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vendredi 10 mars 2017

Langues régionales : la Nouvelle-Aquitaine soutient le poitevin-saintongeais et l'occitan au nord de son territoire

Charline Claveau-Abbadie, conseillère régionale de la Nouvelle-Aquitaine déléguée aux Langues et cultures régionales, participera à la remise des prix du concours "Images et textes en poitevin-saintongeais et en occitan", vendredi 17 mars à 17 heures à l'école maternelle Alphonse-Daudet à Poitiers.

Dessin du célèbre Barthélémy Gautier qui s'exprimait en patois saintongeais
(et non en poitevin !)
Cette remise de prix est organisée par la Région, en lien avec les associations qui font partie du jury et l'école, dont une classe a participé au concours. Cette école fait partie d'un Réseau d'éducation prioritaire, et la grande majorité des élèves de cette classe ne parlent pas français dans leur cercle familial. Il s'agit donc d'un projet pédagogique original, où se côtoient langues maternelles, langue officielle et langue régionale.
Ce concours en poitevin-saintongeais et en occitan a été initié en 2015 par le groupe de travail "Langues régionales" de l'ex-Région Poitou-Charentes, composé d'élus régionaux et d'associations culturelles engagées sur ces questions.
La Région Nouvelle-Aquitaine possède trois langues régionales sur son territoire - le basque, l'occitan et le poitevin-saintongeais - dont elle encourage l'apprentissage et la pratique par des politiques menées en lien notamment avec des Groupements d'intérêt public, comme l'Office public de la langue basque et l'Office public de la langue occitane, ou des associations comme l'UPCP-Métive (Parthenay).

20 commentaires:

  1. Affligeant !Aucun respect pour les cultures du Poitou et des Charentes ! On a l'impression d'être dans le laboratoire d'un savant fou !!!

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  2. Bernard Maingot12 mars 2017 à 12:57

    12 mars 2017
    Non le poitevin-saintongeais n'existe pas ! Cette opportune invention qui n'existait pas avant 1968, faite pour s'adapter aux limites administratives de l'ancienne région Poitou-Charentes et qui a permis à l'UPCP-Métive (implantée en Deux-Sèvres) de profiter de subventions importantes et de crédits culturels pour promouvoir cette langue fantoche, fait maintenant le siège de la région Nouvelle-Aquitaine. Nota : en 2007, le total des subventions était de 584 000 € sur un budget de 760 000 €...(rapport Chambre régionale des comptes)
    Ce n'est pas parce que les régions administratives fusionnent qu'un dialecte local doit disparaître.
    A l'en croire, la région Nouvelle-Aquitaine serait aujourd'hui riche de trois langues régionales : le basque, l'occitan et le... poitevin-saintongeais ! Ceci est une grossière erreur qui d'abord, oublie le gascon, le béarnais, le limousin... mais qui fait surtout état d'une langue qui n'existe pas : le poitevin-saintongeais. La région Poitou-Charentes n'a jamais eu de langue régionale collant à son découpage qui n'était qu'administratif.
    Si le saintongeais et le poitevin existent bien de façon différente et appartiennent tous deux aux langues d'oïl, ils nont jamais appartenu à un ensemble poitevin-saintongeais fabriqué de toutes pièces, qui fait également disparaître le gâtinais , coupable d’être le parler du nord Deux-Sèvres d’où est sorti le fameux poitevin-saintongeais !
    Reconnue langue de France autonome en mars 2007, le saintongeais disparaît à nouveau en 2010, devant l'assaut mené contre la DGLF (Délégation générale à la langue française et aux langues de France) par les inventeurs d'une langue fantôme. On voit alors réapparaître le poitevin-saintongeais qui rétrograde le saintongeais et le poitevin au rang de variétés de ladite langue, montrant par là-même l'incohérence des services du ministère de la Culture.
    Le poitevin et le saintongeais doivent être présentés comme deux langues séparées, sans référence à une unité supérieure qui voudrait se situer "Entre Loire et Gironde".
    Le fâcheux trait d'union du poitevin-saintongeais n'a pas fini de faire parler de lui...

