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vendredi 17 novembre 2017

Saintes : Fils et petit-fils de cheminot, le maire Jean-Philippe Machon soutient le personnel du Technicentre

En ouverture du conseil municipal qui s’est tenu mercredi, le maire Jean-Philippe Machon a donné la parole à un représentant du personnel du Technicentre, menacé par la perte de 135 emplois. Une nouvelle épreuve à la fois pour les familles et pour Saintes qui a déjà "encaissé" le départ du siège du Crédit Agricole et la fin de Saintronic. « La fermeture du site serait compensée par des créations d'emplois non cheminots. Le conseil municipal ainsi que les parlementaires sont sensibles à cette situation. Je suis moi-même fils et petit-fils de cheminot. Nous veillerons à ce que la SNCF tienne ses engagements » souligna Jean-Philippe Machon. 
Par ailleurs, à la demande du sénateur Daniel Laurent, une grande mobilisation aura lieu le 9 décembre de 11 h à 13 h à la gare de Pons pour le renforcement de la ligne Saintes/Bordeaux. « Mettre Saintes à une heure de Bordeaux, c'est permettre à des personnes de pouvoir travailler dans la capitale girondine tout en continuant à habiter à Saintes » ajouta le maire avant de donner la parole à l'Union locale CGT que préside Agathe Morin :

Le conseil municipal réuni mercredi soir
Se battre pour le Technicentre
« Depuis que Guillaume Pepy a annoncé son projet de supprimer 135 emplois sur le site de Saintes du Technicentre Charente-Périgord, la mobilisation s’organise pour le retrait de ce plan.
Une pétition intersyndicale a recueilli près de 2 000 signatures, dont celles de maires et conseillers municipaux de communes de la Communauté d’agglomération de Saintes.
Des délibérations ont été adoptées par plusieurs conseils municipaux, adressées au Ministère des Transports, au Président de la SNCF Guillaume Pepy, qui indiquent, en substance :
Considérant que l’arrêt de la maintenance industrielle du matériel roulant sur le site de Saintes, raison d’être de cet établissement, lui porterait un coup fatal,
Considérant que le projet de la direction SNCF n’est pas une « reconversion » mais un véritable démantèlement du Technicentre,
Considérant le sort promis à 95 familles qui devraient aller travailler ailleurs, loin de Saintes pour la plupart, les difficultés que cela entraînerait pour elles,
Considérant la situation économique fortement dégradée du bassin d’emploi de la CDA de Saintes et alentour, en raison de la fermeture des usines Saintronic, Brossard, Wesper, Futurlift, du départ du siège du Crédit agricole de Saintes qui ont fait disparaître près de 900 emplois en quelques années,
Considérant que la suppression de 135 emplois directs entraînerait la perte de nombreux emplois induits (entreprises extérieures travaillant pour la SNCF, sous-traitance),
Considérant les graves conséquences pour les communes, les écoles, l’immobilier que ces suppressions d’emplois génèreraient,
Considérant la nécessité de développer les activités ferroviaires pour répondre aux besoins de la population, garantir la sécurité et améliorer le confort des usagers,
Considérant les propositions, faites par les organisations syndicales, par exemple la rénovation à Saintes de rames régionales pour en prolonger la durée de vie, au lieu de les mettre à la casse prématurément,
Nous vous demandons de retirer immédiatement le projet de suppressions d’emplois au Technicentre de Saintes ; de maintenir tous les emplois et de doter en charges de travail le Technicentre pour la poursuite de la maintenance industrielle du matériel roulant.

Lors de la réunion en mairie de Saintes du vendredi 13 octobre, la Direction SNCF a remis un seul document aux participants : un avant-projet de création d'un centre de démantèlement de matériel ferroviaire roulant hors d’usage. Or, l'espace occupé par ces installations empêcherait la poursuite de toute maintenance industrielle de matériel roulant. Ces aménagements rendraient donc impossible la rénovation de rames régionales voyageur (X72500 et X73500), projet porté par les organisations syndicales, que le Président de SNCF Mobilités, Guillaume Pepy, le 29 septembre à La Rochelle s'était pourtant engagé à faire étudier ! Tout porte à croire que la Direction SNCF n’entend guère honorer ses engagements de compenser la perte d’emplois existants par de nouvelles créations d’emplois.
D’autre part, dans une perspective de développement du transport ferroviaire, les activités de maintenance industrielle peuvent et doivent être poursuivies au sein du Technicentre. La Direction de la SNCF le disait d’ailleurs elle-même, lors des journées « Portes ouvertes » en 2013, où elle vantait les atouts de cet établissement : « Nous devons nous adapter pour assurer la maintenance des nouveaux matériels qui vont arriver ». Nous y voici. La SNCF doit honorer ses engagements. Les installations et équipements le permettent. Ce serait un énorme gâchis que d’abandonner cette activité.
Telles sont les raisons pour lesquelles nous demandons au conseil municipal de Saintes de voter une délibération pour demander que le projet de la Direction SNCF soit stoppé ». Ce qui a été fait par les élus.

Le public présent au conseil municipal
• Le lendemain, une grande manifestation avait lieu contre les réformes libérales d’Emmanuel Macron.
Plus de 300 personnes ont répondu à l’appel des syndicats devant le Palais de justice. 

Communiqué de la CGT : « Les attaques contre les fonctions publiques sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus fortes notamment chez les hospitaliers comme nous l’a expliqué notre camarade mais aussi chez les territoriaux. Nous subissons des attaques nationales tel que le PPCR en ce moment, le RIFSEEP demain et bien d’autres encore que le gouvernement ne tardera pas à nous pondre pour détruire le service public. Et oui, nous fonctionnaires, nous sommes une espèce en voie de disparition et la raison est simple : nous ne rapportons rien ! Pire nous coûtons bien trop cher pour assurer un service public de qualité. Et maintenant, de façon décomplexée les politiciens annoncent jusqu’à 500 000 suppressions de poste chez les fainéants de fonctionnaires pendant qu’ils font travailler leur petite famille avec notre argent !
Les attaques que nous subissons ne sont pas que nationales : à la ville de Saintes, le maire vient d’annoncer la disparition de 40 postes d’ici 2019. Elle se fera par la non reconduction de certains contrats, le non remplacement des départs en retraite etc. A la communauté d’Agglomération de Saintes, les agents de l’éducation seront impactés par les fermetures de classe. Les transferts de compétences accélèrent les disparitions des services publics. De cette façon en 2008, les pompes funèbres de Saintes ont été transférées à une entreprise privée. Aujourd’hui elles n’ont de publiques que le nom car elles sont devenues les plus chères de Saintes alors qu’elles étaient censées donner l’accès à des funérailles pour les plus démunis. De plus, les derniers agents publics y travaillant demandent leur réintégration. C’est dire si l’ambiance y est bonne….
En conclusion, un petit d’œil aux ATSEM en leur disant de continuer la lutte car il y a eu quelques avancées du Gouvernement, mais nous sommes encore loin  du compte ».

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