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dimanche 17 décembre 2017

Jonzac : Hommage au Père Fraineau. Natif de Jonzac, il est à l’origine de l’une des plus grandes basiliques du Japon

Samedi soir, Monseigneur Colomb, évêque de La Rochelle et Saintes, a célébré la messe à Jonzac dans le cadre de la visite qu’il effectue depuis plusieurs semaines dans le Sud-Saintonge. A cette occasion, un hommage au Père Fraineau, qui fit toute sa carrière au Japon, a été rendu par Jean-Claude Arrivé. En effet, le père Fraineau était originaire de Jonzac… 

Hommage au Père Fraineau rendu par Monseigneur Colomb

Qui était le Père Fraineau ? D’abord inconnu au « bataillon », des études ont permis de retrouver sa trace et d’établir son parcours qui commence par sa naissance à Jonzac pour se terminer à Nagasaki au Japon. Aux côtés du Père Delage à l’époque, l'historien Jean-Claude Arrivé nous livre le fruit de ses recherches qui ont abouti à la publication d’un livre.

Le livre écrit par Jean-Claude Arrivé
Pierre-Théodore Fraineau est né à Jonzac en 1847, dans une famille catholique. Sa mère lui donne une solide éducation religieuse, complétée par le prêtre de la paroisse, l’Abbé Clément. A l’âge de 11 ans, Pierre-Théodore entre au Petit Séminaire de Montlieu où il se fait remarquer autant par ses qualités intellectuelles que par ses goûts artistiques. Il poursuit sa formation au Séminaire de La Rochelle sous la houlette de Mgr Thomas. Il y exprime déjà le vœu de devenir missionnaire. Il est ordonné prêtre en 1871. Après un bref passage aux Missions Étrangères de Paris, il reçoit un ordre de mission pour partir au Japon. Dans un contexte difficile pour les évangélisateurs, il est successivement envoyé dans la région de Nagasaki et aux Iles Goto. Il poursuit son apostolat en remplaçant durant deux années le Supérieur du Séminaire de Nagasaki. Il est seulement âgé de 33 ans.
En 1883, il rejoint la province de Kyu Shu considérée comme l’une des régions païennes, les plus difficiles d’accès. Son action auprès des populations locales lui assure une grande popularité et des marques d’estime et de sympathie bien après sa mort. En 1888, son évêque le nomme prêtre à Nagasaki, la plus importante paroisse catholique au Japon. Il y demeure durant 22 ans et y effectue son ministère sans compter sa peine. C’est au cours de son apostolat à Nagasaki qu’il se fixe un objectif ambitieux : la construction d’une grande église. Elle sera l’une des plus grandes basiliques d’Extrême-Orient. Malheureusement, à la fin de sa vie, malade et fatigué, il ne peut mener son ambition à terme. Ses successeurs termineront son œuvre. Le 9 Août 1945, la bombe atomique lancée sur Nagasaki a pour cible la basilique construite par le Père Fraineau laissant un champ de ruines. Elle sera reconstruite…
Pour montrer toute sa reconnaissance à cet évangélisateur jonzacais, le 17 juillet 2007, une délégation de 35 pèlerins japonais conduite par l’Archevêque de Nagasaki s’est rendue voici quelques années à Jonzac sur le lieu de naissance du missionnaire. Reçue par les autorités de la ville de Jonzac et le curé de la paroisse, le P. Pascal Delage, elle a établi un lien entre les racines du missionnaire jonzacais et sa vie apostolique à l’autre bout du monde.

• L’ouvrage de M. Jean-Claude Arrivé est disponible au secrétariat de la paroisse de Saint-Eutrope en Pays Jonzacais (05 46 48 02 54 ou saint.eutrope@free.fr).


• Le père Fraineau, cousin de la famille de Gérard Masson, jonzacais et ancien président de la Fédération Handisports

Les ancêtres communs des familles Fraineau et Masson sont Pierre Fraineau et Anne Boisson, qui se sont unis en 1815. De ce couple, naquirent Justin, Pierre-Philippe (père de Pierre Théodore qui deviendra le Père Fraineau) et Louise Victorine, mariée à François Joseph Patouillet (ces deux personnes sont les ancêtres directs de la famille Masson).
Louise Victorine Fraineau et son mari eurent une fille, Marie-Anne, qui convola en justes noces avec Jean Guiraud, serrurier, compagnon du devoir et chevalier de la Légion d'honneur (cousin germain du Père Fraineau). Le couple eut à son tour une fille, Jeanne. Avec Paul Masson, ils sont les grands-parents directs de René, Gérard et des autres frères et sœur Masson.

Le monde est petit ! Du côté de François Patouillet (marié à Louise Victorine Fraineau), l'un des petits neveux n'est autre qu'Henri Patouillet, directeur du Journal "Le Courrier de Jonzac" (jusqu'en 1899) qui devient ensuite "Le Démocrate de Jonzac" durant toute la première partie du XXe siècle. Ce journal était un ardent défenseur de la IIIe République, anticlérical et partisan d'Emile Combes. Ses locaux se situaient 12 place de la République (ex place du Minage) à Jonzac.

"Le Démocrate de Jonzac" était le principal opposant de "l'Echo de Jonzac », ancêtre du journal La Haute-Saintonge, titre acheté par Gaston Lévêque, le père de Pierre et grand-père de Bernard et Jean-Claude. Lequel a depuis changé de main avec successivement le groupe des hebdos de Sud-Ouest et les éditions du Phare, propriété de la famille Verret.
« Durant le temps où le Père Fraineau évangélisait les terres japonaises, son petit cousin défendait les valeurs anticléricales dans l'arrondissement de Jonzac. Dans chaque famille, il y a des évolutions philosophiques bien différentes » fait remarquer à juste titre Jean-Claude Arrivé dont les démarches sont précieuses pour la connaissance de la région.

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