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    1. Il n'y a que quelques ignorants qui continuent à se crisper sur ce trait d'union. Mais en effet, il serait de bon ton, comme les linguistes et voyageurs des siècles passés, de considérer le saintongeais comme une simple variation de la langue poitevine. Et pour croire à cette théorie de la langue qui correspond à la région administrative, il faut vraiment avoir une case en moins : la Vendée, le Clissonais, le Pays-de-Retz, Richelieu, la Roche-Chalais, l'ouest de l'Indre, le Verdon et le Pays Gabaye, tous pictophones, ne faisaient pas partie de la région. Le nord Gâtinais, nord Loudunais, le tiers est de la Charente, Availles et Pressac, au contraire, faisaient partie de la région sans être de langue poitevine.
      Maintenant, dire que le gâtinais est une langue à part ne m'étonne même pas venant de personnes qui soutiennent (sans aucun argument linguistique) que poitevin et saintongeais sont des langues séparées. A ce compte là, anglais et américain, portugais et brésilien, français et québécois n'ont rien à voir... Bref, ignorez ces idiots pour économiser votre temps et l'utiliser à ce qu'ils ne font pas : se cultiver

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  3. L'illustration est intéressante. En effet Barthélemy Gautier de Pons (Charente-Maritime), célèbre pour ses dessins humoristiques légendés en saintongeais (et non en poitevin comme le dit très justement la légende ajoutée par la rédactrice), illustra aussi les fables en patois poitevin du non moins célèbre auteur d’expression poitevine du Mellois (Deux-Sèvres) Édouard Lacuve, parues en 1893. Ce qui montre la synergie des littératures d’expression poitevine et saintongeaise. C'est ça le poitevin-saintongeais : un ensemble linguistique réunissant deux ensembles de parlers (poitevins et saintongeais) différents entre eux, mais assez semblables pour constituer un ensemble, d'autant plus qu'ils sont plus semblables entre eux qu'avec les parlers environnants (occitan gascon, occitan limousin, tourangeau, angevin, gallo).

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    1. Parce Barthélémy Gautier a aussi illustré des contes poitevin, celà prouve que le poitevin et le saintongeais, c'est la même chose ? Il illustrait aussi des journeaux à Paris, cela signifie donc que l'on parlait poitevin-saintongeais à Paris. Et donc, Gustave Dorée qui a illustré Dante, Cervantes, et la Fontaine devait sans doute considérer que ces trois là parlait la même langue !!! J'ai du mal à vous suivre...

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    2. Non, il montre juste une dynamique culturelle commune. Ceci-dit, dans la légende, la différence entre poitevin et saintongeais se limite à une pronom personnel, rien de plus...

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  4. Mais si le poitevin-saintongeais existe, la première attestation date de 1905, même si les textes plus anciens utilisent plus volontiers poitevin pour tout l'ensemble linguistique.

    J'aimerais connaître le vrai motif de la campagne de calomnie relayée ici par M. Maingot. Jalousie de la part d'une association souhaitant davantage de subventions ? Manoeuvre politicienne contre la majorité du conseil régional ? Un peu de transparence serait bienvenue, mais nous savons que les officines de la droite radicale agissent plutôt dans l'ombre, avec un objectif bien clair: en finir avec les cultures et langues régionales et avec le plurilinguisme.

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    1. En fait il faudrait appeler la langue «poitevin», voilà tout. Y ajouter «saintongeais» fait juste délirer ces idiots

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  5. Le poitevin-saintongeais, c'est ni plus ni moins cet ensemble linguistique qui regroupe sur certains critères morphologiques, phonologiques et lexicaux les parlers d'oïl méridionaux de l'ouest, il n'y a rien d'extraordinaire là dedans, les linguistes procèdent de même avec toutes les langues du monde, ainsi de l'occitan qui regroupe l'ensemble des parlers d'oc, alors, certes on peut discuter le bout de gras sur la question des limites internes et découper à n'en plus finir, certains jureront que le saintongeais, c'est radicalement différent du poitevin ou que le béarnais, c'est pas du gascon, que le provençal et le gascon ne sont pas de l'occitan etc. mais ce sera souvent des motivations à caractère identitaire (du type : "ici, nous sommes saintongeais, pas poitevins" ; "ici, nous sommes provençaux, pas occitans" ; "...valenciens, pas catalans..." etc.) qui animera ces gens, on peut tenir compte des affects des gens mais enfin, on s'écarte alors sensiblement de l'analyse linguistique. Bref, les gens peuvent appeler leur idiome comme ils le souhaitent, ce n'est pas le souci, mais ce serait bien de reconnaître que les parlers de l'Angoumois, de l'Aunis, de la Saintonge, du Pays Gabaye et du Poitou (Haut et Bas) partagent au sein du domaine d'oïl des traits qui les relient fortement. D'ailleurs, les limites de ce qu'on nomme poitevin-saintongeais, contrairement à ce qui est dit plus haut, ne recoupent nullement le territoire de l'ancienne région Poitou-Charentes puisque le territoire linguistique des idiomes poitevins et saintongeais comprend la Vendée et le Nord-Gironde et exclut le Confolentais en Charente qui est d'oc. L'essentiel, c'est quand même de faire vivre et de transmettre ces idiomes qui en ont grand besoin.

