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mercredi 16 août 2017

Fontaines d'Ozillac : L'eau inspire le photographe Philippe Roux

Firo, alias Philippe Roux, vous invite à découvrir sa nouvelle exposition photographique sur l’eau, ses mystères et ses reflets à la bibliothèque de Fontaines d’Ozillac. Photos récentes, aboutissement de la première version présentée en 2011… qui nous avait déjà mis l’eau à la bouche ! 


Lors du vernissage, qui avait lieu vendredi, Danielle Giraudeau, maire, et le conseil musical ont salué cette balade artistique à travers la Haute Saintonge. Trois mots viennent à l’esprit : limpidité, transparence et fluidité. A voir jusqu’au 26 août le mercredi de 16 h à 18 h et le samedi de 10 h à 12 h et 15 h à 18 h.

Philippe Roux et François Huchet, deux photographes de talent

Le vernissage en fin de journée. La bibliothèque de Fontaines d’Ozillac, commune dont la traversée du bourg a été entièrement rénovée, se trouve en face de l’église. A noter que l’épicerie (près de l’école) va rouvrir ses portes dans quelques jours : elle accueillera une pizzeria.

• Firo photographe Philippe Roux - Contact : 06 10 47 94 52
phroux@firo-net.com - www.firo-net.com

Et l’eau !

Quand l’eau sommeille, silencieuse au cœur du marais, elle imagine sa sœur marine qui danse avec les bateaux. Quand elle déborde et couvre la prairie, elle pense aux vagues de l’océan qui viennent battre le flanc des paquebots.
En Saintonge, il suffit de presque rien pour conjuguer l’esprit de la terre aux effluves de la mer.
La première étape de cette lisière littorale est Port Maubert, endroit pittoresque et renommé. Un chemin piétonnier serpente jusqu’au feston de l’eau. De là, on aperçoit des bateaux aux larges filets déployés. Ils capturent la pibale quand elle revient de son lointain voyage. Puis voici Mortagne et des lieux incontournables, Saint-Seurin d’Uzet et le site du Fâ qui fut, dit-on, le port de Saintes en des temps reculés.
Un peu plus loin, comment ne pas succomber au bonheur simple du pôle de Vitrezay, au port de Meschers, à ses grottes peuplées d’histoire, Régulus, Matata, à la presqu’île de Talmont, aux paysages vallonnés et aux falaises crayeuses - dont certaines sont prisonnières des terres - qu’illuminent les couchers de soleil ?
Pendant ce temps, au cœur du marais, dansent les libellules. Complices des nénuphars, elles dessinent des arabesques légères sur le miroir de l’eau.

Photo Philippe Roux
La Seugne, qui traverse Jonzac et Pons, est une rivière magique. Son lit se promène au gré de ses humeurs dans les prés et les roseaux. Elle semble n'appartenir à personne...
Sous les saules et les feuillages, elle empreinte des passages qu'elle seule connaît. Elle bouscule les nénuphars et raconte des choses étranges sur les fosses que les fées ont creusées lorsque l'eau se perd dans le miroir de la nuit. On y avait installé des moulins. Il en reste quelques ruines au milieu des roseaux. Parfois, de vraies maisons s'élèvent le long des chaussées solides où aboutit le marais. Inondé tout l'hiver, il aligne dans l'eau les pieds d'arbres glacés pour accueillir le soleil rouge au dessus des peupliers, des vols de canards et des nuages. Comme si tout cela était immense et ne finissait jamais.
C'est l'illusion du marais, comme l'illusion de la brume. Le temps s'arrête, les chevesnes musardent entre les eaux, la couleuvre se love et se détend. L'été, on entend le cri rauque du râle et l'envolée lourde de la poule d'eau. Rien n'a d'importance que ce petit morceau de temps, arrêté là par hasard qui voudrait faire croire qu'il est l'éternité.

Nicole Bertin

Ces clichés sont avant tout une évasion dans un monde de beauté, le nôtre. Gardons-le intact !

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