Exposition et vente des ses œuvres
On connait bien Catherine qui, depuis de très nombreuses années, est coloriste de bandes dessinées. Ce que l’on sait moins, c’est que pour se détendre, se distraire, pour occuper son temps entre deux commandes professionnelles, elle sculpte chez elle toute une faune prête à rugir, bondir, griffer, mordre, voler ou pincer.
Les deux félins de la maison où elle vit, qui surplombe le vallon des arènes, à deux pas de la crypte Saint-Eutrope et de son église vénérable, n’en sont pas pour le moins impressionnés puisqu’à l’occasion, ils servent de modèle … vivant !
« C’est à partir de 2014, nous confie-t-elle, que j’ai commencé à travailler l’argile, la terre cuite, le grès blanc. Par épisodes, je me suis lancée dans le monde animal et ses nombreuses représentations ».
C’est à l’école de dessin de Saintes, avec son professeur Elizabeth Cazelles, qu’elle va apprendre les rudiments de la technique indispensable. Une fois sculpté, le sujet va sécher puis il va passer au four pendant plusieurs heures à 980°.
Après la cuisson, Catherine s’occupera de la patine, un mélange de pigments délayés dans du lait caillé. Et le résultat est saisissant : chevaux, éléphants, ours, corbeaux, rats, griffons … en grands et petits formats se sont désormais installés dans la maison. Il suffirait de presque rien pour que la fiction laisse place à un réalisme étonnant.
Première vraie exposition
Catherine s’est décidée à monter sa première exposition à la maison du mardi 5 décembre au dimanche 17 décembre (sauf le lundi) de 15 heures à 19 heures au 32 rue Saint Eutrope à Saintes. Les visiteurs découvriront une vingtaine de pièces exposées à des prix tout à fait accessibles en fonction de l’énorme travail nécessité pour chaque œuvre. « J’aimerais aussi pouvoir parler de mon travail, des différentes techniques et peut-être aussi susciter des vocations ». Qui sait ?
En tout cas, cette exposition est accessible à tous. C’est aussi l’occasion de faire la connaissance de Catherine Moreau et aussi de l’encourager dans sa démarche artistique.
Quand on demande à Catherine Moreau pourquoi son travail n’est consacré qu’au monde animal, la réponse vient tout naturellement :
POURQUOI LES ANIMAUX ?
« J’imagine que déjà, aux débuts de l’humanité, les animaux ont fasciné les hommes. La rapidité du cheval, la puissance du bison, les troupeaux d’aurochs ont dû être source d’émerveillement, pas tellement loin derrière le fracas de l’orage ou encore le miracle de la germination au printemps. Les parois des grottes peintes en sont la preuve, où la faune est quasi exclusivement représentée. D’où vient cet attrait, quand les espèces figurées ne sont pas forcément celles que l’homme chassait le plus ? Les progrès techniques aidant, la domestication, l’avènement des religions monothéistes nous ont fait croire que nous étions séparés, supérieurs et qu’il était normal d’exploiter ce qui était désormais à notre portée : animal, nature, ressources.
En Occident, les animaux « de compagnie » sont considérés comme un membre de la famille à part entière et leurs maîtres leur consacrent un part non négligeable de leur budget.
Mes sculptures sont une tentative pour réunir ces trois entités : l’homme qui s’est séparé des animaux, l’animal-machine dénué de raison, et l’animal en tant que prolongement narcissique de ses maîtres.
Fermons les yeux et tendons l’oreille, à travers les millénaires les chevaux de Lascaux nous souffleront la phrase de Kipling : Nous sommes du même sang toi et moi. C’est du moins ce que je choisis de croire ».
Vous l’aurez compris, ces deux semaines seront, nous n’en doutons pas, loin du fracas des magasins, un moyen d’entrer dans l’intimité acceptée d’une artiste qui souhaite partager son amour des animaux.
• Exposition et vente des œuvres de Catherine Moreau, sculpteur animalier au 32 rue Saint-Eutrope à Saintes jusqu'au 17 décembre 2017 (sauf le lundi) de 15 heures à 19 heures.