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  6. Amusant de constater que si l'on ose avancer non pas des opinions mais des faits, on se retrouve rapidement au point de Godwin...
    Non monsieur, il n'est pas question de subventions, puisque ce que vous qualifiez d'association ne perçoit, n'a jamais perçu de subventions (point 1).
    Non monsieur il ne s'agit pas la non plus de quelconques manœuvres contre quelque majorité qu'elle soit, notre groupement spontané autour de la défense du Saintongeais regroupe des patoisants, des amoureux de ce pays, des résidents, des "pièces rapportées", bref chacun avec ses particularités, ses choix personnels, seul l'objectif de défendre cette culture les animes.
    Et qualifier systématiquement de totalitarisme des individus qui ne tendent qu'a faire perdurer une culture souvent familiale depuis des générations pour les uns, je trouve cela plutôt mal séant si je puis me permettre!
    Et vous me faites pouffer de rire avec votre assertion selon laquelle le "poitevin-saintongeais" existe et est attesté depuis 1905....La par contre cette petit phrase, tirée d'une page Wikipédia, réalisée et verrouillée comme une forteresse, n'acceptant aucune forme de démocratie, par une personne grenouillant ELLE par contre dans différentes mouvances, peut importe lesquelles, du moment qu'elle puisse en tirer subsides et quelques bribes de reconnaissance, démontre votre sens aigu du discernement!
    Pour en revenir au véritable motif, non pas de la campagne de calomnie, mais bien d'un mouvement de rejet d'une culture et d'un parler inexistants, opéré par des patoisants bien réels eux, sachez monsieur qu'ils sont bien vivants, bien motivés et que la petite poignée de pseudos intellectuels qui tentent de les faire taire doit s'attendre effectivement a une rébellion "A la Charentaise"!

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    1. Les «intellos» contre les «blaireaux» alors :-)
      La date ne sort pas de Wikipedia, et si vous aviez une once de connaissance du sujet ou de bonne fois vous connaitriez les sources. Brefs, une poignée de décérébrés et ignorants nationalistes français (collaborateurs donc), qui défendent le fait que le saintongeais c'est juste un patois français, contre des intellectuels, des linguistes, et même des écrivains populaires locaux (cf Eloi Guitenny) : on a vite choisi son camp. Et comme d habitude, pas l'once d'un argument

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  7. Le ridicule ne tue plus mais il redevient cher aux contribuables !
    Si les choses avaient été faites correctement avec la parité entre chaque groupe de patois, dialecte...( chacun ayant son sens personnel pour ces mots selon le moment opportun !) nous n'en serions pas là et les patois ne seraient pas en train de disparaître dans les milieux où il fleurissaient !
    On dit que le poitevin-saintongeais existe depuis 1905 ! Qui a décidé cette appellation ? Un intellectuel (à parole d'évangile) faisant fi de l'esprit de ceux qui le parlaient à l'époque ! Il a eu intérêt de le taire à ce moment-là , les bardes en auraient fait leurs choux gras !
    Les parlers d'oïl du Centre Ouest aimeraient être respectés ! Qu'on les étudie ,très bien , mais dans la parité : à ce que j'ai pu constaté , on en est loin!

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    1. Non, on dit sur la terminologie «poitevin-saintongeais» est attestée depuis 1905, nuance. La langue elle, est attestée depuis au moins le 15ème siècle. Et ici on ne parle pas de patois ou dialecte, mais de langue.
      Autre chose : j'ai de la famille en Haute-Vienne qui dit parler limousin, alors qu'en fait ils parlent marchois. On fait quoi? On leur œuvre les yeux ou on change toute la nomenclature pour leur faire plaisir???

