Finalement, le sujet a été débattu lors du dernier conseil municipal, mais il devrait revenir à l'ordre du jour du prochain, fin juin. Parmi les projets envisagés après le départ du Crédit Agricole à Lagord, Jean-Philippe Machon envisage l'accueil de start-up, de sociétés innovantes (numérique) et pépinières sur le site qui servira alors d'incubateur.
Le Crédit Agricole va investir 3 millions d'euros pour permettre un nouveau départ. 14000 m2 de locaux et terrain sont disponibles ; les immeubles, bureaux et amphi sont de qualité, dotés des dernières technologies. « L'idée est de concentrer sur un même lieu les acteurs qui soutiennent la création d'entreprises et ceux qui veulent se lancer et s'implanter » explique Jean-Philippe Machon, « nous voulons faire de ce lieu un espace lié à l'entreprise, au développement économique et générer du dynamisme sur cette rive de la Charente ».
Jean-Philippe Machon, maire, et Jean-Pierre Roudier, adjoint |
Pour Philippe Callaud, « Le Crédit Agricole est un dossier chaud ». Il estime que Saintes est une ville sinistrée avec la fin de Saintronic. Et d'accuser le maire de n'avoir rien fait pour cette filière, ce que le premier magistrat dément : « La sous-préfecture et la mairie ont eu une concertation avec Saintronic pour rechercher des solutions ».
L'après Crédit Agricole est suivi par Céline Viollet qui a fourni de nombreuses informations. A suivre…
• Lucien Normandin, secrétaire de l'Aremut,
dresse le bilan du débat sur l’avenir de la Saintonge
Pour initier une réelle dynamique économique, le thème central devrait être non pas de créer des coquilles vides, mais bien plutôt de dynamiser les personnes, les qualifier, les former
A gauche de la photo, Lucien Normandin et son épouse |
La thèse municipale : Alors que l’association se bat pour que la Caisse Régionale accorde de réelles compensations aux 270 emplois directs qu’elle va supprimer à Saintes sous la forme d’une convention de revitalisation, l’équipe municipale se contente d’une petite aide immobilière pour compenser les quelques emplois inscrits au PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi).
Ce vaste bâtiment serait réhabilité pour accueillir quelques services des chambres consulaires et une très nébuleuse ‘’Cité Entreprenariale’’. Le beau restaurant serait transformé en restaurant inter entreprises, quitte à faire concurrence aux restaurants urbains, ce qui aggraverait encore un peu plus la casse locale.
Une fois de plus, au lieu de faire du développement, on se limite à faire de l’aménagement en espérant que le cadre va permettre d’attirer des entreprises extérieures (conception très passéiste).
C’est le complexe de la poule couveuse : Jadis, dans les fermes, certaines poules s’acharnaient à couver des œufs non fécondés. Malgré leur acharnement sur de nombreuses semaines, le résultat était évidemment nul.
• Convention de revitalisation : En demandant à l’Administration la mise en œuvre d’une convention de revitalisation prévue par les textes en vigueur : « L’obligation de revitalisation permet d’accompagner les territoires affectés par des mutations économiques à travers un ensemble d’actions destinées à promouvoir l’émergence de nouvelles activités et la création de nouveaux emplois en remplacement de ceux supprimés par des licenciements collectifs » (circulaire du 12/7/12), l’association Aremut s’inscrit dans une démarche nettement plus volontariste.
Cette convention devrait porter sur des objectifs et surtout sur des méthodes précises. Le principal outil à mettre en œuvre devrait être une agence de développement local qui aurait pour but de faire émerger des projets d’entreprises. En effet, le Crédit Agricole ne "se mouille" pas beaucoup quand il se dit prêt à financer des projets inexistants dans l’état actuel.
Pour initier une réelle dynamique économique, le thème central devrait être non pas de créer des coquilles vides mais bien plutôt de dynamiser les personnes, les qualifier, les former. En effet, dans le monde actuel, une entreprise se crée ou se développe non pas dans un désert technique mais en fonction des compétences locales des employés, des services annexes et des fournisseurs.
L’action par filières peut s’inscrire dans ce schéma. Mais pour recréer un autre avenir à la Saintonge, il faudra bien autre chose que des fêtes.
S’il a fallu attendre plus de deux ans pour que l’Administration impose au Crédit Agricole de Normandie une convention de revitalisation afin de compenser son départ de Saint-Lô qui a laissé un beau bâtiment vide menacé maintenant de déconstruction, souhaitons qu’il ne faille pas attendre autant de temps pour une telle décision concernant la Saintonge ».
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