Mardi après-midi, Jean-Philippe Machon, maire de Saintes, recevait le président de la Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset. Au programme, une réunion en présence du Club des créateurs et repreneurs d’entreprises que précédait l’inauguration de l’esplanade, des accès et de la façade rénovée du lycée de Bellevue.
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Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, coupe le ruban tricolore |
Il l’avait promis, il l’a fait et cette photo où il manœuvre une pelleteuse en atteste. En effet, fin 2014, Jean-Philippe Machon, maire de Saintes, a donné le premier coup fatal au bâtiment
la Charentaise situé en contrebas du lycée de Bellevue. Verrue qu’il convenait de détruire afin de libérer de l’espace. Comme un professionnel du BTP, il a mis du cœur à l’ouvrage, tant pour conclure le dossier qu’avancer les travaux qui comprenaient une nouvelle entrée conduisant à l’établissement et l’aménagement du quartier. La signature de l’acte de vente du terrain et de la friche industrielle entre la municipalité et la société Esso SAF, propriétaire de l’ensemble depuis 1970, résultait d’un accord conclu sur la base des Domaines, soit 50.000 euros pour une surface de 6149 m2. La société Esso SAF, représentée en la circonstance par Mme Rueff, s’engageait à verser une indemnité transactionnelle de 205.000 euros qui contribuerait au projet. Ce qui fut fait.
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Archives 2014 : Jean-Philippe Machon donne le premier coup fatal à la Charentaise ! |
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La Charentaise : avouez que c'était plutôt moche ! |
Aujourd’hui, tout le monde a oublié cette époque épique ! Les marches qui conduisent au lycée de Bellevue sont largement empruntées, de même que le parking et avouons-le, l'ensemble a une certaine allure. Bref, on y gagne en sécurité et en esthétique d’autant que le lycée a fait l’objet d’aménagements divers et variés.
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De Bellevue, vue imprenable sur la ville |
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Alain Rousset découvre les travaux réalisés |
Cet heureux événement valait bien un ruban tricolore à couper et une plaque à dévoiler en présence de nombreuses personnalités dont Alain Rousset, Catherine Walterski, sous-préfet, Jacky Emon, Jean-Louis Nembrini, conseillers régionaux, Jean-Philippe Machon et Stéphane Allioux.
Dans son discours, le proviseur rappela les excellents résultats obtenus au Bac (97%), la progression du nombre d’élèves (+ 25% en 4 ans), la création d’une prépa à Sciences Po, des projets éducatifs, sportifs (rugby) et artistiques (Cie Coyote), la mutualisation des équipements et la priorité première : favoriser la réussite des élèves. Heureux de saluer
« ces aménagements qui ont modifié la visibilité de l’établissement », il révéla l’existence de
« l’escalier du savoir » tandis que le cheminement porte le nom de
« vallée de la connaissance ». Ainsi, le lycée est ouvert sur la ville, abandonnant sa seule entrée officielle qui le confinait. Il est devenu l’un des acteurs de cette partie de la cité.
Le responsable en profita pour remercier les partenaires qui l’ont associé au projet ainsi que la Région, la municipalité et le Conseil départemental pour leurs financements respectifs.
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Stéphane Allioux, proviseur, guide Alain Rousset |
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Le dévoilement de la plaque en présence de MM. Rousset, Allioux, Machon, Emon et Nembrini |
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L'allocution de Stéphane Allioux, proviseur du lycée de Bellevue
qu'a fréquenté Jean-Philippe Machon |
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Titouan Pabeau : un discours argumenté ! |
Titouan Pabeau, porte-parle des élèves, parla
« d’une entrée qui nous laisse respirer » et d’un lycée qui attire
« tant par son contenu que son cadre ». Sur ces travaux, les jeunes ont été consultés,
« une discussion collective » qu’ils ont appréciée.
Jean-Philippe Machon rappela, quant à lui, combien il s’est battu pour que le projet aboutisse.
« Notre enjeu était de valoriser le quartier, dont les Boiffiers inscrits dans le Plan de Rénovation Urbaine. En finir avec la Charentaise s’imposait avec la suppression de squats et trafics. Cette ouverture permet de gérer les flux et optimise le site ». Le coût est de 1600.000 euros dont 40% versés par la Région.
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Un nombreux public |
Bellevue mérite enfin son nom !
Réflexion d’Alain Rousset, président de la Nouvelle-Aquitaine. Situé sur un promontoire, Bellevue offre une vue imprenable sur la ville, le site Saint-Louis (ancien oppidum gallo-romain) et le clocher de Saint-Eutrope. Il n’est pas habituel, pour l’élu, d’inaugurer en dehors d’une enceinte de lycée. Saintes restera donc dans les annales avec son esplanade qui abrite le fameux calcaire de Saintonge.
« Je suis bluffé par le travail réalisé, le plateau s’accorde parfaitement avec les dénivelés. Le sous-sol de Saintes possède cette pierre blonde dont Bordeaux a toujours profité ».
Après cette escale poétique, Alain Rousset entra dans le vif du sujet, la transmission du savoir et des études réussies, d’où une bonne orientation et l’encadrement à apporter à l’élève. La Région a engagé plusieurs actions en ce sens, la préparation à l’université, l’aide aux devoirs à partir d’une plateforme (comme au Québec), l’apprentissage des langues, l’initiation au numérique. Ancien de Sciences Po, il fit un clin d’œil à Titouan qui prépare cette filière. Il bénéficiera des dernières avancées technologiques alors qu’Alain Rousset se souvient «
avoir transpiré dans le laboratoire de langues, des casques sur les oreilles » !
Conscient que de nombreuses entreprises recherchent du personnel qualifié, le président veut s’atteler à la tâche :
« pour l’instant, les Régions n’ont pas de responsabilités pédagogiques mais elles en auront un jour, peut-être dans les secteurs professionnel et agricole ». Pour ce décideur, les jeunes doivent être formés aux métiers que proposent leurs territoires. Centralisatrice, l’Education Nationale le fait-elle et surtout est-elle assez réactive ?
« Un pays libre est un pays de gens éduqués ; les priorités d’une nation sont la formation et l’apprentissage ». Et de déplorer les systèmes qui aboutissent à l’acceptation de
« brutes épaisses » (toute ressemblance avec le chef d’Etat américain serait purement fortuite).
« La vieille Europe a un rôle de porte-parole de l’intelligence et celui de la Région est important tant auprès des jeunes que des entreprises. Il faut retravailler sur l’orientation en classes de 4ème et de 3ème. C’est là qu’il y a un défaut ». Le Gouvernement s’accorde également sur la nécessité de valoriser certaines voies d'enseignement.
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Rencontre avec les agents du lycée |
La visite se poursuivit par une rencontre avec les agents du lycée (le chef cuisinier partira en décembre, le poste est à pouvoir) et différentes tables rondes.
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Deux élèves de Bellevue, Txomin et Malick, fiers de leur lycée ! |
• Alain Rousset a répondu aux questions sur le Technicentre de Saintes
(suppression annoncée de 135 postes et réorientation des activités). Le président
glissa au passage que
« la Région n’était pas en relation de confiance
avec la SNCF »…
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