, un élu voulait envoyer quelques gaillards pour assurer à grands coups de pic la parfaite impossibilité de réparer le monument...

L'Arc de triomphe est vieux de 2000 ans (© Nicole Bertin)
L'historien Didier Catineau, qui présentera des conférences sur le sujet en 2018 et 2019, fait "parler" les Archives

• Prosper Mérimée, inspecteur général des Monuments historiques, écrit à son ami et président de la Commission, Ludovic Vitet, une lettre datée du 28 juillet 1840 :

« J'ai trouvé ici l'arc romain horriblement déjeté. Il s'est affaissé d'une façon notable depuis mon passage à Saintes, et je crains fort qu'il ne tombe dans la Charente lorsqu'on détruira le vieux pont qui sert d'arc butant. Un architecte qu'on n'a pu me nommer a offert au Conseil municipal de restaurer et de redresser l'arc au moyen d'un procédé analogue à celui dont on s'est servi au Conservatoire des Arts et Métiers, avec une armature en fer appliquée au rouge et solidement fixée, laquelle en se refroidissant doit serrer les pierres disjointes. Je verrai demain ce projet que je ne comprends guère et que le sous-préfet ne m'a pas trop clairement expliqué ».

Lorsqu''il repasse à Saintes en septembre 1844, Mérimée y est attendu « comme un proconsul dans une province romaine ». Il écrit une nouvelle lettre à Ludovic Vitet pour lui exposer les tenants et les aboutissants de ce problème d'arc et de pont qui tient la ville de Saintes en haleine depuis plusieurs années. Même si la relation de Mérimée est parfois un peu embrouillée, on finit par comprendre le nœud du problème, qui est en fait de nature commerciale.

L'ancien pont dessert le faubourg de Saint-Palaye (actuel Saint-Palais). La route qui passe sur le pont (et donc sous l'arc - qui lui-même se dresse sur le pont) se prolonge dans le faubourg - en ligne droite. Au fil des siècles, cette voie de passage a créé une véritable artère commerciale où tous les corps de métiers ont installé leurs échoppes et où de belles bâtisses ont été construites pour les bourgeois de la ville. Détruire le pont jusqu'à la partie qui soutient l'arc et en reconstruire un autre cent mètres plus loin (distance donnée par Mérimée lui-même), c'est mettre à bas tout cet édifice commercial et social fondé sur... la ligne droite. C'est ruiner le commerce et la vie des habitants du quartier ! C'est vouloir la mort du bourg de Saint-Palaye ! Sur pression insistante de tous les artisans de Saint-Palaye regroupés en véritable "lobby", la municipalité propose de construire une passerelle devant l'arc pour remplacer l'ancien pont. Fureur et refus indigné de Prosper Mérimée pour qui cette passerelle, avec ses hauts piliers et ses éléments métalliques, constituera une véritable insulte au monument antique !

Quel dommage de n'avoir pu conserver ce pont sacrifié par manque d'entretien. Le lit de la Charente s'étant élargi au cours des siècles, on dut prolonger, vers l'Est, le pont qui reliait les deux rives du fleuve. L'arc, initialement sur la berge, se retrouva alors sur le pont...
 La Commission campe donc sur sa position : l'ancien pont sera détruit, sauf la partie près de la berge qui soutient l'arc, et un autre pont sera construit, faisant de ce fait dériver la route. Pas de passerelle butant sur l'arc. Rappelons que, pendant ce temps-là, des travaux d'ingénierie - aux frais de la Commission - sont en cours pour démonter l'arc, pierre par pierre, et le remonter tout près sur la terre ferme. Dans une réunion animée avec Prosper Mérimée, le maire de Saintes défend l'intérêt de ses concitoyens. Il veut une passerelle car il refuse toute dérivation de la route. Les arguments de l'écrivain sur un transfert possible du commerce d'une zone dans une autre n'arrivent pas à le fléchir : « (...) il me répondait : « la ligne droite ! la ligne droite !». Excédé, le maire finit par mettre sa démission dans la balance.

Enfin, Mérimée rencontre l'ingénieur de la ville, un certain Forestier, auteur du projet de la passerelle.
Celui-ci propose de changer l'arc de place ou de, seulement, opérer sa conversion, c'est-à-dire que l'arc se trouverait sur l'axe de ladite passerelle. Mérimée s'y oppose en évoquant des considérations archéologiques. L'arc portant l'inscription latine : « Ad Confluentem », on se devait de l'installer tout près du fleuve. De même, les générations futures jugeraient du travail accompli, des choix pris ; on ne pouvait donc pas faire n'importe quoi.

