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mercredi 19 octobre 2016

Arènes de Saintes : les restaurer sur le modèle du théâtre de Grand dans les Vosges

Le grand projet du maire, Jean-Philippe Machon, est le renouveau des arènes sur le modèle de l'aménagement réalisé à Grand dans les Vosges où la collectivité a fait protéger les gradins de l'amphithéâtre de bois exotique afin de préserver le site des intempéries et lui redonner sa forme. Longtemps, les arènes de Saintes ont été le cadre de grands spectacles, le dernier en date étant une déambulation féérique durant l'été. L'état des gradins posant problème, la mairie envisage un aménagement d'envergure afin de rendre à cet édifice historique quelque 6000 places. Quel prestigieux endroit pour des animations ! Un musée consacré au gallo-romain verrait également le jour dans ce périmètre. Dossier à suivre...


Photo du Républicain Lorrain montrant les aménagements réalisés à Grand
Grand possède un demi-amphithéâtre, ce qui n'est pas le cas de Saintes où se trouve une véritable arène.
• L'histoire de l'amphithéâtre de Grand dans les Vosges (source wikipedia)

Le site antique de Grand est mentionné pour la première fois dans un texte du XIIème siècle
Les premières observations archéologiques datent de 1760-1761, lorsque Le Gendre, ingénieur des ponts et chaussées, rédige une note décrivant un certain nombre de vestiges de Grand, notamment l'amphithéâtre. Entre 1820 et 1823, Jean-Baptiste Prosper Jollois, ingénieur des ponts et chaussées du département des Vosges, mène les premières fouilles méthodiques de l'amphithéâtre sur les parties latérales et méridionales. Jules Laurent et Félix Voulot effectuent des sondages respectivement en 1840 et 1880. Cependant l'amphithéâtre n'est pas entretenu et sertde carrière de pierres pour la construction des maisons du village.
Les vestiges de l'amphithéâtre ont été classés au titre des monuments historiques en 1846.
Il est fouillé par Édouard Salin9 et Roger Billoret entre 1963 et 1976, à la suite de la découverte d'un mur par des enfants du village. Les opérations sont d'abord conduites par de petites équipes d'écoliers sous la direction de leur instituteur, M. Févotte, puis par des volontaires de Jeunesse et Reconstruction et même par des détachements de l'armée, le tout sous la houlette de la Société d'archéologie lorraine.
En 1964, a lieu le vrai départ du dégagement complet du monument sous la direction de Roger Billoret, alors directeur des Antiquités historiques de Lorraine. Pendant plusieurs années, les campagnes de fouilles se succèdent, fouilles dont les résultats sont publiés régulièrement dans la revue Gallia.
Menées par la Conservation régionale de l’archéologie de Lorraine, ces fouilles concernent en tout premier lieu l’amphithéâtre, qui va être dégagé en totalité, mais également l’enceinte longue de 1760 mètres qui ceinture une partie du sanctuaire, les quartiers d’habitation situés à l’extérieur de celle-ci, ainsi qu’un important réseau de galeries souterraines, long de 7 kilomètres, dont on a pensé tout d’abord qu’il servait à l’adduction d’eau.
Les recherches menées sur ce réseau de galeries en 1990, dans le cadre d’une convention de mécénat technologique signée le 11 juillet 198913 entre l’État, le département des Vosges et la fondation EDF-Admitech, ont en fait démontré que les galeries appartenaient à un réseau karstique naturel aménagé à l’époque romaine afin d’en améliorer le débit hydraulique. Ces recherches, qui ont fait appel à des techniques de pointe (radar, magnétomètre à protons) semblables à celles déjà utilisées sur la pyramide de Khéops (Égypte), ont permis également de localiser le point de convergence de l’ensemble de ce réseau sur la place où une résurgence devait constituer le cœur du sanctuaire. Cette résurgence, qui se manifestait de manière épisodique, mais certainement très spectaculaire en période de surcharge du réseau, explique le choix du site comme lieu de culte dédié aux eaux salvatrices. C’est donc à Grand qu’il faudrait localiser le « plus beau temple du monde » cité dans le panégyrique de Constantin, où l’Empereur lui-même se serait rendu en 309 de notre ère. Les fouilles menées par les Services de l’archéologie de Lorraine, alliées aux prospections géophysiques réalisées par EDF, ont donc permis de renouveler totalement l’image que l’on se faisait du site.
Parallèlement, diverses séries de sondages ont été faites dans le cadre de l'étude du monument et en lien avec l'aménagement des gradins par l'architecte en chef des monuments historiques, Michel Goutal. Durant ces fouilles, 5 000 mètres cubes de terre (soit l'équivalent de 600 000 brouettes) sont enlevés.
Entre 1993 et 1995, une couverture de gradins en iroko lamellé-collé imputrescible a été installée dans un souci de protection des maçonneries gélives de la partie ouest de l'amphithéâtre exposées aux intempéries depuis les fouilles. À cette occasion, des prospections géophysiques ont également été réalisées autour de l’amphithéâtre, permettant une collecte d'information non destructive. Les gradins permettent de restituer le volume de l'amphithéâtre d’une part, et de lui rendre sa fonction originelle en offrant 4 500 places pour des spectacles d’autre part.

L'amphithéâtre gallo-romain de Grand, situé entre Neufchâteau et Domrémy, accueille de nombreux spectacles et animations.

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