Plus d’informations au 05 46 74 43 52 ou 07 80 50 47 48
On connait bien Catherine qui, depuis de très nombreuses années, est coloriste de bandes dessinées. Ce que l’on sait moins, c’est que pour se détendre, se distraire, pour occuper son temps entre deux commandes professionnelles, elle sculpte chez elle toute une faune prête à rugir, bondir, griffer, mordre, voler ou pincer.
Les deux félins de la maison où elle vit, qui surplombe le vallon des arènes, à deux pas de la crypte Saint-Eutrope et de son église vénérable, n’en sont pas pour le moins impressionnés puisqu’à l’occasion, ils servent de modèle … vivant !
« C’est à partir de 2014, nous confie-t-elle, que j’ai commencé à travailler l’argile, la terre cuite, le grès blanc. Par épisodes, je me suis lancée dans le monde animal et ses nombreuses représentations ».
C’est à l’école de dessin de Saintes, avec son professeur Elizabeth Cazelles, qu’elle va apprendre les rudiments de la technique indispensable. Une fois sculpté, le sujet va sécher puis il va passer au four pendant plusieurs heures à 980°.
Après la cuisson, Catherine s’occupera de la patine, un mélange de pigments délayés dans du lait caillé. Et le résultat est saisissant : chevaux, éléphants, ours, corbeaux, rats, griffons … en grands et petits formats se sont désormais installés dans la maison. Il suffirait de presque rien pour que la fiction laisse place à un réalisme étonnant.
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| Entrez dans l'univers de Catherine Moreau (© Didier Catineau) |
Catherine s’est décidée à monter sa première exposition à la maison du mardi 5 décembre au dimanche 17 décembre (sauf le lundi) de 15 heures à 19 heures au 32 rue Saint Eutrope à Saintes. Les visiteurs découvriront une vingtaine de pièces exposées à des prix tout à fait accessibles en fonction de l’énorme travail nécessité pour chaque œuvre. « J’aimerais aussi pouvoir parler de mon travail, des différentes techniques et peut-être aussi susciter des vocations ». Qui sait ?
En tout cas, cette exposition est accessible à tous. C’est aussi l’occasion de faire la connaissance de Catherine Moreau et aussi de l’encourager dans sa démarche artistique.
Quand on demande à Catherine Moreau pourquoi son travail n’est consacré qu’au monde animal, la réponse vient tout naturellement :
POURQUOI LES ANIMAUX ?
« J’imagine que déjà, aux débuts de l’humanité, les animaux ont fasciné les hommes. La rapidité du cheval, la puissance du bison, les troupeaux d’aurochs ont dû être source d’émerveillement, pas tellement loin derrière le fracas de l’orage ou encore le miracle de la germination au printemps. Les parois des grottes peintes en sont la preuve, où la faune est quasi exclusivement représentée. D’où vient cet attrait, quand les espèces figurées ne sont pas forcément celles que l’homme chassait le plus ? Les progrès techniques aidant, la domestication, l’avènement des religions monothéistes nous ont fait croire que nous étions séparés, supérieurs et qu’il était normal d’exploiter ce qui était désormais à notre portée : animal, nature, ressources.
En Occident, les animaux « de compagnie » sont considérés comme un membre de la famille à part entière et leurs maîtres leur consacrent un part non négligeable de leur budget.
Mes sculptures sont une tentative pour réunir ces trois entités : l’homme qui s’est séparé des animaux, l’animal-machine dénué de raison, et l’animal en tant que prolongement narcissique de ses maîtres.
Fermons les yeux et tendons l’oreille, à travers les millénaires les chevaux de Lascaux nous souffleront la phrase de Kipling : Nous sommes du même sang toi et moi. C’est du moins ce que je choisis de croire ».
Vous l’aurez compris, ces deux semaines seront, nous n’en doutons pas, loin du fracas des magasins, un moyen d’entrer dans l’intimité acceptée d’une artiste qui souhaite partager son amour des animaux.
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| {© Didier Catineau) |
• Exposition et vente des œuvres de Catherine Moreau, sculpteur animalier au 32 rue Saint-Eutrope à Saintes jusqu'au 17 décembre 2017 (sauf le lundi) de 15 heures à 19 heures.
Plus d’informations au 05 46 74 43 52 ou 07 80 50 47 48
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