L'arc à l'abandon n'en garde pas moins ses fonctions d'accès à la ville de Saintes
Bras de fer entre le maire de Saintes et Prosper Mérimée

Mérimée poursuit : « Entre l'existence de l'arc et celle de la passerelle, il y a pour moi une différence d'intérêt immense. Périsse plutôt la passerelle que l'arc ! Nous avons soutenu chacun notre dire avec assez de vivacité, et, comme vous le pensez bien, je suis resté inébranlable comme un roc. Il m'a dépeint avec beaucoup de poésie, toute une ville en alarmes, l'indignation qui retomberait sur moi, les colères de la presse, c'est le grand cheval de bataille aujourd'hui ».

On comprend dans la suite du texte que le Ministère, sur proposition de Mérimée, a désigné un endroit précis pour reconstruire l'arc (en fait non loin de son endroit d'origine) et qu'un ingénieur est chargé de le faire démonter pierre par pierre.

Un peu plus loin, Mérimée écrit : « Si nous nous soumettons à déloger pour le plus grand plaisir des épiciers du faubourg de St Palaye, nous proclamons que les monuments historiques doivent baisser pavillon devant le moindre établissement d'utilité publique ou soi disant telle. Tranchons le mot, nous confessons la vanité de notre mission et nous ne méritons plus que les chambres s'occupent de nous.
À ces causes, mon cher Président, je remets entre vos mains celle de l'arc de Saintes.

Représentez à Monsieur le Ministre qu'il vaut mieux qu'une douzaine de marchands de sabots se déplacent qu'un beau monument romain ; que dans un an d'ici personne ne pensera plus à la passerelle ; et que le maire donnât-il sa démission, la ville de Saintes n'en mourra pas.

J'oubliais de vous dire qu'on a fait quelques menaces contre les pierres de l'arc romain. Un conseiller municipal a dit que s'il était maire, il chargerait quatre gaillards d'assurer à grands coups de pic la parfaite impossibilité de réparer le monument, qui privera la ville d'une passerelle. La menace est un mouvement de rhétorique, mais je ne serais pas surpris qu'on essayât de l'exécuter. Je ne le serais guère non plus d'attraper une bonne raclée demain en traversant le faubourg pour retourner à Niort. »


Le soir même, une députation d'une vingtaine de commerçants du faubourg de Saint-Palaye vint trouver Mérimée dans sa chambre d'hôtel pour réclamer la passerelle. Manœuvres d'intimidation à l'appui. Tous se plaignent qu'ils ont déjà perdu gros et prétendent que, sans la passerelle, le quartier est ruiné. « J'ai perdu 30.000 francs! et 20 autres voix répondaient : Et moi donc ! ». À cet endroit du récit, on en déduit que les travaux sur l'ancien pont ont fait fermer toute circulation et que l'artère commerciale du faubourg a commencé à pâtir de la disparition de la fameuse ligne droite.

Prosper Mérimée rapporte : « Acculé dans mon coin, j'ai commencé par leur dire que je n'avais pas mission pour les écouter, et que je n'étais à Saintes que pour une question d'art, sur laquelle je serais enchanté d'avoir leur avis, mais que je faisais profession de conserver les vieux monuments et non d'en faire de neufs. Puis, je leur ai fait une belle parabole pour leur prouver que tous les quartiers de Saintes ne pouvaient prospérer à la fois. Ils l'ont comprise, mais en déclarant qu'ils voudraient que ce fût le quartier de St-Palaye qui prospérât. Un teinturier que j'ai reconnu à ses mains glauques, s'est alors emporté contre l'arc, mais ses collègues l'ont fait taire aussitôt, et ont protesté qu'ils vénéraient les monuments historiques (...) ». La discussion dura une heure.

Finalement, la députation s'en alla, sans heurts. Pendant ce temps, Eugène Viollet le Duc et l'architecte chargé des travaux sur l'arc « étaient dans une chambre à côté à rire comme des fous ».
Le bouquet surgit à la fin de la lettre. Mérimée termine sur l'affaire de Saintes à l'adresse de Ludovic Vitet : « Hier, j'ai oublié de vous conter un mot sublime du maire. Son projet était de placer l'arc sur une hauteur, à l'extrémité du Cours Royal, à l'embranchement de la route de Bordeaux et de celle de la Rochelle ».
- Mais, lui dis-je, Monsieur, l'inscription, qu'en ferez-vous ? Elle mentionne que le monument a été construit au bord de la Charente.
- L'inscription ? Monsieur, nous la changerons ».