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  8. "Et vous me faites pouffer de rire avec votre assertion selon laquelle le "poitevin-saintongeais" existe et est attesté depuis 1905....La par contre cette petit phrase, tirée d'une page Wikipédia, réalisée et verrouillée comme une forteresse, n'acceptant aucune forme de démocratie, par une personne grenouillant ELLE par contre dans différentes mouvances, peut importe lesquelles, du moment qu'elle puisse en tirer subsides et quelques bribes de reconnaissance, démontre votre sens aigu du discernement!"

    Vous me voyez heureux de vous faire rire, c'est au moins cela de gagné.

    Malheureusement, les officines dont je parle ne sont pas une imagination de ma part. Leur passage laisse parfois des traces (Jean-Claude Rivière, "Langues régionales et subversion", éditions de l'UNI, je vous laisse creuser...) et d'autres signent à la fois sur des sites web d'accès public, "Langue Gasconne" et "Résistance Républicaine". Je vous laisse vous faire une opinion.

    Pour "Wikipédia verrouillée", je vous invite à rejoindre le cercle des complotistes (Monsieur Asselineau en est une autre "victime"). Les dates indiquées sont sourcées en notes:
    - La Revue du Bas Poitou et des provinces de l’Ouest, volume 13, 1905 : « notre parler poitevin-saintongeais »
    - La langue de Rabelais : les influences du Bas-Poitou, Adolphe D. Poirier, 1944 : « ce vocable bas-poitevin-saintongeais »
    - Le Français moderne, volumes 8-9, 1940 : "notre collaborateur J. Pignon, qui fera l’Atlas linguistique poitevin-saintongeais pour le futur ALFR"
    ad libitum.

    Quand on parle de faits...

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  9. Est-il si compliqué de comprendre qu'en analysant linguistiquement (morphologie, lexique, phonologie) les idiomes d'oïl méridionaux du Poitou, de Saintonge, d'Aunis, de l'Angoumois et du Pays Gabaye, on trouve des traits largement partagés qui distinguent ces idiomes des autres parlers d'oïl ? Et en quoi serait-il inadmissible ou offensant d'associer les parlers poitevins et saintongeais dans un même ensemble ? Enfin en quoi serait-il offensant de dire aux locuteurs de saintongeais qu'ils parlent quelque chose qui fait partie d'un même ensemble linguistique réunissant poitevin et saintongeais ? C'est absolument incroyable cette histoire... c'est comme si on devait distinguer radicalement, linguistiquement parlant, le picard de Picardie et le picard du Nord (appelé couramment ch'ti, hé oui, le ch'ti, c'est du picard) ou encore le bas-auvergnat du haut-auvergnat, le bas-limousin du haut-limousin, le morvandiau du bourguignon...

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  10. Distinguer le ch'ti et le picard du sud, parfaitement monsieur, tout est là, c'est ce qu'on appelle de la rigueur. Sinon, on appelle cela du terrassement. Quand à force de lobbying, et de manigances politiques, cette vision insultante pour le peuple qui utilise chaque jour ces patois (oui, il y a encore des patoisants vivants ! ! ! ) s'impose au niveau du conseil régional, c'est carrément du scientisme... On ne gouverne pas avec la science, c'est toujours abominable, nécessairement inhumain.
    Bref, ce qui nous ennuie, c'est que la proximité de dialecte entre poitevin et saintongeais, permette par l'intermédiaire de zélés créateurs de mythes, l'invention pur et simple d'une langue unifiée que nul n'a jamais parlé avec l'aide d'une graphie fantaisiste que nul n'utilisa jamais à grand renfort de subventions qui sont supposées conserver un patrimoine immatériel...
    Je trouve plus que douteuse cette volonté d'unifier dans le but d'enseigner des patois qui n'ont jamais été que parlés. Ce que l'on entretient là, ce n'est même plus une culture, mais c'est l'idée qu'on se fait d'une culture à une époque donnée. On tombe dans tout ce que le folklore recèle de pire. C'est ainsi que fleurirent au 19e siècle les styles néo-roman et néo-byzantins en architecture. Pourquoi pas, d'autant que ceux-là revendiquaient clairement être des styles artistiques, des créations "d'inspiration" romane ou byzantine.
    Mais cette novlangue veut se parer de tous les attributs de la probité intellectuelle et d'un travail rigoureux alors qu'elle broie les identités dont elle est issue.
    Etudiez messieurs les linguistes, rigoureusement, village après village, comparez les mots qui sont utilisés, découvrez la richesse de ses vocabulaires et répertoriez. Mais surtout enregistrez ! ! ! Ce sont des parlers ! Des langues orales ! Vous déterminez les langues selon des critères écrits, dans le mépris des prononciations originales. Mais la musique est si différentes de la Vendée au Pays Gabaye ! ! ! Et ces traits linguistiques oraux, qui les a comptés ?
    Ce qui nous effraie ? c'est que cette novlangue puisse finir par être enseignée dans les écoles. Ce serait messieurs, le comble de l'horreur. On y apprendrait alors le poitevin-saintongeais sans âme et sans territoire dans un vocabulaire unifié non représentatif des sensibilités locales, sans accent parce qu'enseigné par des instituteurs venus de partout ou qui, quoi qu'ils puissent être "du cru", n'auront certainement pas le bon accent. Bref, le mensonge aux générations futures (comme en Bretagne et en Occitanie, ne vous déplaise).
    Ce que nous voulons ? Que ce qu'il reste de ce patrimoine vivant soit dûment répertorié. Que la transmission puisse continuer de se faire naturellement. Nous sommes conscients dans la mort annoncée de nos patois. Nous voudrions que les traces qui en resteront soient authentiques. Nous désirons que la confusion cesse entre les dialectes d'oil du grand ouest. Bref, de la rigueur, mais surtout du respect humain. Nous préférons voir mourir de leur belle mort des dialectes qui seront restés ancrés dans une réalité culturelle et géographique plutôt que de les voir précipités dans l'oubli par des jeux savants et destructeurs.

