Jonzac : Claude Belot explique pourquoi il soutient la République en Marche... et Raphaël Gérard

Pour être franc, on pensait que Claude Belot, maire de Jonzac, longtemps sénateur et président du Conseil Général, soutiendrait les Républicains aux Législatives sur la circonscription Jonzac/ Royan. Dominique Bussereau ne se représentant pas, ce candidat est Loïc Girard, maire et conseiller départemental de Gémozac. La froideur entre les deux hommes a commencé tôt, quand Loïc Girard a été désigné officiellement. Dès lors, Claude Belot n'a fait aucun effort pour le recevoir, malgré la coutume en usage.

Claude Belot a déclaré son soutien à Emmanuel Macron

Dans ces conditions et comme l'affaire fait jaser,  Claude Belot a pris le devants en exprimant clairement sa position au terme de la réunion tenue, vendredi soir aux Carmes, par Raphaël Gérard, candidat de La République en Marche. Une sorte d'explication de texte qui a remis les pendules à l'heure, enthousiasmant les uns et laissant perplexes certaines personnes de droite présentes dans la salle. « Nous sommes à un moment clé de notre histoire, comme en 1958 avec le retour du Général de Gaulle. La situation n'était pas brillante et il y avait des Poujadistes dont l'attitude découlait d'un certain désespoir. Le Général est arrivé, il a mis le pays en marche et s'en est plutôt bien sorti. C'est ce que veut faire Emmanuel Macron, comme l'aurait également fait Alain Juppé. Il faut régler les problèmes de fond. Depuis son élection, le monde nous regarde différemment. Il a de la combativité. La France est de retour et moi, ça me plaît de la voir dans le concert des nations ». En conséquence, il faut une majorité parlementaire au nouveau Président et c'est pourquoi il soutient Raphaël Gérard : « La Haute Saintonge est un lieu de commandement local et il est important que vous soyez des nôtres. Vous aurez à défendre les dossiers locaux ». Il est vrai que le secteur des Antilles de Jonzac est en plein mouvement avec le centre des congrès et l'hôtel dont les travaux viennent de commencer. Sans compter tout le reste !
Evidemment, l'élection n'est pas encore faite, mais le candidat d'En Marche est sûr d'avoir le soutien du "Patriarche". Et il a une feuille de route !

Raphaël Gérard et Evelyne Delaunay, candidats d'En Marche aux Législatives

Une nouvelle vision pour le territoire

Durant sa réunion, Raphaël Gérard et sa suppléante Evelyne Delaunay (de Chenac Saint-Seurin d'Uzet) ont défini leurs axes de campagne : éducation, santé, handicap, économie, travail, viticulture, tourisme, aménagement du territoire, désenclavement. « Je suis à une époque de ma vie où je souhaite m'engager dans un projet collectif. Notre objectif est de travailler ensemble, quels que soient les horizons dont nous venons » a-t-il déclaré en condamnant le modus vivendi des partis traditionnels où tout étranger au "cercle" voulant se présenter est forcément écarté. En ce sens, Emmanuel Macron a fait bouger les curseurs ! Il se passe quelque chose depuis le 7 mai avec une vision nouvelle, une énergie et une capacité à imaginer l'avenir, non pas à travers la lorgnette, mais y associant toutes les bonnes volontés.
Parmi les annonces qui ont retenu l'attention, Raphaël Gérard soutient la gare de Neuvicq, contrairement à Dominique Bussereau qui pense qu'elle entraînerait la fermeture de Libourne. « Il y a des opportunités, saisissons-les ! Dans le Sud Saintonge, nombreux y croient et nous demandent de nous impliquer. Cette gare favoriserait l'essor de ce territoire trop souvent oublié ». Tous ces arguments sont développés dans les documents de campagne.
Au passage, Raphaël Gérard lance quelques banderilles à son principal concurrent Loïc Girard. Résultat des courses dimanche soir...

Un nombreux public au Cloître des Carmes de Jonzac

• On annonce un fort taux d'abstention aux Législatives. « Je suis inquiet car si l'opposition est quasiment inexistante dans l'hémicycle, on la retrouvera dans la rue » souligne Raphaël Gérard

• Raphaël Gérard n'aime pas être traité de "paruchuté : « c'est un terme un peu vilain ! ». Et puis il habite Lonzac dans le canton d'Archiac !

En Marche compte 3300 adhérents en Charente-Maritime et 41 comités locaux