Gravure ancienne du pont historique
Quel dommage d'avoir détruit ce pont ...

Au XIXe siècle, ceux qui avaient senti toute la valeur du patrimoine eurent à batailler pendant des décennies pour faire évoluer les mentalités...
Prosper Mérimée, qui doutait de la sincérité de l'équipe municipale, est donc revenu à Saintes en 1844 pour faire le point avec les élus et surtout préserver cet arc qui agonise en morceaux sur la place Bassompierre. Installé sur les berges de la Charente, il retrouve son apparence en 1851. L'arc de Germanicus est classé aux Monuments Historiques en juillet 1905 et devient propriété de la ville.
Détruit, le vieux pont fait place à un pont suspendu placé à 100 mètres en aval qui reste en usage de 1842 à 1876. Suit la construction, de 1876 à 1879, de l'actuel pont Palissy. L'actuel Cours National est tracé sur l'emplacement des fossés longeant les anciens remparts de la ville.

Coupe du pont disparu de Saintes (Archives Nationales). En plus de l'arc romain, on y remarque plusieurs constructions qui se sont ajoutées au fil des siècles dont un tour...
• La tristesse de Victor Hugo assistant aux travaux de démolition de l'arc de Germanicus :
« Opération barbare et dérisoire »


« Le vieux pont de Saintes a perdu tout son caractère. Châtré et rejointoyé. On démolit en ce moment l’arc de triomphe pour le transporter ailleurs, dit-on. Opération barbare et dérisoire. Le pont est encombré des débris de l’arc mis en poussière. J’ai vu emporter la pierre numérotée C-S ; un cahot a failli faire verser la charrette ; un peu plus, la pierre tombait sur le pavé et s’en allait en miettes, comme les deux tiers du monument. Il ne reste plus que les deux arches d’en bas. Les ouvriers dessus, la charpente dessus et autour, la grue en haut. Les vieilles pierres vermiculées par l’âge et la pluie s’écrasent sous la pression des échelles. Là, à l’angle à droite, une colonne engagée, cannelée en porte-à-faux, sera évidemment refaite ou manquera. On appelle cela sauver un monument. Le pont, à ce qu’il paraît, gênait la navigation. A l’époque où il fut construit, la mer, comme me disait un vieux marin, « se faisait sentir » à Saintes plus qu’à présent. Maintenant le pilotis est trop élevé de trois ou quatre pieds. On a essayé de le couper sous une arche. Mais c’est une charpente si savamment nouée que tout s’y tient. On n’eût pu l’entamer sur un point sans que tout le reste ne s’infiltrât. De là cette démolition si regrettable ».
Victor Hugo – (France et Belgique. Alpes et Pyrénées – 1843)
 

• Source : « La naissance des Monuments historiques la correspondance de Prosper Mérimée avec Ludovic Vitet (1840-1848) », Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, Ministère de l'Éducation nationale.

samedi 24 février 2018

Saintes : les deux lions de l'Hôtel de Brémond d'Ars viendraient-ils du pillage du Palais d'Eté à Pékin ?


Deux lions montent, en effet, la garde à l'entrée de cet hôtel particulier (en cours de restauration) situé dans le cœur de ville de Saintes. D'après Noëlle Gérôme, chargée de recherches au CNRS, « ces lions sont évidemment chinois. On peut trouver les mêmes en plus imposants, de part et d’autre de l’escalier d’accès au salon chinois de l’impératrice Eugènie au Château de Fontainebleau, dans la Cour de la Fontaine. La statue de cheval mutilée au fronton de la fontaine de la cour, de facture chinoise elle aussi, évoque fortement la diffusion des objets d’art chinois dans les sociétés aristocratiques françaises après le sac du Palais d’Eté à Pékin.
A propos de l’Hôtel de Brémond d’Ars, il serait vraisemblable qu’un des membres de la famille, ou un parent, ou un ami ait rapporté de tels objets. Au XVIIIe siècle, époque à laquelle ont dû être érigés les pilastres du portail, des lions chinois ne faisaient pas partie du vocabulaire décoratif. Mais en l’absence d’archives familiales attestant de leur réception et de leur mise en place, on ne peut que constater la présence de ces œuvres représentatives d’une lointaine symbolique ». 
La question de leur provenance reste donc posée.