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  11. Difficile de répondre à une liste aussi longue de contre-vérités linguistiques (en référence au commentaire précédent). Je ferai donc bref, craignant qu'on ne puisse ramener à la raison linguistique les discours de type identitaires.
    Les langues régionales de France, les parlers poitevins et saintongeais en faisant partie, contrairement à ce qui est dit ci-dessus, se sont écrits selon les cas depuis plus ou moins longtemps, avec des systèmes de transcription qui ont varié en fonction des ressources de chaque écrivant, en tous cas, il est faux de dire que ces langues sont strictement orales, il suffit pour s'en rendre compte d'étudier un peu l'histoire de ces langues (pour notre centre-ouest, on relèvera La gente poetevin'rie, entre autres). Quoi qu'il en soit, la plupart des langues du monde (parmi les 5000 à 7000 langues) n'ont en effet pas de notation écrite mais cela ne veut en rien dire qu'elles ne peuvent s'écrire, il suffit de mettre au point un code écrit (qui se fondera sur un système de notation alphabétique ou idéographique), la tr̀s grande majorité de ces langues n'ont par ailleurs pas de standard non plus et pourtant, elles n'en sont pas moins des langues (l'oral préexiste toujours à l'écrit ; ce qui fait la langue, ce n'est pas l'écrit, c'est l'oral).
    Ensuite, le poitevin-saintongeais ainsi défini par les linguistes n'existe pas en tant que langue unique et hors sol contrairement à ce que vous croyez, mais c'est parce que vous avez la vision du français qui dans les représentations collectives ne varierait pas dans l'espace et dans le temps que vous croyez qu'une langue digne de ce nom est unifiée et stable, ce qui est complètement faux, le français est très varié également, et dans le temps et dans l'espace (pensez à tout les territoires où il se parle). Par conséquent, si les linguistes regroupent bel et bien les parlers poitevins et saintongeais dans un même ensemble ou sous-ensemble d'oïl, cela ne signifie pas pour autant qu'ils estiment que ce qui se parle dans le centre-ouest soit un et indifférencié, les linguistes reconnaissent bel et bien qu'il existe des parlers de type poitevins d'un côté et des parlers de type saintongeais de l'autre, seulement, la distance linguistique qui les sépare n'est pas telle qu'on puisse parler de langues différentes. Enfin, ce qui est enseigné ici ou là n'est en rien une "novlangue", c'est ni plus ni moins la langue telle qu'elle se parle, en restant le plus descriptif possible, à partir des parlers poitevins ou des parlers saintongeais en recourant à toutes les sources possibles quelle que soit la manière dont elles sont écrites d'ailleurs. C'est évidemment strictement la même chose pour le picard et, d'ailleurs, là-bas, il n'y a aucune contestation à caractère identitaire du côté ch'ti vis à vis d'un regroupement linguistique avec le picard de Picardie, ça fonctionne très bien, on produit des ouvrages en picard qu'il soit de Picardie ou du Nord sans souci, on y enseigne la langue dans ses diverses variantes et tout ça reste très vivant sans heurts. (suite au prochain commentaire)

