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vendredi 16 septembre 2016

Migrants : « face à la mauvaise foi, nous choisissons la République bienveillante » déclarent les Présidents de Région et élus socialistes

Lettre ouverte d'Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine François, Bonneau, président de la Région Centre Val de Loire, Loïg Chesnais-Girard, premier vice-président de la Région Bretagne, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté  

« Loin des réactions affolées, outrancières et manipulatrices de certains, nous, Présidents de Régions et élus régionaux socialistes, faisons le choix de réfléchir et d'agir avec responsabilité s'agissant de la question des migrants qui sont autant de vies brisées dont le chemin tragique a conduit les pas vers notre pays et les poussent vers la côte de Calais. N'oublions pas que ces hommes, ces femmes, ces enfants ont le plus souvent fui des théâtres de guerre ou d'insécurité. Notre histoire a toujours connu des mouvements massifs et le droit d'asile fait partie de nos valeurs.

Aujourd'hui, responsable et déterminé, le Gouvernement souhaite mener une politique de dignité et d'efficacité en répartissant les réfugiés sur le territoire avec la création de 9 000 places dans des centres d'accueil et d'orientation. Le démantèlement progressif de la Lande de Calais sera précédé d'un travail minutieux et précis afin de déterminer la situation de chacune des personnes qui s'y trouve actuellement.
L'expérience acquise dans l'accueil des demandeurs d'asile en provenance de Calais - 6 000 dossiers traités, et 161 centres d'accueil et d'orientation ouverts - sera ainsi précieuse. Ceux qui ne relèvent pas de ce dispositif seront reconduits à la frontière. Il ne s'agit donc pas de créer des mini-Calais en France. Présidents de Régions, élus régionaux engagés notamment dans l'éducation, la formation, nous nous tenons prêts pour prendre nos responsabilités face à ce devoir de solidarité qui nous concerne tous. Actuellement impactée, la Région Hauts-de-France est confrontée à une situation de saturation ; nous lui apportons aujourd'hui notre soutien car c'est là notre conception de la solidarité nationale.
Dans un pays de 65 millions d'habitants, l'accueil de 7000 migrants ne peut apparaître déraisonnable. Loin d'alimenter des peurs, de diffuser des contre-vérités, nous nous engageons à nous tenir aux côtés des habitants et élus locaux - notamment les maires - pour bâtir avec les services de l'Etat, une réponse de proximité, à échelle humaine. Nous agissons ainsi avec pragmatisme et nous refuserons toujours l'exploitation politicienne de sujets tels que celui-ci ».

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