L'entrée de l'hôtel Brémond d'Ars avec ses deux lions
Statue de cheval mutilée (Hôtel Brémond d'Ars)
Des objets, issus du pillage opéré en 1860, ont déjà été repérés en France. La dernière affaire en date concerne Pierre Bergé (compagnon d'Yves Saint-Laurent) qui possédait deux têtes en bronze, l'une de rat, l'autre de lapin, réalisées pour l'Empereur Qianlong au XVIIIe siècle. Ces têtes faisaient partie d'un lot de douze pièces évoquant le zodiaque chinois. En 2013, elles ont finalement été rendues à la Chine par la famille Pinault qui les avait rachetées lors d'une vente aux enchères.

Au XIXe siècle, Victor Hugo avait vivement réagi à l'intervention de la France et l'Angleterre en Chine en s'adressant au capitaine Bulter : « Nous, Européens, nous sommes les civilisés et pour nous, les Chinois sont les barbares. Voilà ce que la civilisation a fait à la barbarie. Devant l'histoire, l'un des deux bandits s'appellera la France, l'autre s'appellera l'Angleterre. Telle est, monsieur, la quantité d'approbation que je donne à l'expédition de Chine ».

Chine : quand la reine d'Angleterre Victoria régnait sur le commerce de l’opium...

Fut une époque où le trafic de l'opium était si lucratif que les Britanniques, devenus maîtres de ce marché, n'hésitèrent pas - avec la bénédiction de la reine Victoria - à attaquer les Chinois pour conserver leur monopole que l'Empereur avait contesté. D'où la première guerre de l'opium. A leurs côtés, Les Français prirent part au second conflit qui détruisit le Palais d'Eté, l'un des fleurons architecturaux de Pékin...


Fumerie d'opium
L'histoire commence au XVIIe siècle quand les Chinois, qui utilisent l'opium comme analgésique, réalisent que cette substance présente d'autres possibilités. Ils se fournissent alors auprès des Portugais qui s'approvisionnent en Inde. Au début, les échanges sont "modestes". Les Britanniques - qu’on a baptisés « les plus grands marchands de la planète » - se lancent à leur tour dans ce juteux commerce.
En 1757, la Compagnie les Indes acquiert des droits de culture de l'opium au Bengale, puis au Bihar. Il ne reste plus qu'à écouler le produit, c'est-à-dire à organiser le marché. Il se développe rapidement. Au début du XIXe siècle, ils vendent plus de 40.000 caisses aux Chinois et exigent d'être payés en lingots d'argent. Au fil des années, la balance commerciale penche en faveur de l'Empire britannique.
En Chine, ce trafic a des conséquences néfastes avec la corruption des fonctionnaires et surtout les dégâts que provoque la consommation de drogue sur la population.
L'Empereur réagit et décide de fermer son pays aux commerçants et aux missionnaires européens. Fumer de l'opium devient alors prohibé. Malgré tout, le trafic continue, même si la peine de mort est infligée à ceux qui s'y adonnent.
En 1800, l'Empereur proclame un édit qui interdit la culture du pavot sur le sol chinois. Les dépôts d'opium sont alors déplacés à Huangpu (Shanghaï). Rien n'y fait tant ce trafic rapporte de l'argent. En 1813, une caisse d'opium indien se vend 2.400 roupies alors que son prix de revient de 240 roupies ! La Compagnie britannique des Indes orientales (East India Company) fait fi de la réglementation et augmente ses ventes illégales d'opium : de 100 tonnes vers 1800, elle passe à 2.600 tonnes en 1838. Conséquence dramatique : en 1835, il y a 2 millions de fumeurs d'opium en Chine...
Face à ce fléau, les autorités chinoises ne peuvent que réagir. Sont prises des mesures pour limiter le trafic et la consommation, dont la confiscation des stocks et des accessoires de l'opiomanie.
À cette époque, la ville de Canton est le grand port de l'opium. En mars 1839, Lin Zexu, nommé par l'Empereur, fait saisir tous les stocks de la ville contrôlés par des étrangers. En échange, il leur donne du thé. On imagine facilement la colère des Britanniques qui voient leurs revenus fortement compromis. Le surintendant du Commerce britannique avertit la Reine Victoria de la situation : c'est à elle de prendre une ferme décision.
En juin 1839, 200.000 caisses, soit 1.188 tonnes de drogue sont détruites. Un règlement stipule que les bateaux étrangers, entrant dans les eaux territoriales chinoises, seront fouillés.
L'opinion publique est favorable à cette interdiction. Les Britanniques sont furieux. Au lieu de baisser pavillon et de penser aux malheureuses victimes de l'opium, ils ne jurent que par le profit et la force. Lord Melbourne, Premier ministre de la reine Victoria, parvient à convaincre le Parlement britannique d'envoyer un corps expéditionnaire à Canton. Il déclenche ainsi la première guerre de l'opium.