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    1. Où voyez vous une crispation identitaire dans mes propos ? Je vous parle de rigueur et de probité intellectuelle. Je vous parle de patois, vous m'accusez de vouloir parler de langues. S'il y a langue qui regroupe poitevin et Saintongeais, c'est la langue d'oil. Ils se sont écrits depuis longtemps (croyez vous sincèrement me l'apprendre ?) mais ils se parlaient et se parlent encore et leurs sonorités sont oubliés par les études qui en sont faites! Qui a dit strictement orales ? Elles sont orales avant tout et je met l'accent sur le fait que l'oralité n'est pas prise en compte. Pourquoi prendre de si haut vos interlocutaires ? Evidemment c'est l'oralité qui fait la langue. Mais ce n'est pas moi qui fige et regroupe des dialectes dans des dictionnaires ! "c'est parce que vous avez la vision"... vous n'êtes pas seulement linguiste, félicitations, vous lisez aussi dans mes pensées... non monsieur, j'ai une vision figée du poitevin-saintongeais parce que d'autres le figent dans des dictionnaires ! "En prenant toutes les sources possibles" c'est précisément ce que je reproche au poitevin-saintongeais! il prend toutes les sources de toutes les époques et de toutes le zones du vaste territoire qu'il englobe pour les fourrer pêle mèle dans sa langue (qui s'en trouve être du coup belle et bien une novlangue puisque tout y est mélangé! On ne parlait pas de la même façon à Poitiers au 15e siècle qu'à Jarnac au 19e. Bref, vous érigez en vertu tout ce que je considère comme approximation folklorique... et cessez de parler d'identité comme vous le faites. Vous voudriez laisser entendre qu'il y a un repli là où il n'y a qu'une exigence... Veuillez quitter ce ton professoral. Vous ne m'apprenez somme toute pas grand chose et vous feriez bien de lire correctement avant de répondre à coté de la plaque.

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  12. Je ne veux pas intervenir longtemps. Je me sens insulté par certains propos .. C'est ni plus ni moins que de la diffamation.
    Le poitevin-saintongeais n'existe pas, n'a jamais existé. je ne vois pas ce qui est gênant grave, C'est ainsi...Il y a le poitevin et le saintongeais . Ces langues régionales viennent de la nuit des temps. Les habitants de nos contrées étaient pour la plupart analphabètes, il fallait bien communiquer. Ce sont des langues orales. Il n'y avait pas de grammairiens, de linguistes. Combien trouvons nous de textes écrits? Les textes officiels ne l'étaient-ils en latin avant 1539?
    Les provinces étaient autonomes l'activité principale était agricole. Le fleuve Charente "le chemin qui marche" des romains a permis des échanges importants avec les pays voisins, du nord particulièrement. La vigne s'est vite implantée pour devenir une activité importante apportant des ressources conséquentes. Ca été une grande chance que Poitou et autres provinces n'ont pas eue.
    Les voies de communications étaient rares avec des zones peu faciles à franchir. Comment voulez-vous avoir le même parler , le même patois ???
    Les travaux menés pendant le XIX° siècle en Charente et Charente maritime départements créés après la révolution de 1789 reprennent la province saintongeaise, l'Angoumois et l'Aunis- a quelque chose près- par des érudits, des amoureux de leur patois saintongeais n'ont jamais parlé de Poitevin-saintongeais. Ce terme apparaît où ? Une fois dans un document? Est-ce une preuve?...Non bien sûr.
    Alors SVP laissez-nous en paix avec notre belle langue régionale, Le saintongeais. Les poitevins peuvent être fiers de la leur.
    Je veux bien toutes les recherches que l'on voudra, mais cessons d'associer en un seul patois, illisible et incompréhensible ces deux langues.
    Attention aux mots prononcés à notre encontre, ils ont un sens , ils blessent . Nous nous battons pour notre histoire que nous voulons transmettre à nos enfants et aux générations futures . Merci également de ne pas nous traiter d'identitaires. et de quoi donc encore, avec des connotations qui ne nous concernent pas.
    Jacky FERRAND- champagnaud-saintongeais

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  13. Pour information, un article a été publié sur le blog Mescladis e còps de gula sur la question du conflit linguistique en Aguiaine : http://taban.canalblog.com/archives/2017/04/21/35197447.html

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