Dieu sauve la Reine... et l'opium

En janvier 1840, après des discussions où les avis sont partagés, l'Empereur décide de « fermer pour toujours » Canton aux Britanniques. Au Royaume-Uni, deux camps s'opposent vigoureusement : ceux qui veulent conduire des opérations militaires contre la Chine et les humanistes (appelons-les ainsi) qui estiment que renoncer à ce trafic serait une sage décision. Malheureusement, ces derniers ne sont guère écoutés. En juin, une armada britannique (dont 4000 hommes) débarque au large de Canton sous le commandement de l'amiral Elliot. Une attaque a lieu, mais elle échoue.
Habitués à la guerre, les Britanniques conquièrent Hong Kong qu'ils transforment en place stratégique. Bien armés, ils s'imposent sur les Chinois dont la puissance est nettement inférieure. Des négociations ont lieu à Canton où les Britanniques dictent leur choix : ils veulent tout simplement la reprise du commerce avec le Royaume-Uni, le remboursement des stocks d'opium détruits et la main mise sur Hong Kong.

Les dégâts de la drogue... avec la bénédiction des Anglais et des Français...
Leur interlocuteur finit par accepter ces revendications. Les forces armées britanniques continuent sur leur lancée et s'imposent. L'armistice est signé le 27 mai 1841. Vaincus et humiliés, les Chinois s'engagent à racheter Canton 6 millions de dollars. Toutefois, les vainqueurs veulent aller plus loin : en août 1842, ils obligent l'Empereur à signer le traité de Nankin qui leur donne le libre commerce de l'opium et la concession de l'île de Hong Kong.
Les Britanniques triomphent. Désormais, ils peuvent s'installer avec leurs familles dans les ports de Xiamen, Canton, Fuzhou, Ningbo et Shanghai. En cas de litige entre un Chinois et un Britannique, une juridiction britannique tranche sur la base des lois britanniques. Par ailleurs, ils perçoivent des indemnités de guerre estimées à 21 millions de yuans, soit un tiers des recettes du gouvernement impérial.
D'autres nations, dont les États-Unis et la France, demandent les mêmes privilèges que ceux accordés au Royaume-Uni. On note tout de même des compensations : l'économie chinoise s'ouvre sur le monde, exportant thé, soie, porcelaine et autres denrées.

Le saccage du Palais d'Eté dénoncé par Victor Hugo

Le commerce de l'opium continue à se développer. Toujours illégal, il est largement toléré !
Pendant ce temps-là, la misère des Chinois grandit. Entre 1841 et 1849, on compte une centaine de soulèvements populaires.
En 1851, les Chinois veulent reprendre ce qu'ils ont consenti à donner aux étrangers, d'où la seconde guerre de l'opium qui va durer quatre ans. Le climat est si tendu que ce nouveau conflit n'a rien d'étonnant. En toile de fond, apparaît la volonté des puissances occidentales à rééquilibrer leur balance commerciale déficitaire. Tous les motifs sont bons pour chercher l'affrontement. Un incident lié à une cargaison met le feu aux poudres.

Affrontements entre jonques chinoises et navires anglais
En 1856, cinq mille soldats anglais investissent Canton. La ville est bombardée par les Anglais et les Français. Après bien des difficultés, ils prennent Tianjin en septembre 1860 et, un mois plus tard, l'Empereur ayant fui, ils pillent et incendient le fameux Palais d'été, lieu emblématique de Pékin. Ce saccage est dénoncé par Victor Hugo. Le traité de Pékin est signé dans la foulée et les pays vainqueurs peuvent continuer librement le trafic de l'opium.
Une chose semble évidente : ces guerres de l'opium ont ébranlé l'impérialisme chinois et sans doute préparé la future Révolution...

• Extraits de la lettre adressée par l’écrivain Victor Hugo 

au capitaine Butler en novembre 1861

« L'expédition de Chine, faite sous le double pavillon de la reine Victoria et de l'empereur Napoléon, est une gloire à partager entre la France et l'Angleterre, et vous désirez savoir quelle est la quantité d'approbation que je crois pouvoir donner à cette victoire anglaise et française.
Puisque vous voulez connaître mon avis, le voici :

Il y avait, dans un coin du monde, une merveille du monde ; cette merveille s'appelait le Palais d'Eté. L'art a deux principes, l'Idée, qui produit l'art européen, et la Chimère, qui produit l'art oriental. Le Palais d'Eté était à l'art chimérique ce que le Parthénon est à l'art idéal. Tout ce que peut enfanter l'imagination d'un peuple presque extra-humain était là. Ce n'était pas, comme le Parthénon, une œuvre rare et unique. C'était une sorte d'énorme modèle de la chimère, si la chimère peut avoir un modèle. Imaginez on ne sait quelle construction inexprimable, quelque chose comme un édifice lunaire et vous aurez le Palais d'Eté. Bâtissez un songe avec du marbre, du jade, du bronze, de la porcelaine. Charpentez-le en bois de cèdre, couvrez-le de pierreries, drapez-le de soie, faites-le ici sanctuaire, là harem, là citadelle, mettez-y des dieux, mettez-y des monstres, vernissez-le, émaillez-le, dorez-le, fardez-le, faites construire par des architectes qui soient des poètes les milles et un rêves des milles et une nuits. Ajoutez des jardins, des bassins, des jaillissements d'eau et d'écume, des cygnes, des ibis, des paons, supposez en un mot une sorte d'éblouissement, caverne de la fantaisie humaine ayant une figure de temple et de palais, c'était là ce monument.
Il avait fallu, pour le créer, le long travail de deux générations. Cet édifice, qui avait l'énormité d'une ville, avait été bâti par les siècles, pour qui ? Pour les peuples. Car, ce que fait le temps appartient à l'homme. Les artistes, les poètes, les philosophes, connaissaient le Palais d'Eté ; Voltaire en parle. On disait : le Parthénon en Grèce, les Pyramides en Egypte, le Colisée à Rome, Notre-Dame à Paris, le Palais d'Eté en Orient. Si on ne le voyait pas, on le rêvait. C'était une sorte d'effrayant chef-d'œuvre inconnu entrevu au loin dans non ne sait quel crépuscule comme une silhouette de la civilisation d'Asie sur l'horizon de la civilisation d'Europe. Cette merveille a disparu.
Un jour, deux bandits sont entrés dans le Palais d'Eté. L'un a pillé, l'autre l'a incendié. Ce qu'on avait fait au Parthénon, on l'a fait au Palais d'Eté, plus complètement et mieux de manière à ne rien laisser. Tous les trésors de toutes nos cathédrales réunies n'égaleraient pas ce formidable et splendide musée de l'Orient. Il n'y avait pas seulement là des chefs d'œuvre d'art, il y avait un entassement d'orfèvreries. L'un des deux vainqueurs a empli ses poches, ce que voyant, l'autre a empli ses coffres et l'on est revenu en Europe, bras dessus, bras dessous, en riant. Telle est l'histoire des deux bandits.
Nous, Européens, nous sommes les civilisés et pour nous, les Chinois sont les barbares. Voilà ce que la civilisation a fait à la barbarie.
Devant l'histoire, l'un des deux bandits s'appellera la France, l'autre s'appellera l'Angleterre.
Telle est, monsieur, la quantité d'approbation que je donne à l'expédition de Chine. »

•  Fumeries d'opium : on y consomme l'opium installé sur un lit ou un divan. Le consommateur tient d'une main la pipe et de l'autre, il puise du suc d'opium dans un récipient. Ensuite, il chauffe l'opium jusqu'à ce qu'il obtienne une boulette qui est fumée dans la pipe. L'opium touche environ 12,5 millions de Chinois, dont l'élite. En 1870, on compte à Shanghai près de 1700 établissements. En 1906, la Chine décrète une politique d'interdiction de l'opium qui met fin aux fumeries légales. Il en subsista de clandestines...